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Expositions
Les estampes fantastiques du XIXe siècle
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— Par Marie-Anne Kleiber —
Oubliés à la Fiac mais présents à Venise, les artistes contemporains africains ont le vent en poupe et font parler d’eux, notamment à la fondation Cartier avec l’exposition « Beauté Congo ».
Tôt ou tard, le monde changera. C’est le titre d’un grand tableau de Monsengo Shula, exposé à la fondation Cartier, à Paris. Le peintre congolais a réalisé une métaphore « de l’Afrique qui va émerger, peut-être pas tout de suite, mais elle va émerger ».
Le peintre congolais fait partie des artistes kinois présentés à la fondation, dans la très jubilatoire exposition « Beauté Congo » (1926-2015). L’événement a attiré plus de 110.000 visiteurs depuis cet été. En raison de son succès, il a été prolongé de deux mois. « Ce monument historique, esthétique et politique », selon le commissaire d’exposition, le galeriste et expert André Magnin, devrait marquer les esprits, comme l’ont fait « Les Magiciens de la Terre » au Centre Pompidou, en 1989, le sculpteur Ousmane Sow sur le pont des Arts en 1999, ou en 2005 à Beaubourg, « Africa Remix ».
— Par Scralett Jesus —
« Depuis longtemps je me vantais de posséder tous les paysages possibles et trouvais dérisoire les célébrités de la peinture et de la poésie moderne.
J’aimais les peintures idiotes, dessus de portes, toiles de saltimbanques, enluminures populaires… ».
Arthur Rimbaud, Poésies, « Alchimie du Verbe ».
Les Arawaks gravaient des pierres sans prétendre faire œuvre d’art.
Les graffeurs d’aujourd’hui bombent le béton des murs de nos villes et se voient parallèlement invités dans des galeries d’art.
Initialement illégal et contestataire, ce mode d’expression avait surgi au sein d’autres pratiques culturelles issues de la rue, le hip-hop et le rap. Existerait-il un mur entre deux pratiques apparemment antagonistes opposant la rue et la galerie ? Ce n’est pas simple car l’artiste reconnu et adulé est souvent, à l’origine, un marginal, un révolté, perçu comme un « troublion », synonyme de voyou. A l’image du poète Rimbaud dont le propos se démarquait déjà du Beau et du bon goût dont se réclamait l’Art à son époque. Aujourd’hui l’art contemporain intègre résolument ce qui, longtemps taxé de mauvais goût et relevant d’une contre culture, était considéré comme du non art.
À l’occasion de la COP21, des street-artists ont investi la station de métro Fort d’Aubervilliers sous l’égide de l’association Art en Ville. Objectif : sensibiliser la population sur l’état d’urgence climatique.
Quand l’art se met au service de la planète. Alors que la COP21 s’achève le 11 décembre à Paris, la station de métro Fort d’Aubervilliers (93) est devenu le repère de street-artists engagés.
Sous l’égide de l’association Art en Ville et de son fondateur Olivier Landes, sept graffeurs exposent des œuvres sur le thème de l’écologie. Si certains artistes ont utilisé les abris bus en guise de support, d’autres ont préféré dessiner à même le sol, à l’image de Michael Beerens. Ce street-artist de 31 ans a choisi comme sujet l’océan et a imaginé, à quelques mètres de la sortie du métro, un gigantesque cercle bleu rempli de poissons.
Quelques mètres plus loin, le collectif EvazéSir a peint sur l’un des abri bus une femme cultivant son jardin, avec pour ambition de soutenir l’agriculture solidaire et responsable. Sur un autre, le street-artist Steve Pitocco a dessiné des oiseaux resplendissants de couleurs.
— Par Selim Lander —
Yves Marie de Malleray est un peintre et graveur délicat. Ses tableaux représentent des paysages de nature sous des cieux chargés de nuages, de sombres mornes qui tombent dans une mer aux reflets vert émeraude, des oiseaux de nos îles, quelques animaux de la savane africaine.
