— Par Adams Kwateh, France-Antilles —
Le Dr Didier Trystram était arrivé en Martinique en 1969.
Le médecin psychiatre, Didier Trystram est décédé hier matin des suites d’un malaise qui l’a frappé alors qu’il assistait à la réunion de l’Amarhisfa (l’Association martiniquaise de recherche sur l’histoire des familles) dont il était un membre actif. Didier Trystram, qui aurait eu 80 ans le 15 mai prochain, était arrivé en Martinique en 1969, à l’époque où l’hôpital de Colson prenait son envol. Il se définissait comme de la troisième génération de psychiatres métropolitains en Martinique et le premier à choisir ce pays pour y vivre définitivement.
Héritier d’une psychiatrie d’avant-garde initiée par Despinoy en Martinique et Collomb au Sénégal en 1954, il s’était imprégné des réalités sociales et religieuses de la Martinique pour mieux appréhender la maladie mentale. Son nom est lié à la sectorisation de Colson destinée à la pratique d’une psychiatrie de proximité. Avant de prendre sa retraite, il avait consacré les 15 dernières années de sa carrière à la pédopsychiatrie, notamment dans le Nord-Atlantique et le Nord-Caraïbe. Ce passionné d’histoire consacrait de nombreuses conférences à l’histoire de la psychiatrie en Martinique, commencée en 1838 par l’ouverture de la maison coloniale à Saint-Pierre.
Politiques
Droit du travail : nous sommes en état d’urgence
— Tribune du GRS —
Le patronat et la droite osaient à peine en rêver. Avec son début de réécriture du Code du travail, le gouvernement Hollande-Valls se propose de passer à l’acte : faire table rase de plus d’un siècle de droits des salariéEs, conquis souvent de haute lutte.
Dans cette nouvelle version, le Code du travail ne serait plus censé être protecteur des salariéEs mais placerait sur un plan d’égalité le « bon fonctionnement de l’entreprise » et les libertés fondamentales des salariés.
Le temps de travail, première cible du Code du travail « socialiste ».
=>La durée journalière de travail pourrait passer de 10h à 12h et de 46h à 48h pour la semaine
=>le temps de repos quotidien minimum de 11h pourrait être fractionné
=>les astreintes seraient effectuées sur le temps de repos
=>les apprentis pourraient travailler jusqu’à 10h par jour et 40h par semaine (8h et 35h aujourd’hui)
=>le forfait-jour serait applicable dans les entreprises de moins de 50 salariéEs sans accord d’entreprise ( Elles sont peu nombreuses en Martinique, les entreprises qui dépassent 50 employéEs)
=>afin de neutraliser le déclenchement des heures supplémentaires le temps de travail pourrait être calculé sur 3 ans
=>la diminution de la rémunération des heures supplémentaires jusqu’à 10% deviendrait possible dans toutes les entreprises
=>Même le nombre de jours pour congés spéciaux comme celui consécutif au décès d’un proche n’est plus garanti par la loi.
En librairie
« VINI VANN ! La boutique de Manzel Yvonne » en dédicace
La LIBRAIRIE ALEXANDRE a le plaisir de vous convier à rencontrer Arlette PUJAR autour de son ouvrage « VINI VANN ! » La boutique de Manzel Yvonne K Editions l’occasion d’une séance de signature
Samedi 27 Février 2016 de 10h00 à 12h30
29 Rue de la République – 97200 Fort de France
Préface
Avec ce premier roman autobiographique, Arlette PUJAR d’une écriture simple, spontanée sur le ton de la confidence, dans l’intimité et en toute transparence nous invite à une traversée dans la Martinique des années 1960.
Mais c’est d’hymne à l’amour, d’ouverture au monde, de relation et de beauté dont il s’agit.
« Je suis heureuse de vivre dans mon île natale, tout n’est que beauté, beauté des paysages, beauté des habitants. »
L’amour pour ce pays natal qui n’a cessé de l’habiter, dont elle rêve le grand retour et qu’elle transporte inexorablement en tout lieu , « an lot bô » et que la petite Anita par ses anecdotes , ses émotions décrit avec émerveillement .
Aussi, elle nous fait humer cette terre à travers les campagnes, les saveurs des fruits, nous enivre avec les parfums des fleurs et … les odeurs si caractéristiques de la boutique de Manzelle Yvonne.
