Catégorie : Arts Plastiques

L’éphéméride du 19 novembre

Ouverture du musée du Prado le 19 novembre 1819

Le musée du Prado (en espagnol : Museo Nacional del Prado) à Madrid (Espagne) est l’une des plus grandes et des plus importantes pinacothèques du monde. Il présente principalement des peintures européennes (flamandes, espagnoles, françaises, italiennes et allemandes) du xive siècle au début du xixe siècle, collectionnées par les Habsbourg et les Bourbons.

Les œuvres des peintres Diego Vélasquez, Francisco Goya, et Jérôme Bosch sont les plus célèbres et les plus nombreuses mais il y a aussi celles de El Greco, de Pierre Paul Rubens, Anton van Dyck, Raphaël, Titien, Antonio Moro, Tintoretto, Bartolomé Esteban Murillo, Francisco de Zurbarán, José de Ribera, ainsi que des tableaux de Fra Angelico, Botticelli, Andrea Mantegna, Véronèse, Le Caravage, Albrecht Dürer, Rembrandt, Nicolas Poussin, Claude Gellée, Watteau, etc.

Le musée détient aussi des collections de dessins et d’estampes (quelque 6 400 dessins et 3 000 estampes), un fonds d’un millier de sculptures (dont une importante collection de sculptures gréco-romaines) et un grand nombre d’objets décoratifs et de documents historiques. Après les travaux d’agrandissement dirigés par Rafael Moneo, il expose en permanence une collection de 1 300 œuvres dans son siège, plus 3 000 prêtées pour être exposées dans d’autres galeries et institutions officielles.

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Le « Tambour Parleur » : un siècle d’exil avant le retour triomphal en Côte d’Ivoire

— Par Sabrina Solar —
Après un exil de plus d’un siècle, le Djidji Ayokwé, surnommé le « Tambour Parleur », va enfin retrouver sa terre d’origine, la Côte d’Ivoire. Cet événement revêt une signification immense, non seulement pour la communauté ébriée, à laquelle cet objet sacré appartenait, mais aussi pour l’ensemble du continent africain. Il s’agit là d’un symbole de la restitution des biens culturels pillés lors de la colonisation, une première concrétisation de l’engagement pris par la France en 2017, sous la présidence d’Emmanuel Macron, pour retourner les œuvres d’art africaines volées au cours de la période coloniale. Le Djidji Ayokwé sera ainsi la première œuvre à bénéficier de la loi-cadre qui devrait faciliter la restitution des objets culturels pris durant cette époque sombre de l’histoire.

Un trésor sacré arraché par la colonisation

Le Djidji Ayokwé, un imposant tambour de 3,5 mètres de long sculpté dans un tronc d’iroko, n’est pas seulement une œuvre d’art. Il représente bien plus : un gardien de l’identité et des traditions du peuple ébrié, qui vivait sur les rives du Golfe de Guinée, dans la région d’Abidjan.

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Guy Gabon, fierté de la Guadeloupe à la Biennale de La Havane

 — Communiqué de presse —

L’artiste guadeloupéenne Guy Gabon s’expose à la 15e Biennale de La Havane, du 15 novembre

2024 au 26 février 2025. Son installation, « NOUS AVONS PERDU LE NORD, RETROUVONS LES Suds », une spirale de calebasses et de céramiques, invite à une réflexion sur l’identité caribéenne.

En 2023, le public guadeloupéen découvrait une version revisitée de cette oeuvre mise repensée par l’artiste Minia Biabiany, assurant le commissariat d’exposition pour le MusArth de Pointe-à-Pitre.

Soutenue par L’Artocarpe, la Région Guadeloupe et l’Ambassade de France à Cuba, cette participation s’inscrit dans une longue tradition d’échanges artistiques entre la Guadeloupe et Cuba. La Biennale de La Havane, un rendez-vous incontournable de l’art contemporain, offre une plateforme unique pour les artistes des Suds.

Pour Joëlle Ferly, Directrice artistique de l’L’Artocarpe, la présence de Guy Gabon à La Havane souligne l’importance des réseaux d’échange et de collaboration dans le milieu de l’art contemporain caribéen mais marque également une étape dans l’évolution de L’Artocarpe, qui continue de s’investir dans la promotion d’artistes guadeloupéens de renom sur la scène internationale.