Chez cet artiste, la précision du dessin et du pinceau n’empêche pas mais contribue plutôt à créer dans nombre de ses toiles, même – ou plutôt surtout – lorsqu’il peint des paysages familiers, une atmosphère onirique. Etroitement fidèle à la réalité, il n’invente pas moins un autre monde, situé ailleurs, peut-être sur une autre planète demeurée à l’état sauvage. Cela tient surtout à l’éclairage, pour les marines, à une attitude ou un regard lorsqu’il peint un oiseau. Il y a également de l’orientalisme dans certains de ses grands formats et cela est moins dû au motif, parfois ouvertement oriental, qu’à une manière qui évoque alors directement l’art de l’ancienne Perse.
— Par Christian Antourel & Ysa de Sainr-Auret —
Créat’Art C présente
Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens
« Trésors à dénicher »
Voici venir le temps des fêtes et son cortège de plaisirs, de cadeaux à offrir ou à s’offrir. Le salon des créateurs et des ateliers d’art est le lieu magique par excellence pour sortir des chemins battus, pour s’éloigner un temps des trop conventionnels magasins, tous clonés sur une loi de formatages semblables et de choix identiques. Où seuls varient parfois le cliquetis de la vitesse des tiroirs caisse.
Dans une société du tout jetable qui se dématérialise de plus en plus, quel réconfort de trouver un lieu qui rassemble créateurs et amateurs de belles choses. Un endroit où le dialogue se noue entre artisans et chineurs curieux, autour de créations uniques et originales, pour tous les goûts et les budgets, destinées à durer, à rester, et à être conservées. Car l’objet bokay signe une personnalité, une affinité d’imaginaires, d’identités, un partage de
valeurs. Ici on prend le temps de toucher, de sentir, de voir de savoir de découvrir ce que l’on cherche et même de trouver ce qu’on ne cherche pas au cœur toujours de l’authenticité, d’une beauté naturelle, fidèle à notre Martinique.
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Célèbre navigateur, champion du monde au large 1986-1990 et vainqueur du 1er Vendée Globe. Né sous le signe du nomade, il sillonne le globe depuis sa jeunesse. Curieux dans l’âme, Titouan Lamazou est avant tout un artiste et un voyageur, qui a publié de nombreux ouvrages et exposé dans le monde entier mais jamais encore aux caraïbes.
Même si certains restent nostalgiques de la compagnie du fringant jeune homme d’alors, sa vivacité primesautière et avec elle l’insolence de la jeunesse s’est estompée. Mais la maturité n’empêche pas ce charme indéfinissable unique dans son regard intense. A l’écoute des envies nouvelles, ses anciennes obsessions mettent le cap sur une mémoire vivace : tous ces dessins saisis entre deux départs pour l’ailleurs « Femmes du monde » mais pas seulement, Dans ses carnets de voyage restitués dans de véritables tableaux aux couleurs locales chaudes. Rouges sombres, orangés et blancs mettent en valeur le teint épicé des femmes par des couleurs un peu mates, délicates ou naturelles qui s’accordent à la sobriété ou au contraire la chatoyance de leurs vêtements.
L’Association, la galerie Odis7 présente, à l’occasion de son dixième anniversaire et sous l’égide du Conseil général de la Martinique, « Ces Aires », Rencontre d’Art Contemporain , du 21 au 29 novembre 2015 à la résidence départementale Chanteclerc, route de Didier à Fort de France. Le vernissage aura lieu le 20 novembre à 19 heures.
Pour commémorer sa création en décembre 2005, Odis7 a réuni des œuvres de ses membres fondateurs, Xavier Barthe, Marielle Cuvelier, Habdaphaï, Martine Porry et Vida Verba, aux côtés de celles d’autres artistes associés ou invités. L’exposition “Ces aires” se veut une réflexion autour de ces aires sociales ou naturelles que nous traversons au quotidien, aires du son et de la poésie, du regard ou de l’image, une véritable déambulation dans des espaces intimistes où chaque œuvre propose et offre un questionnement.
