Catégorie : Arts Plastiques

Entre cinéma et arts plastiques, les productions de l’école Kourtrajmé s’exposent à Paris

Les étudiants de l’école du réalisateur Ladj Ly présentent leurs œuvres au public, ces jours-ci à Paris puis à Montfermeil.

Sous le centre de vaccination contre le Covid-19 installé au milieu de l’espace du 104, à Paris, les étudiants de l’école de cinéma Kourtrajmé, créée par le réalisateur Ladj Ly, s’activent. Ils proposent leurs œuvres plastiques, autour de la thématique du corps et tournent des remakes de films en direct de l’exposition.

Sur le plateau de tournage, le réalisateur Hugues Taranne explique son travail : « C’est ‘Ghost Dog’, de Jim Jarmusch, la séquence du toit où il s’entraîne au sabre. » Il reste concentré, mais prêt à faire de la pédagogie sur son métier : « Les tournages intéressent toujours, avec le matériel, les prises, les acteurs, ça intrigue toujours. C’est top de voir les gens se balader et kiffer à nouveau regarder des choses, ça fait trop plaisir. »

« Ouvrir les regards et les récits »

De chaque côté de la scène, on se trouve plongé dans le noir avec la mise en valeur des œuvres plastiques d’autres étudiants.

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Un collectionneur sous les tropiques

— Par Selim Lander —

Thierry Jarrin – Gardien 1 – 2007

Bernard Hayot, président du groupe éponyme qui s’étend bien au-delà Antilles mais dont la maison mère se trouve en Martinique, a constitué une collection de plusieurs centaines d’œuvres d’artistes caribéens, ou caribéens d’origine à l’instar d’Hervé Télémaque (Haïti) ou Philippe Thomarel (Guadeloupe), avec quelques rares exceptions (comme le Chilien Roberto Matta). Car le collectionneur, également mécène, s’avère un acteur incontournable du paysage artistique caribéen autant par ses achats que par les expositions qu’il organise sur les cimaises de son musée du François, voire hors de Martinique (Paris, Miami). Ce mécénat explique sans doute, au-delà des goûts du collectionneur, l’éclectisme d’une collection dont les quelques œuvres reproduites ici ne rendent absolument pas compte.

Hervé Télémaque – Et la narine d’Amin n°2 – 1977

Bruno Pedurand – La découverte – 2008 -détail

Celle-ci comporte en effet aussi bien des peintures que des sculptures sur divers supports, des assemblages ou des photographies, œuvres figuratives et abstraites qui traduisent tantôt une technique sophistiquée tantôt relèvent d’un art brut. En réalité, en dehors des grandes installations qui y font défaut, cette riche collection apparaît largement représentative de l’art actuel, « moderne » ou « contemporain ».

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Premier village du cacao et du chocolat, à Fort-de-France

Samedi 29 mai 10h-21h / Au parc de Tivoli à Fort-de-France / Entrée gratuite.

Un voyage au coeur des cinq sens pour (re)découvrir le cacao et ses différentes utilisations…

Apprenez des choses au Festival du cacao et du chocolat ! Le rendez-vous est donné dans le parc de Tivoli, à Fort-de-France, où plane ce week-end une douce odeur de cacao. Le Village est organisé par l’association Martinique Terroir d’Excellence, et par de nombreux partenaires. Il met en avant le « projet collaboratif académique autour de la filière cacao », de l’Académie de Martinique.

Voici donc la première édition d’une initiative du Rectorat de la Martinique. Pour Josette Cinna, ex-professeure devenue chargée de mission, ce samedi 29 mai est l’occasion de donner aux jeunes scolaires « la possibilité de montrer leur travail… C’est formidable de se confronter au réel, au public… Entre le moment où on a eu l’idée de son produit et le festival, c’est un long parcours qu’il a fallu accomplir ! Les jeunes deviendront des professionnels de demain, ils voient ainsi comment on peut participer à des salons, à des manifestations.

