Avignon 2022 : Les compagnies et artistes des Antilles sont au rendez-vous

Je ne suis pas d’ici, je suis ici

« Je viendrai à vous avec une armée de pauvres, des désastres programmés, avec les valets, les sous-fifres, les ombres en tablier, avec les mômes d’ouvrières, les fils de pas-de-papa et les filles de pas-de-bol, avec les déshérités, les spoliés, les déplacés, les possédés, dépossédés,
les assignés à résistance ! »
Ainsi parle celle à qui l’on demande ses papiers d’identité et qui en a marre. N’est-elle pas française, femme, noire… comme tout le monde ? Dans une performance où les images et les mots se confondent et où la poésie embrase le réel, le spectateur est entraîné dans la quête d’une terre sans frontières.

Poète, réalisatrice de fictions et de films documentaires, Véronique Kanor s’intéresse particulièrement à l’afrodescendance, aux sociétés en mouvement et aux questions décoloniales.
Sa pièce est tirée de son recueil Eclaboussure, publiée aux éditions Présence Africaine.

D’après Éclaboussure de Véronique Kanor © Présence Africaine 2011
Conception, mise en scène, interprétation Véronique Kanor

Conception sonore Lionel Elian
Administration La Noiraude et Compagnie

La Noiraude et Compagnie

Soutiens DAC Martinique, Ministère de l’outre-mer

De Vénus à Miriam, au pas de mon chant

La chorégraphe guadeloupéenne Chantal Loïal invite la soprano martiniquaise Marie-Claude Bottius à entrer dans la danse pour réinventer totalement son spectacle « On t’appelle Vénus » présenté au TOMA 2015. Artiste lyrique, Marie Claude Bottius enrichit la pièce d’une nouvelle et vibrante voix lyrique sur une partition d’Arthur Lavandier. Tandis qu’en voix off, Kidi Bebey établit par ses mots le fil invisible entre Sarah Baartman, “Vénus” sud-africaine, hottentote profanée du XIXè siècle et Miriam Makeba, chanteuse et militante anti-apartheid du XXè siècle.
Le chant, évoluant du spiritual à l’art lyrique puis à la tradition africaine, tout comme la danse, aussi bien contemporaine qu’africaine, offrent un « voyage triangulaire » en hommage aux ancêtres esclaves et combattent artistiquement contre les discriminations dans un nouvel univers visuel poétique, pour nous emmener « De Vénus à Miriam au pas de mon chant ».

Cette création artistique puissante et bouleversante dénonce avec force l’exploitation et la profanation du corps de cette esclave sud-africaine Sarah Baartman. Elle met en lumière cette injustice cruelle au retentissement universel. Vénus symbolise la femme noire suppliciée qui pointe du doigt la noirceur de l’âme de certains hommes, leur inhumanité.
Vénus nous appelle à la résistance tout comme Miriam Makeba, la militante inlassable. Et le devoir s’impose à nous de poursuivre ce combat contre le sexisme et le racisme.
Cet engagement féministe et humaniste s’exprime avec force dans le travail de création de Chantal Loïal la chorégraphe danseuse, de Marie-Claude Bottius, la chanteuse lyrique et de Kidi Bebey l’écrivaine. Le militantisme trouve une de ses plus belles expressions à travers les arts car, par cette traduction esthétique, il percute l’esprit et peut atteindre l’âme.
Le spectacle « De Vénus à Miriam, au pas de mon chant » est d’une incroyable puissance. Un profond cri du cœur qui réveille les consciences !
Véronique Polomat.

Opéra Paris Outre Mer élabore des projets artistiques et culturels alliant tradition et modernité pour mieux ancrer l’art lyrique dans ces territoires.

Sur une idée originale de Chantal Loïal

Textes Marc Verhaverbeke et Kidi Bebey
Mise en scène et chorégraphie Chantal Loïal
Avec Chantal Loïal, Marie-Claude Bottius
Voix off Kidi Bebey

Bande son Marie-Claude Bottius et Arthur Lavandier
Vidéos Zeno Zancarini et Yutaka Takei
Collaboration artistique Sabine Novel et Delphine Caron
Création lumières et technique Leslie Sozansky

Opéra Paris Outre-Mer

Soutiens Ministère de la Culture, Ministère de l’Outre-Mer, Drac Ile-de-France, Région Ile-de-France, Mairie de Paris, Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, Adami, Spedidam, La caisse des dépôts

Guadeloupe, Martinique, Île-de-France

Le jour où mon père m’a tué

À l’aube de ses 18 ans, Roméo dit Black Bird décide de venir vivre chez son père pour la première fois et de le confronter au rôle qu’il n’a jamais assumé. Mais les choses ne se passent pas comme il l’avait imaginé… Les deux hommes ne se comprennent pas. Ils s’affrontent. Le père, animateur radio figure de la célébrité, tue le fils. Les médias s’emparent du drame et la population s’agite.

