Roland Sabra

L’éphéméride du 19 décembre

Gerty Archimède prête serment devant le barreau de Guadeloupe le 19 décembre 1939

Gerty Archimède (Gerty, Marie, Bernadette Archimède) est une avocate et femme politique française, née le 26 avril 1909 à Morne-à-l’Eau (Guadeloupe), décédée à Basse-Terre (Guadeloupe) le 15 août 1980.

Elle fut la première femme inscrite au barreau de la Guadeloupe en 1939, devenant ainsi la première femme avocate des Antilles françaises.

Biographie

Aînée d’une famille de cinq filles, Gerty est la fille de Justin Archimède, qui fut élu maire de Morne-à-l’Eau de 1912 à 1947, et de Marie-Adélaïde Tamarin.

Elle étudie à Morne-à-l’Eau puis à Pointe-à-Pitre, au cours Michelet puis au lycée Carnot. Après son baccalauréat, elle travaille à la banque de Guadeloupe avant de suivre une licence de droit, en Martinique puis à Paris, à la Sorbonne.

Vie politique

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L’éphéméride du 18 décembre

Baie de Fort Royal : Trois vaisseaux français face à treize anglais le 18 décembre 1779

La bataille de la Martinique est un affrontement naval secondaire de la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique. Il se déroule le 18 décembre 1779 devant Fort Royal de la Martinique et oppose une escadre anglaise de treize vaisseaux commandée par Hyde Parker aux trois vaisseaux de La Motte Piquet qui couvre l’entrée dans le port d’un important convoi venu de France. L’attaque anglaise est contenue, ce qui assure le sauvetage d’une large partie du convoi et confirme les talents manœuvriers de La Motte-Picquet auxquels rend hommage son adversaire.

Le contexte : la stratégie de la guerre des convois

La guerre d’indépendance des États-Unis n’oppose pas seulement de grandes escadres qui cherchent la victoire décisive, mais comporte aussi un important volet économique : tous les pays engagés dans le conflit cherchent à protéger leurs voies commerciales en essayant par ailleurs de couper celles de l’adversaire pour ruiner ses affaires. C’est ainsi qu’est mise en place ce que les historiens appellent la « stratégie des convois. » Elle n’est pas nouvelle car elle est utilisée lors de tous les conflits navals depuis le XVIIe siècle.

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L’éphéméride du 17 décembre

Le procès de Jean Galmot dans « l’affaire des rhums » débute le 17 décembre 1923

Le 17 décembre 2001, Aimé Césaire et « l’arbre de la Fraternité »

Jean Galmot (né le 2 juin 18791 à Monpazier en Dordogne – mort le 6 août 1928 à Cayenne en Guyane) est un homme d’affaires, aventurier et écrivain français. Il était un entrepreneur qui travaillait avec des idées sociales et progressistes dont ses ouvriers et employés ont fait l’expérience, bien avant les réformes sociales d’avant le gouvernement de Front Populaire de 1936. De plus, il ne se voyait pas comme un colon désireux de faire fortune en Guyane, mais plutôt comme un homme d’affaires et un aventurier qui respectait profondément les pauvres ou le petit peuple local constitué de Noirs (souvent issus de Marronnages), de Créoles, ou d’Amérindiens.

Élu député de la Guyane en 1919, il est impliqué et emprisonné injustement pour escroquerie dans « l’Affaire des rhums ».

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L’éphéméride du 16 décembre

Première manifestation contre la vie chère à P-à-P le 16 décembre 2008

Date reconnue par la plupart des observateurs comme prélude au mouvement de février 2009.

Plusieurs milliers de personnes, 4.000 à 5.000 selon un journaliste de RFO Télé-Guadeloupe, 7000 selon le « LKP », ont manifesté mardi 16 décembre à Pointe-à-Pitre « contre la vie chère », une semaine après l’installation de barrages qui avaient paralysé l’île pour obtenir une baisse du prix des carburants, effective depuis lundi.

