Roland Sabra

Parutions : nouveautés du 15 septembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Publications littéraires : nouveautés du 15 septembre 2019

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux xviie – xviiie siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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« Qui a tué mon père(?) » Une fausse question, un vrai spectacle!

— Par Roland Sabra —

Texte d’Édouard Louis, m.e.s. et jeu Stanislas Nordey.

Samedi 14 Septembre 2019 à 20 h Tropiques-Atrium.

« Qui a tué mon père(?) » est une fausse question. La liste des meurtriers est jetée sur scène, à la face d’un public de théâtre plutôt aisé, pris à partie, sommé de prendre position dans un épilogue d’une violence singulière en décalage avec les mœurs plus feutrées de l’assistance. Le théâtre n’est pas un lieu éthéré, préservé des laideurs matérielles du monde. Il y a dans cette adresse un condensé de toute la dialectique qui traverse de bout en bout le texte d’Édouard Louis admirablement mis en valeur par Stanislas Nordey. Le comédien metteur en scène, directeur de la Scène nationale de Strasbourg, donne à entendre comme haut-parleur, ce que la lecture du texte, qui s’inscrit dans la lignée de Marguerite Duras, Alec Baldwin, Simone de Beauvoir, Annie Ernaux ou Didier Eribon, les « parents de substitution » de l’auteur, noyait dans la polarité binaire qui le structure. L’écriture d’Edouard Louis se déploie à partir de son existence, celle d’un transfuge de classe.

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Les nourritures du futur

Insectes, algues, poudre, fromage végétal. La Croix vous présente ces aliments qui commencent à prendre place dans vos assiettes et qui pourraient nourrir la population mondiale dans quelques années.

1 / Les repas en poudre, plus d’efficacité, moins de plaisir

Les saveurs vont de « légumes du jardin » à « banane chocolat » en passant par « café » et « tomates à la provençale ». Sur la liste des ingrédients : farine d’avoine, graisse végétale, sucre, vitamines et minéraux, arômes artificiels et parfois un peu de fruits ou de légumes. La formule est conçue pour fournir un tiers des besoins quotidiens en nutriments.

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« Noire », le rôle primordial des femmes dans les luttes anti-ségrégationnistes

— Par Roland Sabra —

Il faut avant tout saluer le travail d’adaptation du texte de Tania de Montaigne qui, non destiné à priori à la mise en scène comporte peu de dialogues. Si Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin, dans sa version originale a été couronné par le Prix Simone Veil en 2015 le texte de sa transposition théâtrale par Lucie Nicolas est lui lauréat de l’Aide à la Création d’ARTCENA, en catégorie dramaturgies plurielles. Et cela commence très fort. La comédienne lors de son entrée en scène salue le public, habituellement européen mais martiniquais ce soir là, et prend langue immédiatement avec lui en lui demandant de partager une traversée, celle d’une altérité stigmatisée. « Prenez une profonde inspiration, soufflez et suivez ma voix, rien que ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années 50. Désormais, vous êtes noir. Être noir, c’est être une zone d’infiltration, c’est comprendre minute après minute, heure après heure, que pour l’autre, vous n’êtes pas forcément un être humain mais vous n’êtes pas un animal non plus. Non, vous êtes autre chose, une chose indéfinissable et embarrassante, une question ouverte, un problème.

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La population martiniquaise laissée sans protection.

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
L’actualité quotidienne est désormais marquée par l’annonce de faits divers sanglants et de rixes meurtrières dont le dénominateur commun est l’usage irraisonné des armes à feu; l’espace martiniquais est devenu scène de western où se joue régulièrement” règlement de comptes à ok corral”.
Un premier constat : les opérations “déposez les armes “,qui ne touchent que les citoyens honnêtes, restent inopérantes pour combattre ce véritable fléau.
Deuxième constat: à l’évidence ce n’est ni par le Port ni par l’Aéroport, sous surveillance constante , qu’elles sont introduites dans l’île.
Quant à l’analyse des causes de ce phénomène , les avis divergent: pour certains son origine socio-économique, ne fait pas de doute ,il s’agirait des conséquences prévisibles de la marginalisation progressive de larges couches de la population , vouées à la précarité et à l’extrême pauvreté avec comme corollaire le développement de la violence et de la délinquance.
Pour d’autres , l’explication principale ,de nature philosophique, tient à la dérive de nos sociétés modernes dites” libérées “ où la soif de jouissance et le culte absolu de l’argent-roi , ont pris le pas sur toute autre considération, réduisant à néant la notion de responsabilité individuelle ou collective ; à cet égard, ils pointent du doigt les coups redoublés portés aux traditionnelles structures d’encadrement qui garantissaient ,vaille que vaille ,un certain “ vivre ensemble” ( la famille ,la morale ,la religion,l’éducation parentale ou même le service militaire); il y aurait donc urgence à stopper cette course à l’auto-destruction sociétale et à entreprendre la déconstruction de ce modèle de “bad boy”, propagé complaisamment par des médias en mal d’audience.

