Roland Sabra

Avignon 2019. « Points de non-retour [quais de Seine] » texte et m.e.s. d’Alexandra Badea

— Par Michèle Bigot —
Ces points de non-retour sont la suite de crimes imputables à la colonisation. En particulier, la guerre d’Algérie, et de façon plus spécifique le crime impuni commis par l’Etat français le 17 octobre 1961, où des centaines de travailleurs algériens sont massacrés et leurs corps jetés à la scène, crime couvert par le silence des autorités, de la presse et des partis politiques. Alexandra Badea se situe d’emblée par rapport à cette histoire à la faveur d’un prologue astucieux : dans le silence et le noir, elle écrit un texte sur son ordinateur qui s’affiche au fur et à mesure sur grand écran. Le procédé est efficace et émouvant, donnant à comprendre l’émotion qui est la sienne dans une confession dramatique. Elle avoue endosser, avec la nationalité française, tout le passé colonial de la France dont elle se sent désormais responsable. Dès lors son travail théâtral vise à exorciser la peur et à rendre justice aux victimes.
La pièce repose alors sur un dédoublement de l’espace scénique censé restituer l’écho que les drames du passé font résonner dans l’esprit des contemporains.

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Avignon 2019. « Dévotion Dernière offrande aux dieux morts »

— Par Michèle Bigot —
Spectacle de sortie de la promotion 2019 de l’ESAD/PSPBB
Ecrit et mis en scène par Clément Bondu

C’est l’histoire de…..oui au fait, c’est l’histoire de quoi et de qui ? Vous me direz que pour faire théâtre, nul n’est besoin d’une histoire. C’est vrai. Ou alors de plusieurs histoires. Comme c’est le cas ici, histoires qui s’enchevêtrent, se croisent, se répondent en un jeu de miroir, inversé ou non. On y voit défiler des anti-héros de notre temps, ersatz de Hamlet (référence oblige) ou de Perdican, ou un idiot à la Dostoïevski, c’est la Samaritaine du personnel dramatique. Quand on est jeune, on a besoin de se justifier, et se justifier, c’est multiplier les rappels, histoire de se concilier le public de théâtre, qui a le malheur d’être exigent. La pièce repose donc sur le portrait d’une génération, une suite de tableaux cousue par deux fils conducteurs, les angoisses existentielles d’Hamlet et celles de l’idiot.
L’amour y tient une place essentielle, comme il se doit pour des héros adolescents, les rôles de femmes reposant dès lors sur les clichés hérités de la tradition, celui de l’amant étant non moins stéréotypé.

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Avignon 2019. « Accompagne-moi » & » Cri de mes racines »

Par Roland Sabra —

Le refus d’assignation identitaire à un genre concerne aussi les Arts de la scène ! Accompagne-moi, texte et m.e.s. de la guyanaise Bérékia Yergeau avec Anne Meyer comme chorégraphe et danseuse en est un exemple tout comme Cri de mes racines mis en scène et dansé par Yna Boulangé avec Josiane Antourel, à la Chapelle du Verbe incarné.
Békia Yergeau propose de revisiter la relation d’accompagnement, on n’ose dire pédagogique entre Soleil Sun un jeune marginal et celle qui doit le guider tout au long d’un chemin/cheminement, un trajet/trajectoire, un parcours tout autant physique qu’intellectuel dans un processus d’intégration dont la nature est somme toute secondaire. Anne Meyer dans son seule en scène donne corps et voix à l’ensemble des personnages qui gravitent autour de cette thématique. Les enjeux de pouvoir, de domination dans la relation entre accompagnant et accompagnés, entre « natif-natif » et exilé, entre errants et établis, sont abordés sur un mode binaire qui emporte l’ensemble des thèmes abordés, au risque de délaisser la complexité des situations et de flirter par moment avec le simplisme.