Le sous-préfet reçoit une délégation de 15 personnes et affirme qu’il n’a rien à dire sur les revendications qui lui sont présentées. Un meeting se tient devant la mairie de Point-à-Pitre.
Les centrales syndicales indépendantistes UGTG (51,67% des suffrages aux élections prudhommales) et CTU, la CGT-G, FO, Les Verts-Guadeloupe, des mouvements politiques locaux, des groupes culturels et des associations de consommateurs, 31 organisations en tout avaient appelé à la mobilisation. Celle-ci s’est parfois traduite en mouvement de grève dans certaines entreprises où l’UGTG est majoritaire.

La grève générale de la Guyane et des Antilles françaises a commencé dans le département d’outre-mer de la Guyane le 24 novembre 2008, la Guadeloupe le 20 janvier 2009, et s’est étendue à l’île voisine de la Martinique le 5 février 2009.

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L’éphéméride du 15 décembre

Eugénie Éboué-Tell devient la première femme sénatrice de Guadeloupe le 15 décembre 1946

Eugénie Éboué-Tell, née le 23 novembre 1889 à Cayenne (Guyane) et décédée le 20 novembre 1972 à Pontoise (Val-d’Oise), est une femme politique française. Elle est successivement députée, conseillère de la République et sénatrice de Guadeloupe.

Biographie
Origines, études et Résistance

Eugénie Tell naît à Cayenne, en Guyane. Son père s’appelle Hypollite Herménégilde Tell et est directeur du bagne. Elle effectue une partie de ses études au lycée de jeunes filles de Montauban (Tarn-et-Garonne), et obtient le certificat d’aptitude pédagogique. Elle revient en 1911 et devient institutrice, profession qu’elle exerce en Guyane, à Saint-Laurent-du-Maroni.

Elle épouse Félix Éboué le 14 juin 1922 et part en 1923 vivre avec lui en Oubangui-Chari, l’actuelle Centrafrique où ils resteront jusqu’en 1931. Au cours de cette période, elle lui apportera tous ses talents de musicienne pour l’aider à déchiffrer les langages tambourinés et sifflés des populations Banda et mandja. Elle est mère de quatre enfants (Henri, Robert, Ginette et Charles) Puis elle le suivra en Martinique (1932 à 1934) au Soudan (1934-1936) et en Guadeloupe (1936-1938).

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L’éphéméride du 14 décembre

Le prix Goncourt est décerné à René Maran, jeune écrivain guyanais de 34 ans le 14 décembre 1921

Au cinquième tour de scrutin ne restaient plus en lice que L’Épithalame de Jacques Chardonne et Batouala. Avec cinq voix contre cinq les deux romans étaient à égalité. Le second l’a emporté grâce à la voix prépondérante du président Gustave Geoffroy. Les autres candidats de cette année-là n’ont guère marqué l’histoire littéraire, à l’exception de Pierre Mac-Orlan qui concourrait avec La Cavalière d’Elsa. Comme le nom l’indique, Batouala est un roman africain. Par contre le nom de l’auteur ne révèle pas qu’il s’agit d’un noir, « le premier Goncourt noir ».

René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui menait ses parents d’origine guyanaise à Fort-de-France. Comme c’est là où sa naissance a été enregistrée, on le présente souvent comme un écrivain de Martinique. En réalité, il n’est resté sur cette île que les trois premières années de sa vie, avant de déménager avec sa famille au Gabon où son père devait poursuivre sa carrière d’administrateur colonial.

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L’éphéméride du 13 décembre

Guy Lamaze, David Donzenac et Jean Mariéma, membres du MoGuyDe sont incarcérés à Cayenne le 13 décembre 1974

En octobre 1974, le Mouvement guyanais de décolonisation (MoGuyDe) voit le jour. Son fondateur est Guy Lamaze, dirigeant de l’UTG. Très vite, il récolte auprès de la population les fruits des graines semées par ses prédécesseurs et, chose importante, s’ouvre sur toutes les composantes de la société guyanaise. Michel Thérèse, Kali’na de Awala-Yalimapo et Antoine Aouegui dit Lamoraille, Aluku originaire d’Apatou en sont ainsi des membres fondateurs. Antoine Lamoraille sera même incarcéré en 1980 à la prison de la Santé avec d’autres indépendantistes guyanais.