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Violence juvénile : engageons le débat de fond!

— Par Marie-Laurence Delor —

Je veux d’abord saluer la volonté commune affichée de nos députés et sénateurs (cf. déclaration commune du 29 juillet 2019 à l’initiative du Maire de Fort-de-France) – qui nous a tant fait défaut sur d’autres dossiers cruciaux – de ne parler que d’une seule voix face au fléau de la violence qui endeuille tant de familles et les plonge dans la détresse. Si l’exigence d’une « solution globale », au delà de l’urgence, fortement exprimée par nos parlementaires dans leur déclaration commune est une position à laquelle on ne peut que souscrire, elle se trouve, malheureusement, quelque peu biaisée par une posture qui me semble équivoque, puisqu’on à l’air de s’en remettre complètement à Paris, et par une tonalité sécuritaire dominante. C’est là, on peut le présumer, la marque d’une absence de stratégie territoriale localement et collectivement pensée, l’aveu d’une impuissance à influer sur le cours des choses. C’est sans doute cela, qui associé à sa propre inertie, explique que la société civile martiniquaise est encore dubitative, d’autant que « le mal » continue à progresser…

Il faut, j’en suis absolument convaincue, engager le débat de fond pour lever toutes les hypothèques.

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Manuel Césaire présente la saison 2019-2020 de la Scène nationale

— Par Roland Sabra —

« Syncrétismes » tel est le premier mot de l’éditorial de Manuel Césaire pour présenter le programme de la saison 2019-2020 de la Scène nationale Tropiques Atrium. Le mot, avec une certaine habileté, est judicieusement choisi. Dans le domaine culturel le Larousse le définit comme « une synthèse de deux ou plusieurs traits culturels d’origine différente, donnant lieu à des formes culturelles nouvelles. ». Le site EDUSCOL du Ministère de l’Éducation nationale, moins angéliste ou plus réaliste, comme on voudra, le présente comme «  le résultat d’un processus d’adaptation endogène généralement imposé par une culture exogène. »  et résume le débat autour du mot en précisant : » L’usage du mot est tantôt stigmatisé comme contamination par l’autre, tantôt valorisé comme synthèse créative. » On notera l’insistance de Manuel Césaire dans la mise en valeur du mot par sa pluralisation qui laisse ouverte la question de ses acceptions inclusive ou exclusive. Par cet usage du mot le Directeur de la Scène nationale, ne fait pas l’impasse sur la complexité de la situation culturelle du pays, mais fait un choix, comme on le constatera dans la lecture de son texte de présentation ci-après.

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« Noire », jouer l’émotion pour comprendre.

Vendredi 13 & samedi 14 septembre  à 19 h 30 au T.A.C.

— Par Dégé —

Il faut jouer le jeu : inspirer profondément comme nous y invite le personnage principal, et devenir noir. Or même si on l’est, ce n’est pas facile. Noire avec un E. Pas n’importe quelle femme noire : le racisme a ses variances (Nègres ne traduit pas « Negroes »). Une femme noire des années 50 en Alabama. Et ce n’est pas si facile même si on connaît l’histoire de Martin Luther King, Malcom X, tout ça…Il faut accepter de revoir ces documents toujours surprenants, inconsciemment actuels : « No black no mexicans no dogs », « White only » dans les bars, les toilettes, les magasins…ces étranges fruits pendus aux arbres. Essayer de penser l’incroyable. La haine l’hostilité l’ignorance la stupidité meurtrières. La peur toujours. L’inhumanité sans limite.