Cinéma, Féminismes
« Kimbidalé » : le combat contre l’excision en Ethiopie.
25 Février 2016 18h. Médiathèque de Ducos
Depuis 20 ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays Afar éthiopien.
Chaque jour, elles sillonnent les villages de la région de Gawani pour sensibiliser les habitants aux effets néfastes de ces mutilations. Quelques fillettes sont sauvées grâce à leurs actions sur le terrain. Mais pour les animatrices de l’association Gamissa, c’est encore insuffisant.
A partir de 2005, leur combat prend une dimension internationale. Soutenues, accompagnées par le mouvement féministe français Femmes Solidaires, Madina et Halima réussissent à sauver plus de 850 petites filles et ainsi à faire reculer une tradition vieille de 27 siècles.
A travers ces deux héroïnes, « Kimbidalé » retrace une lutte solidaire menée simultanément en Ethiopie et en France. Ce film, optimiste, prend le parti de montrer la volonté, le courage, la solidarité et l’espoir de ces femmes qui ont fait des mutilations génitales féminines, le combat de et pour leur vie.
Ecrit et réalisé par Emmanuelle Labeau
Durée du film : 51 minutes
Lire: Ces femmes qui se battent contre l’excision
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Vendredi 19 Février 2016 à 19h
Jeudi 25 Février 2016 à 18H
Politiques
Loi travail : non, merci !
La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.
Parmi les éléments proposés dans le projet actuel
☞ En cas de licenciement illégal, l’indemnité prud’homale est plafonnée à 15 mois de salaire.
☞ Les 11 heures de repos obligatoire par tranche de 24 heures peuvent être fractionnées.
☞ Une entreprise peut, par accord, baisser les salaires et changer le temps de travail
☞ Les temps d’astreinte peuvent être décomptés des temps de repos
☞ Le dispositif « forfaits-jours », qui permet de ne pas décompter les heures de travail, est étendu
☞ Les apprentis mineurs pourront travailler 10 heures par jour et 40 heures par semaine
☞ Le plancher de 24 heures hebdomadaires pour un contrat à temps partiel n’est plus la règle dans la loi.
☞ Il suffit d’un accord d’entreprise pour que les heures supplémentaires soient 5 fois moins rémunérées.
☞ Une mesure peut-être imposée par référendum contre l’avis de 70% des syndicats.
☞ Une entreprise peut faire un plan social sans avoir de difficultés économiques.
☞ Après un accord d’entreprise, un-e salarié-e qui refuse un changement dans son contrat de travail peut être licencié.
Cinéma
L’Ours d’or 2016 à un documentaire sur les réfugiés à Lampedusa, « Fuocoammare »
La Berlinale est un festival de cinéma traditionnellement très immergé dans l’actualité politique et la défense des droits de l’Homme. L’an dernier, l’Ours d’or était revenu à « Taxi Téhéran » du cinéaste dissident iranien Jafar Panahi, tourné clandestinement en Iran.
Le Festival de cinéma de Berlin a décerné samedi son Ours d’or à un documentaire sur les réfugiés à Lampedusa, « Fuocoammare« , envoyant un message politique au moment où l’Europe cherche coûte que coûte à réduire l’afflux des migrants.
Ce documentaire italien (« Feu en mer », en français) relate le sort des réfugiés qui débarquent en provenance des côtes d’Afrique du Nord sur l’île italienne de Lampedusa. Brut, sans voix off ni commentaires, « Fuocoammare » raconte en parallèle le quotidien des habitants -en particulier celui d’un jeune garçon, Samuele- et celui de ces milliers de migrants qui y arrivent en bateau dans des conditions catastrophiques et dont beaucoup perdent la vie. « En ce moment, toutes mes pensées vont à tous les gens qui ne sont jamais arrivés à Lampedusa pendant ce voyage de l’espoir » qu’ils avaient entamé, a déclaré le réalisateur, Gianfranco Rosi, après avoir reçu son prix, qu’il a dédié aux « gens de Lampedusa ».
Université
Ba mwen lajan mwen… souplé !
— Par Jala —
Lettre à mes débiteurs
Ba mwen lajan mwen… souplé !
Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin, elle se casse ! Ce proverbe illustre bien mon état d’âme actuel.