Le MoGuyDe rassemble rapidement des centaines de militants et sympathisants. Lors de son premier congrès, il accueille 600 personnes. Pour la première fois, le mot “ indépendance” est prononcé en public. Cela inquiète le gouvernement qui y voit un facteur de déstabilisation d’un territoire stratégique aux activités spatiales en plein essor, entouré de voisins penchant vers l’indépendance, le Guyana et le Suriname. « Le pouvoir était très inquiet, le MoGuyDe connaissait une progression fulgurante », raconte Guy Lamaze. Les militants parviennent à tisser un réseau sur tout le territoire guyanais et à maintenir des liens étroits avec les autonomistes antillais.

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Inhumation de Frantz Fanon le 12 décembre 1961

Inhumation de Frantz Fanon  au cimetière des « Chouhadas » (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière algéro-tunisienne, dans la commune d’Aïn Kerma (wilaya d’El-Tarf) le 12 décembre 1961

Frantz Omar Fanon, né le 20 juillet 1925 à Fort-de-France et mort le 6 décembre 1961 à Bethesda (Washington DC, États-Unis), est un psychiatre et essayiste français martiniquais et algérien. Il est l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste.

Durant toute sa vie, il cherche à analyser les conséquences psychologiques de la colonisation à la fois sur le colon et sur le colonisé. Dans ses livres les plus connus, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique. Il a également écrit des articles importants dans sa discipline, la psychiatrie.

Frantz Fanon, né à Fort-de-France en Martinique, est le cinquième enfant d’une famille métissée comptant huit personnes. Il reçoit son éducation au Lycée Victor-Schoelcher de Fort-de-France où Aimé Césaire enseigne à l’époque.

En 1943, il s’engage dans l’armée régulière après le ralliement des Antilles françaises au général de Gaulle. Combattant avec l’armée française du général de Lattre de Tassigny, il est blessé dans les Vosges.

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L’éphéméride du 11 décembre

Naissance à Matanzas ( Cuba) de Pérez Prado le roi du mambo

Dámaso Pérez Prado est un compositeur et chef d’orchestre cubain, surnommé le roi du mambo, né le 11 décembre 1916 à Matanzas (Cuba), mort le 14 septembre 1989 à Mexico (Mexique).

Biographie

Pérez Prado apprend, enfant, le piano classique avec Rafael Somavilla. En 1942, il s’installe à La Havane où il joue du piano dans les cabarets, puis dans différents orchestres : Orquesta Cubaney, Orquesta de Paulina Alvarez, et dans le plus célèbre orchestre de Cuba, Orquesta Casino de la Playa. En 1947, il enregistre (Qué rico el mambo) et part en tournée en Argentine et au Venezuela.

En 1948, sa musique s’inspire du jazz de Stan Kenton, et les maisons de disques cubaines ne veulent plus l’enregistrer. Il part alors à Mexico où il engage comme chanteur Benny Moré. Il joue aussi comme acteur pour le cinéma. Il compose tellement de morceaux qu’il ne leur donne plus de noms, mais des numéros ; Mambo No. 5 et Mambo No.8 sont les plus connus.

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L’éphéméride du 10 décembre

Saint-John-Perse reçoit le Prix Nobel de littérature le 10 décembre 1960

Alexis Leger naît le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Fils d’Édouard Leger, avocat, et de Marie Pauline Dormoy, issue d’une famille de planteurs, Marie René Auguste Alexis passe son enfance à Pointe-à-Pitre jusqu’en 1899.

Son enfance s’écoule à la Guadeloupe, une enfance heureuse d’abord dans l’îlet familial de Saint-Léger-les-feuilles, dans la petite ville voisine dans la rue des abymes puis dans les plantations de ses grands-parents : du côté maternel, l’Habitation du bois-debout sur la côte de Capesterre  et du côté paternel l’Habitation de La Joséphine en souvenir de l’ancienne impératrice.  Vers ses 11 ans, il est influencé par un ami de ses parents le RP Duss, grand botaniste qui l’initie à l’importance du langage, à ses nuances, lui parlant du nom savant et « vulgaire » des plantes, des noms si évocateurs, d’une puissance poétique si extraordinaire qui frappe l’imagination du futur poète.

Son œuvre ne comprend guère de « je », de « moi », aucun égo, il ne parle pas directement de lui-même. Pourtant, ses principaux recueils de poèmes sont, dans leur essence, liés à sa biographie.