Entrer dans la peau d’unE noirE sinon… on va…s’ennuyer !?! L’esclavage, les génocides, l’exploitation des hommes…tout ça on le sait ! Non.

C’est pourquoi il faut entrer dans la peau de Claudette Colvin et comprendre l’insupportable de sa vie devenue vôtre à travers l’anecdote rabâchée du geste de Rosa Park refusant de céder sa place de bus à un(e) blanc(he).

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« La vie scolaire », un film de Grand Corps Malade

À Madiana à différents horaires !

Date de sortie 28 août 2019 (1h 51min)
De Grand Corps Malade, Mehdi Idir
Avec Zita Hanrot, Liam Pierron, Soufiane Guerrab plus
Genre Comédie dramatique
Nationalité Français

Synopsis :
Une année au cœur de l’école de la république, de la vie… et de la démerde ! Samia, jeune CPE novice, débarque de son Ardèche natale dans un collège réputé difficile de la ville de Saint-Denis. Elle y découvre les problèmes récurrents de discipline, la réalité sociale pesant sur le quartier, mais aussi l’incroyable vitalité et l’humour, tant des élèves que de son équipe de surveillants. Parmi eux, il y a Moussa, le Grand du quartier et Dylan le chambreur. Samia s’adapte et prend bientôt plaisir à canaliser la fougue des plus perturbateurs. Sa situation personnelle compliquée la rapproche naturellement de Yanis, ado vif et intelligent, dont elle a flairé le potentiel. Même si Yanis semble renoncer à toute ambition en se cachant derrière son insolence, Samia va investir toute son énergie à le détourner d’un échec scolaire annoncé et tenter de l’amener à se projeter dans un avenir meilleur…

La presse en parle :

Ouest France par Gilles Kerdreux
Sous ses allures de vraie comédie réussie, La Vie scolaire sonne juste.

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Région de Mopti au Mali : demande d’aide alimentaire d’urgence

République du Mali
Un peuple – Un but – Une foi

Région de Mopti
Cercle de Bankass
Commune Rurale de Kani-Bonzon

MONSIEUR LE MAIRE DE LA COMMUNE RURALE DE KANI-BONZON

Kani-Bonzon le 16 Août 2019

Objet: Demande d’Aide Alimentaire d’urgence

A Monsieur le président de l’association UN JARDlN AU MALl

J’ai l’honneur de venir très respectueusement vous solliciter pour un appui alimentaire ou financier qui permettra l’achat de vivres afin de secourir les déplacés venus se réfugier à Endé et les familles diminuées de ma commune, menacées de famine en cette période de soudure ( août et septembre) 2019 . L’insécurité due aux attaques terroristes (djihadistes) et aux affrontements intercommunautaires au Pays Dogon a eu comme conséquence dans la commune : une vingtaine de morts ; une dizaine de personnes disparues ; des pertes énormes de bétail ; une école incendiée; et l’arrivée de 578 personnes sur les 1000 déplacés au pays Dogon ; 16 familles – soit 127 personnes sans ressource ni aucun bien -sont accueillies à Endé dans les 4 quartiers. S’y ajoute l’interdiction de circulation des motos, des véhicules « pic up » qui a mis la commune sous embargo depuis le mois d’avril 2018 perturbant les activités économiques, la mobilité des personnes et des biens, l’approvisionnement.

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Portable à l’école : enseignants et surveillants peuvent vous le confisquer.

Portable à l’école : le point

C’est l’une des questions de la rentrée : le portable est-il interdit ou autorisé dans les écoles, les collèges et les lycées ? Pour tout comprendre sur l’utilisation du portable en classe, dans la cour de récréation ou dans les couloirs, on vous explique les règles en 1 minute.

Que dit la loi ?

Depuis 2018, l’utilisation du portable est interdite à l’école.

École maternelle, primaire et collège

L’usage du portable est interdit jusqu’au collège. Mais le règlement peut prévoir des exceptions pour un usage pédagogique.

Les enseignants et surveillants peuvent vous les confisquer.

Lycée

Au lycée, l’utilisation du portable est autorisée. Mais le règlement peut en interdire l’usage dans certains cas (en classe par exemple), sanctions à la clé.

