Roland Sabra

Vaccination contre la grippe : c’est en ce moment !

Selon l’avis de la Haute Autorité de santé, la campagne 2020-2021 de vaccination contre la grippe saisonnière débute le 13 octobre 2020 et se poursuit jusqu’au 31 janvier 2021 dans le contexte de crise sanitaire lié au Covid-19. L’Assurance maladie recommande de se faire vacciner au début de l’automne, avant la circulation active des virus grippaux.

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Qui est concerné ?

La grippe touche chaque hiver entre 2 et 8 millions de personnes et est responsable de nombreuses hospitalisations et décès, en particulier chez les personnes fragiles. La vaccination contre la grippe est particulièrement importante cette saison pour protéger des personnes à risque de développer des formes graves comme :

  • les personnes de 65 ans et plus ;
  • les personnes atteintes de certaines maladies chroniques ;
  • les femmes enceintes ;
  • les personnes obèses dont l’IMC est supérieur ou égal à 40 ;
  • l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque (pour protéger les nourrissons qui ne peuvent pas être vaccinés) et des personnes immunodéprimées.

Lorsque ces personnes contractent la grippe, des complications peuvent apparaître, telles que :

  • une infection pulmonaire bactérienne grave (ou pneumonie) ;
  • une aggravation d’une maladie chronique déjà existante (diabète, bronchopneumopathie chronique obstructive, insuffisance cardiaque…).

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Élèves et parents : une attestation est obligatoire pour les trajets entre le domicile et l’école

Depuis qu’un nouveau confinement a été décidé à compter du 30 octobre 2020, les élèves se déplaçant seuls et les parents accompagnant leur enfant doivent justifier d’une attestation pour les trajets entre le domicile et l’école. Service-Public.fr vous explique comment vous la procurer et quelles sont les conditions pour les collégiens et les lycéens.

Pour se rendre dans leur établissement depuis leur domicile, les écoliers, les collégiens et les lycéens se déplaçant seuls ainsi que les parents accompagnant ou allant chercher les enfants à l’école ou à l’occasion de leurs activités périscolaires, doivent pouvoir fournir un justificatif de leurs déplacements.

Pour les parents et les accompagnateurs

Ils doivent se munir :

  • soit de l’attestation de déplacement dérogatoire (papier ou numérique ). Elle est remplie par le parent ou le responsable de l’élève. Le motif « Déplacement pour chercher les enfants à l’école et à l’occasion de leurs activités périscolaires » doit être coché et la date et l’heure du déplacement doivent être indiquées. Celle-ci est temporaire. Elle est à remplir à chaque déplacement.

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En Guyane, une ordonnance «historique» pour le droit à la scolarisation

Une ordonnance «historique» du tribunal administratif de Cayenne enjoint le rectorat de Guyane et la mairie de Cayenne de scolariser dès que possible dix-huit enfants privés d’école, a expliqué lundi devant la presse à Cayenne, le Réseau éducation sans frontière (RESF). «Cela fait quinze ans que nous dénonçons les moyens insuffisants mis dans l’éducation nationale en Guyane et la justice vient de nous donner raison. Maintenant les familles vont savoir qu’inscrire leurs enfants à l’école est un droit et que c’est une obligation pour les institutions», a déclaré Aurore Goursaud, membre de RESF.

Vendredi, le tribunal administratif de Cayenne a «enjoint» au rectorat de Guyane et à la mairie de Cayenne de «scolariser» dans les trois semaines, dix-huit enfants (de la maternelle au lycée), selon un communiqué du tribunal paru lundi, dans lequel il souligne l’«atteinte grave et manifestement illégale» portée «à une liberté fondamentale». Vingt référés-liberté avaient été déposés en urgence par RESF. Le juge a donné raison à dix-huit d’entre-eux, prononcé un non-lieu et rejeté une demande, selon un avocat des requérants à l’AFP.

Contacté par l’AFP, le rectorat n’a pas répondu.

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La lettre d’information de la DAC

Martinique

Édition du 04/11/2020

Version web 

Accompagner le secteur culturel durant le confinement

« La culture, c’est beaucoup d’émotion, mais c’est aussi un secteur économique puissant qui va être bouleversé dans les semaines à venir après avoir déjà beaucoup souffert », a déclaré Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Culture, le 29 octobre à l’occasion de la conférence de presse du Premier ministre sur la situation sanitaire.

Une attention portée à « toutes les situations »

Consciente de l’impact du confinement sur le monde de la culture, la ministre a souligné que « la mobilisation sans précédent du Gouvernement en faveur d’un accompagnement des acteurs culturels » allait être amplifiée.

La ministre de la Culture a rappelé que les soutiens apportés par les « mesures transversales », qui s’appliquent pleinement au secteur culturel, sont « massifs », notamment en ce qui concerne le recours à l’activité partielle, les exonérations de charges ou les aides au loyer.

