Rapport d’information fait au nom de la Délégation aux Outre-Mer sur les conséquences du changement climatique dans les outre-mer, par les députés Maina Sage, Ibrahim Aboubacar et Serge Letchimy Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 27 octobre 2015.
« Dans la négociation qui s’ouvre à Paris à l’occasion de la 21e Conférence des parties à la convention sur le changement climatique (COP21), les outre-mer français occupent une position singulière qu’il convient de prendre en compte.
Territoires insulaires et par là-même vulnérables, ils subissent avec une intensité particulière le réchauffement climatique dû aux gaz à effet de serre et la hausse du niveau des mers qui en résulte, sans en être responsables pour une part déterminante. Territoires marins, ils vont être lourdement affectés par l’augmentation de la température des océans, la mise en péril des écosystèmes et l’expansion inédite des cyclones et des tempêtes. Au terme de processus complexes et interactifs, la vie quotidienne des habitants aussi bien que les activités économiques et touristiques qui leur donnent les moyens de vivre seront profondément perturbées.
Les travaux du Groupe international d’experts sur le climat (GIEC) comme les recherches conduites dans les outre-mer autour du changement climatique, permettent d’apprécier à la fois la qualité des équipes engagées dans ces études et le vaste champ qui s’offre pour préciser les données existantes et explorer des domaines où l’état actuel des connaissances ne permet pas d’apprécier avec la même rigueur l’incidence de la transformation du climat sur l’ensemble des départements et collectivités des outre-mer français.
Cinéma
Cinéma. Le festival des 3 continents interroge les rapports Nord/Sud
Pour sa 37e édition, ce festival dédié aux films d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine a célèbré le cinquantième anniversaire de la conférence tri-continentale de janvier 1976. L’occasion de revenir, avec son fils, sur l’histoire de son principal initiateur Mehdi Ben Barka et de tenter de comprendre comment le cinéma peut à la fois dénoncer les rapports de domination et avoir un rôle émancipateur.
Dans cette émission de radio réalisée en public au café La perle de Nantes, il est aussi question de liberté d’expression avec Malek Bensmail dont le film Contre pouvoirs nous plonge dans la rédaction du quotidien algérien El Wattan et du regard sur son pays du réalisateur indien Kumar Shahani.
Nantes, envoyée spéciale. » Voilà presque cinquante ans que, dans le noir, le peuple des salles obscures brûle de l’imaginaire pour réchauffer du réel », selon les mots de Jean Godard. Et le cinéma était aussi une porte d’entrée, un moyen d’apprehension du réel et des enjeux qui traversent le monde. Fictions ou documentaires, le temps de réalisation des films les éloignent de l’immédiateté des évènements. Un recul plus que jamais nécessaire pour, au delà de l’affect et de l’émotion, donner à penser à partir d’un regard calme.
Ecologie
COP 21 : Appel de Fort de France à quatre Voix
La planète terre est notre berceau commun. Une Patrie partagée. Elle constitue un écosystème indivisible où les frontières et les vanités nationales ne peuvent occulter une interdépendance profonde dans laquelle les excès des uns affectent la sécurité et l’avenir des autres. Dans cette Patrie commune, les richesses et les misères, l’abondance et le manque, ne sont que les extrémités d’une même dynamique circulaire des causes et des effets.
Cette interdépendance est rendue encore plus évidente par les défis extraordinaires que nous posent le changement climatique, ses conséquences en chaîne, ses désastres en cours et à venir, le renouvellement brutal qui s’imposera à tous.
Nul ne pourra se sauver seul. Nul ne s’effondrera sans que l’ensemble de la biosphère, et de ses capacités de résilience, ne s’en trouve affecté.