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Samedi 29 mai, une Belle journée à Bellefontaine !

– par Janine Bailly –

Trop souvent, les manifestations culturelles privilégient la ville de Fort-de-France : mais il est d’autres volontés, dans d’autres villes de l’île, dans d’autres lieux associatifs, de promouvoir les arts et les artistes du cru. En voici un exemple parmi d’autres !

Ce samedi 29 mai 2021, la ville de Bellefontaine, à la Martinique, nous propose une journée pour mettre à l’honneur les Femmes et les Artistes, journée qui se déroulera à la Maison des Associations et de Vie culturelle (MDAVC). Sous le titre de cette deuxième édition des « Expositions temporaires : à la rencontre de l’artiste », se cachent diverses manifestations, auxquelles le public est convié, de 9 heures à 18 heures, et qui permettront de découvrir le talent d’artistes locaux. Sera visible, organisée par l’Association Féministe Martiniquaise « Culture Égalité », une exposition intitulée « Rebelles et marronnes », collection de toiles accompagnées de textes intéressants. Côté arts, c’est encore la jeune Meïssane Carpin, peintre amateure et par ailleurs brillante élève en classe terminale du Lycée de Bellevue à Fort-de-France, qui accrochera aux cimaises ses tableaux.

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« La collection sort de sa réserve!»

26 avril – 17 juillet 2020. Exposition collective à la Fondation Clément

Thierry Alet, Victor Anicet, Patricia Baffin, Abel Barroso, Christian Bertin, Alex Bertrand, Julie Bessard, Hervé Beuze, Ernest Breleur, Mickaël Caruge, Claude Cauquil, Fermin Ceballos, Robert Charlotte, Chantal Charron, Ronald Cyrille, David Damoison, Jean-Joseph Dumas, Alain Dumbardon , Edouard Duval-Carrié, Hebert Edau, Fred Eucharis, Samuel Gélas, Rodrigue Glombard, Henri Guedon, Habdaphaï, serge Hélénon, Jean-marc Hunt, Thierry Jarrin, Valérie John, JonOne, Kcho, Khokho René Corail, Jean-luc Laguarigue (de), Louis Laouchez, Stonko Lewest, John Lie-A-Fo, Audry Liseron Monfils, Roberto Matta, Maure, Raymond Médélice, Christophe Mert, Ismael Mundaray, Mounia Orosemane, Ricardo Ozier-Lafontaine, José Pelletier, Michel Rovelas, Shirley Ruffin, Luz Sévérino, Kelly Sinnapah Mary, Hervé Télémaque, Philippe Thomarel, Thierry Tian-Sio-Po, Laurent Valère, Wolfric.

. Collectionner est une mission. Acheter, conserver, montrer, publier. La Fondation Clément a choisi de promouvoir la diversité de la création de Martinique, de la Caraïbe et de sa diaspora. Une collection, c’est un ensemble indéfini d’oeuvres, une somme de singularités à décrypter, ordonner, articuler. Cette exposition vous invite à un voyage au coeur des multiples facettes de l’art contemporain de la Caraïbe en explorant la question de la figure humaine, de la matière à l’oeuvre et du cadre.

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Cité internationale des arts, à Paris :  deux programmes à destination des artistes ultramarins 

Le programme « Cité internationale des arts & DAC Martinique »

La Cité internationale des arts, avec le soutien de la Direction des affaires culturelles de Martinique, déploie un programme de résidences à destination des artistes, auteurs ou commissaires d’exposition résidant en Martinique, et souhaitant développer un projet de recherche et / ou de création dans le champ des arts visuels, du spectacle vivant et des écritures. Grâce à ce partenariat, les résidents bénéficient d’un accompagnement personnalisé, de rencontres mensuelles et d’entretiens individuels avec des artistes et des professionnels de la culture.  

