Roland Sabra

L’actu des Planches!

L’hommage vibrant de Damon Albarn au génie musical de l’Afrique

Les sons et la danse l’emportent dans le « Vol du boli », présenté au Théâtre du Châtelet, à Paris.

Les indépendants de la culture organisent leurs Etats généraux

Cent cinquante délégués de lieux ou d’événements culturels se sont retrouvés à Lyon pour se réinventer après la pandémie.

« Le Vol du Boli », un spectacle hybride entre théâtre, musique, ombre et lumière sur les planches du Châtelet

Sur la scène du théâtre du Châtelet à Paris pendant trois jours, l’opéra « Le Vol du Boli » déterre un évènement historique oublié : le vol d’un fétiche animiste africain par l’écrivain Michel Leiris dans les années 1930.

« L’Empereur des boulevards » : une pièce pétillante sur Georges Feydeau, l’homme derrière le vaudevilliste

Après « Edmond », sur Rostand, c’est Georges Feydeau qui a les honneurs d’un biopic théâtral très enlevé, à son image.

Avec « Hauts plateaux », Mathurin Bolze offre une nouvelle voltige au cirque contemporain

La compagnie de cirque contemporain MPTA part en tournée en France avec ce nouveau spectacle qui promet beaucoup de poésie et de féerie sur des thématiques parfois délicates. 

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Martinique : Histoire & Mémoire, statues de Schœlcher et de quelques autres…

Récapitulatif provisoire de 86 contributions au débat

Sur l’abolition de l’esclavage : fausses querelles et vrais problèmes — Par Édouard de Lépine —

S’appuyer sur une mémoire partagée pour bâtir une vision ambitieuse de l’avenir — Par Olivier-Ernest Jean-Marie —

Casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l’histoire de la fin de l’esclavage!Par Gilbert Pago —

Points de vue sur un évènement marquant de ce 22 mai 2020 France Antilles du 22 mai 2020 :  l’événement à Fort-de-France

A bas Schoelcher ! Alors faut-t-il sortir du cocon de l’état-providence français ? — Par Jean-Marie Nol, économiste —

Le débat ce n’est pas ça ! — Par Fola Gadet, écrivain et universitaire

Schoelcher : détruire une statue est-il toujours illégitime ? — Par Catherine Bertho Lavenir —

Une intéressante contribution au débat Tribune de Myriam Cottias

Mauvais geste, saine révolte Déclaration de Louis Maugée après le saccage des statues de Victor Schœlcher

Statues de Schœlcher : n’y aurait-il aucune oreille ? — Par  Anique Sylvestre, écrivaine —

La statue foyalaise de Schoelcher : une œuvre d’anciens esclaves. — Par Yves-Léopold Monthieux —

Cet enfant qui a grandi… — Par Ali Babar Kenjah —

Blablas, leçons et donneurs de leçons.

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Congo Jazz Band, texte Mohamed Kacimi, m.e.s. Hassane Kassi Kouyaté.

Samedi 10 octobre 2020 à 20h – Salle Frantz Fanon

Congo Jazz band s’ouvre par le retour d’un voyage mouvementé à Kinshasa d’une troupe de musiciens. À leur retour, les musiciens doivent raconter, à un de leur collègue qui n’avait pu être du voyage, leur séjour mais aussi l’histoire du Congo qu’ils viennent de découvrir. Tout en évoquant l’histoire tragique du pays depuis son acquisition par le roi des Belges jusqu’à l’assassinat de Lumumba, les musiciens font voyager en même temps dans la mémoire musicale du pays.
Au Congo, la musique est aussi importante que le football au Brésil. Les chansons de Kabasele, auteur du mythique Cha Cha Cha l’indépendance, de Franco ou de Papa Wemba font partie de ce voyage.
Les évocations de l’histoire sont entrecoupées par des retours permanents au présent du Congo et de l’Afrique, cherchant toujours à voir quelles sont les incidences de ce passé tragique sur le quotidien dramatique des congolais et des africains aujourd’hui.
Congo Jazz band ne vise pas à être un cours d’histoire, au contraire, la pièce est une traversée en musique, un conte contemporain, tragique et drôle aussi, qui permet au public d’embarquer pour le Congo, et de découvrir sur place, c’est dire, au théâtre, comment et pourquoi ce pays si béni par les dieux est tombé à ce point aux mains des diables.