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« Atoumo », la nouvelle exposition du PABE au Créole Art Café

[atumo] ou l’orthographe donne le sens.
On entend [atumo] mais on l’écrit comment ?
Problème scolaire ardu mais plus encore dès qu’il s’agit de l’exprimer à travers une sensibilité esthétique.
La phonétique, ici le son des mots, ne nous donne pas l’orthographe des mots. Comment choisir entre les différentes écritures :
A tout mot/maux (n’importe lequel)
A tous mots/maux (tous les mots/maux, chaque mot/maux)
Ou encore
Atoumo la plante créole qui guérit tout
Atout mot (celui qui l’emportera, le dernier, la guerre)

C’est l’enjeu pictural, sculptural ou poétique… auquel se livrent les artistes du PABE et leurs invités dans leur nouvelle et originale exposition de novembre-décembre 2024 ! : « La Martinique [atumo] »

L’orthographe et (n’en doutons pas l’esthétique aussi) est porteuse de sens !

Selon leur dominante personnelle sentimentale politique (optimiste ou pessimiste ?).

Les un.e.s choisissant une Martinique marquée par son histoire, sa géographie ou caractérisée par sa végétation, sa gastronomie, la danse, la musique… dépeindront, dessineront, photographieront, sculpteront une Martinique résiliente ou en voie de guérison.

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L’éphéméride du 13 novembre

Claude Monet peint Impression, soleil levant à partir du 13 novembre 1872

Impression, soleil levant est un tableau de Claude Monet conservé au musée Marmottan à Paris, dont le titre donné pour la première exposition impressionniste d’avril 1874 a donné son nom au courant de l’impressionnisme.

La date d’exécution de cette marine, probablement pendant l’hiver 1872-1873, est hypothétique.

Historique de l’œuvre
Claude Monet a peint cette toile en une séance le matin de bonne heure lors d’un séjour au Havre, ville de son enfance, avec son épouse et son fils, choisissant un de ses thèmes favoris, un port symbole de la révolution industrielle du xixe siècle et s’inspirant des marines, soleils levant et soleils couchant peints avant 1872 par Eugène Delacroix, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind ou William Turner.

Selon Daniel Wildenstein et d’autres historiens d’art, ce tableau a certainement été peint en 1873 ou 1874, probablement en janvier 1874 à partir d’une fenêtre de la chambre de l’hôtel de l’Amirauté qui donne sur le bassin de l’avant-port, et signé et daté de 1872 après coup au moment de sa vente.

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Exposition : « Guillon Lethière, né à la Guadeloupe »

Dates : 13 novembre 2024 – 17 février 2025 | Lieu : Aile Sully, niveau 1, mezzanine Napoléon, Musée du Louvre

L’exposition « Guillon Lethière, né à la Guadeloupe » représente un moment fort dans la redécouverte d’un artiste majeur du XIXe siècle, dont le parcours et les œuvres révèlent une richesse historique et culturelle souvent ignorée. Cette rétrospective, co-organisée par le Clark Art Institute de Williamstown et le musée du Louvre, constitue la première monographie d’envergure dédiée à Guillon Lethière, un peintre français d’origine guadeloupéenne, né en 1760 à Sainte-Anne.

Un parcours exceptionnel

Fils d’une mère esclave libérée d’origine africaine et d’un père procureur du roi, Lethière a vécu une vie marquée par des enjeux d’identité et de liberté. Élevé dans un contexte colonial complexe, il fut formé à Rouen puis à Paris, où il s’imposa comme l’un des artistes les plus respectés de son époque. Sa carrière professionnelle fut jalonnée de succès : il devint directeur de l’Académie de France à Rome de 1807 à 1816, membre de l’Institut en 1818, et professeur à l’École des Beaux-Arts à partir de 1819.