Pascal Bailleul (Toulouse France), Xavier Barthe (Ile de Ré France), Marielle Cuvelier (Lausanne Suisse), Ileana Guttièrez Quevedo (Colombie), Allistair Irie Bi (Côte d’Ivoire), Iris (Haïti), Thierry Lalande-Tehel (France), Maïté Marque (Assat France), Ricardo Ponce (Cuba), Barbara Prézeau Stéphenson (Haïti), Valérie Noisette (Haïti)
Martinique : Elbia Polanca, Héloïse Poli, Martine Porry, Vida Verba, Martine Baker Habdaphaï.
Deux artistes de L’Artocarpe visitent la biennale de Venise afin d’être en phase avec le monde de l’art contemporain.
L’Artocarpe est actuellement à Venise, pour la fin de la prestigieuse Biennale d’art contemporain qui fête sa 56ème édition.
Créée en 1895, cette manifestation est la plus respectée des professionnels de l’art qui viennent de loin participer au lancement de chaque édition, au printemps.
C’est ici que sont représentés, depuis 1907, les pays participants, à travers une sélection d’artistes qui ont la lourde responsabilité d’incarner, pour un temps, l’image de leur nation au sein des célèbres pavillons.
Un artiste par pays est généralement retenu, mais le choix d’oeuvres de collectifs ou d’une sélection d’artistes est également possible au sein du pavillon national, qui les sponsorise.
Mais le point phare de la manifestation, reste cependant la proposition du commissaire invité, qui présente des artistes de son choix.
Cette édition, qui a ouvert ses portes en Mai 2015, s’achève fin Novembre 2015 après six mois de planification.
— Par Selim Lander —
La ville d’Arles abrite depuis 1868 un musée des beaux-arts riche en histoire puisqu’il fut le siège de « la langue de Provence » de l’ordre des chevaliers de Malte, avant d’être acheté par le peintre Jacques Réattu, Grand Prix de Rome en 1791. Il abrite, entre autres, des œuvres de ce peintre, d’une très belle facture classique, et une collection de dessins de Picasso (des portraits). Il est surtout, depuis 1965, à l’initiative de Lucien Clergue (1934-2014) et du conservateur de l’époque, un musée de la photographie, et donc à l’origine de ce qui est devenu, en 1970, les Rencontres d’Arles. Une exposition temporaire (jusqu’au 3 janvier 2016) présente une sélection de 210 photographies parmi les quelques 5000 qui constituent le fond du musée.
— Par Stéphane Martin* —
Alors que la famille continue d’être au cœur d’intenses débats de société, le directeur artistique de la 5ème édition de Photoquai a choisi de placer la manifestation sous un thème intitulé « We are family ». Pour autant, ce n’est pas dans le sens traditionnel qu’il faut comprendre le mot, et de « photo de famille » il sera ici assez peu question. Ce qu’illustrent les artistes exposés cette année sur les bords de Seine, c’est plutôt la volonté – partagée par un groupe de personnes, pour des raisons religieuses, culturelles ou historiques – de se réunir pour former une communauté, de se rassembler pour témoigner d’une convergence de pensée, d’une aspiration à un même mode de vie. Ce qu’une expression qui s’est aujourd’hui imposée a résumé par les mots : « faire famille ».
Il fallait toute l’inventivité de Frank Kalero pour fixer les règles de ce « jeu des quarante familles » (chiffre correspondant au nombre de photographes représentés) et traduire une thématique aux déclinaisons infinies dans une exposition d’une haute exigence artistique. Avec l’aide des commissaires Claudi Carreras, Louise Clements, Liza Faktor, Michket Krifa, Azu Nwagbogu et Kevin Wy Lee, il a brillamment relevé le défi, en repérant tout autour du monde des artistes dont les images transmettent autant un message qu’une émotion.
— Par Dominique Daeschler —
Quatorze ans après la grande exposition consacrée à Lam au Musée Dapper, le centre Georges Pompidou accueille Wifredo Lam dans une rétrospective comportant près de trois cent œuvres dont la Jungle conservée au MOMA de New York. Donnant à voir une œuvre peu connue du grand public, l’exposition, pour plus de clarté, suit sagement un ordre chronologique avec une division en cinq périodes. Chaque période est accompagnée d’une présentation sous vitrine d’importantes archives (écrits, photographies, dessins) qui aident à la compréhension d’une œuvre complexe. Enfin, l’accrochage aéré permet de valoriser les grands formats qui sont prédominants.