Meilleur texte francophone ETC Caraïbes/SACD/BEAUMARCHAIS
Prix Textes en paroles

Magali Solignat débute la mise en scène en 2000 par le cirque, avec Joris Frigério au domaine de Birmingham à Baie-Mahault. Puis elle met en scène « L’enfant » de Marie-Thérèse Picard créé en résidence à Sonis, produit par Textes en Paroles et La Compagnie Aloé Théâtre, diffusé en Guadeloupe, en Guyane et au festival des Chemins Croisés à Haïti. Dans la région Sud elle met en scène plusieurs spectacles dont « Motel « , « Irrésistible », « Lune de sang », »Artistes Femmes, Traits-Portraits » produit par La Villette. Elle a créé « Le jour où mon père m’a tué » en résidence au Liberté, scène nationale de Toulon et au Théâtre des Halles.  Elle mettra en scène « Maïwenn, 16 ans et demi » co-écrit avec Charlotte Boimare en résidence à l’Artchipel, Scène Nationale de Guadeloupe en mai 2022.

MACHA PRODUCTIONS a été créée par Magali Solignat et Charlotte Boimare. Complices dans le travail depuis 20 ans, aussi bien dans l’écriture que sur le plateau, Magali et Charlotte écrivent tous leurs textes à 4 mains, prennent chaque décision, choisissent chaque trajectoire et chaque mot ensemble.

C’est donc naturellement que Macha Productions a vu le jour un beau matin de décembre 2018.

De Magali Solignat et Charlotte Boimare
Mise en scène Magali Solignat assistée de Myriam Grélard

Avec Tom Almodar, Charlotte Boimare, Alain Guillo, Magali Solignat

Création lumières Denis Schlepp
Costumes Mélisande de Serres
Univers sonore Evan Maugé

Affiche Big et Batsh
Photos Barbara Buchmann

Macha Productions
Coproduction Chateauvallon-Le Liberté, Scène Nationale, Le Théâtre des Halles et Matrioshka Productions
Soutiens DRAC PACA, la DAC Guadeloupe, la région Guadeloupe, l’ADAMI
Diffusion Matrioshka Productions / vanessa@matrioshka.fr

 

Fòs a kaz la – la force de ma case au coeur de la cité

 En mots slamés, en musique et en vidéo, Fòs a Kaz la, raconte l’itinéraire de Myriam Baldus, de la case en tôle construite par son grand-père sur la terre de Guadeloupe où elle est née, au béton d’une cité de l’Hexagone où elle a grandi.

En écho à l’histoire de vie de Myriam et de son grand père Marcel, des témoignages vidéo de « vayan » guadeloupéen.ne.s racontent des histoires de cases déplacées ou détruites, délaissées ou reconstruites, des histoires d’exodes, d’exils, de solidarités et de résistances.
Aux rythmes du gwo ka et de la musique hip hop, cette création invente un territoire poétique où se réconcilient tradition et modernité pour dire – en français et en créole – la dignité des hommes et des femmes de la terre et des déraciné.e.s.

TU PEUX ENLEVER L’ENFANT DU PAYS, MAIS TU NE PEUX PAS ENLEVER LE PAYS DE L’ENFANT.

Fondée en 1996 à Lyon, la compagnie du Théâtre du Grabuge est un outil de création qui réunit aujourd’hui des artistes pluridisciplinaires d’horizons pluriels, résolument engagé.e.s dans la rencontre des arts, des langues et des cultures.
Pour cette création documentaire, la metteuse en scène Géraldine Bénichou et la slameuse Myriam Baldus se sont associées à des artistes guadeloupéens pour mettre en parole, en musique et en image, une histoire à la fois intime et collective qui s’écrit entre la Guadeloupe et l’Hexagone.

Avec Myriam Baldus (slameuse) Yannick Louis (comédien et musicien)
et exXÒs mètKakOla (compositeur et beatmaker)

Conception et mise en scène Géraldine Bénichou
Écriture Myriam Baldus
Musique exXÒs mètKakOla
Photo et témoignages vidéo Philippe Virapin
Traduction Yannick Louis
Dramaturgie Sylvain Bolle-Reddat
Graffs réalisés par Greeffe
Lumières Richard Fontaine
Son Pierrick Chauvet
Administration Anaïs Buy

Diffusion Tina Sarafi-Wolters – 06 10 58 42 96 derviche@dervichediffusion.com

Cie Théâtre du Grabuge
Coproduction L’Artchipel, scène nationale de la Guadeloupe
Coréalisation Les Réfugiés Poétiques et l’AGIC.
Soutiens DAC Guadeloupe, FEAC (fonds d’échanges artistiques et culturels pour l’Outre-Mer), DRAC et Région Auvergne Rhône-Alpes, Ville de Lyon

