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— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Le 20 décembre 2019 se tiendra le congrès des élus en Guadeloupe afin de se prononcer sur l’évolution statutaire de la Guadeloupe. A lire certains partisans de l’autonomie, les guadeloupéens et Martiniquais peuvent croire que le changement de statut pourrait solutionner tous les problèmes de la Guadeloupe et tout autant que de la Martinique. Certes prenons en l’augure, car à mon sens, le changement statutaire est déjà acquis pour la Guadeloupe et le congrès des élus n’aura d’autre choix que d’entériner l’autonomie ou quelque chose qui lui ressemble. Le statu-quo n’étant pas possible et encore moins envisageable tant la quête identitaire est forte de nos jours aux Antilles. C’est là une réalité incontournable, la Guadeloupe disposera bientôt d’un statut de collectivité territoriale autonome et la Martinique devrait suivre le courant à brève échéance. Ce constat est incontournable et point besoin d’en rajouter ! Et pourtant ce changement statutaire pourrait se révéler être à l’avenir une grande supercherie. C’est dans le contexte difficile de la France, que les hommes politiques de la Guadeloupe et la Martinique demandent à l’Etat plus de pouvoir de gestion et des compétences plus larges pour gérer au mieux les pays Guadeloupe et Martinique. A notre sens, c’est là une vue de l’esprit que de croire que l’autonomie permettra non seulement un réel développement mais également une réponse durable aux problémes qui assaillent actuellement la Guadeloupe et la Martinique. Plus que jamais en pareil situation, l’argent reste le nerf de la guerre. On assiste à un grand revirement de la part d’Emmanuel Macron, qui passe d’un coup d’une politique économique de l’offre clairement assumée jusqu’à présent à une politique de la demande qui l’est moins. On ouvre les vannes de l’argent public et on dépense l’argent qu’on n’a pas. La réforme des retraites est encore venue compliquer les relations déjà tendues de l’équilibre de la politique budgétaire. Mais aujourd’hui, le Président Macron veut absolument tenir sur sa réforme, donc il est prêt à lâcher du lest. Après 17 milliards d’euros pour les gilets jaunes, on envisage de débourser 450 millions d’euros pour l’hôpital et 500 millions d’euros annoncés pour les enseignants. De fait, le déficit budgétaire va exploser en 2020 : chut… le gouvernement utilise le déficit public pour satisfaire le pouvoir d’achat de certaines catégories de français, mais ne veut pas le dire ! Mais la réalité du budget de l’État fait apparaître des dépenses du budget général de l’État qui passent de 329,3 milliards d’euros en 2019 à 337 milliards d’euros en 2020, soit une augmentation de 2,33 %. Le déficit de l’État était de 67, 7 milliards d’euros en 2017, 76 milliards d’euros en 2018, prévu à 96,3 milliards d’euros en 2019 et à près de 120 milliards d’euros en 2020. Dans ce contexte délétère de déficit budgétaire et de dette publique abyssale ((environ 3500 milliards d’euros en 2019) comment peut-on encore croire que le chef de l’état, pourtant très favorable à l’autonomie, abondera encore plus au budget de la collectivité territoriale autonome de la Guadeloupe et de la Martinique ? Nous sommes là en présence d’un marché de dupes. La phrase suivante est écrite noir sur blanc, et dans cette forme précise, sous le titre « Sérieux et Responsabilité » dans son programme présidentiel de 2017 : « Nous savons tous que l’Etat est lourdement endetté. Il n’y a pas de politique qui vaille sans responsabilité budgétaire. C’est pour cela qu’il nous faut réduire nos déficits. La France s’y est engagée mais c’est surtout un devoir à l’égard des générations futures. Aujourd’hui sous la pression sociale, le discours a changé et plus question d’économies drastiques sur le budget de l’état. Le président de la République défendait pourtant en 2017 le respect des engagements européens de la France en restant dans l’épure des 3% de déficit. Il juge désormais «d’un autre siècle» le débat autour de cette règle…! La réalité des choses veut que plus de pouvoir aux élus avec moins d’argent pour la Guadeloupe et la Martinique, cela ne marchera pas… Certains partisans de l’autonomie avancent que le problème financier et budgétaire ne se posera pas car la nouvelle collectivité autonome disposera de ressources fiscales et douanières de l’ordre de 600 millions d’euros supplémentaires par rapport à l’existant budgétaire de la région Guadeloupe et idem pour la collectivité territoriale de Martinique, mais cela j’en doute fortement, car c’est une hypothèse fumeuse qui ne repose sur aucun chiffres vérifiable, et si l’on se référe à l’exemple de la collectivité autonome de Saint Martin qui a pressurisé la population de nouvelles taxes et impôts, l’on peut déjà trouver de nombreuses failles à cette argumentation. Nous vivons dans un monde sans pitié et bien d’autres enjeux liés aux mutations de la besogneuse réalité de la France ballottée par la mondialisation, la crise économique, les virages technologiques tels que la révolution numérique et l’intelligence artificielle et les nouveaux rapports avec les retraites ne permettra pas d’envisager un avenir meilleur pour les guadeloupéens et Martiniquais. L’autonomie vendue aux peuples des Antilles françaises, comme la panacée à nos problèmes n’est qu’un leurre si l’on considère les réelles difficultés financières de la France qui ne pourra plus abonder au pot financier comme par le passé. L’autonomie ce sera démerdez vous avec vos propres moyens financiers, donc moralité, il faudra s’attendre avec le statut d’autonomie à une forte augmentation de la fiscalité locale en Guadeloupe et également en Martinique couplée avec un processus de paupérisation de la classe moyenne dans la mesure où la vie chère et la pression fiscale vont aggraver les difficultés de la vie quotidienne en Guadeloupe et en Martinique. . Alors quelle solution sinon épargnez ! Quoiqu’il en soit le sort en est jeté avec la fin de l’Etat providence et de la croissance d’antan. Nul doute qu’un jour le bilan de l’autonomie se fera et on verra bien le résultat. J’espère me tromper dans mes pessimistes prévisions….!
Jean-Marie Nol – Economiste.