La force de l’exposition est d’abord, au-delà du choix des œuvres, de montrer combien Wifredo Lam, voyageur impénitent, vivant tantôt à Cuba, en Europe ou en Amérique est un passeur au cœur des cultures du monde. Partout où il passe, il se lie avec les intellectuels, les artistes. En France métropolitaine et en Martinique, il a des relations majeures avec Picasso, les surréalistes et tout particulièrement Breton et Leiris, Césaire, Glissant. A Cuba il se lie avec Cabrera et Carpentier, à Haïti avec Mabille .Grâce
— Par Selim Lander —
On connaît les Lions d’or décernés au festival du film (La Mostra) de Venise. On sait moins que la Biennale d’Art a aussi ses récompenses. Lors de cette 56ème édition, les deux principaux Lions d’or ont été attribués respectivement à El Anatsui et à Adrian Piper. El Anatsui, né en 1944, est ghanéen, installé au Nigeria ; il est à l’heure actuelle l’artiste africain le plus coté et célèbre pour ses tentures métalliques géantes. Le Lion d’or destiné à récompenser l’ensemble de son œuvre lui a été accordé par le comité directeur de la Biennale suivant la proposition du commissaire Okwui Enwezor, lui-même nigerian. Le Lion d’or qui récompense un(e) exposant(e) à la présente Biennale a été attribué, quant à lui, à Adrian Piper, née en 1948, philosophe néo-kantienne en même temps qu’artiste minimaliste et conceptuelle afro-américaine, par un jury de cinq membres choisis par le même Okwui Enwezor. Au-delà de l’origine des personnes en question, nous importent surtout les œuvres qui, à travers les artistes, ont été distinguées. Les rideaux d’El Anatsui – confectionnés à partir de capsules de bouteilles dans un atelier où travaille désormais une quarantaine d’assistants – sont demandés dans le monde entier et les grandes pièces se négocient plus d’un million de dollars.
du 1er au 31 octobre 2015 tropiques-atrium salle la veranda 1ère étage
« Lettre à Suzanne » fut l’occasion pour nous de chercher dans nos vies, nos émotions des points de résonances avec ce personnage singulier.Découvrir un peu plus Suzanne Césaire à ce moment-là de nos vies ; ce fut confronter sa parole à notre réalité, de Martiniquaises, de Caribéennes, de mères, de compagnes, d’amies, d’artistes au travail…
Sentir l’énergie folle de son engagement à travers ses mots. S’éblouir de sa poésie. Recevoir le tranchant de son discours. Entendre la femme sans compromis qui écrit de tout son être. Ce fut une belle rencontre, une de celles qui bousculent le quotidien, à nous de la faire vivre. Agnès Brézéphin, Raphaëlle Hayot & Sophie Jean-Paul.
En collectant des photos anciennes, Agnès a reconstitué des alliances, des ensembles de personnes unies par des fils qui se font, se défont sous la couleur velours, l’encre noire, l’aiguille & les motifs-cachettes.
En créant les liens qui les unissent, elle place l’homme & la femme dans des jeux de déséquilibre et d’actions contradictoires. Elle interroge les enjeux de domination dans le couple par la Vanité, la place de l’objet-souvenir, les symboles d’une union d’apparence.
— Par Catherine David —
Le Centre Pompidou consacre, pour la première fois, une rétrospective à l’oeuvre de Wifredo Lam, à travers un parcours de près de trois cents oeuvres – peintures, dessins, gravures, céramiques – enrichi d’archives, de documents et de photographies témoins d’une vie engagée dans un siècle bouleversé.
L’oeuvre de Wifredo Lam occupe une place singulière et paradoxale dans l’art du 20ème siècle, exemplaire des circulations plurielles des formes et des idées dans le contexte des avant-gardes, échanges et mouvements culturels inter et transnationaux qui ont constitué le « modernisme élargi » décrit par Andreas Huyssen autrement et bien avant que la question de la globalisation ne soit posée dans les années 1990.