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L’éphéméride du 8 décembre

Liquidation judiciaire de l’usine de Grosse Montagne le 8 décembre 1995.
Mort à New York de John Lennon le 8 décembre 1980

Située à Desbonnes, l’usine de Grosse Montagne fut la dernière unité sucrière en activité de la Basse Terre. Fermée en 1995, ses vestiges sont encore visibles. Elle fut directement associée à l’époque où la révolution industrielle de la fin du XIXè et du début du XXè siècle vit en Guadeloupe les usines centrales s’appuyant sur de grandes surfaces agricoles succéder aux habitations-sucreries et aux ateliers privés. Le groupe industriel de Grosse Montagne démarra à la fin du XIXè siècle par une distillerie à laquelle fut ajoutée en 1925 une importante unité sucrière. Planteurs et habitations alentour (Merlande, Caféière, Douillard…) y apportaient leur récolte. L’usine broya jusqu’à 250 000 tonnes de canne par an produisant aussi les rhums Charles Simonet. La concurrence internationale et des difficultés de gestion provoquèrent hélas la cessation d’activité définitive de l’usine.

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Mort de John Lennon le 8 décembre 1980 à New York

John Winston Ono Lennon (/d͡ʒɒn ˈlɛnən/n 1), né le 9 octobre 1940 à Liverpool et mort assassiné le 8 décembre 1980 à New York, est un auteur-compositeur-interprète, guitariste, multi-instrumentiste, écrivain et militant pacifiste britannique.

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L’éphéméride du 7 décembre

Derek Alton Walcott décroche le Prix Nobel de littérature juste devant Édouard Glissant le 7 décembre 1992

Attaque de Pearl Herbor le 7 décembre 1941

Derek Alton Walcott est un poète, dramaturge et artiste saint-lucien de langue anglaise, né le 23 janvier 1930 à Castries et décédé le 17 mars 2017 sur l’île de Sainte-Lucie.

Il est principalement connu pour son poème épique Omeros (en), une adaptation de l’Iliade aux Caraïbes. Son œuvre est réputée pour avoir donné une peinture vivante et pittoresque de la culture et des coutumes antillaises.

Il était membre honoraire de l’Académie américaine des arts et des lettres, et membre de l’Académie des poètes américains.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1992, devenant ainsi le second auteur noir après Wole Soyinka à recevoir cette distinction. Et, en 2010, il se voit décerner le prix T.S. Eliot.

Biographie

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L’éphéméride du 6 décembre

Acte de naissance du futur Lycée Victor-Schœlcher le 6 décembre 1880 / Décès de Frantz Fanon le 06 décembre 1961 / Mort de Malik Oussekine le 06 décembre 1986

Un arrêté crée à Saint-Pierre un établissement d’enseignement secondaire. Il porte dans un premier temps le nom de Collège national. Premier lycée de Martinique il portera à partir de 1902 le nom de l’abolitionniste français.

 Illustration : Ruines du Lycée Schoelcher à Saint-Pierre?

En septembre 1902, après la destruction du lycée Victor-Schœlcher de Saint-Pierre par l’éruption de la montagne Pelée du 8 mai 1902, l’enseignement secondaire est transféré dans les locaux de l’externat colonial, à la caserne Bouillé à Fort-de-France. En 1919, une commission choisit d’établir le nouveau lycée Victor-Schœlcher sur une partie de l’ancien domaine de Bellevue à Fort-de-France, à l’emplacement de l’ancienne maison du Gouverneur. Initialement prévue pour le tricentenaire de la colonie en 1935, l’ouverture du nouveau lycée a lieu à l’issue des travaux en 1937.

Le bâtiment a été construit par les architectes Jean et Joseph Soupre et l’ingénieur Honoré Donat.

En 1938 l’établissement offre un internat aux élèves et devient mixte en 1973.

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L’éphéméride du 5 décembre

Décès  à l’age de 106 ans de Pierre Aliker le 5 décembre 2013

Pierre Aliker (né le 9 février 1907 au Lamentin en Martinique et mort le 5 décembre 2013 à Fort-de-France à l’âge de 106 ans1) est un médecin et un homme politique français de Martinique partisan de l’autonomie de son île. Il est aussi cofondateur du Parti progressiste martiniquais.