Dans tous les cas, les élèves en situation de handicap peuvent les utiliser si leur état de santé le nécessite.

Et aussi

Fournitures, programmes, bac 2021, téléphone portable, calendrier des vacances… : tout comprendre sur la rentrée scolaire 2019

Publié le 12 septembre 2019 – Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)

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Fédération Nationale Solidarité Femmes : contribution au grand débat national

Mars 2019

 

1. Renforcer l’arsenal législatif en faveur de la lutte contre les violences conjugales

Introduire dans le Code pénal une définition des violences économiques afin qu’elles soient pénalisées au même titre que les autres formes de violences (psychologiques, physiques, verbales et sexuelles).

Introduire dans le Code civil une définition claire et précise des violences conjugales (conjoint, concubin, partenaire de PACS, couple non cohabitant ou ex) sur le même modèle que l’article 3.b de la Convention d’Istanbul qui précise que « la violence domestique désigne tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime », en y incluant les violences administratives du conjoint ou de l’ex-conjoint .

Renforcer la législation en matière civile afin de permettre aux femmes victimes de violences conjugales de quitter le domicile avec leurs enfants sans risque d’être sanctionnées (articles 227-6 du Code pénal et 373-2 du Code civil).

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Du Greco à Léonard de Vinci : les 16 expositions à ne pas rater à Paris

1 Première grande exposition du Greco en France, au Grand Palais

Greco (Domínikos Theotokópoulos) Portrait de Fray Hortensio Felix Paravicino, Museum of Fine Arts, Boston Le Greco, Léonard de Vinci, Francis Bacon, Mondrian… Notre sélection d’expositions à voir  à Paris

Du Greco à Léonard de Vinci et Francis Bacon en passant par Toulouse-Lautrec, Degas et Mondrian, ce sont de grands et très grands noms de l’art qui sont montrés à Paris cet automne. Notre sélection d’expositions à ne pas rater.

Greco (Domínikos Theotokópoulos) Portrait de Fray Hortensio Felix Paravicino, Museum of Fine Arts, Boston  (Photograph © 2018 Museum of Fine Arts, Boston. All rights reserved.)

Cette rétrospective est la première grande exposition jamais consacrée en France à ce génie artistique. 
 
Né en 1541 en Crète, Domenico Theotokopoulos, dit El Greco, fait son premier apprentissage dans la tradition byzantine avant de parfaire sa formation à Venise puis à Rome.

C’est cependant en Espagne que son art s’épanouit et s’implante durablement à partir de la décennie 1570. Attiré par les mirifiques promesses du chantier de l’Escorial, l’artiste importe dans la péninsule la couleur du Titien, les audaces du Tintoret et la force plastique de Michel-Ange. Cette éloquente synthèse, originale mais cohérente par rapport à sa trajectoire, donne à Greco, mort quatre ans après Caravage, une place particulière dans l’histoire de la peinture : celle du dernier grand maître de la Renaissance et du premier grand peintre du Siècle d’Or.

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L’U.F.M. mobilisée, plus que jamais, contre les violences faites aux femmes

La rédaction d’un cahier de doléances

Une minute de silence a été proposée à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique à l’ouverture de la réunion de lancement du Grenelle contre les violences envers les femmes ce mardi 3 septembre à la préfecture, ainsi que la distribution de la liste des femmes tuées par leur (ex) conjoint depuis 1998.
Ces gestes, pour ne pas oublier ces femmes qui aujourd’hui ne sont plus là, mais non pour la résignation. Pour réaffirmer la détermination qui doit être la nôtre, pour que cessent ces violences inacceptables envers les femmes, quels qu’en soient le lieu et les formes.
La mobilisation en Martinique existe depuis des années, par :
▪ Les Associations de terrain,
▪ La population qui s’est mobilisée à de nombreuses reprises
▪ Notamment à travers la pétition de l’Union des Femmes de Martinique, pour une vraie politique de lutte contre les violences envers les femmes qui a recueilli 11 000 signatures.
La parole des femmes survivantes et de leurs enfants, nous la recevons à travers :
▪ Entre 350 et 400 femmes/an reçues dans les lieux d’accueil et d’accompagnement de l’Union des Femmes de Martinique (Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement 58 rue Isambert, permanences mensuelles à Trinité et à Ducos)
▪ Mais aussi les centaines qui s’expriment lors des formations que nous dispensons, des manifestations que nous organisons quel que soit le sujet où nous les rencontrons, auprès des militantes dans leur quotidien où qu’elles soient …
Elles nous disent leur peur, leur besoin de protection, et de pouvoir vivre normalement comme des citoyennes à part entière dans une société débarrassée de ce machisme ambiant et très lourd.