Reconnue et présente à partir des années 1940 dans les collections privées et muséales, célébrée internationalement, l’oeuvre de Wifredo Lam est encore l’objet de malentendus et d’enthousiasmes réducteurs. Si elle a en effet reçu l’attention, les encouragements et les commentaires d’auteurs essentiels rencontrés dès la fin des années 1930 à Paris (Picasso, Michel Leiris, André Breton), puis aux Antilles, à Cuba et en Haïti dans les années 1940 (Aimé Césaire, Fernando Ortiz, Alejo Carpentier, Lydia Cabrera, Pierre Mabille…), certaines approches culturalistes ont altéré la perception d’une oeuvre complexe qui s’invente et s’articule entre divers espaces géographiques et culturels, et en tension entre centre(s) et périphéries supposés de la modernité.
— Par Janine Bailly-Chéneau —
Michèle Arretche nous reçoit dans sa maison-atelier : maison ouverte à la respiration de la nature, atelier plein comme un œuf à féconder, atelier tourné vers l’horizon marin, tous lieux chargés d’âme, et propices au bouillonnement créatif qui caractérise leur maîtresse. Une douce chienne au long pelage crème nous accompagne dans notre itinéraire-découverte. Le vent jaloux qui ce jour-là hante l’espace bouscule un peu les toiles, disposées au sol afin d’être offertes à notre curiosité.
L’œuvre est un labyrinthe où il faut se glisser, et qui mène de la peinture figurative à l’abstraction. Michèle explique qu’elle travaille par séries, que parfois la recherche n’aboutit pas et qu’elle doit abandonner le filon : il en est ainsi de sa tentative nommée « Saint-John Perse », dont pourtant les couleurs franches ont su séduire mon œil novice.
L’inspiration est sans doute profondément antillaise, ce que laisse à penser l’utilisation de Une saison au Congo, bel hommage rendu à Aimé Césaire.
— Par Selim Lander —
La Biennale de Venise est une vieille dame de cent-vingt ans. Autant dire qu’elle a vu couler beaucoup d’eau depuis 1895, d’abord autour du Giardini où les premières expositions restaient limitées à l’intérieur du bâtiment néoclassique toujours existant, avant qu’il ne s’y adjoignent progressivement des pavillons nationaux. En 1999, l’espace venant à manquer, la Biennale s’est étendue dans l’Arsenale désaffecté. Elle investit désormais encore d’autres lieux, en ville, qui abritent soit des expositions de pays n’ayant pas de pavillon propre et n’ayant pas trouvé une place à l’Arsenale, soit des « Événements collatéraux », c’est-à-dire des expositions labellisées par la Biennale.
Cette exposition qui rassemble les œuvres de plus de 25 artistes, aura pour finalité de soutenir un projet de voyage linguistique, artistique et culturel en Espagne durant le mois de mars 2016 concernant une classe de quatrième du collège Louis Delgrès de Saint Pierre.
Les artistes ont offert généreusement leurs œuvres afin que les ventes effectuées durant cette exposition puissent rendre possible ce projet d’ouverture culturelle et artistique.
Les élèves, lors de ce vernissage présenteront en espagnol les différents artistes qui participent à cette action.
Enseignants, élèves, parents, équipe de direction seront présents pour lancer cette exposition qui aura lieu jusqu’au 17 octobre…
Et vous?
La Fête de la science, c’est la science vivante, captivante, ludique!
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La Fête de la science, à l’initiative du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est un événement national pour faire découvrir les sciences et la communauté scientifique au grand public. Cette manifestation, suivie par toutes les régions de France en même temps, est coordonnée en Martinique par le Carbet des sciences avec l’aide de l’Etat, de l’Europe et de la Région Martinique.