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« Gustave Caillebotte, héros discret de l’impressionnisme » de Lise Baron (Fr., 2024, 55 min)

Vendredi 1er novembre à 22h55 sur France 5
Le documentaire « Gustave Caillebotte, héros discret de l’impressionnisme », réalisé par Lise Baron, propose un portrait riche et nuancé de ce peintre emblématique du mouvement impressionniste. À l’occasion de l’exposition « Caillebotte, peindre les hommes » au Musée d’Orsay, ce film élargit notre compréhension de l’artiste en explorant non seulement sa vie et son époque, mais aussi son engagement indéfectible envers ses contemporains impressionnistes.

À travers un assemblage captivant d’archives en noir et blanc, d’extraits cinématographiques et d’analyses visuelles de ses œuvres, Baron nous plonge dans le Paris en pleine transformation du XIXe siècle. On y découvre les effets de la modernité sur le jeune Caillebotte, dont l’œuvre se nourrit de la dynamique urbaine engendrée par les grands travaux haussmanniens.

Le documentaire met en lumière la dualité de Caillebotte : à la fois artiste créateur et soutien financier de ses amis Monet, Degas, Renoir et Pissarro. En soulignant son regard unique sur la masculinité et son approche audacieuse de la couleur et de la lumière, Baron réussit à capturer l’essence d’un homme dont la vision et les choix artistiques ont joué un rôle clé dans l’émergence de l’impressionnisme.

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L’éphéméride du 31 octobre

Michel-Ange termine le Jugement dernier dans la chapelle Sixtine le 31 octobre 1541.

Le Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange, alors âgé de soixante ans, sur le mur de l’autel de la chapelle Sixtine au Vatican. Commandé par le pape Clément VII (Jules de Médicis), le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541.

Historique
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence, où il a pris parti contre Clément VII dans le conflit qui l’opposait à l’empereur Charles Quint. Le pape, qui a pardonné, lui demande de remplacer les peintures des deux extrémités de la chapelle Sixtine par deux grandioses représentations : la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, le peintre entame les études nécessaires à ce projet démesuré. En septembre 1534, Clément VII meurt et Michel-Ange espère pouvoir renoncer à cette tâche écrasante pour se remettre au tombeau de Jules II, qu’il regrette de n’avoir pu achever. Mais le nouveau pape Paul III entend que le projet de son prédécesseur soit mené à terme.

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Fwomajé « Les fleurs du Ya Ax Thé » : Quarante ans d’art sous le fromager

Du 01 octobre au 28 décembre 2024 – Salles d’exposition de Tropiques Atrium
Fondé en 1984, le groupe Fwomajé effectue des recherches sur une esthétique caribéenne.
Fwomajé représente un moment fort dans l’histoire des arts plastiques en Martinique et au-delà.
A sa création Fwomajé se compose de : Victor Anicet, Ernest Breleur, François Charles-Edouard, Serge Goudin-Thébia, Yves Jean-François, Bertin Nivor, René Louise.
Cette exposition incontournable retrace 40 ans de création du groupe.

Les fleurs du Ya Ax Thé
Quarante ans d’art sous le Fwomajé
Les fleurs du Fromager volent, elles sont légères, aériennes, rien ne les arrête.
Elles portent en elles un noyau, une substance, la création, et la vie.
Partout dans le monde, elles propagent l’énergie et la puissance de la terre qui les a vues naître ; telles sont les œuvres des maîtres des arts qui ont marqué l’histoire
de la peinture et de la sculpture en Martinique : Le Groupe Fwomajé.
est une nécessité. Il n’était pas concevable que cet anniversaire passe sous silence, alors que le Groupe Fwomajé constitue un phare, un repère incontournable dans le monde des arts plastiques en Martinique, voire dans la Caraïbe.

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Derniers jours pour plonger dans l’univers de la bande dessinée au Centre Pompidou !

Derniers jours jusqu’au 4 novembre!

Jusqu’au 4 novembre 2024, le Centre Pompidou vous invite à vivre une célébration exceptionnelle du 9e art, organisée en partenariat avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc. L’événement phare, « La BD à tous les étages », investit les espaces du Centre pour offrir un panorama inédit de la bande dessinée dans toute sa richesse et sa diversité.