En effet voilà quelques années, que je suis chargée de cours à L’Université des Antilles, Campus de Schœlcher, en licence LCR (Langue et Culture Régionales) et j’ai du mal à me faire régler mes honoraires ! Le travail est fait, les dossiers sont remplis et fournis. J’ai déjà réclamé… mais rien ne bouge !
J’ai à ma charge 96 heures par an, oui PAR AN ! Au début c’était assez bien, j’étais payé avec un ou deux mois de retard… et puis voilà ! Les cours c’est de septembre à mai et on vous paye le tout en une ou deux fois vers juillet, avec une fiche de salaire ! Mais là, ça commence à faire long ! L’année 2014-2015 ne m’a toujours pas été payé ! Il y a mieux, pour l’année 2015-2016, j’attends encore le retour de mon contrat d’embauche que j’ai signé (puisqu’il est renouvelable chaque année) alors que j’ai déjà effectué 88 h de cours.
Ecologie
La Transition Energétique à la Martinique Une catastrophe annoncée…
… Environnementale-Sanitaire-Economique-Sociale
-L’énergie est le premier secteur d’importation à la Martinique (781M€ Insee 2014) bien avant l’alimentation (455M€ Insee 2014) ou le secteur automobile (265M€) Or ce secteur de l’énergie qui représente le premier secteur économique de la Martinique échappe totalement aux Martiniquais qui sont réduits au rôle de consommateurs passifs dépendants d’acteurs extérieurs. Le premier poste du déficit de notre balance commerciale en valeur et en pourcentage est donc l’énergie que nous importons à hauteur de 98 % de nos besoins.
Selon un rapport de l’A.I.E., (Agence Internationale de l’énergie) « un pays qui importe au moins 30 % de son énergie est un pays en situation de grande fragilité économique et de risque énergétique majeur en cas de rupture d’approvisionnement ». Nous à la Martinique nous sommes en situation de dépendance à 97 % pour notre électricité et à 100 % pour le transport d’approvisionnements énergétique en provenance de l’extérieur. Une vraie politique de développement aura inévitablement pour objectif de réduire le niveau de dépendance énergétique du pays.
-C’est cette politique d’indépendance énergétique qui a été mise en place en France après le premier choc pétrolier avec l’utilisation de l’énergie nucléaire.
Santé
Zika : un communiqué de presse de la Préfecture de Martinique
Tolérance zéro contre le moustique ! Soyons tous responsables !
Depuis le 20 janvier 2016, la Martinique est confrontée à l’épidémie de zika. Comme vous le savez, dans ce contexte, la mobilisation de tous est nécessaire pour lutter contre cette épidémie.
Fort des retours d’expérience à la fois des épidémies de Dengue, de Chikungunya et de Zika (Polynésie française), il apparaît que la destruction des gîtes larvaires (les eaux stagnantes) soit la meilleure façon de lutter contre la prolifération du moustique porteur de virus.
Une semaine de mobilisation « lutte contre le Zika » est programmée du samedi 20 au samedi 27 février 2016. Cette semaine a été présentée officiellement par le préfet, le DG de l’ARS, le président du conseil exécutif de la CTM et le représentant de l’association des maires mercredi 17 février 2016.
Cette opération a pour objectif d’éliminer le maximum de gîtes larvaires présents dans les habitations, les quartiers, ou encore dans les entreprises, et de contrer le développement des maladies vectorielles.
Lutter contre l’épidémie du Zika : c’est possible !
La population martiniquaise est ainsi invitée à rejoindre sur le terrain les équipes de leur commune ou encore à mener en famille, entre voisins, entre amis ou entre collègues une série d’actions participatives à travers des gestes simples tels que :
Vider, sécher ou couvrir les plans d’eau, véritables nurseries pour les moustiques ;
Remplir de sable ou de terre les surfaces creuses (pneus, dessous de pot à fleurs,
etc.)
Théâtre
Cyclones : Le poids des mots, le choc des images »
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Samedi 27 février 2016 au T.A.C.
Une femme s’apprête à subir un cyclone annoncé. Retranchée dans sa bicoque, calfeutrée à grands renforts de planches et de clous, elle attend sous une table se réconfortant comme elle peut à l’aide de rhum. C’est alors qu’une jeune étrangère lui demande asile.
