Catégorie : Arts Plastiques

L’étau se desserre : de bonnes nouvelles en France pour la culture !

Signe de la fin d’un confinement nécessaire mais qui a pu paraître fort long, l’été arrive avec son cortège de bonnes nouvelles côté musées, et côté salles de cinémas où l’on va redécouvrir le plaisir partagé du film sur grand écran ! On apprend aussi ce matin que le parvis de Notre-Dame de Paris est désormais réouvert au public.

Cinémas : la date de réouverture fixée au 22 juin, mais avec  quelles normes sanitaires ?

Les salles seront donc restées fermées depuis le 15 mars, soit près de 14 semaines (100 jours pour être très précis)… Une première dans l’histoire du cinéma français. Un manque compensé parfois par la résurgence du cinéma en drive-in, voire par des projections sur les murs dans Paris… Mais les Français seront-ils nombreux à se rediriger vers les salles de cinéma ? À retrouver le plaisir partagé d’un film sur grand écran ? À en croire une étude faite récemment, « aller au cinéma » manquait déjà à 52,2% des Français, qui souhaitaient  retourner dans les salles dès leur réouverture.

Le premier ministre Edouard Philippe a fait le point sur la deuxième étape du plan de déconfinement le jeudi 28 mai.

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Soigner le corps et les murs : des graffeurs sénégalais au service de la lutte contre la covid 19

— Par Dominique Daeschler —

La Fondation Dapper avec ses derniers nés, des e-books à télécharger gratuitement sur son site, poursuit sur un mode plus ludique, plus directement accessible aux jeunes via smartphone et WhatsApp, la promotion de l’art contemporain africain. Dernière parution en ligne, « Le graffiti pour sauver des vies » qui valorise à la fois l’engagement des artistes graffeurs sénégalais au service du coronavirus et la volonté de la Fondation de présence au monde d’aujourd’hui pendant la pandémie.

L’ouvrage édité sous la direction d’Aude Leveau Mac Elhone, illustré par de nombreuses photos d’œuvres et d’artistes, se compose d’un historique sur le développement du graffiti, d’interviews et de présentations d’artistes et de collectifs, mettant particulièrement en exergue son rôle dans les rapports sociaux et dans sa façon d’aborder les problèmes de santé publique. Le propos tenu est clair et rigoureux, dans la lignée des livres d’art édités par Dapper. L’autrice s’est mise « au service de » : pas de discours redondant ou sentencieux mais une volonté d’entrer dans le vif du sujet en privilégiant le descriptif et la parole recueillie. A notre tour, écoutons – la.

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Le 22 mai, une date symbolique : à Tropiques-Atrium, Rézistans

RÉZISTANS, du 20 mai au 10 juin 2020, le beau programme éclectique de Tropiques-Atrium, en célébration de l’abolition de l’esclavage

Le Mot du Directeur de Tropiques-Atrium

Résistances historiques,

Résistances sociétales contextuelles ou structurelles,

Résistances culturelles,

Tropiques Atrium Scène nationale célébrera les abolitions, du 20 mai au 10 juin 2020.

Bien au-delà de ses salles, en s’adressant tout simplement… au Monde.

En tutoyant le monde par l’universalité qui habite notre culture et l’identité qui irrigue les racines de nos êtres.

Déclinant nos missions, ce véritable cycle en ligne, intitulé « Rézistans’ » sera pluridisciplinaire.

Tel un fromager défiant la fatalité, il plongera ses racines dans la musique à texte engagé, dans l’évocation picturale, chorégraphique, filmique du marronnage fertilisant.