De « Bande dessinée et vie quotidienne » en 1977 à l’hommage à Hergé en 2006, le Centre Pompidou a toujours valorisé ce genre artistique, reconnu aujourd’hui comme un pilier culturel majeur. Dans la continuité de cet engagement, l’exposition actuelle propose une plongée immersive à travers plusieurs décennies de création et de révolution graphique.

À découvrir :

– « Bande dessinée (1964 – 2024) » (Galerie 2, niveau 6)
Emblématique, cette exposition rend hommage à l’évolution de la bande dessinée depuis 1964, marquant l’essor de la BD adulte face aux comics jeunesse américains. Elle invite à un voyage captivant en douze thématiques, explorant les univers de l’aventure, du rêve, de la science-fiction, du rire et bien plus encore.

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Les masques et postures tombent

— Tribune d’Habdaphaï(*) —
La Martinique traverse une crise profonde sous la pression exercée par le Rpprac, et il est impératif que nos politiciens reprennent le pouvoir pour restaurer nos libertés. Dès les premières heures de cette mobilisation, j’ai soutenu la légitimité des revendications contre la vie chère, convaincu que c’était une cause juste et noble. Cependant, cette cause a rapidement dérivé vers l’autoritarisme, incarné par le « R », le Rpprac et les extrêmes. Ce que j’ai vu m’a révélé une réalité inquiétante et sombre que je ne peux plus ignorer.
Le malaise est palpable. Il n’y a aucune considération pour les travailleurs et les entrepreneurs dont les activités se sont effondrées. Ces acteurs, pourtant essentiels au dynamisme de l’économie martiniquaise, sont marginalisés. En lieu et place du soutien, on assiste à une glorification du vandalisme et des barrages sauvages, comme si le chaos était un mode d’expression légitime. Ce n’est pas acceptable.
Monsieur Eli Domota a exposé le vrai visage du « R » et du Rpprac, révélant la manipulation qui les anime. Ils détournent une situation sociale à des fins politiques, prétendant parler au nom des populations sans aucune légitimité.

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Journées Nationales de l’Architecture (JNArchi) 2024 en Martinique

Les Journées Nationales de l’Architecture (JNArchi) 2024 auront lieu du 18 au 20 octobre, sous le thème inspirant : « Nouvelles vies des bâtiments et nouvelles pratiques de l’architecture ». Cet événement, lancé en 2016 par le Ministère de la Culture, vise à valoriser l’architecture sous toutes ses formes, en dévoilant sa richesse culturelle, sociale, et écologique. Les JNArchi 2024 invitent le grand public à découvrir l’architecture contemporaine à travers des visites, des conférences, et des ateliers.

Cette année, une attention particulière sera portée sur l’évolution des bâtiments, qu’il s’agisse de leur réhabilitation, de leur transformation ou de leur adaptation aux défis environnementaux actuels. Les JNArchi permettent ainsi de comprendre comment les architectes réinventent notre patrimoine tout en proposant des solutions innovantes pour un avenir durable. La journée du 18 octobre, avec l’opération « Levez les yeux ! », sera spécialement dédiée aux écoliers, afin de sensibiliser les plus jeunes à l’importance de leur environnement bâti.

Événements en Martinique

En Martinique, les Journées Nationales de l’Architecture 2024 offriront des moments forts de découverte architecturale. Parmi les événements phares :

Visite des monuments de Saint-Pierre : Organisée par le service Patrimoine de la ville, cette visite mettra à l’honneur les bâtiments classés et labellisés « architecture des 20ème et 21ème siècles ».

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Exposition de Nadia Burner POST-IT

Expo solo de Nadia Burner au Créole Arts Café jusqu’au 2 novembre 2024

— Par Philippe Charvein —

Le titre de cette exposition de Nadia Burner nous interpelle d’emblée dans la mesure où il s’impose d’abord comme une action à effectuer obligatoirement : celle consistant à écrire, à consigner ses pensées et ses réflexions sur papier afin d’y penser plus tard.