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Interdiction des pesticides : soutien de la CGTM au maire du Prêcheur

« Lyannaj Pou Dépolyé Matinink » : rassemblement samedi 7 novembre 2020 à 15 heures à la Savane

L’utilisation de pesticides en Martinique a empoisonné durablement les sols et les personnes, notamment des ouvrières et ouvriers agricoles en contact direct avec les produits utilisés dont la nocivité était connue.

Aujourd’hui, l’utilisation de certains de ces produits se poursuit chez des patrons de l’agriculture qui n’ont en tête que leur profit au détriment de la santé des travailleurs et des populations.

Les personnes atteintes des maladies et séquelles que causent les molécules qui composent ces produits sont les victimes de la complicité de l’Etat français qui a autorisé en Martinique et en Guadeloupe, la poursuite de l’épandage de substances interdites depuis longtemps en France et ailleurs dans le monde.

C’est dans ces conditions que le maire du Prêcheur a pris un arrêté pour interdire l’utilisation de ces pesticides dans certains quartiers du territoire de sa commune. Cet arrêté a fait l’objet d’un recours en annulation par le préfet auprès du tribunal administratif de Fort-de-France qui est allé dans le sens de l’annulation.

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De la révolte comme maladie mentale

— Par Joseph Confavreux —

Étouffer la révolte est un livre aussi glaçant que puissant. Il documente la façon dont l’inquiétude autour des revendications des droits civiques a abouti à l’enfermement en asile psychiatrique de milliers d’Afro-Américains, diagnostiqués « schizophrènes », en vertu d’une redéfinition de la maladie mentale elle-même.

Jonathan Metzl, psychiatre et professeur au Center for Medicine, Health and Society de l’université Vanderbilt, y montre comment les manifestations et émeutes des années 1960 et 1970 aux États-Unis s’accompagnèrent d’une redéfinition de la schizophrénie destinée à cibler les hommes noirs en lutte, conduisant à l’enfermement de milliers d’entre eux.

Titré, en français, Étouffer la révolte – La psychiatrie contre les Civil Rights, une histoire du contrôle social, le livre s’intitule, en version originale, The Protest Psychosis. Ces termes ne sont pas de l’auteur mais proviennent d’un article de 1968 dans lequel deux psychiatres, Walter Bromberg et Frank Simon, décrivent la schizophrénie comme une « psychose de révolte » en vertu de laquelle les hommes noirs développent des « sentiments hostiles et agressifs » et des « délires anti-Blancs » après avoir entendu les discours de Malcolm X, notamment…

La schizophrénie fut ainsi de plus en plus perçue comme une maladie sociale, violente et raciale, alors qu’avant le mouvement des droits civiques, l’opinion médicale et populaire américaine dominante considérait que les patients souffrant de schizophrénie étaient majoritairement blancs et globalement inoffensifs pour la société. Les

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Le guitariste de jazz Marc Fosset est mort à 71 ans : son ancien complice Patrice Caratini lui rend hommage

Marc Fosset, âgé de 71 ans, se battait depuis plusieurs années contre la maladie de Parkinson. Nous avons recueilli le témoignage de son ami et ancien partenaire Patrice Caratini, célèbre contrebassiste et arrangeur.

Un musicien au jeu fluide et virtuose, un être humain débordant d’humour et de gentillesse, c’est le souvenir que laissera Marc Fosset à ceux qui ont eu le privilège de le croiser. Le guitariste s’est éteint le 31 octobre à 71 ans après des années de combat contre la maladie de Parkinson, un mal qui l’avait éloigné de la scène il y a une dizaine d’années.

Marc Fosset, guitariste gaucher autodidacte, a accompagné le violoniste Stéphane Grappelli sur les scènes du monde dans les années 1980 et 1990. Il a aussi formé un célèbre duo avec le contrebassiste Patrice Caratini (voir notre entretien plus bas), et un trio avec Caratini et l’accordéoniste Marcel Azzola. Parmi ses autres collaborations, on peut citer le pianiste René Urtreger, le batteur Kenny Clarke, le contrebassiste Jean-Philippe Viret… Marc Fosset a également fait partie du groupe Magma dans les années 70

Enfant du quartier de Belleville, à Paris, où il est né le 17 mai 1949, Marc Fosset se met à la guitare en autodidacte après avoir vu jouer sur scène en 1958 Yves Montand et surtout son guitariste, Didi Duprat, gaucher comme lui.

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Pendant le reconfinement, l’UFM toujours là

Suite au reconfirment mis en place par le gouvernement (Décret n° 2020-1310 du 29 octobre 2020) et aux mesures locales décidées par le Préfet nous informons le public que les activités de l’UFM en direction de personnes en situation de vulnérabilité, sont considérées comme mission d’intérêt public.