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Parutions ! nouveautés du 7 juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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L’autonomie sans le dire : des symboles, des gestes, des coups de menton. C’est tout.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Jean-Marie Nol me permettra d’emprunter à sa tribune parue dans Madinin’art, Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire. Il fait une description honnête de l’embarras où se trouve la Guadeloupe qui n’est pas éloignée de celle de la Martinique, sauf que cette dernière prétend jouer les pionniers en voulant montrer le chemin aux autres DOM. Le geste de quitter en premier le statut départemental ne va pas au-delà d’une coquetterie sémantique, tant le changement est ténu. Au vu des résultats, on comprend les réticences de la Guadeloupe à suivre ce chemin. Autre geste, on sait que, quitte à inverser le calendrier, les historiens martiniquais sont quasiment parvenus à convaincre que, « par les seuls moyens » des esclaves martiniquais, ces derniers ont imposé la suppression de l’esclavage dans les DOM. Un mois cependant après la signature, en France, du décret d’abolition ; façon d’essayer de rattraper l’avance prise par la Guadeloupe avec Louis Delgrès.
Reste que dans les deux départements français des Antilles, on tire dans les deux sens sur la corde politique. Tantôt dans le sens de la « différentiation » et du nationalisme, ce qui autorise à peu de frais tous les coups de menton, tantôt dans le sens de l’assimilation et de la continuité territoriale, auquel on s’accroche comme les kolrochs de nos rivières.

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Avignon 2019. « Tous mes rêves partent de Gare d’Austerlitz », texte de Mohamed Kacimi, m.e.s. de Marjorie Nakache

— Par Michèle Bigot —
Voici l’exemple d’une réussite totale : un spectacle à la fois actuel et intemporel, drôle et dramatique, émouvant et esthétique, tout y est. C’est l’histoire de six femmes en prison, qui se retrouvent dans la bibliothèque le soir de Noël et tentent de conjurer la tristesse par le jeu et la solidarité. Histoire éminemment théâtrale où l’individu conquiert sa liberté par le jeu, le rôle, le mime et le texte. Drôlerie suprême, les filles choisissent d’investir un drame de Musset, et pas n’importe lequel : On ne badine pas avec l’amour. Mohamed Kacimi nous a déjà habitués à ses performances dramatiques : on a vu à Avignon en 2017 Moi, la mort, je l’aime, comme vous aimez la vie. Il réussit comme personne à s’emparer des thèmes les plus tragiques et les plus actuels sans sombrer dans le pathos. Son écriture se signale par une finesse et une justesse d’analyse hors pair. Elle nous fait vibrer en mêlant brillamment le comique et le grave. Ses personnages sont alternativement touchants et drôles. Barbara, Rosa, Marylou, Zélie, Lily et Frida sont des femmes ordinaires : leur crime est d’avoir trop aimé ou d’avoir été trop pauvres pour élever un enfant.

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Avignon 2019. » Quarante degrés sous zéro Ou la difficulté de s’exprimer + Les quatre jumelles » Texte de Copi m.e.s. Louis Arene

— Par Michèle Bigot —
« Vous voulez que je vous raconte comment j’ai changé de sexe ? » demande Copi. Et voici un texte (du moins le premier,  degrés sous zéro) qui réactualise cette question mise à l’honneur lors du précédent festival d’Avignon. Le second texte (Les quatre jumelles) évoque les questions de la drogue et de l’omnipotence de l’argent. Le premier a pour cadre la Sibérie, le second les States.
Ces deux textes qui datent des années 70, ont été mis en scène à l’origine par Jorge Lavelli. Copi, son compatriote, figure de proue du mouvement gay, s’intéresse ici aux corps en souffrance, celui des trans comme celui des addicts à la cocaïne. Le texte se ressent de ces déchirures, il éructe, il vomit les mots dans des hurlements qui déchirent. Chez Copi, on s’insulte, on se baise, on se tue, et c’est souvent un seul et même geste. Le monde se désarticule, on marche sur la tête, on ne sait plus où on en est. Le tragique voisine avec le burlesque dans un univers qui tient de Jarry et de Kantor.

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Avignon 2019. « After the end » : un huis clos classique et réussi

— Par Roland Sabra —

Louise reprend conscience dans un abris anti-nucléaire sousterrain. La jeune femme a été sauvée par Mark, un copain qui a pu, dit-il, l’emmner évanouie, dans ce bunker avant que n’arrive le nuage radio-actif généré par une explosion nucleaire d’origine terroriste. After the end , la pièce écrite en 2005 par l’auteru britannique, de renommée internationale, Dennis Kelly est donc un huis clos classique dans sa facture, entre un homme et une femme, coupés de toute communication avec le reste du monde, dans un ailleurs insituable au cours duquel vont se dérouler, se déployer, se dévider, toutes les attitudes, sentiments et passions les plus basiques pour ne pas dire les plus archaiques.