« Post-it » évoque, dans le même temps, ces petites affichettes qui nous invitent précisément à ne pas oublier ; à garder en mémoire les problématiques récurrentes de notre époque : le féminisme, la société de consommation, la condition humaine, les blessures de l’Histoire…

Autant de problématiques auxquelles il nous faut, selon Nadia Burner, nous tenir éveillés afin d’y apporter une réponse, une amélioration.

Les « Post-it » que nous propose Nadia Burner peuvent être divisés en quatre parties. Il y a d’abord, en effet, ceux qui abordent la question du féminisme. Viennent ensuite les « Post-it » évoquant la servitude humaine. Nous trouvons, par ailleurs, des affichettes qui nous invitent à prendre une certaine distance critique avec la société de consommation.

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Massacre à Pont-Sondé : Haïti sous le choc après une attaque sanglante d’un gang

— Par Jean Samblé —

Dans la nuit du 3 au 4 octobre, la petite localité de Pont-Sondé, dans le département de l’Artibonite en Haïti, a été le théâtre d’une attaque meurtrière perpétrée par le gang « Gran Grif ». Armés de fusils automatiques, les membres de ce gang ont envahi la ville à 3 heures du matin, tirant sur les habitants et laissant derrière eux un bilan effroyable : au moins 70 morts, dont des femmes, des enfants et des nourrissons, ainsi que 16 blessés graves. Les autorités locales, ainsi que le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, ont exprimé leur horreur face à ce massacre.

Les victimes ont été en grande majorité tuées d’une balle à la tête, une brutalité qui a indigné la communauté internationale et renforcé les appels à une intervention plus robuste pour rétablir l’ordre dans le pays. En plus des vies perdues, les assaillants ont incendié 45 maisons et 34 véhicules, forçant des dizaines de familles à fuir pour échapper à la violence.

Selon les premières enquêtes, le gang aurait orchestré cette attaque en raison de tensions liées à l’implantation illégale d’un poste de péage contrôlé par ses membres sur la route reliant Port-au-Prince à Cap-Haïtien.

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Roses d’Octobre : exposition artistique collective

À la MFME Martinique du 5 octobre au 11 novembre 2024

Voici le 3ième volet de l’évènement Féminin Pluriel.

Le premier volet, en avril-mai 2024 à Tropiques-Atrium à Fort de France, 15 artistes plasticiens questionnaient le « féminin ». Dans le deuxième volet, présenté au cabinet médical à Étang Z’Abricots de mai à novembre 2024, les artistes montrent dans l’exposition Généalogies leur réflexion sur le thème des transmissions familiales. Le troisième volet à la MFME (Maison de la Femme, de la Mère et de l’Enfant), dans le cadre d’octobre rose, rassemble les oeuvres d’une quinzaine d’artistes sur le rapport de la femme à la santé dans une exposition intitulée Roses d’Octobre.

Depuis 1999, le programme régional Culture et Santé permet d’inscrire des projets artistiques et culturels au sein des établissements de santé dans les axes suivants : prévention, soins hospitaliers et ambulatoires, secteur médico-social. Le 1er juillet 2024 un avis gouvernemental est publié sur les collaborations à développer entre Culture et Santé, et Handicap et Dépendance. L’activité de pratique culturelle peut, en effet, avoir des effets positifs sur la santé à deux niveaux : comme prévention de certains problèmes de santé et comme traitement complémentaire dans la guérison de certaines maladies.

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Les Fleurs du Ya Ax Thé – Quarante ans d’art sous le Fwomajé

30 septembre – 28 décembre 2024 – Tropiques Atrium Scène national

— Par Jean-Claude Duverger, Président du Conseil d’administration de Tropiques Atrium Scène nationale —

40 ans, de présence dans le paysage culturel martiniquais.
Merci au Groupe Fwomajé !
40 ans de présence efficiente, de volonté de concrétiser la nécessité de se regrouper.

Cinq hommes se sont réunis, pas dix, pas cent : « le plus petit canton de l’univers peut être l’expression de l’ensemble du monde ».
40 ans d’implication sans faille au service du médium culturel comme gage de réconciliation avec nous-même, une forme d’unification vers une démarche concertée de la valeur ajoutée martiniquaise, de ses atouts, de ses trésors dissimulés, de son esthétique singulière.

