Barockissimo : costumes en scène

barockpssimoPour son 10e anniversaire, le Centre national du costume de scène rend hommage aux Arts Florissants.

Le Centre national du costume de scène est la première structure de conservation, unique en France comme à l’étranger, à être entièrement consacrée au patrimoine matériel des théâtres.

Il a pour mission la conservation, l’étude et la valorisation d’un ensemble patrimonial de 10 000 costumes de théâtre, d’opéra et de ballet ainsi que de toiles de décors peints, déposés par trois établissements nationaux, la Bibliothèque nationale de France, la Comédie-Française et l’Opéra de Paris, auxquels s’ajoutent de nombreux dons.
Histoire

Il a été implanté dans l’ancien quartier de cavalerie, le Quartier Villars, dans la quartier de la Madeleine (Moulins). Situé sur la rive gauche de l’Allier, il fait face à la ville et à son quartier historique. La caserne militaire a été construite au XVIIIe siècle et est classée monument historique grâce à ses magnifiques escaliers de grès jaune et rose.

La restauration du bâtiment par François Voinchet, architecte en chef des monuments historiques, s’est accompagnée de la construction d’un nouveau bâtiment pour les réserves de costumes (1 730 m2), dessiné par l’architecte Jean-Michel Wilmotte.

Le cahier des charges fixait précisément en introduction l’objectif muséographique de l’opération. Des annexes très détaillées fournissaient par ailleurs des recommandations générales, remarquables de précision, sur ce qu’est un costume (la composition des textiles…), les agents de dégradation physico-chimique, les agents de dégradation biologique, les agents de dégradation mécanique. Elles rappelaient également les lignes de conduite approuvées le 31 août 1989 par le Comité international de l’ICOM pour les musées et collections du costume, etc.
Espaces culturels et de formation

Ainsi, le CNCS a désormais pour mission d’être un lieu de réserves pour 10 000 costumes. Ce fonds exceptionnel est exploité tant pour des expositions, que par des recherches, rendues possibles grâce à la création d’un centre de documentation. Enfin, objets d’études incomparables, les costumes seront un support pour la formation des conservateurs destinés à conserver des pièces de ce type, ainsi que des artisans des arts du spectacle, appelés à réaliser des costumes. Le programme de travaux de réutilisation/ agrandissement prenait donc en compte ces quatre thèmes, les réserves, les lieux d’exposition, le centre de documentation et le centre de formation.

Une galerie d’expositions temporaires (1 500 m2) avec huit salles vitrines conçues comme de petites scènes, et une grande salle équipée d’un cintre de machinerie théâtrale permet de replacer les costumes dans un contexte scénographique.

Mais également des espaces pédagogiques de 300 m2, un café-brasserie, un auditorium de 100 places et un centre de documentation de 150 m2.
Wikipedia
Pour son 10e anniversaire, le Centre national du costume de scène rend hommage aux Arts Florissants.
Les Arts Florissants, fondés en 1979 par le chef d’orchestre franco-américain William Christie, sont un acteur majeur de la redécouverte du répertoire baroque. L’enthousiasme suscité par la production désormais historique d’Atys de Lully, à l’Opéra-Comique en 1987, a conduit Les Arts Florissants à travailler depuis trois décennies avec les plus grands metteurs en scène Jean-Marie Villégier, Alfredo Arias, Pierre Barrat, Luc Bondy, Robert Carsen, Clément Hervieu-Léger, Andreas Homoki, Adrian Noble, Pier Luigi Pizzi… et chorégraphes Francine Lancelot, Trisha Brown, Jiří Kylián, Blanca Li, José Montalvo, Robin Orlyn.

L’exposition évoque l’incroyable inventivité des Arts Florissants, celle d’un « baroque toujours plus baroque » avec près de cent cinquante costumes de scène provenant de différentes productions. Elle met également en scène reproductions de maquettes de décors et de costumes, photographies, extraits de films, le tout en musique ! On admirera tout autant l’art et l’originalité des costumiers que l’audace et l’esprit d’aventure des Arts Florissants, passant du tonnelet Louis XIV aux plumes des Incas ou au travesti haute couture !
Les nombreux spectacles évoqués dans cette exposition ont été joués sur les plus grandes scènes françaises, l’Opéra national de Paris, l’Opéra-Comique, le Théâtre des Champs- Elysées, le Théâtre du Châtelet, le Théâtre de Caen, le Festival International d’Aix-en- Provence, dans de prestigieux festivals et aussi à Vienne, à Madrid ou à New York. Ils attestent du partenariat fructueux entre ces grandes maisons et Les Arts Florissants, et du soinqu’elles mirent à la conception et à la réalisation des productions, dans un esprit de création permanente, en associant tous les métiers contribuant aux arts du spectacle. La marque visuelle laissée par chaque production, ses décors, ses costumes, parfois enrichie par l’apport de la vidéo, confirme cette richesse de points de vue que l’on découvrira dans l’exposition.

Les Arts Florissants
Ensemble de chanteurs et d’instrumentistes voués à la musique baroque, fidèles à l’interprétation sur instruments anciens, Les Arts Florissants sont dans leur spécialité l’une des formations les plus réputées au monde. William Christie en est le directeur musical fondateur et a confié au ténor britannique Paul Agnew la mission de directeur musical adjoint et chef associé. Depuis 2015, Les Arts Florissants sont accueillis en résidence à la Philharmonie de Paris.

Depuis Atys de Lully à l’Opéra-Comique en 1987, recréé triomphalement en mai 2011, la scène lyrique leur assure de nombreux succès aussi bien avec Rameau (Les Indes galantes, Hippolyte et Aricie), Lully et Charpentier (Médée, David et Jonathas) qu’avec Handel (Orlando, Alcina, Hercules), Purcell (King Arthur, Dido and Aeneas, The Fairy Queen), Mozart (Die Zauberflöte, Die Entführung aus dem Serail), ou encore avec la trilogie lyrique de Monteverdi, comme aussi avec des compositeurs plus rarement interprétés, Landi (Il Sant’Alessio), Cesti (Il Tito), Campra (Les Fêtes Vénitiennes) ou Hérold (Zampa).

CNCS