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Grenelle de lutte contre les violences envers les femmes

Septembre 2019 : propositions de l’UFM

I – Le contexte :

En France :

L’importante mobilisation des associations féministes et des familles des victimes, suite au nombre de femmes victimes de violences depuis le début de l’année : 101 à ce jour.

Le gouvernement propose la tenue du Grenelle pour lutter contre les violences envers les femmes en septembre.

En Martinique :

26 femmes assassinées depuis 1998

L’Union des Femmes de Martinique (UFM), choquée avec toute la population de Martinique par le meurtre d’une nouvelle femme (Jessica) en janvier 2018, 4 mois après celui horrible d’une autre femme (Leila) et de ses enfants, a lancé une pétition au lendemain de cet énième féminicide aveugle et gratuit de trop en Martinique.

Ceci afin que les pouvoirs locaux, premiers acteurs de proximité auprès de leur population puissent, au côté des efforts que déploient sans cesse les associations du secteur, mettent enfin en place une véritable politique locale de lutte contre les violences à l’encontre des femmes.

Avec nos moyens limités, nous avons enregistré le nombre impressionnant de plus de 11 000 signatures.

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Dolor Banidol : nous voulons la vérité!

Création et premières actions du « Comité Dolor Banidol pour la Vérité sur le Crash du 3 décembre 1969 »

Le 3 décembre 1969 le Boeing assurant le vol AF 212 s’écrasait au large de Caracas une minute après son décollage de l’aéroport Simon Bolivar avec ses 62 passagers et membres d’équipage. Les interrogations émises à l’époque prennent aujourd’hui la dimension de sérieuses présomptions d’attentat qui pourrait avoir visé deux éminents dirigeants des partis communistes martiniquais (Dolor Banidol) et Guadeloupéen (Euvremont Gène), de retour d’un congrès du parti communiste chilien à Santiago du Chili. Un communiqué des syndicats d’Air France publié il y a 2 ans, signale qu’un document du Bureau d’enquête sur les accidents aéronautiques (BEA), classé secret défense, évoque une  » forte probabilité que l’accident soit imputable à l’explosion d’une bombe dans le puits du train gauche de l’avion « .. Les résultats de l’examen des restes des corps des deux responsables politiques plaident, également selon les dires d’un médecin les ayant examinés à l’époque, en faveur de cette thèse.

Ce lundi 2 septembre 2019 un comité a été créé en Martinique pour mener campagne pour la vérité dans ce dossier, entre autres avec la levée, 50 ans après, de ce curieux secret défense et pour honorer la mémoire des victimes parmi lesquels D.

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Artocarpes Altilis

— Par Daniel M. Berté —
Man né bòd lariviè
Eti moun pran kribich
An kalen sak-bwano
Pou yo té sa manjé
Epi frui man ba-yo

Man pousé an savann
La bèf, milé, mouton
Vini paré lapli
Oben paré solèy
An lonbraj man ba-yo

Man viv adan lakou
La ti-anmay bandi
Grenpé jik an tèt-mwen
Oben fè balansin
Pann an branch man ba-yo

Man grandi bòd-lanmè
Pou nouri yich péchè
Ki disparèt Miklon
San janmen ritounen
Epi sa man ba-yo

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Lettre aux maires pour renommer des rues en hommage aux soldats Africains et des Outre-mer

Lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence, le 15 août 2019 à Saint-Raphaël, le chef de l’État a appelé à renommer des rues en hommage aux soldats Africains et Antillais de l’Armée française qui ont participé à la Libération. Des responsables associatifs, intellectuels et personnalités publient une lettre ouverte aux Maires de France et des Outre-mer afin qu’ils s’engagent dans ce sens.