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La région Caraïbe, ne contribuant que de manière marginale aux émissions de gaz à effet de serre, fera pourtant partie des zones les plus durement touchées. Ses populations ressentent déjà les effets du dérèglement climatique, qui pourrait entraîner des phénomènes extrêmes plus fréquents, plus intenses, modifier le régime des précipitations, occasionner
une acidification et un réchauffement des océans, le blanchissement des coraux, l’élévation du niveau de la mer, l’érosion des côtes, la salinisation des aquifères, l’apparition de nouvelles maladies transmissibles à très forte incidence, une réduction de la productivité agricole, un bouleversement des traditions de pêches…
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Par-delà nos urgences, nos responsabilités inégales, nos situations différenciées, nous devons donc admettre :
- une unité de destin qui nous oblige à un esprit de responsabilité collective ;
- une exigence de solidarité partagée, effective et concrète.
Sociologie
L’appel des 58: «Nous manifesterons pendant l’état d’urgence»
— Par Les invités de Mediapart —
A l’initiative de Noël Mamère, Jean-Baptiste Eyraud et Olivier Besancenot, 58 personnalités de différents mouvements, artistes, intellectuels, députés et responsables politiques lancent un appel pour la liberté de manifester, contre la criminalisation des mouvements sociaux et en solidarité avec les manifestantEs poursuiviEs.
L’interdiction de manifester met en cause la liberté d’expression, d’opinion, et fait le jeu des ennemis de la démocratie et de la liberté. Suite à la manifestation de solidarité avec les migrantEs de dimanche 22 novembre à Paris, 58 personnes ont été identifiées par la police. Il leur est reproché « la violation de l’arrêté d’interdiction de manifester ». Moins de 48h plus tard, des forces de police ont été mobilisées pour amener à leur domicile des convocations et mener les auditions. Les poursuites sont lancées.
Notre meilleure arme face aux terroristes et aux désordres du monde c’est de nous réunir, nous parler, nous rassembler et manifester nos opinions. Voilà ce que Daesh et d’autres veulent interdire. Voilà ce que nous défendons.
Nous déclarons que nous avons manifesté ou que nous manifesterons pendant l’état d’urgence.
Théâtre
Luc Bondy à cheval sur deux cultures prégnantes
Le directeur de l’Odéon-Théâtre de l’Europe s’est éteint à l’âge de soixante-sept ans,
après avoir servi avec cœur et talent le meilleur du répertoire du Vieux Continent.
On apprenait samedi la mort à soixante-sept ans du metteur en scène Luc Bondy, à la tête de l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis mars 2012. On le savait malade. En juillet, il avait dû se rendre en Suisse pour des soins intensifs. Son état de santé ne l’empêcha pas, à force de volonté, de conduire jusque sous perfusion les répétitions d’Othello, spectacle prévu pour janvier. Né à Zurich, cet artiste brillant, issu d’une famille de haute culture (son grand-père avait dirigé le Théâtre de Prague, son père, journaliste, avait gagné la Suisse pour fuir le nazisme), accomplit une brillante carrière tant en Allemagne, où il participa, de 1985 à 1987, aux côtés de Peter Stein et Klaus-Michael Grüber, à la renommée de la Schaubühne de Berlin, qu’en Autriche, où il eut la charge du Festival de Vienne dix ans durant (de 2003 à 2013). Il excellait en effet aussi bien dans le registre dramatique proprement dit que dans l’art lyrique, pour lequel il était relativement moins connu en France, où il avait passé son enfance et sa première jeunesse, suivant les enseignements de Jacques Lecoq, chez qui il apprit à signifier par la souplesse du corps et la mobilité expressive du visage, puis en passant par l’université du Théâtre des Nations à Paris.
Echos d'éco, Politiques
« Falsification et maquillage » des données économiques, marque de fabrique du néo–PPM ?
—Par l’économiste Michel Branchi —
La publication le 26 novembre 2015 par le grand journal parisien « Le Monde » d’une étude menée conjointement avec l’Institut Montaigne qui diagnostique que la Région Martinique est « la 5ème région française la plus endettée » a déclenché la panique chez « Ensemble pour une Martinique Nouvelle » de Serge Letchimy. Ce classement défavorable vient 20 jours après celui tout autant décapant de la revue économique « Capital » plaçant la Région Martinique parmi « les plus mal gérées de France » et dénonçant ses « dérives liées au clientélisme » (cf Justice n° 46 du 12/11/2015).