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Télévision. La décolonisation, une histoire de cohérence

Décolonisations, du sang et des larmes. France 2, mardi 6 octobre, à 21 h 5

Pascal Blanchard et David Korn-Brzoza ont déniché des archives exceptionnelles pour expliquer dans toute sa complexité trente ans d’histoire de France dans le monde. Un documentaire en deux parties à voir mardi 6 octobre, sur France 2.

« Le colonisateur blanc n’est pas invincible. » Voilà le principal enseignement que les « colonisés » de l’Empire français, tirailleurs sénégalais, spahis algériens, goumiers marocains et autres supplétifs ont retenu de la défaite de 1940. Ils en tireront une certitude : le temps de la servitude est révolu. Pour la France coloniale, qui tenait 43 pays sous sa coupe, la chute sera rude. Et rapide.

Des conflits oubliés

En moins de trente ans, ceux qui se sont battus pour la « mère patrie » réclament leur dû, pour certains une promesse du Grand Charles lui-même : l’indépendance. Cela n’ira pas sans heurts, explique ce documentaire en deux parties par la voix de Lucien Jean-Baptiste. Images d’archives de conflits oubliés, de répressions sanglantes (parfois avec l’aide d’autres colonisés !),

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Essai. Face aux économistes aveugles

Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo proposent un ouvrage d’économie politique pour sortir de la pauvreté.
Économie utile pour des temps difficiles
Abhijit V. Banerjee et Esther Duflo
Seuil, 544 pages, 25 euros

Spécialistes de l’économie du développement, Abhijit Banerjee et Esther Duflo ont ensemble, en 2019, reçu le prix Nobel d’économie. Dans leur nouvel ouvrage, ils quittent leur domaine habituel d’intervention. Estimant la « civilisation menacée », ils abordent les grands enjeux économiques et sociaux contemporains avec l’objectif « de surmonter les divisions irréductibles qui marquent le débat ». Ils commencent par démentir les idées reçues sur l’immigration et s’attristent de ce que « peu de gens semblent réfléchir aux enjeux eux-mêmes ». L’apport d’une main-d’œuvre étrangère accroît le niveau global de l’activité, ce qui fait que l’immigration a, contrairement à ce que l’on croit, un léger effet positif sur l’emploi. De même, le bilan du commerce international, à leurs yeux, contredit partiellement la théorie économique dominante des « avantages comparatifs ».

Restent que ces gains et pertes sont inégalement répartis. Autre thème abordé, celui de la croissance, grandeur macroéconomique qui dissimule d’importantes disparités et dont les mécanismes et leviers demeurent mystérieux.

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Message de soutien au peuple Kanak et à ses représentants

— Par Gaston Samut, secrétaire général de l’UPLG

Dans le long et lent processus que le peuple kanak a engagé pour accéder à la pleine souveraineté, son unité s’est exprimée encore ce dimanche. A travers les résultats de ces élections, il a exprimé clairement cette volonté et sa détermination à toujours aller de l’avant.
Rassemblés en grande majorité autour du FLNKS, il a exprimé la nécessité et le désir de l’indépendance, pendant que les non kanaks de tous bords sont arcboutés sur l’idée que la situation ne doit pas bouger et tentent de freiner un processus inéluctable.
L’UPLG apporte tout son soutien au peuple kanak organisé et à ses dirigeants engagés et déterminés dans le chemin de l’émancipation, de la liberté et de l’indépendance nationale. Même si l’état français freine par tous les moyens le processus engagé, le droit international, la réalité géographique, le droit des peuples à disposer d’eux -mêmes, vous donnent raison.
Le pillage de la Kanaky, la spoliation du peuple kanak, doivent cesser. La Kanaky appartient au peuple kanak et à personne d’autre. Seul le peuple kanak a le droit de décider de son destin.