Et bien, je crois résolument, que c’est dans cette perspective partagée par toute une génération engagée, que naît le Groupe Fwomajé en 1984, avec l’idée prédominante de créer, sinon motiver une esthétique caribéenne, dont les soubassements seraient portés par cinq acolytes des arts visuels, autour de thématiques diverses : La réminiscence de l’art africain, la réflexion autour du vaudou (quimbois), définir un langage plastique autour de la langue créole et ses résurgences amérindiennes, faire rentrer l’objet amérindien au sein des maisons martiniquaises et autres.

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« Opacité et Transparence », exposition de Victor Anicet

— Par Philippe Charvein —

« Opacité » et « Transparence ». Deux termes antinomiques, se retrouvant pourtant liés par la conjonction de coordination « et », comme si l’artiste plasticien voulait d’emblée signifier une réalité à ses yeux incontournable : ce dialogue permanent et fructueux entre ces deux aspects constituant l’œuvre, qu’elle soit artistique ou littéraire. L’opacité qui est à la fois celle du réel et celle ayant trait aux mystères de l’être humain. La transparence qui traduit aussi bien l’évidence de l’intelligence que l’intelligence du cœur. Deux aspects qui, selon l’optique de Victor Anicet, traduisent une même exigence de vérité ; une même volonté de « restituer » ce qui, non seulement le constitue en tant qu’être, en tant que Martiniquais, mais également ce qui constitue l’être même de son pays et lui insuffle aujourd’hui son désir d’exister.

Victor Anicet, à l’occasion de cette exposition qu’il intitule « Opacité » et « Transparence », nous invite précisément à questionner les réalisations qui se présentent à nos yeux et qui s’imposent à la fois dans leur valeur mémorielle, culturelle, historique et symbolique.

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Exposition « Taïnos et Kalinagos des Antilles » au Musée du Quai Branly

Redécouvrir les premiers habitants des caraïbes

Jusqu’au 13 octobre, le Musée du Quai Branly – Jacques Chirac présente « Taïnos et Kalinagos des Antilles », une exposition exceptionnelle qui célèbre les civilisations amérindiennes des Caraïbes, les Taïnos et les Kalinagos, deux peuples qui ont marqué l’histoire des Antilles bien avant l’arrivée des Européens. Cette exposition rend également hommage à une première manifestation tenue il y a 30 ans au Petit Palais, sous l’égide de Jacques Chirac, alors maire de Paris. L’exposition de 1994, dirigée par le collectionneur Jacques Kerchache, fut un succès majeur, contribuant à changer le regard porté sur les arts non-occidentaux et à poser les bases de la création du musée du Quai Branly.

Un voyage dans l’histoire des Antilles

Les Taïnos des Grandes Antilles et les Kalinagos des Petites Antilles étaient les premiers peuples à vivre dans les Caraïbes avant l’arrivée de Christophe Colomb en 1492. Leurs sociétés florissantes furent les témoins directs de la première rencontre entre le Nouveau Monde et l’Europe, une rencontre qui allait bouleverser leur existence. L’exposition retrace cette histoire tragique, marquée par la colonisation, les guerres, et les maladies qui ont décimé ces peuples.

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Mathieu Jean Gensin : une quête artistique entre héritage et modernité

— Par Sarha Fauré —

L’exposition « À la quête de mes origines : entre initiations et transmissions », présentée au Musée des Cultures Contemporaines Adama Toungara (MuCAT) et à la Galerie Eureka, célèbre l’œuvre et le parcours unique de Mathieu Jean Gensin, un artiste martiniquais profondément ancré en Côte d’Ivoire depuis plus de six décennies. Ce projet met en lumière son exploration des racines culturelles et de la transmission artistique, thèmes qui traversent toute sa carrière.