Une commission, composée de personnalités qualifiées, a étudié l’ensemble des dossiers de candidature et a sélectionné les deux lauréats  pour une résidence de trois mois chacun, à Paris, en 2021. Outre au parcours professionnel du candidat, les membres du jury ont accordé une attention particulière à la qualité du projet, à la nécessité d’une résidence artistique à Paris, au protocole de travail envisagé et aux contacts déjà établis ou souhaités. 

Le programme offre un atelier-logement sur le site du Marais ; un accompagnement artistique et professionnel ; une bourse de vie de 1 000 euros par mois ; une bourse de production de 2 400 euros ; la prise en charge du montant du transport aller-retour à destination de Paris.

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Désir d’humanité. Les univers de Barthélémy Toguo

Exposition / Galerie Marc Ladreit de Lacharrière du 7 avril au 5 décembre 2021

Carte blanche à la Fondation Dapper qui explore l’œuvre de Barthélémy Toguo dans une exposition monographique où certaines oeuvres de l’artiste camerounais sont mises en résonance avec des pièces d’arts africains anciens. Un art engagé et sensible qui explore les dysfonctionnements du monde actuel pour mieux les dénoncer en puisant, entre autres, dans les références culturelles du continent africain.

Artiste de renommée internationale, Barthélémy Toguo (né en 1967 à M’Balmayo, Cameroun) se déplace sans cesse d’un continent à l’autre, à l’écoute du monde. Il est notamment mû par le besoin de créer pour témoigner de situations insoutenables : guerres, abus de pouvoir, immigration, famine, dangers menaçant la planète. Si l’inspiration fertile de Barthélémy Toguo qui se nourrit de l’actualité ne connaît pas de frontière, elle puise aussi dans des « traditions » ancestrales. Nombre de ses oeuvres intègrent des signes récurrents renvoyant à des pratiques, voire à des objets, qui en sont les supports.

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Un tableau de Picasso vendu 103 millions de dollars à New York

New York – Le tableau « Femme assise près d’une fenêtre (Marie-Thérèse) » de Pablo Picasso a été vendu jeudi 103,4 millions de dollars lors d’enchères organisées chez Christie’s, à New York.

La toile de 1,46 m sur 1,14 m, peinte en 1932, a été adjugée 90 millions de dollars, portés à 103,4 une fois ajoutés frais et commissions, après une bataille de plus de 19 minutes entre collectionneurs. 

L’oeuvre, qui représente la maîtresse et muse de Picasso, Marie-Thérèse Walter, a quasiment doublé le montant de l’estimation initiale fournie par Christie’s, soit 55 millions de dollars. 

La vente confirme la vitalité du marché de l’art, qui n’a pas vraiment souffert de la pandémie même s’il a été ralenti par l’incertitude quant à la situation sanitaire et économique, mais aussi le statut à part de Pablo Picasso (1881-1973). 

La bonne tenue générale des enchères de jeudi, qui ont atteint 481 millions de dollars au total, « signale un vrai retour à la normale« , s’est félicitée Bonnie Brennan, présidente de Christie’s Amérique, lors d’une conférence de presse en ligne. « Le marché de l’art s’est remis sur les rails.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Luz Severino

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Et on arrive à la fin de la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Transcription d’un entretien avec l’artiste Luz Severino (République dominicaine), à la Fondation Clément en juillet 2019.

Luz Severino en cinq dates. Quels sont pour toi les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté ta destinée ou ton œuvre ?

La naissance de mon fils, en 2002 en Martinique.

Ma date de fin d’études des beaux-arts car dès que j’ai fini l’école j’ai participé à la biennale d’art de Santo Domingo, et j’ai eu le prix d’honneur pour la gravure du Centro Léon, alors que je sortais tout juste de l’école.

L’exposition Salir del hoyo en 2007 à Santo Domingo qui marquait mes dix ans de carrière.

2001, venir vivre en Martinique.

