Du 22 novembre au 7 décembre 2019. Tropiques-Atrium.
— Par Christian Antourel —
Iskias songe au-dessus de ses toiles où des bondissements miment les gestes d’une société irrationnelle mais o combien existentielle.
Il cherche les mouvements intérieu nécessaires à la vie psychique, grâce à l‘instinct et la spontanéité. Oublier l’innocence originelle de l’humanité et son pendant l’outrance consumériste. Seul persiste le savoir dire, le savoir-faire pictural d’Iskias qui atteint « l’espace du dedans » les voies pour « l’insubordination » parce qu’il véhicule les angoisses de toute une génération. Il parle d’un monde qui doit nécessairement lutter pour survivre. De prime abord l’œuvre de l’artiste semble une fantaisie extravagante et satirique. Pourtant, à y regarder de plus près, elle décrit un monde riche et vraisemblable sur la réalité duquel l’artiste veut nous interpeller, sur l’urgence à réagir : pour sauver l’équilibre écologique en péril des Antilles et de la planète entière. Iskias parle de son travail mieux que quiconque ne saurait le faire : « je peins souvent avec un dessin plutôt simple voire fait de traits à la peinture (il n’y a pas forcément la présence de graphite ou de crayon à papier) et je travaille avec l’acrylique en sous-couche pour allumer ou éteindre certaines surfaces , voire utiliser sa capacité à sécher rapidement pour enrichir mon travail de couleur avec les techniques de voiles.