Lire aussi : Trop c’est trop! par R. Sabra
Un simple coup d’œil suffit à identifier cette œuvre qui s’annonce très clairement comme un thriller théâtrale, où tous les ingrédients du genre sont réunis : des séquences d’action comme filmées au ralenti, une situation dangereuse et menaçante, une atmosphère sombre et sinistre, une utilisation d’un suspense sous contrôle où les personnages changent brutalement de comportement ; ils deviennent tout d’un coup agressifs et irritables, ou complètement lugubres et amorphes. Frileux s’abstenir, car du frisson il y en a aura au programme, pour tenir le spectateur en haleine, la tension monte par degrés, tandis que l’intrigue avance jusqu’au climax⋅ Leyna est enfermée dans son secret sa culpabilité, sa maison est son refuge et sa prison, l’ultime rempart contre la folie qui la guette, contre cet Autre , ce monde qui la juge et la condamne⋅On sent qu’à tout instant la raison de l’une ou de l’autre peut basculer.
Ecologie, Santé
Chlordécone : un scandale sanitaire qui doit être puni !
—Par Michèle Rivasi, Karima Delli, Eva Joly, José Bové, Pascal Durand et Yannick Jadot —
Le 16 février, des écologistes guadeloupéens s’étaient donnés rendez-vous à Pointe-à-Pitre, dans l’indifférence habituelle des autorités et des médias métropolitains, pour dénoncer à nouveau la catastrophe sanitaire du chlordécone et l’apathie totale de la justice sur ce dossier, qui, après dix ans de procédure, s’apprête à rendre un non lieu.
Pourtant, ce nouveau scandale de santé publique devrait alerter bien davantage les autorités tant françaises qu’européennes.
Il est néfaste pour la santé et pour l’environnement
Le chlordécone est la matière active d’un pesticide organochloré qui a été autorisé entre 1972 et 1993 aux Antilles françaises pour lutter contre le charançon du bananier. Alors qu’elle a été prohibée dès la fin des années 1970 aux États-Unis, cette substance n’a été interdite en France qu’en 1990, mais utilisé jusqu’en 1993 par dérogation.
Or le chlordécone, d’après plusieurs études scientifiques, est cancérogène, perturbateur endocrinien, neurotoxique, et spermatotoxique. De plus, sans mesure de dépollution spécifique, sa rémanence sur les sols est de l’ordre de plusieurs siècles.
Ce véritable poison, extrêmement néfaste tant pour la santé humaine que pour l’environnement, risque donc de produire des effets sur plusieurs générations.
Politiques
Michel et son épée, sans manche, ni lame…
— Par Philippe Pierre-Charles, Max Rustal —
Dans la réponse de Michel Branchi (« A propos de la rageuse algarade de deux éminents sophistes »), écartons d’abord les digressions sans intérêt. Déblayons le terrain pour souligner ce sur quoi il ne veut surtout pas répondre.
Première diversion : Branchi insiste lourdement, à deux reprises : Notre tribune à été publiée « conjointement » (sic) dans France Antilles et le Progressiste. S’il s’agit pour lui de nous intimider à propos des médias qui veulent bien reprendre nos écrits en sous-entendant une relation fonctionnelle entre eux et nous, c’est évidemment peine perdue. Les Staliniens ont toujours voulu contraindre les oppositions de gauche au silence en les accusant d’être accueillies par la « presse bourgeoise ». Ces tactiques hors d’âge ont perdu toute efficacité. Merci sans complexe à toute presse démocratique nous faisant l’honneur de ses colonnes. Et au cas où le cœur en dirait à Justice, pa ni problem ! S’il s’agit de suggérer que nous nous trouvons sur la même ligne politique que le PPM dans l’affaire de la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), nous préférons franchement faire confiance à la sagacité de nos lecteurs et lectrices.
Théâtre
De « L’orchidée violée » à « Quatre heures du matin »
— Par Roland Sabra —
Durant mon enfance, mon père était
mon héros.
Il cultivait mon innocence à être
unique et différente en ce monde.
J’étais son orchidée, mais un jour, il
m’a regardé avec les yeux des
autres.
…
Je ne le remettrai pas, à la Nation
mon fils et je ne m’en remettrai pas
à elle non plus.
Il dort aujourd’hui.
Il dort si calmement, que j’en oublie
presque, qu’à son réveil, il voudra
encore me frapper.