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Dral : «  Enjoy every moment » Ce désir d’absolu et de pureté…

— Par Christian Antourel —
Le travail de Dral est un long cheminement vers l’art. C’est une pensée colorée, une peinture qui s’éveille au fur et à mesure que les couleurs d’une palette riche s’y couchent. Une belle aventure Martiniquaise qui se construit avec un public international…
Les peintures de Dral sont de riches toiles florales pleines de couleurs franches. Les pigments entrent en résonnance dans une spontanéité brûlante quand cette clarté inonde ses œuvres , le spectateur est plongé dans un jeu de valeurs. Des instants de poésie nous entrainent vers une grande quiétude et nous ouvrent à une méditation intérieure. Inspirée par le fauvisme, ce mouvement de l’art qui simplifie les formes, Dral confie à la toile ses aplats de couleurs pures et caractères indélébiles. L’artiste ne respecte pas la réalité observable mais bien une réalité intérieure picturale. Le choix des couleurs devient alors arbitraire. «  Je vois la peinture comme un travail que j’aime, mon entreprise. Ça me prend énormément de temps, ça me plait » Et c’est peut-être ce désir d’absolu, de pureté, et de vérité qui fait que Dral est très exigeante quant à son travail.

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La Martinique, culture et patrimoine en ligne

Culture et Patrimoine, avec La Fondation Clément, le Mémorial de la catastrophe de 1902 / Musée Frank A. Perret, l’Habitation Clément

Nous vous proposons de (re)découvrir nos collections et de vous faire voyager depuis chez vous ! Retrouvez-nous tous les jours sur notre page Facebook  

La Fondation Clément

« La Fondation soutient l’art contemporain dans la Caraïbe. Depuis 2005, elle a organisé 111 expositions réunissant 300 artistes. Elle gère des collections documentaires sur l’histoire de la Caraïbe et mène des actions de valorisation du patrimoine architectural ».

9h | Un jour, un catalogue : Feuilletez en ligne les catalogues des expositions de la Fondation Clément.

10h | Un jour, une histoire : Ecrivez une histoire sur une semaine à partir des cartes postales mises en ligne du lundi au vendredi.

11h | Un jour, une vidéo d’artiste : Ecoutez l’interview d’un artiste ou un commissaire à propos d’une exposition de la Fondation Clément.

12h | Un jour, une carte postale  : Voyagez dans la Martinique du début du XXème siècle à travers la collection de carte postale de la Fondation Clément.

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Abel Techer et le lapin blanc.

— Par Scarlett Jesus —

« Qui es-tu lorsque personne ne te regarde ? » C’était le titre que la Galerie Maëlle, à Paris, avait choisi de donner, en janvier 2017, à une exposition collective consacrée à la présentation de cinq jeunes artistes, dont le réunionnais Abel Techer.
Un titre prenant la forme, alors, d’un questionnement. Pour cette exposition personnelle que la Galerie Maëlle lui consacre, du 6 février au 20 mars 2020, le titre est tout aussi direct : « I call you from the crossroads ». Mais un glissement significatif s’est opéré.On constate, en fait,le passage d’une interrogation faite par une personne extérieure s’adressant à l’artiste, à une prise de parole de celui-ci à la première personne. Le défi qui consistait à prendre la liberté de révéler son MOI, en toute franchise et sans masque, évoquait déjà la volonté de se mettre à nu comme Jean-Jacques Rousseau l’avait fait dans ses Confessions. Or, cette nouvelle exposition ajoute au « Qui es-tu ? » initial, la référence symbolique du lieu dans lequel se trouve l’artiste « from the crossroads ».

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Margot Ashe Ahimsa

  Du 5 au 30 mars 2020 à la Galerie Art & Vin Ducos

Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —

« Voilà plus de 2 ans que je n’ai pas peint, j’ai traversé des moments très difficiles, qui ont altéré ma capacité à rêver, à rire, à créer, j’avais même pensé à renoncer…Puis vient le temps de retrouver peu à peu l’enthousiasme et le feu sacré , la magie de la vie. »

Surprise dans la sublimité de la concentration qui précède le brusque choc de la création, c’est le même silence qui règne entre ses sujets et elle, dans un accord tacite qui parle encore d’absence, d’abandon et de rêves inassouvis … d’ardeur et d’étincelles.