On retrouve là, sous l’évocation d’une menace réelle ou imaginaire le déploiement des mécanismes psychiques défensifs et d’attaque, clivages, projctions, identifications projectives, dénégations, dénis, qui participent à la construiction du huis clos. Le périmètre délimité est un véritable dispositif de contrôle, de contrainte et d’emprise afin de maintenir ou m^me détablir un lien fusionnel. Durablement fermé, conçu dans le but de suspendre le temps et l’espace, de réduire ou d’annuler la parole et la singularité de l’autre, le huis clos est énigmatique et donc en tnt que tel un objet de théâtralisation.

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De la nécessité d’une vision prospective pour tout changer en Martinique!

— Par Jean-Marie No, économiste spécialiste de la gestion des collectivités locales —

Améliorer le dispositif de désendettement pour les collectivités locales de Martinique tout en redonnant du pouvoir d’achat pour les citoyens en entreprenant un processus vertueux de baisse des impôts locaux est un objectif qui devrait réunir l’ensemble des élus Martiniquais de tout bord politique.Les contribuables en veulent toujours plus. Ils ont des possibilités de comparaison tout à fait différentes. Et les attentes émises par l’univers des hommes politiques commencent à se transposer dans celui des entreprises. On ne peut pas du tout appréhender la dimension des conséquences d’une telle mutation.
Ce n’est pas le seul problème. Le rôle des chefs d’entreprises Martiniquais est certes important, mais il n’est pas aussi important que celui des hommes politiques. Prenons en bonne note !
En effet, autrefois, il fallait transmettre des connaissances doctrinales au peuple Martiniquais qui étaient essentielles, car le contexte était celui d’une société coloniale et qui plus est de nature profondément inégalitaire. C’était le rôle des intellectuels comme Aimée Césaire et d’autres. Aujourd’hui, il est impossible de tout savoir et comprendre, car la mutation du monde est en marche, et celle de la société française aura des répercussions très importantes sur la société Martiniquaise.

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La 14è édition de CARIFESTA

Du 16 au 25 août 2019 à Trinidad et Tobago

— Par Yv-Mari Séraline —

Trinidad et Tobago accueillera du 16 au 25 août, la 14è édition de CARIFESTA, le plus grand festival de la Caraibe en août prochain. 20 délégations de pays membres de la CARICOM et territoires associés non indépendants seront présents, rejoints par des invités, la Colombie, ainsi que des participants de Martinique, Guadeloupe, Guyane.

Depuis 2000 la direction de l’évènement accrédite l’OMDAC structure reconnue pour sa dimension caribéenne, son implication dans la culture,et Club Unesco accrédité. L’association a assuré 6 fois ce rôle sur invitation officielle des autorités de la CARICOM. Néanmoins, aucune prise en charge ni versement de cachet n’étant prévue pour les délégations de territoires nonmembres, cette participation relève du volontariat. Néanmoins, à l’évidence être présent durant 10 jours à CARIFESTA permet d’approcher un concentré des pratiques et valeurs culturelles de la Caraïbe, de rencontrer les promoteurs et opérateurs culturels nationaux intéressés par des artistes et intervenants. Depuis quelques éditions, c’est aussi l’occasion d’être en contact avec les médias caribéens et internationaux, toujours à la recherche de nouveaux contenus.

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Bruncher au T.A.C. avec Manmzèl Julie

Dimanche 7 juillet 2019 le matin à 9h

La compagnie Ile Aimée présente :

Jann Beaudry , Hervé Deluge et Rita Ravier dans Dans un coin de la Caraïbe, c’est la nuit de la Saint-Jean, la fête des innocents, qui correspond sans doute à une autre fête. La cuisine de la propriété du Vénérable Maître Auguste se transforme, au cours de cette nuit, en une scène où se déroulent de multiples jeux de manipulation avec un trio infernal: Julie, jeune mulâtresse, la fille du Maître, qui s’encanaille avec ses domestiques, notamment Jean, le major d’homme nègre, très ambitieux, plus aristocrate que sa jeune maîtresse qui cherche à le séduire; Christine, la cuisinière, la négresse, fiancée de Jean, qui se débat dans les mailles du mysticisme et du bovarysme ambiants, et des intrigues amoureuses entre son fiancé et Manmzèl Julie. L’alcool, la musique, la danse, des “mauvais airs”, des esprits vaudous et des maladresses réunis semblent créer une atmosphère propice à une tragédie qu’aucun des protagonistes ne voient venir…

Lire la critique de Madinin’Art :« Manmzèl Julie » de Durosier Desrivières, m.e.s.