Spectre

Les messages redondants nous ont plongés devant ce Spectre de la Mort et entretiennent nos actions et réactions quotidiennes.
Nos habitudes et nos spontanéités ont été subitement fracturées. Pour des avis ou des visions différentes, des collègues, amis ou parfois membres de mêmes familles se sont déchirés.
Désormais, il n’y aura plus de grosses embrassades, de mains serrées chaleureusement…
Le Spectre de la Mort s’est invité dans nos lieux de travail, dans nos foyers… et a bouleversé nos comportements.
Dans ce spectacle, qui est également un hommage aux âmes disparues, nous danserons nos joies, nos peines, nos colères et, nos libertés bafouées par ces relents d’incertitudes. De la maitrise à la perte de contrôle, il n’y a qu’un pas.

David Milôme est danseur professionnel et chorégraphe, membre du CID (Conseil International de la Danse), sous l’égide de l’UNESCO. Fondateur, directeur artistique et chorégraphe de MD. Company, 1ère compagnie de danse Hip-Hop en Martinique, ainsi que de l’association VERSION HIP-HOP, il a créé le Festival international “Caraïp’-hop”, en 1998. C’est à ce jour le plus grand festival hip-hop de la Caraïbe.

Auteur David Milôme
Mise en scène et chorégraphe David Milôme

Interprètes Kevin Marie-Jeanne, Karl Perrin, Mawunyigan Wokawui, Evelyn Tejeda, Tayane De Almeida, Mama Njifenjou, Micaela Moruja, Emilien Rohfritsch

Compositeur Zeady Kay
Administration Samantha Milome

MD Company
Soutiens DAC Martinique

Désirada

Lieu  REMPART (THÉÂTRE DU)

56, rue du rempart Saint Lazare
84000 – Avignon

Nombre de places : 90


Résumé du spectacle

Secrets et mensonges, est-ce le seul héritage que sa grand-mère Nina et sa mère Reynalda, vont léguer à Marie-Noëlle ?
Trois femmes, trois générations séparées, bien qu’unies par le sang.
Les confidences des unes et des autres font apparaitre des femmes libres à tout prix, en lutte contre un destin qui veut les clouer.
Libre comme l’est Maryse Condé, autrice engagée, née à la Guadeloupe, qui a adapté elle-même son roman pour que la comédienne Nathaly Coualy dise ses mots au théâtre.
Des mots qui véhiculent les thèmes qui lui sont chers : les racines, la filiation, l’identité, la négritude, la place des femmes dans nos sociétés et avant tout, l’amour…
La comédienne incarne les 3 générations de femmes. Parce qu’elles ne font qu’une.
Face à elle, l’Homme, Igo Drané, musicien conteur, qui lui-aussi est multiple : multiples instruments, multiples personnages.
Une scénographie faite de voile noir pour les ombres et de bois blanc pour le concret.
Une lumière pour le voyage dans l’espace et dans le temps.
Costumes, perruques et accessoires pour l’incarnation.
Et des instruments à vue pour ponctuer le récit.

avec Nathaly Coualy et Igo Drané
Mise en scène Antoine Herbez
Créa musicale Igo Drané – Scéno Charlotte Villermet – Costumes Madeleine Lhopitallier – Lumières Fouad Souaker

« Je vais te raconter mon histoire qui est aussi, TON histoire.
C’est sur ce qu’on appelle « la Montagne » à la Désirade que je suis née.
Les gens ont une mauvaise idée de la Désirade à cause des sacripants et des lépreux qu’on y envoyait dans le temps longtemps. Et aussi, parce que rien n’y pousse. Mais pour moi petite fille, c’était vraiment “Désirada”, l’ile désirée, surgie devant les yeux harassés des marins de Christophe Colomb après des jours et des jours sur la mer, alors qu’ils se croyaient perdus et étaient sur le point de se mutiner. »
Désirada Maryse Condé


Interprètes / Intervenants

  • Mise en scène : Antoine Herbez
  • Interprète(s) : Nathaly Coualy, Igo Drané
  • Lumières : Fouad Souaker
  • Scénographie : Charlotte Villermet
  • Costumes : Madeleine Lhopitallier

 


Compagnie AhL-R-22-5013

Une coproduction Compagnie Ah / L’Artchipel-Scène Nationale de Guadeloupe
Soutenu par Ministère des Outre-Mer /Conseil Départemental de la Guadeloupe / Région Guadeloupe / Spedidam / Le Manège – Scène Nat. de Maubeuge

Stéphanie St-Clair, reine de Harlem

Durée : 1h20
du 6 au 30 juilletRelâches : 11, 18, 25 juillet à 17h15

Lieu

CORPS SAINTS (THÉÂTRE DES)