Margot Asphe propose une vision polychrome où la ligne émerge de la couleur. Ces éclairs surgis soudain sous l’aspect d’un trait plus vif, plus emporté, plus coloré que les autres c’est une juste révélation de son âme profonde et secrète . Il faut du temps pour apprivoiser la peinture qui exerce la force de la fascination en même temps que son corollaire, le rejet. Les passions sont aussi des douleurs au cœur .Dans

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Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et théâtre avec « Femmes Combattantes, femmes influentes »

Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob

Exposition « Lumières et Phares  » d’Hélène Jacob et représentations théâtrale de la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes » à la Guinguette de Saint-Pierre les 06, 07 et 08 mars 2020

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Hélène et JACOB et Marie ALBA ont mêlé leur univers, peinture et théâtre, dans un projet commun célébrant la femme.

Rencontre originale et entrelacement entre deux arts riches et complexes pour interpréter l’histoire d’une vingtaine de femmes singulières et uniques qui sont les témoins de plusieurs siècles de lutte et parfois de présence invisible.

Evènement exceptionnel né de la résolution passionnelle d’Hélène Jacob au service des femmes et de sa recherche de liberté par la peinture.

Lumières

Portraits de six femmes, de la révolution française à nos jours. Six portraits de femmes qui font écho et illustrent les textes écrits et mis en scène par Marie ALBA dans la pièce « Femmes combattantes, Femmes influentes ».
Six femmes qui traversent l’histoire pour nous rappeler l’importance pour la liberté, les droits humains.

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Pascale Marthine Tayou : « Black Forest »

Jusqu’au 22 mars 2020 à la Fondation Clément

Back Forest

Je vous invite à courir avec moi les yeux bandés, pieds et torse nus sur une corde raide.
Réduire les espaces entre nous est une urgence contre nos terrorismes intérieurs.
C’est à ce prix que nous sortirons des lianes épineuses au coeur du « Black Forest ».
Black Forest n’est pas un projet artistique,
C’est une promenade in-live sur les pistes interminables de nos doutes existentiels,
C’est le dessin d’une longue balade in-situ sur l’axe de la prise des risques,
C’est essayer de déconstruire les certitudes qui peuplent nos nuits blanches,
C’est l’empreinte des tours de glaces fragiles sur le territoire de l’inconnu.

Black Forest comme un songe étrange aux portes du néant,
Black Forest comme le trait gras d’union entre bonheur et tristesse.
Black Forest comme une suite de formes au service de l’esthétique.
Black Forest portrait échappatoire dans la fosse des jougs et joutes obscures.
Black Forest appel d’urgence du bon sens face à la terreur de nos extrémismes,
Black Forest pour que l’action spirituelle signe la copie sobre d’une posture humaine…

Ce projet est une réflexion/vision pratique sur l’acte de faire ou de ne pas faire.

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« Mondes parallèles » de Jean-Luc Toussaint

Jusqu’au 29 février à la Galerie Colette Nimar de Fort de France

Dès ce mardi 10h, une nouvelle semaine s’ouvre pour découvrir l’exposition de sculptures proposée par Jean-Luc TOUSSAINT,  » MONDES PARALLELES  » à la Galerie Colette Nimar de Fort de France.

Une cinquantaine de masques et sculptures métal habitent l’espace de La Galerie créant un beau dialogue entre masques authentiques d’Afrique de l’Ouest et masques ou sculptures en métal inspirés de ceux-ci, réalisés de nos jours par l’artiste.

L’exposition nous amène à nous interroger sur la perception du  » masque  » lié au continent africain, en Martinique et de façon plus générale aux Antilles, à mieux cerner les raisons pour lesquelles il est stigmatisé voire diabolisé dans l’inconscient collectif même lorsqu’il est sorti de son contexte sacré.

Dans cette optique, deux causeries débats accompagnent cette exposition, la deuxième aura lieu le samedi 29 février à 16h à la Galerie jour de clôture de celle-ci. En effet l’exposition est prolongée jusqu’à la fin du mois de février.