Et des rencontres, c’est le plus important dans une vie. Une rencontre est directement liée à Avançons tous ensemble et au fait qu’elle est aujourd’hui dans le jardin des sculptures :

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Qui a tenu le pinceau pour le « Salvator Mundi »? Les spéculations relancées

Paris – Le « Salvator Mundi », tableau le plus cher du monde, serait-il bien finalement de la main de Léonard de Vinci? Les spéculations sont relancées de plus belle depuis quelques jours.

Un documentaire, diffusé mardi sur France 5, affirme que pour le Louvre, il s’agit d’une oeuvre d’atelier, avec un apport minime du maître de la Renaissance italienne. Mais plusieurs enquêtes parues ces dernières 48 heures dans les médias soutiennent l’inverse, en s’appuyant sur des documents confidentiels. 

L’Arabie saoudite, propriétaire du tableau, avait demandé à la France d’expertiser la toile avant un prêt éventuel pour la grande rétrospective Léonard de Vinci au Louvre (octobre 2019 – février 2020).  

Le Louvre abrite le C2RMF, laboratoire de pointe destiné à l’analyse des œuvres d’art. Le tableau y est resté trois mois, en 2018. 

« Le Louvre et le C2RMF ont abouti à la conclusion inverse de celle du documentaire: pour eux, le tableau est effectivement de la main de Léonard, et seulement de lui« , écrit Didier Rykner dans le magazine La Tribune de l’Art, à l’origine de plusieurs révélations sur le sujet.

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Exposition « Expériences de femmes »: à voir de toute urgence!

— Par M’A —

Le gros 4X4 de la Gendarmerie s’est garé devant le portail de la Poste. Deux imposants militaires, armés, vêtus de leurs gilets pare-balles sont sortis et se sont dirigés vers l’entrée de la Galerie. Les deux autres sont restés dans le véhicule qui chevauchait une partie du trottoir. Marlène, a eu un mouvement de recul. Je lui ai fait signe de continuer ce que nous avions décidé, visiter l’exposition. Au bout du couloir devant le comptoir où l’on vend les plats à emporter la silhouette des deux gendarmes masquait presque totalement, la vendeuse et le fond de la boutique. Marlène s’est dirigée vers la salle, aujourd’hui déserte, où il est possible habituellement de prendre son repas, et moi je me suis penché pour savoir de quoi il était question entre les gendarmes et la jeune femme derrière sont comptoir. Un des deux hommes s’est retourné et m’a souri tandis que son compère trop occupé à choisir un des bacs en plastic noir que lui montrait la vendeuse, continuait à me tourner le dos. Et j’ai compris! Non, pas d’enquête, pas d’investigation, pas de contrôle, ils étaient venus passer commande pour leur cantine de la semaine!

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes: Michel Rovelas

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures. Michel Rovelas a répondu par écrit le 26 juin 2019 au court questionnaire que j’avais envoyé par mail.

MDS : Michel Rovelas en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou votre œuvre ?

MR : Compte tenu de l’urgence avec laquelle vous m’invitez à répondre à votre questionnaire, je n’apporterai, que des réponses qui déterminent à mes yeux un champ direct de significations lequel interagit avec la genèse de mon travail de sculpteur et de peintre.

Des bébés surgissent régulièrement dans le monde. Aussitôt, ils commencent à apprendre le monde.

Celui qui réussit à devenir peintre ou sculpteur est celui qui « en donnant son corps au monde transforme le monde en peinture ou sculpture ». Pour comprendre la vie il faut s’ouvrir au monde qui s’offre à vous. Si ce que vous donnez est juste et fondé, vous avez une chance de recevoir.

L’essence de la réalité et celle de l’art sont une seule et même chose.

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L’Afrique, dans l’œil des photographes

Une exposition, un livre, pour connaître l’histoire du Mozambique, et pour approcher autrement le continent africain
Mário Macilau et le Mozambique : la photographie peut-elle servir à exorciser les fantômes d’un pays ?