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« Le Roi blanc, le caoutchouc rouge, la mort noire – » un film de Peter Bate

Mardi 6 octobre 2020. 18h. Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Belgique | 2004 | 109 minutes | Beta numérique

Synopsis :
L’histoire brutale de la colonisation de l’Afrique centrale par le roi Léopold II de Belgique. Pendant cette période, cette partie de l’Afrique est devenue un immense camp de travail dans lequel des millions de personnes ont trouvé la mort. Dans ce film, le directeur du British Museum, Pete Bate, commence par raconter comment, à la fin du XIXe siècle, une série de photographies firent scandale quand elles furent publiées. Les photos montraient des enfants noirs mutilés. Les mains et les pieds avaient été coupés. Les photos avaient été prises au Congo par des missionnaires et montraient les atrocités qui avaient eu lieu…

La presse en parle :
Rfi
Le documentaire du réalisateur britannique, Peter Bate, déterre les pages longtemps cachées du Congo du roi des Belges, Léopold II. Au moment de sa diffusion en 2003, il a suscité de vives réactions, non seulement de la part du Palais, mais de nombreux Belges qui voient encore dans Léopold II, un visionnaire.
Le documentaire-fiction évoque le destin tragique et mal connu du Congo, propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges de 1885 à 1908, colonie de la Belgique jusqu’en 1960.

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« Antigone, ma sœur », du Théâtre des Deux Saisons, une lecture floue

Le collectif La Palmera regroupe un ensemble hétérogène de comédiens, chanteurs, metteurs en scène, graphiste, réalisateurs… animés par un désir premier : donner naissance à des projets artistiques originaux. C’est dans le cadre de La Plamera qu’on a pu voir en Martinique  P’tite Souillure, de Koffi Kwahulé, mis en scène par Damien Dutrait et Nelson-Rafaell Madel (2013) ; Oreste aime Hermione qui aime Pyrrhus qui aime Andromaque qui aime Hector qui est mort… adapté d’Andromaque de Racine par Paul Nguyen, Nelson-Rafaell Madel et Néry Catineau, qui a fait l’objet de plus de 200 dates à travers la France (2012-2017) ; , Poussière(s), écrit par Caroline Stella, mise en scène par Nelson-Rafaell Madel. Du même metteur en scène on retiendra « Au plus noir de la nuit » qu’il avait adapté du roman Looking on Darkness d’André Brink en 2018 et salué par l’ensemble de la critique.

Dans cette nébuleuse gravite la Compagnie Théâtre des Deux Saisons, qui participe au projet initié par le ZEF,  la scène nationale de Marseille. «  Savoir dire non » ? Dire non à quoi ?  

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Les fonctions des mères et des pères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —
La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !
Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection. Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ? Si l’homme peut « être dans l’affectif » et même dans le ludique avec ses enfants, doit-il, pour favoriser l’harmonie, entrer dans la dyade maman-enfant comme de nombreux papas s’y essaient avec plus ou moins de succès ?

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Dominique de Villepin : « N’entre pas ici, Arthur Rimbaud »

— Par Dominique de Villepin Ancien premier ministre (2005-2007) —

Faire entrer Arthur Rimbaud et Paul Verlaine au Panthéon serait trahir ces esprits rebelles et, sous prétexte d’honorer un couple, réduire leur œuvre respective à leur passion amoureuse, s’insurge, dans une tribune au « Monde », l’ancien premier ministre.

Tribune. 

Lancée il y a peu, une pétition suggérant de transférer les dépouilles d’Arthur Rimbaud et de Paul Verlaine au Panthéon a engendré une de ces polémiques dont la France, pays éminemment littéraire, a le secret. Pour assurer le battage, les auteurs ont motivé leur supplique, présentant les deux poètes comme « les Oscar Wilde français » : le but affiché n’est pas tant de célébrer deux génies de la littérature que d’installer dans le mausolée un couple érigé au rang d’icône.