Biographie

Étudiant en médecine, Pierre Aliker est le premier Martiniquais interne des Hôpitaux de Paris. En 1938, titulaire d’un doctorat en médecine, spécialiste en chirurgie, il retourne en Martinique et exerce le métier de chirurgien.

Il est le frère cadet d’André Aliker (1894-1934), journaliste du journal Justice, assassiné en 1934 dont il portait le deuil en s’habillant symboliquement de blanc.

En 1945, il s’engage en politique auprès d’Aimé Césaire, et figure sur la liste communiste conduite par ce dernier aux élections municipales à Fort-de-France. Aimé Césaire remporte brillamment les municipales et devient maire de Fort-de-France en 1945. Pierre Aliker devient logiquement l’un de ses adjoints.

Le 28 mars 1958, Pierre Aliker fonde avec Aimé Césaire un nouveau parti politique, le PPM (Parti progressiste martiniquais) dont le mot d’ordre est une région Martinique autonome dans un ensemble français décentralisé.

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L’éphéméride du 4 décembre

Fondation à Saint- Jacques ( Sainte-Marie) d’une école primaire sous la direction des Frères Ploërmel

=>4 décembre 1865 : Aux « États-Unis »,alors que tous les États « rebelles » sont reconduits dans l’Union, le Congrès, à peine entré en session, refuse cette « politique du fait accompli », désigne une commission d’enquête et ferme sa porte aux élus du Sud. Le rapport de la commission conclut que le Sud est toujours aux mains des dirigeants de la Confédération et que les Codes Noirs y restaurent la vieille servitude.

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=>4 décembre 1865 En Martinique fondation sous la direction des Frères Ploërmel, d’une école primaire à Saint-Jacques, aujourd’hui Sainte-Marie. Elle change d’affectation en 1873
Les Frères de l’instruction chrétienne de Ploërmel (en latin : Institutum Fratrum instructionis christianae de Ploërmel) forment une congrégation laïque masculine de droit pontifical qui se consacrent à l’éducation de la jeunesse.

Historique

La congrégation a été fondée en 1819 par l’abbé Jean-Marie de La Mennais (1780-1860) et l’abbé Gabriel Deshayes, curé d’Auray (Morbihan) (1767-1841), qui voulaient former des maîtres chrétiens et ouvrir des écoles. Elle naît à Ploërmel, commune du Morbihan, et est approuvée en 1822.

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« Un petit déjeuner », texte et m.e.s. François Raffenaud, jeu Aurélie Dalmat

Vendredi 15 novembre à 19h30, à Tropiques Atrium

En 2008, la comédienne martiniquaise Aurélie Dalmat commande à François Raffenaud l’écriture d’un monologue inspiré d’une  très courte pièce d’après « Before breakfast » d’Eugène O’Neill d’Eugène O’Neill. Ce sera Un Petit Déjeuner, spectacle marquant que François mettra pour la troisième fois en scène en juillet 2014 dans le cadre du Festival de Fort de France.
Dans les années 50, aux Antilles.
Un matin, au petit déjeuner, une femme prend la parole. Elle s’adresse, au soleil, au public, à l’univers et surtout à Alfred ; son homme encore couché.Elle ouvre les vannes de sa douleur, de sa rancœur et de leur histoire comme un ultime exutoire face au naufrage de leur vie⋅
Quinze ans auparavant, elle, Marie-Juliette, épousait Alfred De Clairie, le fils du béké de l’habitation d’en haut et lui donnait un fils⋅

« Un petit déjeuner » rend hommage à l’âme créole et à la femme antillaise⋅

Durée de la pièce : 1h25

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L’éphéméride du 11 novembre

L’esclave rebelle Nat Turner est pendu en Virginie le 11 novembre 1831

Le 11 novembre 1831, l’esclave Nat Turner est pendu à un arbre. Quand son cadavre se balance enfin au bout d’une corde, une féroce clameur s’élève de la foule blanche. Des enfants s’approchent pour jeter des bananes… Des hommes surexcités décrochent le cadavre. Ils lui arrachent ses haillons. Certains commencent à l’écorcher. D’autres arrachent des lambeaux de chair qu’ils mettent à fondre dans un chaudron pour en tirer de la graisse. Au moyen d’un grand couteau, un homme découpe la tête avec laquelle il repart, fier comme Artaban.