Cette question occupe une grande place dans le travail de Mário Macilau¹ qui, à travers ses séries photographiques, scrute l’histoire récente du Mozambique². Né en 1984, arrivé à la photographie un peu par hasard, passé « de l’univers de la rue à celui des galeries », il commence à photographier la capitale, Maputo³, après la guerre civile (1977-1992), alors qu’il fréquente les enfants errants de la ville. « Au début, je considérais l’appareil photo comme un jouet, à cause des polaroïds, ça me semblait étrange. Mais après les accords de paix, en 1992, les ONG et les missionnaires étrangers ont quitté le Mozambique en laissant derrière eux des appareils photo et des caméras ». Le jeune homme tente alors sa chance professionnellement. « Puisque tout le monde cherchait du travail en pleine reconstruction du pays, je me suis dit “pourquoi pas” ? », explique-t-il. Il s’intéressera dès lors aux marginaux et aux « fantômes de l’histoire », verra ses photographies publiées dans la presse, et sera connu à l’international !

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : BRUCE

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Conversation avec le martiniquais BRUCE en octobre 2019, au téléphone.

Matilde dos Santos : BRUCE en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou vos productions?

BRUCE : Il faudrait demander cela à ma sœur. Elle tient le compte des choses… Il y a tant d’évènements dans une vie, vous savez, et pour les dates je suis très mauvais. Mais il y a quand même un dernier évènement dont on peut parler. Nous avons acheté en famille ce domaine, le château de Bénéhard, dans la Sarthe, où je vis en permanence maintenant depuis 2015. Et nous y travaillons en famille, ma sœur s’occupe de la partie commerciale et comptable, mon fils des vignobles et moi de l’art. On pourrait dire que je restaure et décore le château, à ma manière : je refais les poignées de portes, des armoires, des fenêtres, des lustres, des candélabres…j’y pose mes œuvres aussi, tout en respectant le château, car c’est une œuvre d’art à lui tout seul, avec sa sensibilité propre.

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« Expériences de femmes »: Visite guidée… ou presque!

—  Par Dégé —

Entrer au Créole Arts Café, face à la poste de Saint-Pierre, c’est déjà entrer dans une œuvre d’art en soi : il ne s’agit pas d’un fac-simile à la Walt Disney. Rien de plastique. Les lourds pavés patinés par le temps ont réellement subi les colères du volcan, les diverses fortunes de ses habitants…Juliette Kind, son actuelle et dynamique propriétaire, a su garder avec bonheur, sur les murs et les poutres, les cicatrices d’un passé authentique. Outre de quoi se désaltérer ou se restaurer, choisir un petit cadeau souvenir, elle y accueille les expositions des artistes locaux.

Entrer dans EXPERIENCES de FEMMES c’est aussi rentrer dans l’authentique, la sincérité de la pensée. A commencer par la grotte de rideaux rouge, symbole d’un utérus, où de jeunes créatrices d’art contemporain Jehan Pognon et Betty Garçault, laissent entendre le cri étouffé du ventre des femmes. Il faut prendre le temps de lire les multiples billets évoquant avec pédagogie des réalités encore hélas à connaître…Puis en sortant de l’organe : plein soleil ! Une armée d’Amazones en tôle découpée envahissent de leur variété multicolore et militante une petite cour profonde et étroite.

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Hommage à Loïs Hayot

— Par Marie-Hélène Léotin —

Loïs Hayot nous a quittés en ce mois de mars 2021. Photographe et collectionneur, il était installé à Fort-de-France, rue Lamartine puis à Bellevue. Sa collection comprenait des milliers de photos de gravures, de documents anciens, de journaux et elle a servi à illustrer de nombreux ouvrages d’historiens, des encyclopédies, ou encore des articles de journaux.