« Ils ont fait l’honneur et la grandeur de la France. Et pourtant qui d’entre nous se souvient aujourd’hui de leurs noms, de leurs visages ? » a questionné le chef de l’État lors du 75ème anniversaire du débarquement de Provence à Saint-Raphaël dans le Var, le jeudi 15 août 2019. Plusieurs responsables associatifs, personnalités publiques, journalistes, médecins et universitaires pour la mémoire des Tirailleurs Africains et des Outre-mer emmenés par le professeur Marcel Lourel, commandant de réserve citoyenne à Lille s’interrogent : « Pourquoi les Tirailleurs Africains et des Outre-mer sont-ils les grands oubliés de l’Histoire ? Plus de 400 000 d’entre eux ont versé le prix sang au cours des deux Grandes guerres… Aujourd’hui, Emmanuel Macron appelle à renommer des rues pour leur rendre hommage.

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Commission d’enquête sur le chlordécone

— Par Roland M’Sabi —

Même si la situation est extrêmement grave, on se permet d’ajouter un peu d’humour : le chlore ne déconne pas… Plus sérieusement : pourquoi maintenant ? Après plus de 40 ans ? Même s’il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il est beaucoup trop tard pour agir puisque la grande majorité des Guadeloupéens et des Martiniquais est déjà chlordéconée. Il était beaucoup plus simple d’accorder des dérogations pour continuer à utiliser ces pesticides qui ont contaminé une grande partie des terres de ces départements. A ce jour, il n’existe qu’une solution pour dépolluer ces terres contaminées durant des dizaines d’années ou plus, d’après une association guadeloupéenne. D’autant que le chlordécone n’est pas seul en cause, car il ne faut pas oublier le paraquat, le témic et beaucoup d’autres poisons utilisés quotidiennement. Même si les ouvriers agricoles sont les premiers touchés, il ne faut pas oublier les riverains qui fuyaient les épandages aériens qui les empêchaient de respirer. On ne peut plus parler « d’eau potable » pour cause de canalisations défectueuses, et mal entretenues. Oubliées les rivières et les « coups de senne » qui attiraient de nombreux visiteurs sur la côte Atlantique.

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Corps : une exposition de Odyssée Sport & Santé

Du 13 au 30 septembre 2019 au Musée d’Archéologie Précolombienne et de Préhistoire.

Du 13 au 30 Septembre, la Collectivité Territoriale de Martinique et l’association Odyssée Sport Santé présentent l’exposition intitulée « Corps » au Musée d’Archéologie Précolombienne et de Préhistoire. L’association Odyssée Sport Santé est très impliquée dans la prévention santé auprès des sportifs et s’attelle à établir des liens entre les talents et les sportifs. Après avoir présenté le sport, puis les portraits du sport, Loïc-Omar Eugénie intervient ici pour sublimer la représentation du corps.

Tout est dans la lumière, le contraste, la texture et un certain mystère. Les corps sont ici magnifiés, comme en suspension dans leur environnement. L’association Odyssée Sport Santé a choisi le noir et blanc pour rendre l’œuvre de l’artiste plus profonde et dramatique. Le vernissage aura lieu ce vendredi 13 septembre à 18h30.

Une visite guidée du musée est prévue les 21 et 22 septembre à 10h à 15h dans le cadre des Journées du Patrimoine.Du 13 au 30 septembre, au Musée d’Archéologie Précolombienne et de Préhistoire, 9 Rue de la liberté, Fort-de-France 97200, Martinique

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De la diversité à l’unicité chez Michèle Arretche.

— par Janine Bailly —

Continuum : « Un continuum est un ensemble d’éléments tels que l’on peut passer de l’un à l’autre de façon continue » (source Wikipédia).

Continuum, écrit Michèle Arretche. Parce que dans ses toiles, il n’y a pas d’un côté le réalisme, de l’autre l’imaginaire, mais comme une fusion des deux. Réalisme des petits maisons d’aujourd’hui / des petits vélos d’autrefois / des figures rarement / des silhouettes souvent — le mien d’ailleurs de petit vélo, immobile et pourtant mouvant au mur de mon bureau, chargé sur son porte-bagages d’une tour arachnéenne de casiers de pêche n’a de réaliste que le préjugé. Il n’y aurait donc pas le réalisme d’un côté — et parce qu’il permet de reconnaître tel ou tel élément de notre vie quotidienne, il pourrait rassurer celui qui regarde — et de l’autre côté les constructions architecturales basées sur l’abstraction, plus difficiles à saisir, et qui ne se donneraient pas instantanément à l’œil inquiet. À l’inverse, je pourrais déceler là une interpénétration, une osmose savamment dosée de deux façons de vivre le monde, de deux désirs complémentaires d’être éveillée et de nous éveiller au monde, d’une conjugaison heureuse du cœur et de l’esprit.