Ainsi, deux vies, deux œuvres aussi protéiformes seraient réduites à une passion amoureuse. Cette essentialisation, qui paraît reléguer la poésie au rang d’accessoire, est en soi si caricaturale qu’elle n’appelle d’autre commentaire qu’un immense éclat de rire. Elle est aussi absurde que les protestations des ligues de vertu.

Il s’est cependant trouvé, pour soutenir cette pétition, plus de cinq mille signataires dont la qualité et l’autorité obligent à la considérer non pour ce qu’elle dit, mais pour ce qu’elle est : un symptôme de la crise d’identité que traverse la France.

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Littératures: nouveautés du 4 octobre 2020

Le mot littérature, issu du latin litteratura dérivé de littera (la lettre), apparaît au début du xiie siècle avec un sens technique de « chose écrite » puis évolue à la fin du Moyen Âge vers le sens de « savoir tiré des livres », avant d’atteindre aux XVIIe – XVIIIe siècles son sens principal actuel : ensemble des œuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique (ex. : « C’est avec les beaux sentiments que l’on fait de la mauvaise littérature » André Gide) ou activité participant à leur élaboration (ex. : « Se consacrer à la littérature »).

La littérature se définit en effet comme un aspect particulier de la communication verbale — orale ou écrite — qui met en jeu une exploitation des ressources de la langue pour multiplier les effets sur le destinataire, qu’il soit lecteur ou auditeur. La littérature — dont les frontières sont nécessairement floues et variables selon les appréciations personnelles — se caractérise donc, non par ses supports et ses genres, mais par sa fonction esthétique : la mise en forme du message l’emporte sur le contenu, dépassant ainsi la communication utilitaire limitée à la transmission d’informations même complexes.

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Les historiens n’accusent pas vraiment Joséphine de Beauharnais

 (Lettre -2- à Oliwon Lakaraïbe)

— Yves-Léopold Monthieux—

La page débats de France-Antilles de ce jeudi revient sur le « phénomène » Joséphine qui apparaît, ainsi que le dit le titre principal, comme le sujet d’un « débat sans fin ». Cependant, au vu du dossier du jour et de l’article principal, tout indique qu’on devrait plutôt s’acheminer vers la fin du débat, à moins que ce ne soit un fonds de commerce politique à conserver à tout prix. En effet, tous les témoignages évoqués dans cet article concourent à la mise hors de cause de l’impératrice dans le rétablissement de l’esclavage par son époux, Napoléon Bonaparte.

Des sous-entendus persistants, mais aucune preuve historique.

En réalité, le professeur Armand Nicolas, ancien secrétaire général du parti communiste, continue d’influencer la conscience historique martiniquaise. Formellement, il n’a accusé Joséphine de Beauharnais que d’avoir été esclavagiste. Sauf que les mots on un sens et que le simple fait de posséder des esclaves comme Bissette, le Père Labat ou Toussaint-Louverture, ne faisait pas de ces personnes des esclavagistes. Mais si l’historien ne répond pas à la question de l’influence de l’impératrice auprès de son mari, il fait par l’adjectif « notoire » planer le doute dans les consciences et conduit les esprits à lier sa situation de fille de colon possesseur d’esclaves à celle de promotrice de l’esclavage.

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Sciences sociales: nouveautés du 4 octobre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Celles qui chantent », un film de Jafar Panahi, Sergei Loznitsa, Karim Moussaoui ..

Lundi 5 octobre 2020. 18h. Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Nationalité Français
8 juillet 2020 / 1h 15min / Documentaire

Synopsis:
D’un village iranien au Palais Garnier, d’un hôpital de Villejuif au Sud de l’Algérie, des voix s’élèvent… Quatre cinéastes, Julie Deliquet, Karim Moussaoui, Sergei Loznitsa et Jafar Panahi filment des chants de femmes et évoquent à leur façon, le monde où vit chacune d’elle.