À 90 ans, Gensin demeure une figure majeure de l’art négro-caraïbe et ivoirien. Né en Martinique, il a étudié les Beaux-Arts à Paris avant de s’installer en Côte d’Ivoire en 1960, année marquant l’indépendance du pays. Installé à Adjamé, dans le quartier Dallas, il fonde le mouvement négro-caraïbe, qui fusionne les traditions artistiques des Antilles avec celles de l’Afrique de l’Ouest. À travers ses œuvres, Gensin revisite ses origines tout en s’appropriant les rituels et symboles mystiques ivoiriens. Sa toile « Rituels » en est un exemple frappant, où il dépeint un personnage entouré de fétiches dans une scène de consultation, symbolisant l’interaction entre le visible et l’invisible.

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« Surécriture » : exposition de Chantal Charron jusqu’au 27 octobre à la Fondation Clément

Pourquoi donc les choses nous font elles signe en attente d’être nommées, écrites ? Le monde, en effet, est déjà une sorte d’écriture première qu’il nous appartient de déchiffrer.

— Par Philippe Charvein —
L’écriture est précisément ce qui relie les choses dans une sorte de totalité ; une manière de montrer en quoi leur juxtaposition est signifiante.

Dire l’humanité dans sa volonté d’être, d’exister, de surgir de l’informel et d’affirmer ainsi son identité et sa matérialité. Telle est la philosophie de cette exposition de Chantal Charron intitulée : « Surécriture ».

« Surécriture », en effet, évoquant cette nouvelle écriture dont la finalité, selon le vœu de l’artiste, est précisément de mettre en avant cette humanité – la nôtre – en quête d’elle-même ; en quête de sens… une humanité qui tisse et retisse en permanence les liens qui assurent son mouvement, son expansion et ses interrogations.

Médium incontournable dans la mise au jour de cette épopée humaine : le bogolan, ce textile naturel africain permettant à l’artiste peintre de restituer cette humanité en mouvement dans sa quête de sens ; une humanité saisie souvent dans son surgissement ; une humanité au contact des choses naturelles, ajoutant à cette réalité des significations nouvelles par le travail artistique.

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Post-it : une exposition de Nadia BURNER

Créole Arts Café, Saint-Pierre du 03 septembre au 02 novembre 2024

 

Vernissage le vendredi 13 septembre à 18H

 

S’arrêter un moment pour écrire les courants d’air un peu chauds, les égratignures, les bleus, les blessures aussi. La pile de questions qui défilent, en attente d’un sérieux point à faire sur le monde, sur nous.

Post-it : \pɔs.tit\

nom commun masculin invariable (ou pas…)

Petit carré de papier de couleur doté d’une bande adhésive

conçu pour être collé et décollé à volonté sur des supports variés

sans les endommager. Utilisé comme pense-bête, note

pour ne pas oublier un message important, une tâche à faire.

Au Créole Arts Café, je partage avec vous en poésie et en images quelques-unes de mes petites notes à ne pas perdre de vue. Sujets à résoudre sans doute mais surtout mes vérités sorties de l’éventail des vérités. A retrouver pour essayer de comprendre quand on aura le temps, le cœur, le courage…

Post-it. Ne pas oublier.

Nadia BURNER

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Exposition Féminin pluriel Généalogies

— Par Philippe Charvein —

Les artistes conviés-conviées dans le cadre de cette exposition collective, expriment à travers leurs œuvres, qu’elles soient plastiques ou picturales, une vision du monde, pour ne pas dire une philosophie.

Cette exposition dont le titre est significatif : « Féminin pluriel Généalogies », se présente comme un éloge de la diversité, de la multiplicité qui serait à la source même du vivant. A quoi bon, en effet, semblent nous dire ces artistes, tout ramener à un principe unique, à un système hiérarchique, à une « genèse » réductrice ? Cette exposition est finalement l’occasion d’une célébration : célébration d’une humanité riche de tous ses particuliers ; de toutes ses histoires personnelles ayant contribué – contribuant encore – à un destin commun, une œuvre commune. Célébration d’une humanité saisie dans sa chair, dans sa multiplicité… une humanité destinée à s’enrichir de nouvelles éclosions.

« Généalogies » au pluriel, à cet égard ou la mise en évidence de toutes ces lignes qui se croisent et s’entrecroisent, s’imbriquant les unes aux autres, figurant ainsi une humanité multiple se régénérant en permanence… se construisant en permanence, avec, semble-t-il, le Féminin au centre de tout, comme une sorte de principe générateur et multiplicateur insufflant une vitalité particulière… et renouvelée.