La Fête de la science est une occasion de découvrir le monde des sciences, c’est une multitude d’initiatives originales, partout et pour tous. Cette 24ème édition mobilisera les passionnés de sciences, chercheurs, techniciens, ingénieurs, laborantins, professionnels ou amateurs, qui iront à la rencontre de tous les publics afin de mieux faire connaitre la recherche et ses métiers.
– Du jeudi 08 au samedi 10 octobre 2015, le Village des Sciences se tiendra au Palais des Congrès de Madiana. Ce village regroupe dans un lieu unique une trentaine de stands avec des animations, des démonstrations, des rencontres, des expositions…
– Du 07 au 11 octobre, de nombreux rendez-vous sont aussi programmés dans toute la Martinique.
— Par Dominique Daeschler —
A l’abbaye de Baume les Messieurs,d’où partit le moine Bernon pour fonder Cluny, une biennale internationale consacrée à la gravure, prend ses quartiers de fin d’été et s’étale, hors les murs, dans les médiathèques et les ateliers de graveurs franc-comtois. Habdaphaï dont c’est la huitième exposition dans cette région, y expose lithographies et livres sculptures.
Des premières on retiendra un tracé décidé, une façon de travailler le noir comme une profondeur à atteindre dans la morsure, des seconds, les matières insolites ou sophistiquées.Dignes sur leur tranche, affalés sur le ventre,sur le dos pages en l’air, ces derniers disent toute l’inventivité d’un artiste prolixe qui agace votre imaginaire en vous offrant un travail iconoclaste et raffiné, en quelque sorte cousu main.
Lire ? De la dernière page à la première, à l’endroit, à l’envers , Habdaphaï le facétieux joue avec votre besoin de rationalisation. Certains de ces livres sculptures semblent taillés à la serpe, mêlant au bois la vanité d’un fermoir d’un livre à secrets de petite fille reliés par des bandelettes de tissu pour aller s’alanguir dans des découpes de papier ,cœur fragile, battant au rythme d’un livre accordéon placé en vis à vis.
Au Musée d’Orsay.
« Pierreuses » officiant clandestinement sur des terrains vagues dans les profondeurs de la nuit, filles « en carte » et « insoumises » racolant dans l’espace public, « verseuses » employées par des brasseries à femmes, pensionnaires de maisons closes, courtisanes recevant leurs admirateurs dans leur luxueux hôtel particulier… au XIXe siècle, la prostitution revêt de multiples visages.
Ce caractère protéiforme et insaisissable n’a cessé d’obséder romanciers et poètes, dramaturges et compositeurs, peintres et sculpteurs. La plupart des artistes du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle ont porté leur regard sur les splendeurs et les misères de la prostitution, celle-ci devenant également un motif d’élection pour les media naissants, tels que la photographie puis le cinématographe.
C’est en particulier à Paris, entre le Second Empire et la Belle Epoque, que la prostitution s’affirme comme sujet dans des oeuvres se rattachant à des courants aussi divers que l’académisme, le naturalisme, l’impressionnisme, le fauvisme ou l’expressionnisme. La ville est alors en pleine métamorphose : nouvelle Babylone pour certains, « Ville Lumière » pour d’autres, elle offre aux artistes quantité de lieux nouveaux (salons de la haute société, loges d’opéras, maisons de tolérance, cafés, boulevards…) où observer le ballet codé des amours tarifées.
Depuis son ouverture en 1986, le musée Dapper a organisé une cinquantaine d’expositions conçues comme des monographies ou articulées à partir de thèmes extrêmement divers ayant pour supports des objets provenant de collections publiques ou privées.
Aujourd’hui, Chefs-d’œuvre d’Afrique, qui constitue un hommage au Fondateur, Michel Leveau, réunit des pièces majeures sélectionnées uniquement à partir du fonds Dapper et qui sont présentées ensemble pour la première fois.
UNE COLLECTION D’EXCEPTION
Ces oeuvres sont pour bon nombre d’entre elles d es références incontournables des arts africains et n’ont aucun équivalent dans le monde, que ce soit au sein de collections publiques ou privées. Certaines avaient appartenu auparavant à de grands noms particulièrement concernés au début du xxe siècle par l’art moderne : Paul Guillaume, Jacob Epstein, Georges de Miré, Charles Ratton, Louis Carré, René Rasmussen, Helena Rubinstein… Ces marchands, artistes, écrivains et amateurs portaient un vif intérêt aux arts non occidentaux, notamment aux solutions plastiques qu’ils suggéraient aux créateurs.