La presse en parle:
Le Monde par Clarisse Fabre
Hasard ou magie du cinéma, ces films, signés respectivement par Sergei Loznitsa (Une nuit à l’Opéra), Karim Moussaoui (Les Divas du Taguerabt), Julie Deliquet (Violetta) et Jafar Panahi (Hidden) résonnent entre eux et donnent corps à un film avec ses personnages de chanteuses, tel un quatuor à cordes… vocales.magie du cinéma, ces films, signés respectivement par Sergei Loznitsa (Une nuit à l’Opéra), Karim Moussaoui (Les Divas du Taguerabt), Julie Deliquet (Violetta) et Jafar Panahi (Hidden) résonnent entre eux et donnent corps à un film avec ses personnages de chanteuses, tel un quatuor à cordes… vocales.

Les Fiches du Cinéma par Adèle Bossard-Giannesini
À l’initiative de la scène digitale de l’Opéra de Paris, quatre courts métrages sont réunis autour de chanteuses, célèbres ou anonymes, adulées ou brimées.

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« N’y avait-il pas mieux à faire ? »

— Par Marc Séfil, historien —

En juillet 2014, se tint au Museo Napoleonico de La Havane le 12e Congrès Napoléonien. Ce musée abrite une des plus importantes collections d’objets ayant appartenu à Napoléon rassemblée par Julio Lobo Olavarría, un riche cubain admirateur passionné de l’empereur. Exilé après la révolution castriste, sa collection passa dans « le patrimoine de la nation cubaine ». Le régime castriste intégrant ses objets et tenant colloque sur un esclavagiste ! Nos idéologues locaux, aussi thuriféraires de ce régime, auraient-ils raté une leçon en voulant éradiquer Joséphine de l’espace public ? Ne privent-ils pas la Martinique d’un formidable produit d’appel touristique sur la base de faits non encore prouvés ? Aucun document n’atteste que Joséphine est responsable du rétablissement de l’esclavage. Or, trois le corroborant et dûment authentifiés sont nécessaires pour qu’un fait soit avéré. Principaux bénéficiaires du commerce triangulaire et financiers des guerres napoléoniennes, les armateurs de Nantes, La Rochelle ou Bordeaux, y ont beaucoup plus contribué que les charmes de Joséphine.

Quant à son lieu de naissance. Martinique ou SainteLucie ? Une vieille controverse que l’historienne Suzanne England-Ancey a tenté d’apaiser même si les documents sur lesquels elle s’appuie (Cf.

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« TU’T MUN sé MUN »

— Par Olivier Bérisson, président du mouvement politique spirituel « MUN »
Le 26 juillet 2020, MUN répond à l’appel du retrait des statues de JOSEPHINE et DESNAMBUC situées à la savane FOYAL. Cette démarche s’inscrit pleinement dans les soulèvements de : Vérité, Justice, Harmonie, Rectitude, Valeurs Originelles Ancestrales. Le 1er janvier 2020, le mouvement politique spirituel MUN recouvre ces statues et celle de DUPARQUET au Prêcheur, des couleurs ROUGE VERT NOIR. Faut-il rappeler qu’une colonie est au service exclusif d’une métropole. Il est dit depuis 1946 que la colonie n’existerait plus ! Qu’est ce qui ferait que les symboles, les personnages, les pensées suprématistes trôneraient comme une fierté dans nos espaces ; pire, dans nos cerveaux ?

22 mai, 26 juillet 2020 ouvrent très fortement le retour à notre véritable ancestralité. Nous avons un lien profond avec tout du visible et de l’invisible. Ceux qui ont oeuvré pour crier, défendre, protéger la vie, sont absents de nos espaces. L’histoire du chasseur, n’est pas l’histoire du chassé !

Nous défendons le lien filial avec TOUT, notamment nos ancêtres méritants. Quelle est cette dite humanité qui érige en monument des criminels, des colonialistes déguisés en abolitionnistes… des créoles, femme d’empereur esclavagiste ?

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Diversité dans les médias : « On n’est pas du tout en phase avec la réalité », regrette une membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel

Le dernier baromètre du CSA montre que les hommes blancs, diplômés et résidant en ville sont toujours surreprésentés à la télévision. Pour Carole Bienaimé-Besse, la désertion du jeune public pourrait pousser les chaînes à agir.