Le néo-PPM et ses alliés immédiatement publié le 27/11/2015 à titre de contre-offensive un commentaire intitulé mensongèrement : « Le journal « Le Monde » confirme les analyses et les retombées des actions de Serge Letchimy ». Mensongèrement parce que EPNPM annonce : « Nous avons repris les grandes lignes de ce diagnostic qui confirme le changement de braquet opéré dès 2010 par l’équipe menée par Serge Letchimy » alors que les 29 points présentés comme étant l’analyse du « Monde » sont des reproductions tronquées ou épurées de ses aspects négatifs pour la majorité régionale et truffées d’ajouts faisant parfois dire au « Monde » le contraire de ses appréciations.
Ecologie
Détournement massif de la publicité pour dénoncer la mainmise des FMN sur la COP 21
Plus de 600 œuvres d’art dénonçant la mainmise des multinationales sur les négociations climatiques durant la COP 21, ont été installées hier dans des espaces publicitaires parisiens, en amont du Sommet des Nations Unies qui démarre ce lundi.
Malgré l’état d’urgence interdisant tout rassemblement, suite aux attentats du 13 novembre à Paris, le projet Brandalism (néologisme né de la fusion entre « Brand » (« marque » en français) et « vandalisme »), mené avec des activistes parisiens, a permis de placer dans toute la ville des centaines d’œuvres d’art non autorisées. Ces affiches soulignent les liens entre la publicité, le consumérisme, la dépendance aux énergies fossiles et le changement climatique. [1]
Les œuvres d’art ont été placées dans des espaces publicitaires appartenant à JCDecaux – une des plus grandes entreprises de publicité en extérieur et sponsor officiel des négociations de la COP 21.
D’autres éminents sponsors des négociations climatiques tels qu’Air France, Engie (ex-GDF Suez) et Dow Chemicals sont parodiés dans les affiches, ainsi que des chefs d’Etat tels que François Hollande, David Cameron, Barack Obama, Angela Merkel et Shinzo Abi.
Psy_choses etc.
Mon toupet
—Par Victor Lina —
A voir passer ce petit oiseau volant en vitesse devant l’immense éléphant d’Afrique bien campé dans la savane, on n’a pas idée de ce que l’on va trouver dans ce recueil qui retranscrit le premier séminaire de Jacques Lacan en 1954.
En fait on ne voit rien passer du tout, c’est une image fixe qui montre l’image floue d’un oiseau incomplètement saisi en plein vol par l’objectif du photographe qui a choisi de régler la vitesse d’obturation à un niveau suffisant pour que se détache toute la majesté de cet éléphant d’allure altière et dont les pavillons sont largement déployés.
Ce que l’on trouve par contre à l’intérieur du recueil est saisissant. Et je me suis laissé aller en pensant au titre de l’album d’Eugène Mona « Face à face ».
Face à face car Lacan évoque un mythe philosophique, il s’agit de celui laborieusement construit par G.W. Friedrich Hegel en ce début du 19ième siècle. Ce mythe originel se trouve au cœur de l’ouvrage portant le titre Phénoménologie de l’esprit.
Lacan en circonscrit les termes de la façon suivante : il s’agit de la relation fondamentale qui présiderait au lien inter-humain ou au lien social, cette relation serait ainsi figurable dans « la lutte et le travail ».
Ecologie
Mettre fin aux abus de la situation d’état d’urgence
Appel de la Coalition Climat 21 à mettre immédiatement fin aux abus de la situation d’état d’urgence
Coalition Climat 21
Dimanche, 29 Novembre, 2015
Nous, organisations de la société civile, membres de la Coalition Climat 21, sommes convaincues que nous ne parviendrons pas à endiguer le réchauffement climatique en renonçant à nos libertés et à nos droits fondamentaux. Le respect des libertés et des droits humains est en effet l’une des conditions de la justice, civile, sociale ou climatique. Il se trouve au cœur de la mobilisation de la Coalition Climat 21 et de l’engagement quotidien de ses membres. Nous affirmons donc notre solidarité avec toutes les personnes, militants du climat ou non, victimes de ces abus manifestes de la situation d’état d’urgence, et demandons au gouvernement et au Président de la République d’y mettre immédiatement un terme.