La Galerie vous accueille du mardi au samedi de 10h à 12h30 et de 15h30 à 18h30.

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Nadine Lejeune : « Entre nous », naissance et renaissance

Jusqu’au 29 Février 2020 à la Galerie Art & Vin à Ducos

— Par Christian Antourel —
Nadine Lejeune est une artiste au devenir qui devrait être prometteur . En effet, l’invention artistique dont elle fait preuve, ses visions oniriques qu’elle manifeste grâce à une écriture originale et audacieuse font de cette artiste non seulement une plasticienne, mais aussi une philosophe.
Son travail consiste à exprimer l’humain… « ses femmes » sous une forme renaissante à la beauté éblouissante, joyeuse, rêveuse, extra et ordinaire à la fois , et multi-active, comme on peut le découvrir à travers une approche en prise directe sur la toile qu’elle grossit progressivement pour nous. Point de départ de la vie, ce que l’on voit alors ne demande qu’à se transmuter et à évoluer au-delà d’une simple apparence de traces. Ainsi ce qu’elle nous offre à découvrir , c’est l’origine d’une vie où la notion d’espace-temps, de liberté prend une grande importance. L’origine de la vie collective de la femme et de la nature, les notions de l’espace et du temps forment la base de son travail. Cette origine est représentée par les éléments créatifs qui ont une structure double de l’intérieur et de l’extérieur.

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Charlie Hebdo lance un prix de la satire pour les jeunes dessinateurs

Le lauréat sera désigné par les dessinateurs du journal satirique.

Charlie Hebdo lance ce jeudi [ 6 février] un prix du dessin satirique destiné aux dessinateurs amateurs âgés de 18 à 25 ans, a annoncé sa rédaction à l’AFP.

« Vivre sans portable »

« Il y a peut-être des jeunes dessinateurs qui lisent Charlie et voudraient y participer », a expliqué Juin, jeune dessinateur entré au journal en 2015, peu après l’attentat qui a décimé la rédaction du journal. « Ça peut leur donner l’envie d’aller plus loin, de continuer dans cette voie ».

Le lauréat, qui sera désigné le 23 mars par les dessinateurs du journal, verra son dessin publié dans Charlie Hebdo. Le thème de cette première édition: « vivre sans portable ».

L’appel à candidatures souligne que « l’outrance et l’excès inspirent rarement de bonnes idées et de beaux dessins » et que « les dessins les plus surprenants sont toujours les plus intelligents ».

« On veut quelqu’un d’atypique »

« Des gens qui dessinent bien, il y en a plein », souligne Juin, « mais on veut quelqu’un d’atypique, qui propose au lecteur de faire un pas de côté.

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« Art contemporain en Martinique », de Dominique Berthet

Destination touristique, la Martinique est toutefois moins connue pour ce qu’elle recèle en termes de richesse artistique. Ainsi que le montre cet ouvrage, s’y développe en réalité une grande diversité des pratiques : peinture, sculpture, assemblage, installation, vidéo, performance, hybridation des techniques, etc.
L’auteur, qui fréquente depuis près de trente ans les ateliers de nombreux artistes, nous invite à découvrir leurs démarches ainsi que l’univers mystérieux de leurs oeuvres. Cet essai fait également apparaître que les notions de lieu, de mémoire, d’héritage, de trace, d’identité, de fragmentation, sont souvent communes à ces artistes : notions auxquelles ils donnent des formes et des traitements à chaque fois singuliers. Cet ouvrage met en ainsi en relation les oeuvres avec ce qui les détermine, avec l’histoire et le contexte qui leur donne leur sens.

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Davi Kopenawa, chaman et chef indigène : « Les Blancs détruisent l’Amazonie parce qu’ils ne savent pas rêver »

— Propos recueillis par Nicolas Bourcier —
Alors que s’ouvre à la Fondation Cartier la rétrospective de la photographe Claudia Andujar, qui a consacré son œuvre à la défense du peuple Yanomami, au Brésil, le leader indigène alerte sur les nouvelles menaces.