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L’inacceptable démantèlement de notre système éducatif

— Par Madeleine de Grandmaison —

Aucun Martiniquais ne devrait être insensible à ce qui se passe au niveau de notre système éducatif. Je dis notre car, comme tous les acquis sociaux, nous l’avons gagné et nous les payons d’une façon ou d’une autre, et de l’éducation, de l’instruction, de la formation, nous en avons le droit.

– L’esclavage n’avait pas droit à l’instruction

– L’esclavage évangélisé (christianisé) bravait son maître pour aller à la messe, au catéchisme et autres moments d’enseignement, les recueils de textes religieux, parce qu’ils pouvaient, d’une certaine façon, ouvrir les portes de la connaissance ou donner envie d’en savoir plus, étaient plus que suspects et Dieu sait si « l’évangélisation » des esclaves et des peuples coloniaux n’est pas ma tasse de thé, il faut se souvenir que bien des prêtres, un tant soit peu progressistes, se sont trouvés en butte avec les hiérarchies et plus près d’eux, les autorités locales, maîtres, représentants de la puissance coloniale…

Si nous revenons à notre problème, la Martinique a mis près d’un siècle pour se voir doter d’un système éducatif, un tant soit peu structuré.

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La dengue tue quatre fois plus cette année au Brésil

La dengue a tué quatre fois plus de personnes au Brésil de janvier à août que sur la même période de l’an dernier, faisant au moins 591 morts, a annoncé mercredi le ministère de la Santé. Les autorités sanitaires ont fait état par ailleurs de 486 cas mortels suspectés, mais non confirmée à ce stade. En comparaison, 141 personnes étaient mortes de la dengue de janvier au 24 août 2018, selon le ministère.

Les cas de dengue, à 1,43 million dans tout le pays jusqu’au 24 août, ont été multipliés par près de sept par rapport aux 205.791 cas de la même période de 2018. L’année 2015 reste celle du pic de la maladie au Brésil avec près de 1,7 million de cas, dont 986 mortels.

Lire aussi : Dispositif de lutte contre la dissémination du moustique « Aedes albopictus » en France métropolitaine

Les Etats du Sud et du Sud-Est, comme ceux de Sao Paulo et du Minas Gerais, sont les plus touchés par la maladie infectieuse transmise par les moustiques Aedes aegypti qui prolifèrent surtout dans les zones urbaines grâce à la chaleur et l’humidité.

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Avec l’arrivée de l’IA, 120 millions d’actifs pourraient voir leur job disparaître

Durant les 3 prochaines années, les plus grandes économies du monde vont être touchées par ces changements majeurs.

— Par Valentin Cimino —

Une récente étude d’IBM laisse penser que l’intelligence artificielle pourrait remplacer des millions de travailleurs à travers le monde : 120 millions pour être exact. Cette fois-ci ça y est, l’intelligence artificielle est prête pour faire son entrée sur le monde du travail. Au cours des 3 prochaines années, les 12 plus grandes économies du monde pourraient bien être totalement chamboulées par ce changement majeur.

L’IA arrive-t-elle trop vite dans le monde du travail ?
Pour Amy Wright, co-directrice d’IBM Talent & Transformation : « les entreprises sont confrontées à des préoccupations croissantes face à l’arrivée de l’intelligence artificielle sur le marché du travail. Le fossé se creuse entre les compétences d’une IA et d’un humain. Une prise de conscience sur l’impact que ces nouvelles technologies pourraient avoir sur l’économie mondiale est seulement en train d’émerger. Cependant l’intelligence artificielle n’arrivera pas demain dans notre quotidien, mais bien aujourd’hui ».

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Effectivement, d’après le rapport, la moitié des PDG interrogés estiment ne pas avoir les ressources financières nécessaires pour remplacer leur main d’œuvre par des machines.

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