Au cours de la seconde mandature d’Alfred Marie-Jeanne, à la tête du Conseil Régional de Martinique, Loïs Hayot souhaitait être rassuré quant à la préservation et à la diffusion de cet immense patrimoine, et il a offert sa collection et des centaines de négatifs au Musée Régional d’Histoire et d’Ethnographie. Pendant quatre ans, il a participé à l’inventaire au musée, à l’identification et au classement de tous ces documents.

Ayant travaillé aux côtés du Révérend Père Pinchon et de Marcel Bon Saint-Côme dans les campagnes de photos de spécimens de notre flore et de notre faune, il a participé aux travaux du Comité scientifique du Musée du Père Pinchon et a porté sa contribution à l’identification d’échantillons ou de lieux de prélèvements.

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Un tableau de Banksy vendu près de 20 millions d’euros au profit des soignants britanniques

— Par Rania Hoballah avec AFP —

C’est une œuvre chargée d’histoire. « Game Changer » (« Voilà qui a changé la donne »), le célèbre tableau, que Banksy avait donné à l’hôpital de Southampton (sud de l’Angleterre) en mai 2020 pendant la première vague de l’épidémie de Covid-19, a été vendu 16,75 millions de livres, ce mardi, lors d’une vente aux enchères organisée par Christie’s. La toile était estimée entre 2,5 et 3,5 millions de livres (2,9 et 4 millions d’euros). Cette œuvre en noir et blanc représente un petit garçon qui, après avoir jeté à la poubelle ses figurines de Batman et Superman, joue avec une poupée d’infirmière portant un masque et une cape. 

L’œuvre, dont une reproduction restera à l’hôpital, a été mise aux enchères dans le cadre d’une vente plus large consacrée aux artistes du XXe siècle, où l’on trouve entre autres un autoportrait du peintre américain Jean-Michel Basquiat, ainsi que des toiles des artistes français Pierre Soulages et Jean Dubuffet. 

Le Game Changer de Banksy a représenté une lumière d’espoir pour le personnel et les patients de l’hôpital de Southampton- Katharine Arnold

« Le Game Changer de Banksy a représenté une lumière d’espoir pour le personnel et les patients de l’hôpital de Southampton et l’artiste a souhaité le vendre aux enchères au profit du NHS », le service national de santé britannique, a expliqué Katharine Arnold, codirectrice, chargée de l’art d’après-guerre et contemporain en Europe chez Christie’s.

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Le tableau « Warrior » de Basquiat adjugé 35 millions d’euros à Hong Kong

Adjugé après « une bataille d’enchères intense de dix minutes entre Hong Kong et New York« , le tableau devient l’œuvre d’art occidentale la plus chère jamais vendue en Asie. 

Le tableau Warrior de Jean-Michel Basquiat a été adjugé mardi 23 mars à 41,8 millions de dollars (35 millions d’euros) lors d’une vente aux enchères de Christie’s à Hong-Kong et diffusée en direct sur internet, devenant l’oeuvre d’art occidentale la plus chère jamais vendue en Asie, selon la maison d’enchères.

Le prix de vente final de cette oeuvre de 1982 est supérieur aux estimations, qui l’avaient fixé entre 31 et 41 millions de dollars. Le tableau, peint à l’acrylique et à la bombe sur un panneau de bois, est considéré dans le monde de l’art comme une oeuvre phare de l’artiste américain.

Une bataille d’enchères intense

Elle a été vendue après « une bataille d’enchères intense de dix minutes entre Hong Kong et New York« , a indiqué Christie’s dans un communiqué. Le tableau a été interprété comme une œuvre semi-autobiographique de Basquiat, qui mettait l’accent sur les inégalités dans la société et l’absence de représentation des noirs dans le monde de l’art. 