Peut m’ importe la raison de ses
coups, je n’ai plus mal, seule mon âme
est meurtrie et blessée.
Il voudra encore me posséder, me
souiller … Pourquoi ais-je encore peur
de le dire ? De me violer.
(p.57)
L’Orchidée Violée, Bernard Lagier
Entre hystérisation d’un texte, vécu comme un corps étranger qu’il faudrait expulser et lecture sans affect d’un bottin téléphonique il existe une voie étroite celle sur scène d’une présence désincarnée qui suppose chez le comédien avant tout une présence à soi-même. Avant le verbe et le geste il y a le silence et l’immobilité. De cet effacement de l’ego comédien il naît une possibilité de corps- miroir sur lequel chaque spectateur lira, entendra et fera l’expérience sensible de la découverte du texte.
Politiques
A propos d’une rageuse algarade de deux éminents sophistes
— Par Michel Branchi —
Notre édito de Justice n° 5 du 4 février dernier (et reproduit sur quelques sites) répliquant à Jean-Claude Duverger et à quelques autres qui accusent la nouvelle majorité de la Collectivité Territoriale de Martinique d’ « incompétence » et d’ « immobilisme » et accumulent également critiques, obstacles et accusations mensongères sur ses pas un mois et demi à peine après son installation nous vaut une rageuse algarade du GRS sous le titre « Michel Branchi, nouveau croisé de l’Alliance ». Parmi les critiques du Gran Sanblé et du PCM figurait un premier missile du GRS publié -notons le- conjointement dans France-Antilles du 27/01/2016 et dans « Le Progressiste » du 27/01/2016 sous le titre « CTM : Une nouvelle période politique ? ».
Contrat de gestion ou Alliance ?
Les signataires de la nouvelle philippique, Philippe Pierre-Charles et Max Rustal, publiée sous forme communiqué du 9 février 2016 repris sur les réseaux sociaux et dans France-Antilles du 16/02/2016 nous accusent, comme il se doit pour tous bons trotskystes, d’utiliser « l’amalgame de la pire période stalinienne ».
Théâtre
Festival des petites formes : lectures et représentation
Samedi 20 février 18h Tropiques-Atrium
L’homme qui plantait des arbres
de Jean Giono
Avec Pascal Durozier
Samedi 20 février 20h – Case à Vent
De Jean Giono, par Pascal Durozier. Ce grand classique des textes écologistes raconte l’aventure tranquille d’un berger solitaire.
Au cours de l’une de ses promenades en Haute-Provence, Jean Giono a un jour rencontré ce personnage extraordinaire qui plantait des arbres, des milliers d’arbres… Au fil des ans, le vieil homme a réalisé son rêve : la lande aride et désolée est devenue une terre pleine de vie… Une histoire simple et généreuse, un portrait émouvant et un hymne à la nature.
L’homme qui plantait des arbres v1 from Steve Murez on Vimeo. Voir la vidéo du spectacle ci-dessous.
Lectures
En partenariat avec ETC Caraïbe
Le Patron
D’Alfred Alexandre (Martinique)
Alfred Alexandre est né en 1970 à Fort-de-France. Il suit des études de philosophie à Paris pour revenir en Martinique comme professeur de philosophie et chargé de cours à l’université des Antilles et de la Guyane.
Révélé en 2005 par
Bord de canal, qui reçoit en 2006 le Prix des Amériques insulaires et de la Guyane, il écrit en 2007 sa première pièce de théâtre,
La Nuit caribéenne, qui est saluée par Etc_Caraïbe et jouée.
Littératures
Umberto Eco est mort
Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe, qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, « Le Nom de la rose ».
Grand intellectuel italien, l’écrivain Umberto Eco, décédé dans la nuit de vendredi à samedi à l’âge de 84 ans, était un universitaire, linguiste et philosophe, qui a connu la gloire mondiale avec un thriller médiéval et érudit, « Le Nom de la rose ». Ce philosophe de formation, célébré sur le tard alors qu’il approchait de la cinquantaine, a réussi un coup de maître avec son premier roman publié en 1980: « Le Nom de la rose » s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires et a été traduit en 43 langues.