Le mouvement pour la justice climatique est tout particulièrement visé mais des centaines voire des milliers de personnes font l’objet de convocations, perquisitions, assignations à résidence, voire arrestations au seul motif de leur origine, de leur religion et de leurs habitudes prétendues.
Rappel des faits
Les 40 marches prévues en France prévues les 28 et 29 novembre, dont beaucoup avaient été confirmées par les maires, sont dorénavant toutes annulées sur ordre du Ministère de l’Intérieur.
Politiques
Etat d’urgence: des militants écolos assignés à résidence
— Par AFP —
A l’approche de la Cop 21, 24 militants écologistes ont été placés en résidence surveillée au nom de l’état d’urgence. Après les interdictions de manifester, les mesures sécuritaires faisant suite aux attentats du 13 novembre touchent toujours plus le mouvement social et écologiste.
Les autorités ont assigné à résidence 24 militants écologistes pour les empêcher d’aller manifester dans la capitale. L’avocate de ces militants dénonce une « atteinte au droit de manifester » et « un détournement de l’état d’urgence ». Elle entend former un recours au tribunal administratif. « Ces différentes mesures d’assignations à résidence », 24 au total, « reposent sur des dossiers solidement étayés, et sont évidemment susceptibles de recours devant la justice. L’état d’urgence n’est pas la négation de l’Etat de droit », a expliqué le porte-parole du ministère de l’Intérieur. Jeudi, la Ligue des droits de l’Homme (LDH) avait déjà dénoncé une assignation à résidence visant Joël Domenjoud, membre de l’équipe juridique de la Coalition climat, qui regroupe des organisations de la société civile.
Rétablis avant les attentats, les contrôles aux frontières seront assurés par 8 000 membres des forces de l’ordre, alors que 2 800 fonctionnaires supplémentaires seront déployés sur le site même de la COP21, au Bourget (Seine-saint-Denis).
Expositions
Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens : « Trésors à dénicher »
— Par Christian Antourel & Ysa de Sainr-Auret —
Créat’Art C présente
Le 7ème salon des créateurs et des ateliers d’art caribéens
« Trésors à dénicher »
Voici venir le temps des fêtes et son cortège de plaisirs, de cadeaux à offrir ou à s’offrir. Le salon des créateurs et des ateliers d’art est le lieu magique par excellence pour sortir des chemins battus, pour s’éloigner un temps des trop conventionnels magasins, tous clonés sur une loi de formatages semblables et de choix identiques. Où seuls varient parfois le cliquetis de la vitesse des tiroirs caisse.
Dans une société du tout jetable qui se dématérialise de plus en plus, quel réconfort de trouver un lieu qui rassemble créateurs et amateurs de belles choses. Un endroit où le dialogue se noue entre artisans et chineurs curieux, autour de créations uniques et originales, pour tous les goûts et les budgets, destinées à durer, à rester, et à être conservées. Car l’objet bokay signe une personnalité, une affinité d’imaginaires, d’identités, un partage de
valeurs. Ici on prend le temps de toucher, de sentir, de voir de savoir de découvrir ce que l’on cherche et même de trouver ce qu’on ne cherche pas au cœur toujours de l’authenticité, d’une beauté naturelle, fidèle à notre Martinique.
Musiques
MJF2015. De Felipe Cabrera & Léonardo Montana à Richard Bona : d’un style à l’autre
— Par Roland Sabra —
Felipe Cabrera, que l’on avait vu, le 31 octobre dernier lors du rendu de résidence à Fonds Saint-Jacques et qui, ce soir-là avait semblé en de-ça de son talent a donné toute sa mesure lors de la soirée de clôture des spectacles en salle du MJF2015 au Tropiques-Atrium. La prestation s’est articulée autour du dernier opus, « Night Poems » paru en février 2015 et réalisé avec le pianiste Léonardo Montana. Il y avait beaucoup d’émotion sur scène et dans la salle. Après avoir sillonné les scènes du monde entier auprès de Gonzalo Rubalcaba durant quinze ans avec un quintet placé sous le parrainage de Dizzie Gillespie, Felipe Cabrera commence un longue carrière de collaborations internationales, souvent en fonds de scène mais toujours remarquées, auprès de Julien Loureau, Chano Dominguez, David Sanchez, Chico Freeman, Arturo Sandoval, Eddie Palmeri, Chris Potter, Omara Portundo, Mayra Andrade…
La chrysalide a donné son imago tardivement puisque Night Poems n’est que le troisième album du bassiste sous son nom. Discrétion et humilité sont peut-être les autres faces d’une sensibilité à fleur de peau qui expriment grâce, raffinement et exigence esthétique.