Nathaniel dit Nat Turner, né le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et l’émergence de nouvelles lois dans les États du Sud, plus contraignantes encore pour les esclaves.

Enfance

Le 11 février 1831, voyant en une éclipse annulaire de soleil le signe divin qu’il attendait, il décide de mener une action contre les propriétaires d’esclaves.

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L’éphéméride du 5 novembre

Naissance, sur un bateau, entre Cayenne et Fort-de-France de René Maran, le 5 novembre 1887.

René Maran, né à Fort-de-France (Martinique), le 5 novembre 1887, mort à Paris 13e le 9 mai 1960, est un écrivain français, lauréat du prix Goncourt en 1921 pour son roman Batouala, dont la préface dénonce le colonialisme.
Biographie
René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents guyanais à la Martinique. Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le 22 novembre 18871. Ses parents, partis au Gabon (où son père, Léon Herménégilde Maran, occupait un poste administratif colonial), le mettent en pension, dès l’âge de sept ans, au lycée de Talence puis au lycée Michel de Montaigne de Bordeaux. Il y rencontre Félix Éboué.

René Maran débute en littérature en 1909 dans la revue lilloise de Léon Bocquet : Le Beffroi. Il quitte Bordeaux en 1910, après des études de droit, et devient administrateur d’outre-mer en Oubangui-Chari en 1912. Il écrit des poèmes, puis son roman Batouala – Véritable roman nègre – qui décrit la vie d’un village africain du point de vue du chef éponyme–, encouragé en cela par son ami Philéas Lebesgue qu’il vient rencontrer à Beauvais dès 1915.

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L’éphéméride du 4 novembre

Découverte du tombeau de Toutânkhamon le 4 novembre 1922

Le tombeau de Toutânkhamon (KV621) est un hypogée découvert le 4 novembre 1922 dans la vallée des Rois sur la rive ouest du Nil face à Louxor par Howard Carter, égyptologue anglais qui avait été chargé d’effectuer ces fouilles par Lord Carnarvon. Il est célèbre pour son trésor et la malédiction qui aurait poursuivi tous les étrangers ayant violé sa tombe.
Hypothèses sur la sépulture

Bien que la porte du tombeau ait été forcée dans l’Antiquité, le contenu est resté quasi intact. Plusieurs indices ont convaincu Carter que le tombeau reçut par deux fois la visite de voleurs de sépultures, la première aussitôt les cérémonies funéraires achevées, comme en attestent des passages qui ont été rebouchés avec du plâtre ou des objets déplacés de l’antichambre. La tombe renfermait de nombreux objets de la vie quotidienne et sa découverte a ainsi aidé à mieux comprendre la vie des Égyptiens de l’Antiquité. Le trésor funéraire était composé d’objets d’or, d’albâtre et d’ivoire.

C’est probablement grâce à la volonté des successeurs de Toutânkhamon, Aÿ et Horemheb puis les ramessides, de faire tomber son règne dans l’oubli, que son tombeau a pu échapper aux pilleurs de tombes.

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L’éphéméride du 3 novembre

Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978

La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.

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L’éphéméride du 2 novembre

Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation le 2 novembre 1789

Le décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation est un décret pris le 2 novembre 17891, au cours de la Révolution française, par l’Assemblée constituante. Adopté par 568 voix contre 346 sur la proposition de Talleyrand, évêque d’Autun, il disposait que les biens du clergé de l’Église catholique devaient être mis à la disposition de la Nation pour rembourser les dettes de l’État. En contrepartie, celui-ci prenait à sa charge les frais de culte, payait un salaire à ses ministres (les prêtres, qui reçurent 1 200 livres par an, alors que ceux — la majorité — qui étaient réduits à la « portion congrue » n’en touchaient que 750), et pourvoyait à l’entretien des hôpitaux et au soulagement des pauvres. Cette décision fut à l’origine de multiples difficultés que rencontra la France révolutionnaire.

Le texte
« L’Assemblée nationale décrète :

1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d’une manière convenable, aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d’après les instructions des provinces ;

2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l’entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d’aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant.

