D’après les images satellites de l’Institut brésilien de Recherches Spatiales (INPE), 1 202 km² de forêt ont disparu lors des quatre premiers mois de cette année
En pleine pandémie de coronavirus, la forêt amazonienne passe au second plan, après avoir été au centre des attentions pendant plusieurs mois lors des incendies qui ont dévasté des milliers d’hectares. La déforestation a pourtant atteint un record entre janvier et avril en Amazonie brésilienne, selon des données officielles publiées vendredi qui laissent entrevoir une nouvelle année noire pour la plus grande forêt tropicale du monde.
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D’après les images satellites de l’Institut brésilien de Recherches Spatiales (INPE), un organe gouvernemental, 1 202 km² de forêt ont ainsi disparu lors des quatre premiers mois de cette année. Cette déforestation est de 55% supérieure à celle de la même période de 2019 et la plus élevée sur la période de janvier à avril depuis le début des statistiques mensuelles en 2015.
Tendance inquiétante
Ces chiffres soulèvent des questions sur l’engagement du président Jair Bolsonaro à protéger l’Amazonie, dont plus de 60% se trouvent en territoire brésilien. La déforestation en Amazonie brésilienne a progressé de 85% l’an dernier, sur 10 123 km², dépassant le seuil symbolique des 10 000 km² pour la première fois depuis le début de ces statistiques en 2008, selon des données de l’INPE.
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La tendance pour cette année paraît inquiétante alors que la saison sèche, qui favorise les incendies, ne commence qu’à la fin mai. Cette destruction de la forêt est en grande partie imputable aux coupes de bois sauvages, à l’extraction minière ou à l’activité agricole sur des terres normalement protégées.
Source : Par LEXPRESS.fr avec AFP