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Interdiction de la fessée: que dit la nouvelle loi?

— Par Morgane Rubetti —
La loi relative à «l’interdiction des violences éducatives ordinaires» a été adoptée le 2 juillet par le Sénat. Comment cette loi sera-t-elle appliquée et quelles seront les sanctions pour les parents?

Le Sénat a adopté mardi 2 juillet la «loi anti-fessée». La France est le 56e pays à se doter d’une loi interdisant totalement ce type de violences, déjà adoptée par une large majorité des pays européens. La proposition de loi vise plus largement à interdire les «violences éducatives ordinaires».

• Que dit le nouveau texte?
À l’origine d’un nouveau débat sur le sujet des châtiments corporels en France, la proposition de loi sera intégrée à au Code civil. À la suite du deuxième alinéa de l’article 371‑1 relatif à l’autorité parentale, un autre alinéa sera inséré indiquant: «L’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques».

Une modification sera également apportée au deuxième alinéa de l’article 421‑14 du code de l’action sociale et des familles. Celui indique qu’actuellement, «une initiation aux gestes de secourisme ainsi qu’aux spécificités de l’organisation de l’accueil collectif des mineurs est obligatoire pour exercer la profession d’assistant maternel».

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Parutions : nouveautés du 1er juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Le n’importe quoi contre le BUMIDOM cache mal l’échec des politiques locales.

— Par Yves-Léopold Monthieux —
En ce début de siècle bien entamé, la Martinique se retrouve dans une situation politique qui inquiète et provoque le départ massif de jeunes de tous niveaux d’études et de formation. Le sujet est pris en charge par la sénatrice Catherine Conconne, à travers une formule qui sonne comme un slogan électoral, alé – viré (aller – retour), le viré rappelant la lettre « A » du RMA (Revenu minimum d’activité) qui se fait toujours attendre. Bref, l’élue nationale française l’a compris que c’est en marchant qu’on se fait un chemin.
Reste que la Martinique est à un moment de vérité né de la conjonction de plusieurs phénomènes. D’abord, les progrès obtenus au rythme des conflits sociaux ont permis d’élever l’indice de développement humain (IDH) au rang le plus élevé. Par ailleurs, de l’école maternelle à l’université, les progrès obtenus dans le domaine éducatif ont été exceptionnels. Le succès ne fut pas moindre, s’agissant de la formation des adultes par le SMA et l’AFPA. En revanche, l’échec de l’économie paraît consubstantiel au statut de département d’Outre-Mer. Le corollaire en est l’inaptitude à créer des emplois, le départ du trop-plein de forces vives et le besoin d’encadrer ces départs.

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Pour une autre Guadeloupe!

Discours de René Beauchamp pour le KSG au congrès des élus départementaux et régionaux 
(26 juin 2019)

Ce 15ème Congrès, comme vous le dîtes Mme La Présidente : c’est une opportunité offerte par la volonté du Président Macron d’engager une révision constitutionnelle. Et puisqu’apparait la notion de « Droit à la différenciation territoriale », pourquoi ne pas en profiter ?
À vous entendre, ce Congrès serait le Congrès du « Pourquoi pas » Nous préférons quant à nous qu’il devienne le Congrès du « Parce que »:
– Parce que nous sommes le Peuple Guadeloupéen
– Parce que nous sommes déjà différents en étant nous-mêmes, sans autorisation de quiconque.

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Parmi nous

Pour M.C.M.

— Par Patrick Chamoiseau —

Il faut l’imaginer parmi nos futilités ordinaires

Pas comme potomitan comme Man Ninotte ou la Baronne

plutôt comme une souveraineté sans assise dans la case

Elle était reine d’un territoire dont nul ne connaissait l’exacte géographie

mais dont les frontières, éprouvées par chacun, se révélaient dangereuses :

son lit était sacré

sa brosse inatteignable

et son peigne interdit !