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Appel à candidature pour la réalisation d’une œuvre d’art au sein du RSMA Martinique

Présentation du Projet

À l’image du dispositif du 1% artistique, le régiment du service militaire adapté de Martinique (RSMA-M) lance un appel à candidature pour la réalisation d’une oeuvre d’art destinée à intégrer une de ses nouvelles infrastructures. Ce projet vise à promouvoir la création contemporaine en intégrant une oeuvre d’art originale au sein des locaux du RSMA-M, afin de contribuer à l’embellissement de l’environnement quotidien des personnels et des volontaires, tout en renforçant le dialogue entre art et société.

Objectifs

– Intégrer une oeuvre d’art de qualité dans le cadre architectural du RSMA de Martinique.

– Favoriser l’accès à l’art contemporain pour les personnels et les stagiaires.

– Renforcer l’identité et la convivialité des lieux de vie et de travail.

Contexte et localisation

Le RSMA de Martinique est situé : Chemin du Bois neuf – Gondeau – 97232 Le Lamentin.

La nouvelle infrastructure concernée par le projet est un hangar dédié aux équipements et matériels propres au soutien du régiment, avec des espaces intérieurs disponibles pour l’installation de l’oeuvre.

Thématiques et contraintes

Les artistes sont invité·e·s à proposer des créations qui s’intègrent harmonieusement dans le site et sans thématiques imposées.

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Bill Viola : maître de l’art vidéo et explorateur du temps

— Par Sarha Fauré —

Bill Viola, pionnier américain de l’art vidéo, est décédé paisiblement chez lui le 12 juillet 2024 à l’âge de 73 ans, après avoir souffert de la maladie d’Alzheimer depuis 2012. Né le 25 janvier 1951 à New York, Viola a transformé le paysage artistique avec ses installations vidéo monumentales et ses explorations profondes de la temporalité et de la spiritualité.

Une rencontre fondatrice avec la vidéo

Viola a découvert la vidéo au lycée, et cette rencontre a déterminé son parcours artistique. Inscrit à l’université de Syracuse, il a rapidement quitté les cours traditionnels pour intégrer l’« experimental studio » de Jack Nelson, où il a commencé à expérimenter la vidéo comme un signal électronique, plutôt qu’une simple image. Ses premières installations, utilisant des moniteurs et de grandes projections, ont vu le jour au début des années 1970, période d’effervescence pour l’art vidéo.

Influences et thématiques

Les œuvres de Viola sont marquées par une quête spirituelle profonde, influencée par les mystiques, les peintures de la Renaissance et son immersion dans le zen, après une résidence au Japon en 1980 où il rencontre le maître zen Daien Tanaka.

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Jean-Marc Hunt et le Marché d’art à la Fondation Clément

— Par Selim Lander

Negatalent, Jean-Marc Hunt

Avec, d’une part, la seconde exposition personnelle de Jean-Marc Hunt suivant celle de 2015 et, d’autre part, une nouvelle édition du Marché d’art, l’été de la Fondation Clément s’avère particulièrement riche.

L’exposition Jean-Marc Hunt compte pour sa part une soixantaine d’œuvres réparties en trois séries : Negropolitan Museum, Récits cosmogoniques (voir la première photo) et Jardins créoles poursuivies en parallèle par l’artiste, des toiles auxquelles s’ajoutent quelques sculptures. Les deux premières séries peuvent être qualifiées de néo-expressionnistes, la première avec ses silhouettes anthropomorphes esquissées, la deuxième avec les dessins et les messages inscrits en blanc sur des fonds colorés qui peut être même rapprochée de la figuration libre. On y reconnaît l’artiste engagé qui entend, de son propre aveu, « recenser les questionnements dus à la condition noire et antillaise ». Selon Pascal Blanchard, un historien de la mouvance décoloniale qui signe la préface, Hunt « interroge la notion d’afro-français et d’afro-descendant, il révèle les origines de la culture créole et n’a de cesse de bousculer le passé colonial dont les héritages sont toujours présents » (1).

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