Arts de la scène
De quelques bonnes manières au spectacle
Au cinéma, au théâtre, à la salle de concert ou à d’autres évènements culturels
Il convient d’arriver à l’heure, afin
– de ne pas rater le début,
– de ne pas déranger les autres spectateurs déjà assis ainsi que par respect pour les artistes du spectacle.
Si le placement de la salle de spectacle est libre, comblez les « trous ». Il n’est pas nécessaire de laisser un siège vide entre vous et votre voisin inconnu. Afin que les derniers couples puissent être ensemble, asseyez-vous les uns à côté des autres, ou alors laissez deux sièges vacants entre vous.
Le téléphone mobile doit rester éteint et il ne convient pas de consommer pendant la représentation.
Au cinéma on ne fait pas de bruit si l’on déballe et mange quelque chose pendant la séance.
On ne fait pas de commentaires pendant le spectacle, car cela dérange les autres spectateurs, voire les artistes en train de jouer sur scène.
C’est à la fin d’un spectacle qu’on applaudit les artistes (jamais entre les symphonies musicales dans un concert).
Voici un point très délicat : la standing ovation.
Expositions
« Oh! » : exposition de Michèle Arretche, du 7 au 31 janvier, au Club Dillon
« Attirée par une abstraction fondée sur l’énergie du geste, la puissance de la matière et la force expressive de la couleur, Michèle Arretche fait des retours réguliers vers la figuration, ancrée dans l’imaginaire d’un Lieu et hantée par la périnatalité.
« Je ne peins pas parce que je n’ai rien à dire. Je peins : je peins parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi nous, corps près de nos corps. Je peins parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est la peinture. »
L’exposition proposée du 7 au 31 janvier 2015 au Club Dillon a pour titre « Oh ! »
Oh !
Qu’en dirait un dictionnaire ?
Marque l’étonnement ou la surprise,
mais aussi marque la déception.
Marque la reconnaissance, l’admiration.
Mais aussi une rupture, une discontinuité.
Sert à donner au sens plus de force.
S’emploie pour interpeler !
Signale que le locuteur commente ce qu’il vient de dire.
Mais aussi signale un désengagement plus ou moins complet de celui-ci devant ce qui vient d’être dit.
Expositions
« utopies réelles » : exposition d’Emmanuel Sarotte à l’Atrium
Salle la Véranda du 20 décembre 2014 au 3 janvier 2015.
— Par Jean-Marc Terrine —
Il présente ses créations au public : jouets-sculptures (Bagay Ti Manmay), sacs à main (Kalté Modèl Sak) et bornes-sculptures (projet Gaoulé). Emmanuel Sarotte est un créateur qui se définit comme un éco-designer. Un design qui ne s’arrête pas qu’à la forme, démarche purement esthético-industrielle ; mais qui prend en compte la problématique esthético-sociale, par la recherche, en vue d’une amélioration des conditions de vie.
Les deux axes forts de cette exposition s’articulent autour de deux thématiques. Éco-Design et enfance : un espace qui présente une trentaine des jouets-sculptures conçus et fabriqués par le designer. Ces « créatures », Bagay Ti Manmany, ont aussi inspiré une expérience menée par le créateur dans ses ateliers ludiques et éco-citoyens, avec des enfants (4 à 10 ans), à partir d’une valise pédagogique. Dans l’autre espace de la Véranda, éco-design et environnement ou le projet Gaoulé. À partir d’une vidéo, de photos et dessins, de maquettes ; Emmanuel Sarotte nous invite à découvrir ses nouvelles pistes de recherche. Une réflexion en cours, pour inscrire dans le paysage de la plage du Gaoulé, à Sainte- Marie, quatre grandes bornes-sculptures de recyclage.