Consécration: il a été adapté au cinéma en 1986 par le Français Jean-Jacques Annaud avec Sean Connery dans le rôle du frère Guillaume de Baskerville, l’ex-inquisiteur chargé d’enquêter sur la mort suspecte d’un moine dans une abbaye du nord de l’Italie. Truffé de latin, le polar de ce sémiologue de renom à la rondeur affable a même été la cible d’éditions pirate, notamment en arabe sous le titre « Sexe au couvent »….
Echos d'éco
A3C : La Lettre du mois de février
Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe
4 impasse des Colibris
lotissement Pointe Savane
97231 Le Robert
Pointe Savane, le 19/02/2
QUAND LA GESTION DES DÉCHETS DEVIENT INDIGNE
Dimanche 31 janvier 2016, M. et Mme T. se rendent à la décharge de la Zone du Bac à Trinité. Ils y rencontrent un autre habitant du voisinage que nous appellerons R. et dont le véhicule comprend un certain nombre de pièces de métal. Comme R., M. et Mme T. sont refoulés parce qu’ils viennent jeter des pièces de métal.
L’explication qui est donnée est que l’entreprise qui collectait le métal, refuse de continuer, semble-t-il pour des questions de coût et d’écoulement.
Et, une fois de plus, nous découvrons qu’il y a les intentions et la réalité. Les entreprises sont ce qu’elles sont, mais le problème de fond est et reste – qu’on le veuille ou non – politique. Et pas seulement sur le plan des grands discours, mais aussi concernant la mise en œuvre de ces principes généraux. Si nous ne trouvons pas d’entreprises sur place, il faut les faire venir ou passer des contrats y compris de sous-traitance ou de franchise.
Cinéma
« L’Oeil du doc »
Mardi 23 février, à 18h45, la BU
Rencontre-projection avec trois réalisatrices présentes en Martinique pour plusieurs semaines dans le cadre d’une série d’ateliers de sensibilisation au documentaire menés auprès de collégiens, lycéens et de jeunes suivis par la PJJ. Dénommée « L’Oeil du doc », cette opération se propose d’ouvrir l’oeil des jeunes au documentaire.
Chloé Glotin, Véronique Kanor et Claude Bagoë exposent leur démarche avec la force d’un manifeste. « Nous vivons dans une société dominée par l’image. Impossible de faire et de dire le monde sans elle. Pourtant nous n’avons jamais été aussi pauvres d’esprit que depuis que nous sommes pleins aux as d’images ! Certaines sont justes et nécessaires. Beaucoup sont toxiques et rendent ababa (…) ! Cette surabondance a créé du vide. C’est dans cette béance que s’inscrit la démarche de l’œil du doc. Nos ateliers proposent au jeune d’apprendre non seulement à décoder une image mais également à la fabriquer pour que, en passant de consommateur à acteur, il devienne, demain, un citoyen actif et concerné par le monde dans lequel il évolue ».
Au-delà du focus sur l’Oeil du doc proprement dit, la rencontre sera l’occasion d’un échange plus vaste autour du parcours et du travail de création des trois documentaristes, et de leur manière de se saisir de cet art visuel particulier – ce fameux « cinéma du réel » – comme moyen et lieu d’expression, d’engagement, de mémoire.
Echos d'éco, Santé
Un million d’enfants souffrent de sévère malnutrition en Afrique
JOHANNESBURG/NAIROBI/TORONTO, le 17 février 2016 – L’UNICEF a annoncé aujourd’hui que près d’un million d’enfants en Afrique orientale et en Afrique australe ont besoin d’un traitement contre la malnutrition sévère aiguë. Deux années de pluies et de sécheresses imprévisibles combinées à l’un des phénomènes El Niño les plus puissants en 50 ans causent des ravages chez les enfants les plus vulnérables.
Dans la région, des millions d’enfants sont exposés à la faim, au manque d’eau et au risque de maladie. Cette situation se trouve aggravée par la hausse des prix, qui oblige les familles à adopter des mécanismes d’adaptation draconiens, comme sauter des repas et vendre leurs biens.
« Le phénomène climatique El Niño va régresser, mais ses effets sur les enfants, dont beaucoup vivaient déjà au jour le jour, se feront sentir pendant des années. Les gouvernements réagissent avec les ressources dont ils disposent, mais il s’agit d’une situation sans précédent. La survie des enfants dépend des mesures prises aujourd’hui », a déclaré Leila Gharagozloo-Pakkala, la directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et l’Afrique australe.