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L’éphéméride du 1er novembre

La « Toussaint rouge » marque le début de la guerre de libération algérienne dite « Guerre d’Algérie» le 1er novembre 1954.

La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie.

La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le jour des morts (2 novembre).

L’Algérie du statut de 1947
En 1954, le territoire de l’Algérie est considéré comme partie intégrante de la République française (et non pas une partie de l’Union française). La population de l’Algérie est divisée en deux catégories principales : les citoyens appartenant au premier collège électoral (dits « Français d’Algérie », « Européens », « pieds-noirs ») ; les citoyens appartenant au deuxième collège (dits « musulmans » ; « indigènes » jusqu’en 1947), les deux collèges d’un million d’Européens d’une part et de huit millions d’Algériens d’autre part élisent le même nombre de représentants.

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L’éphéméride du 31 octobre

Michel-Ange termine le Jugement dernier dans la chapelle Sixtine le 31 octobre 1541.

Le Jugement dernier est une fresque peinte par Michel-Ange, alors âgé de soixante ans, sur le mur de l’autel de la chapelle Sixtine au Vatican. Commandé par le pape Clément VII (Jules de Médicis), le travail dura six ans et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541.

Historique
En 1532, Michel-Ange revient à Rome après un séjour de plusieurs années à Florence, où il a pris parti contre Clément VII dans le conflit qui l’opposait à l’empereur Charles Quint. Le pape, qui a pardonné, lui demande de remplacer les peintures des deux extrémités de la chapelle Sixtine par deux grandioses représentations : la Chute des anges rebelles et le Jugement dernier. Presque aussitôt, le peintre entame les études nécessaires à ce projet démesuré. En septembre 1534, Clément VII meurt et Michel-Ange espère pouvoir renoncer à cette tâche écrasante pour se remettre au tombeau de Jules II, qu’il regrette de n’avoir pu achever. Mais le nouveau pape Paul III entend que le projet de son prédécesseur soit mené à terme.

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L’éphéméride du 30 octobre

Nat Turner, esclave noir insurgé à l’origine de la plus importante rébellion d’esclaves de l’Histoire des États-Unis, est capturé et arrêté dans le comté de Southampton le 30 octobre 1831.

Nathaniel dit Nat Turner, né probablement le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave et un prédicateur afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et déclenche dans les États du Sud, la promulgation de nouvelles dispositions durcissant encore plus les Codes de l’esclavage (Slave codes (en)). Dans les années 1960, Nat Turner devient une icône du mouvement du Black Power.

Biographie
Jeunesse et formation
Nat Turner naît dans le comté de Southampton dans l’État de Virginie où il restera toute sa vie. Il doit son nom au propriétaire de sa mère, Benjamin Turner qui est probablement son père. Benjamin Turner ou l’un de ses fils légitimes lui apprendra à lire, écrire et compter, tandis que sa mère Nancy lui transmet la fierté de ses origines africaines et la haine de l’esclavage.

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L’éphéméride du 29 octobre

Jeanne de Brigue, dite La Cordelière, fut la première personne jugée pour sorcellerie par le Parlement de Paris, le 29 octobre 1390.

Elle fut brûlée vive le 19 août 1391.

Illustration : Sorcières cuisinant des enfants – tiré du Compedium maleficarum de Francesco Maria Guazzo, 1608

Biographie
Jeanne de Brigue est une paysanne de la région de Brie. Elle est connue pour ses dons de guérison et de voyance. Son procès a lieu à Paris et elle est incarcérée à la prison du Châtelet. Le 13 août 1391 elle est menée au marché aux pourceaux rue Saint-Honoré.

La chasse aux sorcières est la poursuite, la persécution et la condamnation systématique et en masse de personnes accusées de pratiquer la sorcellerie. Si la condamnation des pratiques de sorcellerie se rencontre à toutes les époques et dans toutes les civilisations, cette chasse aux sorcières du Moyen Âge tardif et surtout de la Renaissance est particulière par la croyance en un complot organisé de sorcières se réunissant en sabbat pour détruire la chrétienté en faisant un pacte avec le diable, et par la persécution et la traque massive de ces prétendues sorcières.

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