Entretien. Il a l’autorité naturelle d’un pape ou d’un prince, en beaucoup plus simple. A 54 ans, silhouette bonhomme, mains costaudes, Davi Kopenawa, chaman et leader du peuple indigène yanomami du Brésil, est un homme en colère. Face à la destruction de la forêt et à l’avancée meurtrière sur ses terres des trafiquants de bois et autres « garimpeiros », les orpailleurs clandestins, il sonne l’alarme aux quatre coins du monde.

En décembre 2019, à Stockholm, il a reçu le Right Livelihood Award, connu comme le « prix Nobel alternatif ». A la Fondation Cartier pour l’art contemporain, à Paris, le 30 janvier, il a ouvert la formidable rétrospective consacrée à la photographe Claudia Andujar aux côtés de l’artiste-activiste et de l’anthropologue Bruce Albert.

Lire la critique : Avec ses photographies, Claudia Andujar donne une voix aux Indiens

C’est avec eux qu’il parvint à faire démarquer, en 1992, la Terra Indigena Yanomami, un territoire de 96 650 kilomètres carrés, soit une superficie légèrement supérieure à celle du Portugal.

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« Claudia Andujar, La Lutte Yanomami »

Du 30 janvier au 10 mai à la Fondation Cartier

La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente la plus vaste exposition jamais consacrée à l’œuvre de la grande photographe brésilienne Claudia Andujar qui, depuis les années 1970, dédie sa vie à la photographie et à la défense des Yanomami, peuple amérindien parmi les plus importants de l’Amazonie brésilienne.
« Je suis liée aux Indiens, à la terre, à la lutte première. Tout cela me touche profondément. Tout me semble essentiel. Peut-être ai-je toujours cherché la réponse au sens de la vie dans ce noyau fondamental. J’ai été poussée là-bas, dans la forêt amazonienne, pour cette raison. C’était instinctif. C’est moi que je cherchais. »
Claudia Andujar

Fruit de plusieurs années de recherche dans les archives de la photographe, cette exposition, conçue par Thyago Nogueira pour l’Instituto Moreira Salles au Brésil, présente son œuvre à travers plus de 300 photographies en noir et blanc ou en couleur dont un grand nombre d’inédits, une installation audiovisuelle ainsi que des dessins réalisés par des artistes Yanomami et des documents historiques. Reflétant les deux versants indissociables de sa démarche, l’un esthétique, l’autre politique, elle révèle à la fois la contribution majeure de Claudia Andujar à l’art photographique et le rôle essentiel qu’elle joue en faveur de la défense des droits des Indiens Yanomami et de la forêt qu’ils habitent.

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« Saveurs confondantes » : exposition éphémère.

Exposition éphémère, proposée par l’association « Conquérantes Intemporelles »

Vendredi 31 janvier 2020 à 18h30 à la bibliothèque Schoelcher

« Fondre de plaisir ! » 

 

6 FEMMES et 1 CONCEPT : FAIRE SENS AUTOUR DES MOTS :

 

Les « Conquérantes Intemporelles » proposent depuis décembre 2016, dans un propos intellectuel et artistique, une alternative au mode d’expression lié à la nécessité de compétition, de comparaison de nos sociétés. « Dans cette formule six femmes placent l’expression de leur féminité, de leurs attentes, de leurs interrogations intimes, de celles qui fondent leur rapport au monde dans une expérience artistique inédite où les arts font sens. Conquérir mais conquérir quoi et pourquoi, pour qui, avec qui et comment ? Comment ? Mais dans l’empathie. L’empathie absolue, érigée en principe, en principe fondateur, en principe moteur… Nous sommes vraiment dans un enchevêtrement et une continuité, une chronique annoncée de ce qui doit venir. Métaphore filée du sens qu’on peut donner à nos vies, à travers l’art. »

 Autour des mots de la poétesse Françoise FOUTOU : une musicienne : Giliane COQUILLE et quatre plasticiennes : Roseline EMONIDES, Nathalie MILIA, Jade AMORY et Nadia BURNER présentent, l’espace d’une soirée, leur vision du monde.