 

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Ce qui change au 1er juillet 2019

Allocations chômage, taux d’intérêt légal, test anti-pollution sur les voitures diesel, restrictions de circulation pour certains véhicules à Paris, éco-prêt à taux zéro, encadrement des loyers à Paris, tarifs du gaz, drones de loisirs… Retrouvez dans notre dossier une première sélection des nouveautés qui vont entrer en vigueur le 1er juillet 2019.

Allocations chômage

À partir du 1er juillet 2019, les montants de l’allocation minimale, de la partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) et du seuil minimum de l’ARE pour les allocataires effectuant une formation sont revalorisés de 0,70 %.

Revalorisation des allocations d’assurance chômage 

Voitures diesel : un renforcement du test anti-pollution

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Etre père aujourd’hui ?

— Par Jean Gabard —

Dans la société patriarcale traditionnelle le père était le chef de la famille. Son rôle déterminé et indiscutable a été remis en cause radicalement par la « révolte contre le père » des années 1960. Un nouveau père est né. Après un demi siècle d’expériences diverses, pourtant, nombreux sont ceux qui s’interrogent encore sur la nouvelle place à donner à ce père dans la famille…
Pendant des millénaires et pratiquement dans l’ensemble des sociétés, alors même que le géniteur restait « incertus », le statut de père était connu et reconnu. L’homme savait parfaitement le comportement qu’il devait adopter. Il lui suffisait d’appliquer ce qui lui avait été appris par ses parents et qui se transmettait de générations en générations. Les rôles de chacun étaient fixés et les règles nécessaires à la survie du groupe ne souffraient aucune discussion.
Avec la contestation de son autorité dite d’origine divine (1), la société toute entière a été transformée. Le père a perdu son prestige et l’autorité paternelle, devenue insupportable, a disparu au profit de l’autorité parentale : une autorité exercée par les pères et les mères dans l’intérêt de l’enfant ayant acquis des droits.

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HAS: un avis sans concession contre le remboursement de l’homéopathie

— Par Soline Roy —
Sans surprise, la Haute autorité de santé a rendu un avis négatif quant au bien-fondé de la prise en charge des médicaments homéopathiques par la Sécurité sociale.

Très attendu, le verdict est enfin tombé: mandatée par la ministre de la Santé Agnès Buzyn pour évaluer le bien-fondé du remboursement par la Sécurité sociale des médicaments homéopathiques, la Commission de la transparence de la Haute autorité de santé (HAS) «donne un avis défavorable», selon l’avis publié ce vendredi.

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Vers un statut d’autonomie pour la Guadeloupe sans le dire !

— Par Jean-Marie Nol —
L’évolution institutionnelle récente de la Martinique fut plutôt un « ajustement administratif à la marge » qu’un réel changement, et certains experts politiques et juridiques pensent que cela n’a engendré que de la bureaucratie, et ce sans engendrer la moindre économie d’échelles, d’autres allant même jusqu’à dire que ce processus d’ évolution des institutions en Martinique renforça le mode de régulation socio-politique inauguré avec la départementalisation .
Si la question du statut en Martinique semble rester enfermée dans un éternel cercle vicieux , il n’en va pas de même aujourd’hui pour la Guadeloupe.
En effet les 26 et 27 juin 2019, les élus et partis politiques de la Guadeloupe  se sont réunis en congrès afin de procéder à l’analyse de la situation économique, sociale et politique et définir les pistes pour une future évolution institutionnelle /statutaire . Que pouvaient -t-ils donc constater ? C’est pourtant simple à comprendre que 4 ans environ après les élections régionales et départementales , tous les problèmes de fond demeurent : emploi, logement, transports, eau, déchets,sargasses, CHU, déclin de la production locale …. À ce propos, le congrès a décidé d’en faire un bilan et de tracer les perspectives.

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Un jardin suspendu à Fort-de-France?