La télévision ne reflète pas la diversité de la société française et elle le fait même de moins en moins. C’est le bilan peu reluisant du baromètre annuel réalisé par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). À la télévision, les populations très diplômées, urbaines, blanches, masculines et sans handicap sont toujours surreprésentées. « On n’est pas du tout en phase avec la réalité », déplore sur franceinfo Carole Bienaimé-Besse, en charge des questions de diversité au CSA.

franceinfo : Entre le monde tel qu’il est présenté dans l’audiovisuel et la réalité de la société, on a deux mondes qui n’ont rien à voir ?

Carole Bienaimé-Besse : Non, effectivement, on a beaucoup, beaucoup de CSP+ à l’antenne. On est à peu près 73% de CSP+ alors que dans la vraie vie, nous sommes seulement à 28%. Donc, on voit bien qu’on est pas du tout en phase avec la réalité, ce qui fait qu’on a une sous-représentation des personnes en situation de précarité et des personnes CSP moins.

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« Billie », un film de James Eskine

Sortie nationale : 30 septembre 2020

Genre : Documentaire
Réalisateur : James Erskine
Pays : États-UnisDurée : 1h32

Synopsis : La chanteuse américaine Billie Holiday fut la première icône de la lutte contre le racisme, ce qui lui valut de puissants ennemis. À la fin des années 1960, la journaliste Linda Lipnack Kuehl commence une biographie officielle de l’artiste. Elle recueille 200 heures de témoignages : Charles Mingus, Tony Bennett, Sylvia Syms, Count Basie, ses amants, ses avocats, ses proxénètes et même les agents du FBI qui l’ont arrêtée…. Mais Linda n’a jamais fini son livre et ses bandes sont restées inédites. Jusqu’ici. « Billie » est l’histoire de la chanteuse qui a changé le visage de la musique américaine et de la journaliste qui est morte en essayant de raconter son histoire.

« Billie », le documentaire audacieux qui mêle les destins tragiques de Billie Holiday et de sa biographe

— Par Annie Yanbekian –

Plus qu’une biographie d’une icône du jazz vocal du XXe siècle, le film de James Erskine prend le pari de croiser deux histoires intimes, deux destins qui convergent vers une fin tragique et prématurée à vingt ans d’écart.

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L’apartheid scolaire en Haïti et les effets de la Covid-19

— Par Charles Tardieu, Ph. D. —

Les enfants d’abord

Le professeur et linguiste Robert Berrouët-Oriol a publié récemment un article intitulé : « Le calendrier scolaire de l’apartheid social en Haïti » (Le National, 2020) (1) pour qualifier les propositions de récupération de l’année scolaire 2019-2020 irrémédiablement affectée par les mouvements de protestation politique de septembre à décembre 2019. Puis par la mesure d’urgence sanitaire prononcée pour combattre la pandémie de la Covid-19. Cet article présente de manière innovante la réalité de l’appréciation sociologique, philosophique et économique du système éducatif haïtien qui a plu à certains analystes et a choqué d’autres. Le syndicaliste Georges Wilbert Frank, Coordonnateur général de l’UNOEH (Union des Normaliens et Éducateurs d’Haïti), reprenant à son compte la proposition de Berrouët-Oriol exprime l’idée que les mesures adoptées par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) concernant l’année scolaire 2019-2020 renforcent l’apartheid scolaire en Haïti.

Jacques Yvon Pierre, analyste et sociologue de l’éducation, traduisant le malaise de certains, remet en question la légitimité du concept d’apartheid le qualifiant de nouveau et se demande de quel type de sociologie de l’éducation relève-t-il : de la macrosociologie ou de la microsociologie.