Ecologie
269 000 tonnes de déchets plastique flottent sur les océans
— Par Pierre Le Hir —
Les océans, qui couvrent 70 % de la surface de la planète, sont un immense dépotoir à ciel ouvert, où s’accumulent les déchets plastique de l’humanité. C’est le sombre tableau que brosse, dans la revue PLOS ONE (Public Library of Science) du 10 décembre, une vaste étude internationale (Etats-Unis, Nouvelle-Zélande, Chili, France, Afrique du Sud et Australie).
Elle livre, pour la première fois, une évaluation globale de la pollution de la surface de l’ensemble des mers par ces détritus. Les chiffres sont vertigineux : 269 000 tonnes constituées de plus de 5 mille milliards de particules de toutes tailles. Encore les auteurs soulignent-ils que leurs estimations sont « très prudentes » et peuvent être considérées comme un « minimum ».
L’amoncellement dans le milieu océanique de débris plastique flottants – fragments de sacs, bouteilles, bidons et autres emballages, mais aussi granulés industriels —, acheminés des terres par les vents et les rivières, ou rejetés en mer par les navires, est connu depuis la fin des années 1990.
De gigantesques zones de convergence, appelées « gyres océaniques », ont été découvertes dans le Pacifique Nord – un amas de 3,4 millions de km2 baptisé le « Great Pacific Garbage Patch », ou « grande poubelle du Pacifique » —, ainsi que dans le Pacifique Sud, l’Atlantique Nord et sud et l’océan Indien.
En librairie
Michel Houellebecq plagiaire de Michel Herland?
« Soumission », la fiction de Houellebecq qui met l’islam au pouvoir
Le livre de Michel Herland » L’esclave » aurait-il été copié? 😉
2022. A l’issue du second mandat présidentiel de François Hollande, la France est au bord de la guerre civile. Mohammed Ben Abbès, président de la Fraternité musulmane, est élu président au second tour face à Marine Le Pen, grâce au ralliement de l’UMP et du PS. Dans la foulée, François Bayrou est nommé premier ministre.
Les deux forces politiques autrefois majoritaires ont en effet négocié un accord de gouvernement avec Fraternité musulmane, acceptant deux mesures phares : l’islamisation de l’éducation nationale et l’autorisation de la polygamie. François, professeur d’université dépressif, raconte cette société fracturée, où séduisent les extrêmes. Voici la trame de Soumission, le nouveau roman de Michel Houellebecq, à paraître le 7 janvier chez Flammarion.
A l’issue du second mandat du socialiste François Hollande, la France est au bord de la guerre civile. Mohammed Ben Abbès, président de la Fraternité musulmane est élu au second tour de la présidentielle face à Marine Le Pen, dirigeante du Front national (FN).
Politiques
Une autre Guadeloupe, pour un autre destin
— Par Frantz Succab* —
Si la Guadeloupe veut du renouveau, le citoyen le peut… Le temps est venu de mettre en cohérence et de prolonger dans une démarche unitaire les différentes idées circulant parmi tous ceux, partis politiques, mouvements et personnalités citoyens, qui veulent que la Guadeloupe s’appartienne. Elles sont éparses, parfois contradictoires, mais ont forcément des lieux de croisement. Y-a-t-il, par exemple, une muraille de Chine entre ceux qui croient à la nécessité de jouer le jeu démocratique dans la Guadeloupe actuelle et ceux qui n’y croient pas ? Rien n’est moins sûr. Que l’on accorde encore quelqu’efficacité à l’abstentionnisme ou que l’on veuille enfin faire entendre des voix nouvelles associées à des pratiques novatrices au sein des collectivités, le patriotisme guadeloupéen n’est pas une posture figée de l’esprit. Dans la vie politique réelle, il est des questions qui appellent des réponses concrètes de la part de tout guadeloupéen.