Un jardin suspendu faisant office de parking pour renforcer l’attractivité de Fort-de-France

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Le stationnement dans la Ville-Capitale est devenue rédhibitoire pour tous ceux qui la fréquentent, au grand dam de ses commerçants qui voient poindre avec crainte la menace d’un prochain dépôt de bilan.
Des iniatives radicales et hardies s’imposent en matière d’amélioration du stationnement pour inverser la tendance : le grand espace, excellemment situé à l’entrée de la ville , actuellement occupé en partie par les anciennes messageries postales, répond indéniablement à cette nécessité.
Disons-le tout de suite, le précédent projet dit des « Terrasses « pêchait par une trop grande densité immobilière ,motivée par l’obsession de la rentabilité financière à tout prix ( alors que FDF ne manque pas de disponibilités foncières !) ,ce qui n’était pas de nature à favoriser son insertion dans le site ; l’architecte en chef des bâtiments de France y à donc mis ,sans surprise,bon ordre.
Par contre on voit mal ce qui pourrait s’opposer à une initiative beaucoup plus réaliste ,en même temps que novatrice ,cherchant à faciliter l’accessibilité au Centre-Ville et donc le regain de ses activités commerciales, par l’affectation au stationnement de l’ensemble de l’îlot concerné (entre rue et canal Bouillé), mais en privilégiant le respect et la valorisation de la nature grâce à des techniques constructives plus souples et mieux adaptées.

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Le SNUEP-FSU Martinique demande la mise à l’écart du Recteur

À Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale Monsieur BLANQUER Ministère de l’Éducation Nationale 110, rue Grenelle 75 357 PARIS SP 07

FDF le 26 juin 2019

Objet : Mise à l’écart de M JAN Pascal

Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale,

J’ai l’honneur de vous saisir sur le cas de M JAN Pascal, recteur de l’académie de mon île..

Comme vous le savez, M JAN Pascal est accusé de faits extrêmement graves, qui se seraient déroulés quand il était en poste comme professeur de l’IEP. Ces accusations ont fait le tour de Bordeaux et ont même été relayées sur facebook et twitter, devenant virales également en Martinique.

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Une affaire embarrassante pour le Recteur de Martinique

L’affaire débute avec une série de clichés pris en mars dernier sur le site de Sciences Po Bordeaux. C’est sur la page Facebook de INFOS LUTTES BORDEAUX et ALENTOURS que le cliché en question est toujours visible. Il s’agit de la page de la Coordination Jeunes Bordeaux, un groupe militant bordelais qui se bat contre le racisme, le sexisme, le patriarcat, les violences policières et le capitalisme.

Sur cette photo, on peut lire « PASCAL JEAN COUCHAIT AVEC SES ELEVES » peint sur un des murs de l’établissement, suivi du fameux #balancetonporc.

Une situation qui pousse le SNU.EP-FSU à s’interroger sur la légitimité du Recteur.

Le Recteur a réuni ce mercredi les chefs de division pour tenter de fournir des explications. Mais selon nos informations, pour le moment, aucune plainte n’a été déposée par Pascal JAN contre ces tags.

Source : Orange / RCI

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8ème édition de l’ IPAF (International public art festival ) au coeur de Fort-de-France

Pour la 8e édition de l’International public art festival, dédiée à la valorisation du patrimoine naturel et culturel de la Martinique, une dizaine d’artistes locaux et internationaux sont invités à créer, sur les murs de la capitale, des fresques murales sur le thème de la faune et de la flore. Le projet est d’enrichir la vie artistique locale dans le cadre d’un festival éco-responsable.

Jusqu’au Lundi 01 Juillet 2019, au coeur de Fort-de-France, une quinzaine d’artistes internationaux tels que Pokras Lampas, Waone Interesni Kazki, John Wentz, Brothers of Light, Delphyne V, Stew, Ana Marietta, Danaé Brissonnet, Ruben Carrasco mais ausi des artistes locaux comme Hélène Raffestin, Gwladys Gambie, Fort Paul, Amylee vont réaliser leurs oeuvres en utilisant exclusivement des pinceaux et de la peinture acrylique.

Programme

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Collège Tartenson : des craintes sérieuses

 Lettre ouverte à Monsieur le Recteur

— Les Représentants du Personnel du Collège Tartenson —
Monsieur le Recteur de l’Académie Martinique, Nous avons le regret de constater qu’en dépit de nos nombreuses sollicitations, vous n’avez jusqu’à maintenant pas daigné nous recevoir. Nous avons en effet, par trois fois, demandé une entrevue avec vos services. Pourtant, depuis plus de 2 mois, nos courriers restent sans réponse. Votre silence ne nous laisse d’autre choix que de nous adresser à vous par le biais de cette lettre ouverte. Peut-être alors réussirons-nous à vous faire vous entendre l’urgence de la situation.

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