Par la diversité du corpus, cette exposition permet aux visiteurs, spécialistes et néophytes, de saisir aisément les grands principes de base sur lesquels se fondent les arts traditionnels africains.
Télécharger le programme en pdf
La Direction des affaires culturelles (DAC) Martinique vous convie aux 32e Journées Européennes du Patrimoine (JEP) dont la thématique est «le patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir».
À cette manifestation est associée la seconde édition des Journées du 1% artistique. Ce dispositif crée en 1951, consacre 1% du montant des travaux d’une construction publique à la création ou à l’acquisition d’œuvres d’art contemporain conçues pour être intégrées au bâtiment. Ainsi la DAC Martinique a souhaité mettre en avant ces réalisations au travers une exposition et la réalisation d’un catalogue.
Cette année les JEP 2015 abordent au-delà des interventions plastiques et du patrimoine monumental bâti, une plus grande diversité avec l’ouverture au patrimoine naval, social et immatériel, fruit du travail des acteurs des patrimoines et de la création.
Ces acteurs sont issus pour les plus traditionnels d’entre eux d’une longue chaîne de transmission des savoir-faire sur la construction et la restauration alors que d’autres sont liés aux domaines technologiques les plus avancés centrés ou issus de la recherche et de l’investigation.
La Ministre de la Culture & de la Communication a choisi de placer cette nouvelle édition sous le thème du « patrimoine du XXIe siècle, une histoire d’avenir ».Parce que le patrimoine est l’âme d’un peuple, la question est posée de sa reconnaissance, de son architecture contemporaine et de son intégration dans son environnement.
Vouloir le préserver aujourd’hui, c’est s’assurer qu’il perdure au fil des siècles.
La Journée Européenne du Patrimoine est donc une formidable opportunité de découvrir toutes les facettes de ce patrimoine historique qu’est le Domaine de Fonds Saint-Jacques, habitation-sucrerie monastique du XVIIe siècle à l’architecture singulière.
Propriété du Conseil Général de Martinique et figurant à l’Inventaire des monuments historiques, Le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un témoin vivant de 4 siècles d’histoire.
Si le Domaine de Fonds Saint-Jacques est un lieu patrimonial emblématique de la Martinique, son histoire, elle, participe et appartient à celle de la Caraïbe.
Le samedi 19 septembre, les visiteurs pourront bénéficier en matinée de visites guidées du Domaine de Fonds Saint-Jacques. L’après-midi, un Ciné-club Karayib spécial Patrimoine convie à la découverte des forteresses de la Caraibe & de leurs secrets avec la projection du film documentaire du réalisateur martiniquais Patrick Baucelin.
— Par Max Pierre-Fanfan, Journaliste/Réalisateur, Ecrivain
Tel Lyncée perçant du regard les entrailles de la terre, Michel Rovélas projette sa vision ontologique dans les replis de la psyché antillaise. Ce créateur guadeloupéen, septuagénaire vif et sage tout à la fois, se donne pour tâche de permettre l’expression d’une identité antillaise longtemps contrariée, parfois niée; tout en l’inscrivant dans une relation avec la permanence et l’unité de l’Etre.
« Il s’agit, tout d’abord, de prendre conscience de notre héritage, d’apprendre à se connaître, puis d’asseoir la domination de l’esprit », confie-t-il. Car la quête n’est plus, dans cette partie du monde, d’épices, ni d’or vierge, mais comme aux bouges de la vie, le germe même sous sa crosse, le timbre même sous l’éclair ou au foyer de sa force l’étincelle même de son cri..
Ainsi, l’art pictural, plutôt qu’un stock de poncifs à copier, fournit à cet artiste le moyen d’une introspection pour la reconquête de son authenticité et de son unité existentielles.