Le Lesotho, le Zimbabwe et la plupart des provinces de l’Afrique du Sud ont déclaré l’état d’urgence en raison des pénuries croissantes de ressources.
Politiques, Sociologie
En finir avec le procès en islamophobie
— Par Patrick KESSEL, Président du Comité Laïcité République —
Si le racisme antiarabe doit être combattu, les accusations systématiques d’islamophobie visent en revanche à discréditer l’idée que la laïcité s’applique à tous les cultes, à l’islam comme aux autres.
L’affaire de l’Observatoire de la laïcité, qui oppose certains de ses membres à ses responsables, traduit une opposition de fond entre ceux qui affirment qu’il n’y a pas de problème de laïcité en France et ceux qui pensent au contraire que les problèmes posés par les revendications communautaristes sont de plus en plus nombreux. C’est la résurgence d’un ancien débat qui remonte à la Révolution française.
D’un côté les tenants d’un humanisme qui place la grandeur de chaque individu dans son cheminement vers l’émancipation, toujours inachevée. Ce sont les héritiers des Lumières, pour qui la liberté de conscience et l’égalité en droit entre tous les citoyens, quelles que soient leurs origines, leur couleur de peau, leur sexe, leurs appartenances religieuses ou philosophiques, et en premier lieu l’égalité entre femmes et hommes, ne sont pas négociables.
De l’autre, les tenants du communautarisme pour qui la valeur de l’homme tient à ses racines, aux origines, à l’ethnie, à la religion, à la terre.
Arts Plastiques, En librairie, Manifestations culturelles
Dominique Berthet : critique d’art et/ou mentor ?
Présentation de « 40 entretiens d’artistes (Martinique – Guadeloupe)«
— Par Roland Sabra —
Deux événements sont à l’origine des quelques remarques éparses ci-après exposées. En premier lieu l’ édition de la reprise d’une quarantaine d’entretiens parus initialement dans la revue de Dominique Berthet Recherches en Esthétique et en second lieu la soirée Rencontres pour les lendemains organisée autour de l’artiste martiniquais Ernest Breleur. La lecture de l’entretien inaugural de la re-publication des 40 entretiens est une interview d’Ernest Breleur par Dominique Berthet réalisée en avril 1996. Les différentes périodes qui ont ponctué l’oeuvre de l’artiste jusqu’à ce moment de son parcours sont évoquées en termes de ruptures et de continuité avec un questionnement général sur le sens de l’œuvre, de la vie, de la mort et de la résurrection. Questions posées sur un au-delà du travail d’un artiste particulier et qui contribuaient à la création d’un espace d’intimité entre l’intervieweur et l’intervieweur. Un an plus tard, en août 1997 un second entretien venait confirmer cette intuition. Les questions sont un peu plus longues, un peu plus précises et surtout l’entretien se termine par une interrogation sur l’engagement de l’artiste et la place du critique d’art, celle -ci formulée de façon on ne peut plus directe : « Abordons la question du critique d’art.
Sociologie
« Si les Noirs parlaient comme les Blancs » : le hashtag antiraciste qui cartonne
Jade Mendouga, une métisse de 19 ans, étudiante en langues à Dijon est à l’origine de ce buzz qui dénonce le racisme ordinaire.
« Si les Noirs parlaient comme les Blancs… » : lancé mardi soir par une jeune étudiante de Dijon, le hashtag qui moque les réflexions racistes du quotidien en inversant les clichés a cartonné sur Twitter, repris par de nombreux internautes.
« Il y a un Blanc, il empeste tout l’immeuble avec son roquefort et son maroille », tweete @habibRailane. « – J’ai invité un pote blanc à la soirée ! – Sérieux ? – Ouai t’verras ça va être drôle il sait pas danser », plaisante également@_Maayze. « On a des amis blancs, on va en vacances en Europe. Mais on peut pas accueillir toute la misère du monde », surenchérit @Claudy_Siar.
À l’origine du hashtag #SiLesNoirsParlaientCommeLesBlancs, Jade Mendouga, 19 ans, alias @supremenyx , une étudiante en langues à Dijon. Cette métisse, fille d’un Camerounais et d’une Française, poste alors « Nan mais je suis pas raciste, j’ai une amie blanche hein #SiLesNoirsParlaientCommeLesBlancs ». Elle avoue à l’AFP qu’elle voulait simplement « lancer un débat, pour rigoler avec les copines sur Twitter », mais elle ne s’attendait « pas à ce que le hashtag perce à ce point ».