76 PLACE DES CORPS SAINTS
84000 – AVIGNON

Nom de la salle : Salle 1
Nombre de places : 70


Résumé du spectacle

L’extraordinaire et véritable histoire d’une martiniquaise devenue chef de gang dans les années 1920 à New York. Bien que noire, pauvre et fluette, elle affronte la mafia blanche, la pègre noire, et devient Queenie, la puissante patronne de la loterie clandestine de Harlem. Le récit haletant d’une vie aux multiples rebondissements qui interroge sur la capacité de chacun à se réinventer.
VAUCLUSE-MATIN: Prestation magistrale d’Isabelle Kancel, reine de Harlem! – O. Granara !
MEDIAPART Extrêmement bien joué. Pièce passionnante
LE BRUIT DU OFF: I. Kancel passe de Stéphanie St Clair âgée à celle des années Harlem avec une aisance déconcertante
FOUDETHEATRE Attention pépite! époustouflante
FRANCE-ANTILLES: I.K a ébloui les spectateurs de la Scène nationale. Remarquable interprétation…
P. NOTTE: Magnifique. On voit tous les personnages, les lieux, les époques, on voit tout… Et l’actrice merveilleuse
Martinique/PéyKréyolopal Une mise en scène sobre et puissante, une prestation qui a laissé le public quasiment sans voix…


Interprètes / Intervenants

 


Cie Ce que jeu veut L-R-22-4806

Soutiens: DAC et l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe.
Contact diffusion: 06 21 80 80 88

A la Manufacture

J’aurais aimé savoir ce que ça fait d’être libre

Chloé Lacan

« Il y a des êtres qu’on ne rencontre jamais et qui pourtant vous accompagnent tout au long de votre vie. Nina Simone déboula dans la mienne à l’adolescence, au moment trouble de la métamorphose, cet âge où la famille ne suffit plus et où être soi-même relève du sport de combat. Sur le papier, tout nous sépare : l’époque, le pays, la couleur de peau, la lutte, le caractère, la tessiture même et pourtant, j’ai puisé à cette différence bien plus que l’envie de faire de la musique : sans doute la force de devenir et d’accepter qui je suis. »Chloé Lacan raconte sa Nina Simone et, à travers elle, évoque ses propres souvenirs d’enfance et de femme en devenir. Avec le multi-instrumentiste Nicolas Cloche, ils explorent à deux voix ce lien si particulier que l’on tisse avec les artistes qui traversent nos vies. Au portrait fantasmé de Nina Simone se mêle le récit musical d’une adolescence. Le duo, d’une inventivité foisonnante, raconte, chante, joue et pose un regard très personnel sur le répertoire et le destin de cette musicienne d’exception.

C’est drôle, tout me sépare de Nina Simone, le pays, l’époque, la couleur de peau, la lutte, le caractère, la tessiture même et pourtant il y a cette toute petite chose, comme un battement de ses ailes qui me crie toujours combien il est important de ne pas se taire, jamais…

ANGELA DAVIS, UNE HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS

Texte Faustine Noguès
Mise en scène Paul Desveaux

C’est une véritable plongée dans le parcours militant d’Angela Davis. Astrid Bayiha nous emmène dans une traversée politique, poétique et musicale de la vie de cette femme hors norme qui a dédié sa vie à la lutte pour tous les discriminés. Dans un univers sonore entre rap et jazz s’entrecroisent des extraits de discours, des archives vidéo et le texte de Faustine Noguès.
Sur scène, une chaise, un micro, un pupitre, une petite table avec une loop station et un écran de projection Super 8… Pour le reste, une parole, une actrice et un public.

Texte Faustine Noguès
sur une idée originale de Véronique Felenbok et Paul Desveaux
Mise en scène Paul Desveaux
Avec Astrid Bayiha
Musique, direction musicale et coaching chansons Blade AliMBaye, lumière Laurent Schneegans, images Jérémie Levy, assistanat à la mise en scène Ada Harb, régie générale Johan Allanic ou Nil Elftouh
Texte publié chezLansman Éditeur
Compagnie L’héliotrope

Durée : 1H
À partir de : 12 ans

CHAPELLE
Du 7 au 30 juillet 2022
Relâches les mercredis 13, 20, 27 juillet

Productions
Production Compagnie Héliotrope
Coproduction Théâtre de l’Éclat (Pont Audemer), Théâtre Le Passage, scène conventionnée d’intérêt national de Fécamp, L’Étincelle, Théâtre de la ville de Rouen
La compagnie est soutenue par la Drac Normandie et la Région Normandie.
Avec la participation artistique du Studios ESCA
Production Véronique Felenbok
Coréalisation Compagnie Héliotrope / Théâtre des Halles, Avignon