— Par Guy Gabriel —
A Madiana
Macbeth et Banquo, deux chefs de l’armée de Duncan, roi d’Ecosse, reviennent d’une campagne victorieuse contre l’armée norvégienne ; sur la lande désertique, Macbeth apprend de trois sorcières qu’il deviendra Duc (Thane) de Cawdor, puis roi d’Ecosse.
De retour au Palais, il apprend, en effet, son nouveau titre, ce qui va attiser l’ambition de son épouse qui n’aura plus qu’un objectif : faciliter la réalisation de la prédiction, en assassinant le roi, et en faisant peser les soupçons sur les gardes du Palais….
Macbeth n’en sortira pas indemne de l’entreprise ; déjà un homme abîmé par la guerre, qui tente de reconstruire sa relation avec son épouse bien-aimée, le voilà maintenant aux prises avec les forces de l’ambition et du désir, à cause de cette dernière….
Après Orson Welles et Roman Polanski, l’australien Justin Kurzel s’attaque au monument de la littérature du non moins monument Shakespeare ; a priori une gageure dont on peut dire que Kurzel s’en est plutôt bien tiré.
On y trouve tous les thèmes chers au dramaturge, que sont l’ambition, le pouvoir, la trahison, les intrigues de palais (autant de thèmes étonnamment modernes), auxquels est ajouté celui de l’irrationnel ; ce dernier va être l’élément moteur du drame qui va se nouer.