— par Fara C. —
La manifestation gardoise reçoit la fine fleur reggae. Tiken Jah Fakoly chantera son saisissant CD Le monde est chaud. Jusqu’au 27 juillet, les têtes d’affiche vont embraser la scène.
Le Bagnols Reggae Festival s’inscrit dans une belle histoire d’amour qui, dès 2002, a lié Bagnols-sur-Cèze et l’historique genre jamaïcain, mais qui a dû s’interrompre à la suite de difficultés. En 2018, il prend le relais, grâce à la détermination de trois férus de musique, Méziane Azaïche (directeur du Cabaret Sauvage, Paris), Bastien Bacha (gérant de Talowa) et Jérôme Levasseur, un des directeurs de cette manifestation tricéphale, menée en synergie avec la ville de Bagnols-sur-Cèze. Après le succès de la première édition l’an dernier (16 000 festivaliers), les réjouissances reprennent cet été. Mercredi, l’association Bagnols Reggae a organisé une soirée d’ouverture libre d’accès qui, en centre-ville, a permis au tout-venant d’assister à la projection du film culte Rockers (1979) et à une prestation de l’Ensemble national du reggae. Cette fanfare sèmera de nouveau sa fougue cuivrée dans les rues de la cité, le 26, durant la pause déjeuner.
Parmi les têtes d’affiche, Tiken Jah Fakoly incarne idéalement l’esprit du festival : la défense d’un reggae conscient, certes enraciné dans son histoire, mais résolument ouvert au monde. « Je suis heureux de jouer au Bagnols Reggae Festival, véritable ambassadeur de la culture reggae, confie à l’Humanité la star ivoirienne. Nous avons besoin de pareils points de ralliement, où toutes et tous nous chantons la paix pour une planète en proie à de graves turbulences. » Samedi, Tiken Jah Fakoly interprétera les titres de son nouvel album, Le monde est chaud, aussi authentique et prenant que les précédents. Il continue d’y porter haut (et beau !) le flambeau de ses revendications sur les champs les plus divers (inégalités sociales, domination occidentale, incurie de responsables africains, urgence écologique…), dans une langue aux savoureuses métaphores.
Les mille raisons de sa révolte
En écho à sa chanson Écologie, il nous explique : « Je m’inquiète du réchauffement climatique. Il est extrêmement préoccupant que le président d’un pays aussi important que les États-Unis ne mette pas ce problème dans ses priorités. » Tiken Jah Fakoly nous bouleverse quand il entonne les mille raisons de sa révolte et quand il chante « le son du balafon blessé au fond de (son) refrain ». ..
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