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Ghislaine OZIER-LAFONTAINE : Imageries Rupestres. Création contemporaine.

Au nouvel espace « Art et Vin par Boko Concept », jusqu’au 31 janvier 2020. 

Ouvert du lundi au samedi : lundi 10h-16h, mardi au samedi 10h-18h

— par Michèle ARRETCHE, amateur d’art —

Déjà le titre ! Deux phrases qui annoncent toute l’ambiguïté, la dualité du propos de l’artiste .

Ghislaine Ozier-Lafontaine revendique travailler sur les arts de la préhistoire, être dans la préhistoire, créer comme tout sapiens au delà des siècles, au delà des époques. « L’âge d’une image ne dit strictement rien des choix formels dont elle est le produit ». 

Dans cette démarche l’artiste nous parle d’art rupestre, mais nous ne voyons pas de roches ni de rochers, elle nous parle d’art pariétal, mais les œuvres ne sont pas peintes sur les parois, elles sont au contraire bien encadrées, bien présentées, bien accrochées comme pour une exposition contemporaine d’arts plastiques.

Et le matériau sur lequel elle travaille essentiellement est synthétique ! Du polystyrène expansé ! Vu sur le livre d’or: « L’art de réconcilier ce matériau moderne s’il en est un, le polystyrène, avec les origines de l’art pariétal, aux supports des plus naturels, terre et coquillages, est un exploit de créativité … » *

Oui la créativité est au centre de cette exposition, elle associe du figuratif stylisé, des symboles, des traces qu’ont laissé en elle l’histoire du monde et de l’humanité, dont l’espace caribéen et amérindien occupe une place fondatrice.

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« OFFRANDES », de Philippe Bourgade

Exposition de photographies, Galerie André Arsenec, à Tropiques Atrium

« Offrandes », l’exposition vue par…

Claude Cauquil

Un parcours artistique s’évalue sur la durée d’une vie et l’on ne peut appréhender l’Œuvre d’un créateur que dans sa totalité ; pourtant certaines périodes, séries s’identifient dès leur réalisation comme marquantes. Il est des expositions charnières qui s’imposent comme l’aboutissement d’une recherche avant même d’accéder aux cimaises.

OFFRANDES que nous soumet Philippe Bourgade est de celles-là. Elle baigne d’un éclairage nouveau son travail photographique et l’ancre définitivement dans le patrimoine culturel caribéen.

Sa grande sensibilité plastique est évidente dans la somme d’images qu’il nous a livrée depuis trois décennies, mettant en place la transmission visuelle d’une Martinique des Mornes, travail en noir et blanc pour pérenniser le souvenir. Philippe nous a raconté son pays d’une manière qui a permis à beaucoup d’éclairer leurs propres réminiscences d’une aura de poésie. Aujourd’hui, les personnages ont déserté le visuel pour laisser la place à de simples éléments de nature. Ici ce n’est plus le photographe qui tel un réalisateur construit son image. Il se fait observateur, passeur de l’infini vers le visible.

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« Black Forest »? : C’est le grand embouteillage existentiel !

Entretien entre Pascale Marthine Tayou et Jérôme Sans

Jérôme Sans : Dans votre oeuvre, la forêt est omniprésente. Elle a d’ailleurs donné son titre à l’exposition Black Forest à la Fondation Clément en 2019. Que représente-t-elle pour vous ? Pascale Marthine Tayou : La forêt est le chemin, la vie. C’est un itinéraire, le plateau, le podium, la scène de toutes les mises en scène. La forêt est la scène de mon existence : une Black Forest opaque, comme un trou noir ou le Big Bang. J’ai intitulé l’exposition Black Forest , un titre que j’utilise fréquemment pour mes expositions, en anglais pour que cette notion puisse traverser toutes les clairières, les bosquets… Black Forest, c’est le grand embouteillage existentiel.