Carnets de route, Sociologie
From London… a touch of « qianmenisation »
Carnet de route 4
— par Roland Sabra —
Vu de Pékin cela n’a pas plus de valeur qu’une roupie de sansonnet. C’est dans la Chine éternelle que, sans état d’âme apparent, on fait table rase du passé en détruisant des pans entiers du patrimoine architectural pour en reconstruire une copie plus ou moins conforme en béton armé. Pour honorer la mémoire ? Pour le tourisme? Les chinois ont inventer un mot pour désigner la chose :«qianmenisation».
Cette passion pour le vrai-faux est aussi européenne. Le cœur de Berlin est aujourd’hui défiguré par un immense chantier : celui de la reconstruction du château des Hohenzollern, copie conforme du «joyau prussien» détruit par le régime communiste en 1950 ! Enfin pas tout à fait conforme puisque la restauration ne concernera que trois des quatre façades baroques qui masqueront un édifice moderne.
« The cavern » cet endroit mythique de Liverpool qui abrita les débuts des Beatles et qui est l’objet de nombreuses visites de touristes n’est pas le lieu où ils se produisaient, celui-ci ayant été détruit, par stupidité politicienne, au motif que l’immeuble était trop vétuste, avant que la municipalité ne réalise qu’il y avait une demande de la part des visiteurs.
Psy_choses etc.
L’enfant imaginé
Entre souffrerrance et résilience
Un roman de Martin MAURIOL
Collection : Lettres des Caraïbes
ISBN : 978-2-343-02723-4 • mars 2014 • 484 pages • Prix éditeur : 34 euros
Le jour de la rentrée des classes, Arthur, instituteur et père du petit Rodrigue, le laisse à la porte de son école maternelle et disparaît sans crier gare. L’enfant vit le départ précipité de son père comme un abandon qui le plonge dans une très grande détresse. Il est confié à son arrière-grand-mère paternelle, Man Philomène, qui lui dit tout le mal qu’elle pense de ce père qui a fui pour des raisons troubles et troublantes.
Man Philomène, qui devient mère adoptive de Rodrigue, est une Antillaise d’un âge avancé, qui ne parle que le créole et exige pourtant de son arrière-petit-fils qu’il ne parle que le français, forgeant ainsi, sans le savoir, le destin de son « ti yich », en l’aidant à construire sa résilience et à avancer sur le chemin de l’excellence. Elle veut qu’il devienne un « monsieur-nègre », comme Aimé Césaire qu’elle admire.
Politiques
Manifeste pour refonder les Dom
— Par Patrick Chamoiseau, Gerard Delver, Edouard Glissant et Bertène Juminer —
21 janvier 2000
Le monde, et non pas seulement la France, est à notre horizon. Si nous, Guadeloupéens, Guyanais, Martiniquais, ne réagissons pas à cette situation nouvelle, si nous n’entrons pas audacieusement et directement dans ce débat des accords et des antagonismes universels, dont les règles sont si impitoyables et si imprévisibles, nous ne nous apercevrons même pas du moment où nous aurons commencé d’être, non pas des poussières, mais des résidus de ce jeu planétaire.
La Guyane, malgré ses caractères spécifiques (son appartenance continentale, l’étendue de son territoire, la diversité vertigineuse de son peuplement, massivement amérindien, africain, asiatique et européen, la présence sur son sol d’un impressionnant consortium international à Kourou, le voisinage des autres Guyanes et du Brésil avec lesquels elle partage forcément des devenirs communs), est engagée dans le même processus d’aménagement de son statut politique et administratif, et considère avec soin sa solidarité historique avec la Guadeloupe et la Martinique.
Aujourd’hui, s’agissant de notre actuel statut, les déclarations de nos responsables politiques ont réamorcé un processus de révision.