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Six nouveautés Carïbéditions

Ces nouveautés sont les suivantes :
– une republication de Simone et André Schwarz-Bart datant de près de trente ans dans notre collection essai (Hommage à la Femme Noire),
– une republication de Gisèle Pineau dans notre collection jeunesse (L’Odyssée d’Alizée),
– un inédit de Fréderic Pichon dans notre collection jeunesse (Renversée, son neuvième roman jeunesse !),
– une republication de Raphaël Confiant dans notre collection poche-roman (La Savanne de la Pétrification),
– une republication de Raphaël Confiant dans notre collection poche-polar (Bal masqué à Békéland) et
– un inédit de Michel Vigneron dans notre collection poche-polar (Qu’ils crèvent ! dont l’histoire se passe en Guyane).

– Titre : Hommage à la Femme Noire. Héroïnes de l’esclavage.
– Collection : Hommage à la Femme Noire.
– Format : 160 x 225 
– Auteurs : Simone et André Schwarz-Bart
– Editeur : Caraïbéditions
– Date de sortie en librairie : 15 juin 2020
– ISBN : 9782373110678
– Prix TTC France métropole : 13 €
– Public : Tout public
– Résumé : Simone et André Schwarz-Bart ont publié, il y a plus de trente ans, une encyclopédie en six volumes intitulée HOMMAGE A LA FEMME NOIRE mettant à l’honneur les femmes noires les plus célèbres à travers les siècles et les continents qui ont lutté pour leur liberté et leur indépendance.

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« Du Morne-des-Esses au Djebel », un roman de Raphaël Confiant

La guerre d’Algérie, aujourd’hui lointaine, a laissé des traces dans l’imaginaire antillais, largement occultées aujourd’hui par l’immense figure de Frantz Fanon. Ce dernier, en effet, a eu une trajectoire de vie fulgurante marquée à la fois pas un engagement aux côtés des Algériens qui réclamaient leur liberté et par des livres tels que Les damnés de la terre (1961) qui ont rayonné à travers le monde entier. De la Palestine au Québec, des ghettos noirs américains aux Républicains irlandais ou aux Tamouls du Sri-Lanka, la parole fanonienne a ensemencé durablement nombre de luttes pour la dignité.
        Cependant, tous les Antillais qui ont eu affaire à la guerre d’Algérie n’étaient pas des Fanon, loin de là ! Des milliers d’appelés et de soldats de métier originaires de la Martinique et de la Guadeloupe ont participé à cette véritable tragédie qui a duré huit ans (1954-62) et fait plus d’un million de morts, tous camps confondus. Du Morne-des-Esses au Djebel retrace le parcours de trois d’entre eux, parcours emblématique s’il en est puisque marqué par des positionnements et des destins différents, voire diamétralement opposés.

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« Lil Buck : Real Swan » un film de Louis Wallecan

Mardi 29 septembre 19h. Tropiques-Atrium. Salle Frantz Fanon.

Nationalités Français, Américain
12 août 2020 / 1h 25min / Documentaire

Synopsis :
Lil’ Buck, jeune prodige de la street dance de Memphis baptisée « jookin’ » est rapidement devenu l’un des meilleurs danseurs de la ville avant de décider de prendre des cours de ballet.
De cette alchimie va naître un mythe, celui d’un virtuose défiant la gravité, réconciliant deux styles et s’imposant comme une référence pour des artistes comme Yo-Yo Ma, Benjamin Millepied, Spike Jonze ou encore Madonna.

La presse en parle :
Ouest France par Cédric Page
Parfois trop hagiographique, ce documentaire passionne néanmoins quand il ressuscite le Memphis des années 1980-90 (…).

Voici par La Rédaction
L’intérêt du film réside aussi dans sa description de l’énergie des rues de Memphis.

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Louis Wallecan met en scène son sujet, grand personne du monde contemporain, avec un véritable goût de l’image et une faim d’Americana.

Le Figaro par Ariane Bavelier
La caméra n’invente pas une féerie. Memphis a ses cruautés. Wallecan suit le talent d’un garçon qui ouvre une sacrée trajectoire mais reste malgré tout sur le macadam.