Lire aussi : « Black Forest » de Pascale Marthine Tayou

JS : Quel a été votre point de départ pour concevoir cette exposition sous la forme d’une « promenade » jusqu’aux mystères de cette forêt noire ?

PMT : L’exposition est en effet comme une balade, comme une grande vadrouille mentale à travers des faits et des expériences qui pourraient me permettre de me frayer un chemin dans la forêt noire.

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Plus que quelques jours pour voir l’exposition «Immaarcessible » de Baboo»

Jusqu’au 4 janvier 2020 Tropiques-Atrium

— Par Christian Antourel —

Si l’on demandait à Baboo «  comment vous situez-vous dans l’histoire de l’art ? » elle répondrait assurément « ce n’est pas mon problème ! » Et pourtant cette suite d’œuvres qu’elle vient de réaliser, n’est -ce pas une façon de tout remettre à l’heure ?Mais qu’importe ce qui l’intéresse dans l’immédiat c’est l’éclectisme .c’est de triturer l‘art, dans ses couleurs et ses formes extrêmes .Elle s’est longtemps préoccupée de nos lignes d’horizon, ses fondamentaux qui semblaient irréversibles et , jouant de la magie de la métaphore qui rapproche ce qui était distant l‘artiste vient taquiner l’étendue contemporaine qui se découpe comme une main se pose sur la page d’un livre aux lettres quasi effacées.

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« Black Forest » de Pascale Marthine Tayou

Jusqu’au 22 mars 2020 à la Fondation Clément

— Présentation de Jérôme Sans, commissaire de l’exposition —

Pascale Marthine Tayou se décrit volontiers comme « un faiseur nourri par la poussière africaine… mais aussi par d’autres émotions, d’autres senteurs, d’autres univers 1». Né en 1966 à Nkongsamba, il est devenu l’un des plus grands artistes de sa génération. Dans les années 1990, après des études de droit jugées décevantes, car inaptes à construire un homme « juste », il se tourne vers son environnement le plus immédiat et commence à faire tout simplement « ce qu’il aime ». Il se désigne luimême comme « un faiseur », c’est-à-dire « quelqu’un qui égaye la foule, qui raconte des histoires (…) quelqu’un qui ne fait pas les choses normalement. » Après avoir vécu un temps en France, il s’installe à Gand en Belgique, même s’il continue d’habiter le monde dans sa globalité au gré de ses voyages.

Depuis notre rencontre à la Biennale de Sydney en 1998, Pascale Marthine Tayou et moi-même avons nourri une complicité qui nous a conduits à de nombreuses collaborations et participations à des projets à travers le monde, dont un nouveau chapitre commence ici, à la Fondation Clément en Martinique.

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Ange Bonello : le parcours d’un artiste tenace et imaginatif

— Par Dominique Daeschler —

En Martinique depuis plus de deux décennies, Ange Bonello dont le verbe fleure bon son midi natal, sort de sa voiture une pile de housses colorées sous le bras.
Dernière idée du plasticien : transposer sur tissu les motifs et thèmes de ses peintures, histoire d’entrer chez vous en douceur, caché derrière un objet quotidien.
D Daeschler : Vous avez coutume d’annoncer de suite que vous êtes autodidacte. Autodéfense ? Provocation ?
A Bonello : je défends un parcours artistique à travers un parcours de vie. Ce n’est que depuis 2012 que je montre mon travail (galerie Colette Nimard). C’est ma première exposition en solo en 2015 galerie Arsenec baptisée « Arches » qui m’a décidé, grâce à son succès public à penser abandonner un métier à plein temps dans la restauration. J’ai pensé qu’une dynamique allait se mettre en place avec la profession, les lieux de diffusion.

Voir le site de l’artiste: Smart Art Angelo Bonello

DD : Ce n’a pas été le cas ?
AB : Non, il y a eu des reconnaissances de personnes qualifiées, des invitations mais j’ai continué ma route en solitaire.