Manifestations culturelles, Patrick Chamoiseau
Considérant M. Ernest Breleur…
— Par Patrick Chamoiseau —
Considérant M. Ernest Breleur, je dirais ceci.
Cette œuvre est importante. L’artiste est considérable.
Examinons ce que je mets dans ces deux termes : l’important, le considérable
A
L’œuvre breleur est importante
1 – L’œuvre importante augmente notre réel. Elle ébranle les certitudes qui nous permettent de vivre et qui nourrissent notre idée du beau, du vrai, du juste, du pertinent, du bienfaisant… Toute œuvre importante augmente le réel par un tourbillon d’interprétations possibles qui sollicite votre participation, qui vous oblige à exister autrement en face de son indéfinition. L’indéfinition c’est la préservation d’une grande intensité de possibles. Elle est inconfortable pour celui qui veut être rassuré. C’est pourquoi il est plus facile et plus fréquent de rejeter une grande œuvre, que de la confronter. L’autre manière de la fuir, est de vouloir à tout prix l’expliquer. Celui qui se lance dans une explication, c’est à dire qui cherche à en enlever et les ombres et les plis, prend le risque de se couper de l’œuvre qui elle, demeure et demeurera malgré tout infiniment ouverte. Celui qui explique encourt aussi le péril de rester inchangé en face de l’œuvre, ce qui est une manière assurée de mourir.
Expositions
« On a des fenètres » la photographie en liberté
— Par Christian Antourel —
Le titre de cette exposition le dit sans ambages c’est bien des fenêtres que l’œil découvre une liberté de voir. Ces deux là photographient avec les yeux d’hommes épris et ceci transparait dans leurs clichés. Visiblement c’est là que se jouent la sensualité et la vulnérabilité de ces images. Le portrait est beau, à la fois classique et moderne. Il laisse l’imagination s’envoler.
Ce que l’on perçoit au travers de ces images, c’est une honnêteté, une vision qui ne dégrade, ni ne sanctifie les lieux ni les gestes créatifs. Mais simplement les rend réelles, loin des leurres et des faux-semblants de l’imagerie plasticienne. Burrichango & Piego ont fait ensemble l’école de la rue à Montréal à Hochelaga, quartier populaire par excellence, nid de l’art urbain et depuis, semblent avoir développé une identité artistique, une sensibilité gémellaire a moins qu’ils ne soient frères siamois dans leurs expositions. Les frontières existent mais évoluent discrètement à travers les temps, les lieux et les contingences. Et au final leurs œuvres affichent un aspect très « pro » Un univers baroque et décalé où chacun joue un rôle.
Expositions
A la galerie Tout Koulé « Louise, Jeanne, Camille et les autres »
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —
Clarisse Bagoé Dubosq propose un surgissement polychrome où la ligne émerge de la couleur, déjouant ainsi le piège de l’abstraction entière, à travers une œuvre spontanée. « Mes personnages se devinent et se découvrent en fonction de l’imaginaire, ces femmes de la vie, droites et fières qui avancent sans se retourner, souvent seules, souvent secrètes, toujours dignes. Elles me plaisent et l’aime les imaginer comme cela »
C’est du fond de son petit atelier, que l’on devine douillet, que l’artiste nous raconte des histoires habitées de femmes éternelles, via le langage universel de la peinture. Peut- être faut-il rechercher dans son enfance cette propension à peindre des femmes. Issue d’un milieu familial significatif, il s’y est développé une solidarité féminine très prégnante, revue dans une vision contemporaine Au fil de notre promenade picturale émergent ses personnages énigmatiques, communément étranges dans leur diversité. Son approche de la peinture est « intimiste, sans modèle, sans dessin préalable..» et passe par « une ébauche au pinceau ou au couteau de quelques lignes de composition, silhouettes, simples formes abstraites, formes surgies… d’un prétendu hasard »Dans son travail Clarisse sait évacuer les détails d’une figuration trop marquée et œuvrer par taches de couleurs, de lumière, de formes non-rationnelles.