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Vladimir Skoda

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

J’ai rencontré Vladimir Skoda à la Fondation Clément en décembre 2018, lorsqu’il est venu finir l’installation de sa pièce « Ciel de sphères, sphères de ciel ». Immense artiste et charmant au possible. Il portait un costume de couleur claire, et un chapeau, une longue barbe blanche aussi. Nous avons discuté pendant des heures, sur le banc face à son œuvre, en parlant de l’œuvre que ses aides installaient, de son enfance, de son fils qui est au Canada, du jardin, des fleurs boulets de canon qu’on y trouve et qui l’avaient enchanté, de Prague, où il a grandi. J’ai beaucoup ri quand il m’a raconté qu’après avoir été considéré dissident pour être parti étudier à Paris avant le printemps de Prague, et n’être jamais revenu au pays, il lui était interdit d’y revenir. Mais un jour, ses parents étant très âgés, il a voulu y aller quand même et pour éviter qu’on lui retienne sur place, il avait organisé un voyage d’études avec ses élèves d’une école d’art.

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Un dessin du Bernin vendu au prix record de 1,9 million d’euros aux enchères

Lille – Un rare dessin du XVIIe siècle réalisé par le sculpteur italien Le Bernin a été vendu samedi aux enchères à 1,9 million d’euros à Compiègne (Oise), pulvérisant « un record mondial pour un dessin » de cet artiste, selon la maison de ventes.

Mise aux enchères entre 30.000 et 50.000 euros, l’oeuvre, une sanguine réalisée entre 1630 et 1640, a finalement été adjugée à 1,3 million d’euros samedi après-midi lors d’une vente en ligne organisée par la maison Actéon, pour un prix total de 1.937.500 euros avec les frais d’achat.  

« Le record mondial pour un dessin du Bernin (établi à 139.000 euros en 2014, ndlr) est pulvérisé. Nous sommes extrêmement heureux d’avoir joué notre rôle de révélateur d’oeuvre d’art« , a réagi auprès de l’AFP Dominique Le Coënt, commissaire priseur. 

L’identité de l’acquéreur – qui était représenté – n’a pas encore été révélée mais « il s’agit probablement d’un achat anglo-saxon« , a précisé M. Le Coënt, pour qui l’oeuvre va « quitter la France« . 

Ce dessin d’académie, représentant un homme assis dans un décor végétal, est « une expression typique de l’art baroque et du génie du Bernin« , a-t-il ajouté.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Pablo Reinoso

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Durant l’année 2019 en préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément, j’avais interviewé une partie des créateurs des œuvres du parc. Ces interviews n’ont finalement pas été utilisées pour le livre publié par la Fondation il y a un an. Pablo Reinoso, artiste franco-argentin, a répondu par écrit à mon questionnaire-type (quatre questions que je posais à tous les artistes, plus une question spécifique). Des réponses qui éclairent singulièrement bien sa pratique.

Matilde dos Santos : Pablo Reinoso en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou votre œuvre ?

Pablo Reinoso : En 1969, j’ai réalisé un premier voyage, qu’on peut dire initiatique, à Paris où est née ma vocation de sculpteur après la visite du musée Rodin, la découverte du sculpteur Henry Laurens et de la « Maison de Verre » de Pierre Chareau.

 1978, est l’année où je quitte l’Argentine et m’installe à Paris. La même année j’obtiens une bourse pour partir travailler le marbre à Carrara en Italie.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Catherine Ikam

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

En préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément j’avais proposé à la plupart des créateurs des œuvres du parc une interview, en présentiel, par téléphone, WhatsApp ou par écrit. Catherine Ikam a répondu positivement très vite, mais nous avons eu beaucoup de mal à communiquer : la pionnière de l’art digital en France était souvent en déplacement et utilise peu l’informatique dans sa vie de tous les jours. Je lui ai envoyé par courriel mon questionnaire-type, mais nous avons fini par faire l’interview au téléphone début juillet 2019.

Matilde dos Santos : Catherine Ikam en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Catherine Ikam : 1976, une rencontre vraiment importante pour moi, celle, dans ses livres, de Philippe K Dick, l’écrivain américain qui a travaillé sur le concept de simulacre et simulation. C’est lui qui a introduit le mot réplicant, dans le roman qui allait devenir le film « Blade Runner ». Il m’a sans aucun doute beaucoup influencé.