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Quand 2019 se penche sur le cas de Gauguin le « pédophile »

— Par Louis Nadau —  

Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition aux portraits de Paul Gauguin, le « New York Times » a publié ce lundi 18 novembre un article invitant à revoir l’héritage du peintre à l’aune de ses relations avec des Polynésiennes de 13 et 14 ans.

« Is It Time Gauguin Got Canceled ?« . C’est le titre provocateur de l’article publié ce lundi 18 novembre dans le New York Times émettant l’hypothèse, comme diraient des Twittos, qu’on « supprime » purement et simplement l’œuvre du peintre. « Pourquoi Gauguin est-il problématique ? » serait certainement un bon équivalent de ce titre dans ceux des médias français qui adhèrent au révisionnisme anachronique. Alors que la National Gallery de Londres consacre une exposition aux portraits de Paul Gauguin jusqu’au 26 janvier, le quotidien américain met ainsi en scène un débat appelant à revoir l’œuvre de l’artiste, débarqué à Tahiti en 1891, à l’aune de ses relations avec des Polynésiennes de 13 et 14 ans et, surtout, des normes sociales du XIXe siècle. « A une époque de sensibilité publique accrue aux questions de genre, de race et de colonialisme, les musées ont à réévaluer son héritage« , assène l’auteure de l’article, Farah Nayeri.

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Tes Toits et Rêves! La 3ème Dimension.

Jusqu’au 15 décembre 2019. L’Artocarpe, Le Moule. 

Artiste, architecte (DESA), Gustave Bassières (Guadeloupe) est aussi à l’aise avec un pinceau qu’avec une guitare, qu’il prend souvent pour chanter le Blues, sous le nom d’O’Gus Mr Blues.

Gustave Bassières propose ici plusieurs séries dont « Le trait, à titre d’essai : dessins d’Art’chitecture ». Depuis les années 1970, L’artiste pense l’architecture en terme d’autonomie complète (en eau et en électricité notamment), respectueuse de l’environnement. Ses dessins nous transportent vers un imaginaire futuriste. Cet artiste total conçoit des constructions qui épousent notre environnement proche, y compris marin. Des îles flottantes aux tours végétales, l’architecture est prévue pour permettre une activité humaine harmonieuse, individuelle ou en collectif.

L’Artocarpe est heureux d’accueillir ce visionnaire de l’architecture qui nous permet d’envisager notre quotidien loin d’un système libéral onéreux. C’est le cas de Nicole, qui depuis 1993, a opté pour une « maison Bassières ». Elle partage avec nous son choix en nous dévoilant des clichés de sa maison individuelle : « la véritable autonomie commence sous son toit ! », lance-t-elle avec humour, en pleine grève du LKP alors que sa ville (Le Gosier) est sans eau et dans le noir total le soir venu.

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AntHropique: Peintures d’ISKIAS Pannier Fraino

Du 22 novembre au 7 décembre 2019. Le Vin, l’Art et Vous

ANTHROPIQUE

Le Vin, l’Art et Vous, Rond-point Canal Cocotte, 97224 Ducos 0596420007 et 0660888615

Les dernières expositions martiniquaises de l’artiste ISKIAS Pannier Fraino , Moments Madras, A la Croisée, Délirium nous ont surpris par leur style, à chaque fois un peu plus affirmé. Cette foi-ci, ISKIAS revient avec ANTHROPIQUE. Par le collage de deux mots anthropos, l’homme, et le lieu tropical, le titre invente un concept et infuse le thème et la pratique engagée de l’artiste. En opposant dans ses représentations, la fragilité de la nature au système économique écrasant, la tradition à la modernité, l’artiste veut nous interpeler sur l’urgence à réagir pour sauver l’équilibre écologique en péril des Antilles et de la planète entière. Les titres des tableaux jouent des mots et des situations critiques représentées et collaborent à la poétique de l’oeuvre.

ISKIAS conçoit sa démarche artistique comme un collage où se superposent et se juxtaposent des fonds et des inserts contrastés, peints selon une hiérarchie de la surface, qui fait sens.

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