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L’auteure-compositrice-interprète SENAYA porte-parole de la 19è édition du Mois Créole à Montréal

« Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète » : du 3 au 30 octobre 2020 :

Le KEPKAA est fier d’annoncer que la très populaire chanteuse SENAYA, décrite par les critiques et ses fans comme «une bête de scène à la voix chaude, mélodieuse et authentique», a accepté d’être la porte-parole de la 19e édition du «Mois du créole à Montréal» qui se tiendra du 3 au 30 octobre 2020 sous le thème : «Lang kreyòl gen yon sèl ras, li rele libète / Le créole n’a qu’une race, c’est la liberté».

Montréalaise d’origine sénégalo-guadeloupéenne, SENAYA est aussi auteure, compositrice-interprète et productrice. Là où il y a du groove et de l’énergie, il y a SENAYA. Sa musique, baptisée «SOÛLKREÔL», part du blues aux rythmes de l’Afrique et des Caraïbes en passant par le jazz, le soul, le funk, le folk et le negro spiritual.

Le «Mois du créole» a déclaré SENAYA «est un grand évènement multiculturel et multidisciplinaire du répertoire culturel mondial, c’est avec beaucoup d’enthousiasme que j’accepte le rôle de porte-parole».

Pour bien situer cette grande fête, il convient de rappeler que le «Mois du créole» est un évènement qui a pris naissance à Montréal sous la bannière de KEPKAA le 5 octobre 2002.

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Aux États-Unis, 16.000 milliards de pertes pour l’économie à cause des inégalités raciales, selon Citigroup

— Par AFP —

Le groupe bancaire américain a publié une étude qui chiffre le coût des inégalités entre les populations. Cette publication intervient en plein dans les débats autour des mouvements « Black Lives Matter » qui divisent l’Amérique et font les unes des journaux télévisés.

Les inégalités raciales aux Etats-Unis, historiquement très fortes, ont coûté 16.000 milliards de dollars à l’économie du pays ces 20 dernières années, selon une étude publiée jeudi par la banque Citigroup.

« Si les Etats-Unis avaient réduit le fossé racial pour les Américains noirs en termes de salaire, logement, éducation et investissement il y a 20 ans, 16.000 milliards de dollars supplémentaires auraient pu être apportés à l’économie américaine », selon cette étude menée par la troisième banque américaine.

« En les réduisant aujourd’hui, cela permettrait de gonfler le Produit intérieur brut américain de 5.000 milliards de dollars dans les cinq prochaines années », ajoute l’étude.

Lire aussi : Black Lives Matter: les entreprises se veulent du « bon côté de l’histoire »

Une campagne de Citigroup

Citigroup a promis jeudi d’investir 1 milliard de dollars sur les trois prochaines années pour aider à réduire ces inégalités de richesse.

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« Ondine », un film de Christian Petzold

À Madiana. À partir du 30 septembre. Horaires ci-après.

Avec Paula Beer, Franz Rogowski, Maryam Zaree
Nationalités Allemand, Français
23 septembre 2020 / 1h 30min / Drame, Romance

Synopsis :
Ondine vit à Berlin, elle est historienne et donne des conférences sur la ville. Quand l’homme qu’elle aime la quitte, le mythe ancien la rattrape : Ondine doit tuer celui qui la trahit et retourner sous les eaux…

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Bombarda
Avec « Ondine », Christian Petzold s’empare d’une célèbre légende d’outre-Rhin afin de dresser le portrait inédit d’un amour enflammé. Avec Paula Beer, primée pour son rôle au festival de Berlin, et l’envoûtant Franz Rogowski. L’ensemble de ce film tient du véritable raffinement.

Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Ondine marche au bras de la mort : la mettre en scène, c’est donner vie à une tragédie bouleversante, ce que fait Christian Petzold, avec un brio saisissant.

Elle par Françoise Delbecq
Une fascinante variation sur la possession amoureuse.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Christian Petzold, l’un des metteurs en scène allemands les plus conséquents, actualise la mythologie d’Ondine et en fait jouer la figure contemporaine à Paula Beer, dans une féerie merveilleuse.

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