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Recherches en Esthétique n° 26, « Le (dé)plaisir », janvier 2021

 Exposition du 5 au 31 mars aux Archives de Martinique

— Par Martine Potoczny —

Entre surprise et fascination, la couverture du n° 26 de Recherches en Esthétique s’affirme comme une promesse renouvelée. Un titre incitatif dont la graphie originale fait sens et joue avec les couleurs d’une œuvre intrigante éveille l’imagination du lecteur, avisé ou non, laissant augurer la possibilité de faire entre les pages, d’imprévisibles et fécondes rencontres. Cet exemplaire ne déroge en rien au projet de cette belle revue : surprendre, en proposant une approche éditoriale originale, singulière, celle d’une revue-carrefour qui affranchit les frontières, un espace transversal de réflexion où s’expriment des sensibilités intellectuelles et artistiques d’horizons géographiques et culturels divers. Défi ou pari réussi, Recherches en Esthétique est une revue au long cours. Elle possède une mémoire dont les traces s’inscrivent dans l’ensemble de ses numéros thématiques qui l’élèvent au rang de collection. Publiée en Martinique depuis 1995, elle a su conserver son rythme annuel de parution, son mouvement, sa pulsation. Plaisir sensible retrouvé après l’attente, celui de pouvoir arpenter ce numéro qui s’offre comme un rendez-vous, un rituel, une occasion de lire autrui entretissé avec d’autres, d’interroger ou de s’interroger, de s’étonner, dans une traversée des espaces ouverts entre création et réflexion.

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Le jardin des sculptures de la Fondation Clément, entretiens d’artistes : Miguel Chevalier

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Entretien avec Miguel Chevalier par mail, en juillet 2019, autour de son imposante fleur, « Silène luminaris sive Muflier de Borgès » installée dans le jardin des sculptures de la Fondation Clément en 2015.

  1. Silène luminaris sive Muflier de Borgès, 2015, jardin des sculptures, Fondation Clément

Matilde dos Santos : Miguel Chevalier en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Miguel Chevalier : Au début des années 80, j’étais convaincu que les avant-gardes avaient exploré tous les champs possibles de la création picturale et qu’essayer de régénérer un propos pictural par la peinture, ce serait refaire en moins bien ce que d’autres avaient déjà réalisé. En revanche on commençait à peine à parler de société de l’information et l’informatique prenait de plus en plus de place dans les médias. C’est ce territoire encore vierge, non exploré par la création artistique contemporaine, que j’ai souhaité approfondir. Mais l’accès à l’outil informatique était alors un vrai problème en France.

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Hamid : une poïétique de l’intime

Du 6 au 27 mars 2021 Villa Chantecler

Autour De Muryelle Moulferdi, directrice du projet, une équipe s’est mobilisée pour présenter des œuvres de l’artiste plasticien HAMID, martiniquais d’origine marocaine et décédé en 1997. En ressortant son œuvre intemporelle, cette exposition veut faire comprendre et partager les valeurs transculturelles de son expression artistique plastique poétique, liées à la « diversalité » (Edouard Glissant) et à l’universalité de ses thèmes. Sous le commissariat de la plasticienne Marie GAUTHIER et du scénographe Pierre MONTAGARD, la Villa Chanteclerc accueillera dans son bel espace, plus une trentaine de dessins et une dizaine de peintures.

Le choix du commissariat s’est porté en priorité sur les dessins qui parfois ont été exploités dans des tableaux présentés en écho dans l’exposition. Ces dessins présentent, sur des fonds monotypés, des formes qui font signe : la lune, l’oiseau, le chien, des écritures et des chiffres. Agencés de façon à la fois répétitive et variable, ils déterminent du sens que le spectateur est invité à apprécier et à s’approprier dans sa propre culture, selon un cheminement singulier, ouvert à l’intime de soi.

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