Théâtre
Pov ti manzè Arlette dialogue avec la jeunesse
Campagne d’information de la CACEM sur le Tri des emballages
—Cie Téat’Lari —
Le Théâtre de comédie créole du Téatlari a visité dans la bonne humeur pas moins de sept lycées et collèges sur le territoire de la CACEM, du 8 au 12 décembre dernier, lors de la campagne d’information sur le Tri des emballages domestiques lancé par le Service Environnement de la Communauté d’agglomérations du Centre de la Martinique. « Rappeler à tous et surtout informer la jeunesse martiniquaise par le Théâtre de comédie, que le tri des emballages constitue un acte social hautement responsable qui implique chacun, qu’il soit plus âgé ou très jeune, dans la valorisation des déchets des Martiniquais comme ressources potentielles de notre développement » précise Yva Gaubron, la doyenne des comédiens martiniquais.
Les 5 joyeux compères comédiens conduits par Christian Charles, apparaissent en chantant avec entrain, que le « Téatlari (Théatre de rue) vient tout juste de débarquer en ces lieux pour raconter l’histoire du pays dans la joie et la gaîté …»
La fable commence par la fenêtre aux rideaux jaunes porté à bout de bras par les comédiens, où apparait Man Paulette (Liliane De Percin), la maman de la petite Arlette.
Féminismes
Jouets de Noël : quels choix ?
— Par Nathalie Driguez, militante UFM (Union des femmes de Martinique)—
En cette période de Noël, nous sommes, bien sûr, parents, grands-parents, tontons, taties etc… fortement sollicité-es par les catalogues de jouets, les rayons des hypermarchés et les magasins spécialisés, pour les jouets à offrir à nos chers enfants. Une constatation s’impose : la persistance chez nous de la répartition des jouets en fonction du sexe de l’enfant.
Même s’il existe quelques pages « neutres » pour certains jouets « scientifiques » , la grande majorité est bien définie à travers les couleurs : rose pour les cadeaux de filles, et bleu pour ceux des garçons. Aux filles, toujours les poupées, poussettes, dinettes, et robes de princesse, et aux garçons les voitures, robots, vaisseaux spatiaux.
Les jouets, c’est du sérieux! ?
En regardant de plus près, les jouets proposés aux filles les cantonnent à la sphère privée en les invitant à s’occuper de la maison, à pouponner, à rêver au prince charmant et à se préparer à lui plaire en soignant leur apparence. A être de « vraies » femmes, en somme!
Manifestations culturelles
Premier tableau, premier roman, première pièce, première chanson…
« Leur première oeuvre » à la BU de Fort-de France !
— Par Janine Bailly —
Quatre rencontres offertes, comme un premier cadeau de Noël, riches d’enseignements et d’émotions ! Mais comment rendre compte de cette soirée, où chacun des quatre artistes nous a livré un peu de lui-même, un peu de ses secrets, et des mystères de sa création ?
Je laisserai simplement de ma mémoire émerger quelques « mots-force », pivots autour desquels s’enroulèrent les confidences des uns et des autres, sachant bien que de ce « beaucoup » je n’aurai retenu que « trop peu ». Et je crois que, par-delà les différences, il existe des similitudes entre ces trajectoires martiniquaises.
Famille : On se construit avec, on se construit contre, ouvertement ou en secret, on en est de toute façon le fruit.
Jocelyne Béroard : Au sein de la famille, de condition plutôt bourgeoise, on se soumet à quatre préceptes, à savoir : le dimanche, on va à la messe, la semaine on va à l’école, puis on fait du sport et on joue d’un instrument.
Musiques
« Jazz Racine Haïti » au Domaine de Fonds Saint-Jacques le 12/12/2014
Le Domaine de Fonds Saint-Jacques, Centre Culturel de Rencontre clôture sa saison culturelle 2014 par le concert « Jazz Racine Haïti » de Jacques SCHWARZ – BART et ses complices de toute la Caraïbe.
Un concert exceptionnel par l’un des saxophonistes majeurs et des plus innovants du monde du Jazz.
Après avoir brillamment mêlé son jazz au Gwoka, le saxophoniste guadeloupéen Jacques Schwarz-Bart revient avec Jazz Racine Haïti, son nouveau disque. Tout en restant ancré dans les bases du jazz, la musique s’y nourrit de la puissante spiritualité de la musique vaudou.
Un album qui nous invitera à voyager
Vendredi 12 décembre à 20h
à travers l’imaginaire vaudou.