De ce fait, l’UFM fonctionne, en respectant les consignes sanitaires. Nos structures d’accueil et d’accompagnement des femmes en difficulté et/ou victimes de violences sont ouvertes, sur rendez-vous :

– L’accueil des femmes à la Maison de Solange à Fort de France – Ainsi que les permanences à Trinité et à Ducos

Le retour du confinement peut occasionner une augmentation ou l’arrivée de :

❖ tensions ou violences à la maison

❖ problèmes économiques, au travail, dans les démarches administratives …

Les personnes qui souhaitent nous contacter pour elles ou une victime de leur entourage :

– appellent au 0596 71 26 26 – ou envoient un mail à accueilfemme@uniondesfemmes-mq.fr

– pour venir, elles remplissent une attestation dérogatoire en cochant la case 7 : « Convocation judiciaire ou administrative et pour se rendre dans un service public »

N’hésitez pas à nous appeler si besoin !

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La «commercialisation» du créole d’Haïti, une voie sans issue

— Par Robert Berrouët-Oriol, Linguiste-terminologue—

Paru durant la semaine du 22 octobre 2020 sur le site Potomitan, l’article « Orientating Haitian Youth : Oryantasyon Jenès Ayisyen » a le grand mérite, malgré lui, de nous rappeler qu’il subsiste encore de nos jours, au sujet du créole haïtien, des préjugés de dévalorisation, des idées farfelues, des approximations délirantes, des slogans creux ainsi qu’un phénomène de parachutage, dans le système éducatif national, de plusieurs outils pédagogiques créoles de qualité douteuse et, dans au moins deux cas, d’un dictionnaire et d’un lexique rédigés en dehors des normes scientifiques de la lexicographie professionnelle. Nous avons procédé à l’évaluation critique de ce dictionnaire et de ce lexique dans deux articles publiés en Haïti et qui nous ont valu l’assentiment de nombreux lecteurs, « Le traitement lexicographique du créole dans le « Diksyonè kreyòl Vilsen » (Le National, 22 juin 2020), et « Le traitement lexicographique du créole dans le « Glossary of STEM terms from the MIT – Haïti Initiative » (Le National, 21 juillet 2020).

Avant d’examiner l’idée de la « commercialisation » du créole que mentionne l’article « Orientating Haitian Youth : Oryantasyon Jenès Ayisyen », il y a lieu de préciser que ces dernières années plusieurs idées farfelues et certaines approximations délirantes ont été portées par l’un et l’autre « défenseurs » du créole opposés à l’aménagement simultané des deux langues officielles d’Haïti, le créole et le français.

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Toni Morrison et les fantômes de l’Amérique

 Mercredi 4 novembre à 17:40 sur Arte

Vidéo de 53 min à voir ci-dessous.

Disponible du 28/10/2020 au 01/02/2021

Prochaine diffusion le mercredi 4 novembre à 17:40

Ce programme est disponible en vidéo à la demande ou DVD.

En 1987, six ans avant son prix Nobel, Toni Morrison donnait corps et voix à la mémoire de l’esclavage avec « Beloved ». Retour sur le chef-d’œuvre plus que jamais brûlant d’une grande dame des lettres disparue en 2019. 

Pas un jour ne passe sans que les fractures de l’Amérique ne fassent la une des médias du monde entier. Jamais l’œuvre de Toni Morrison, figure de proue de la littérature afro-américaine contemporaine et grande dame des lettres, n’a autant résonné avec l’actualité, à l’heure où Donald Trump fait campagne pour un second mandat et où son pays s’embrase à nouveau dans une lutte contre les violences racistes. Première femme noire lauréate du prix Nobel de littérature en 1993 pour avoir, selon l’Académie, « rendu morceau par morceau leur histoire aux Africains-Américains« , Toni Morrison n’a eu de cesse pendant cinquante ans de mettre en mots l’indicible : l’emprise de la « color line » sur la société américaine, de l’esclavage au racisme ordinaire en passant par la ségrégation.

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Confinement, croissance zéro, déflation : quelles conséquences économiques et sociales pour la Martinique ?

Jean-Marie Nol, économiste —

La Covid 19 resserre son étau sur la Martinique , laissant augurer des lendemains qui déchantent dans l’île aux belles fleurs !
Ce que nous vivons aujourd’hui n’est pas une décroissance mais une récession.
Reconfinement en Martinique : le couperet est tombé avec l’annonce de nouvelles mesures annoncées par le président Emmanuel Macron. Dans la foulée, le premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi après-midi que le confinement serait à nouveau en vigueur sur tout le territoire national. Le chef du gouvernement a précisé que la Martinique était le seul territoire d’outre-mer qui subirait aussi cette mesure.
De fait, l’angoisse est palpable chez beaucoup de chefs d’entreprises Martiniquais . Des pans entiers de l’économie risquent l’effondrement. Un difficile équilibre va devoir être trouvé entre restrictions sanitaires et préservation de l’activité économique.
Mais force est de constater un ralentissement de la croissance économique en Martinique depuis plusieurs années. Selon les dernières données publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), et nos propres calculs prévisionnels la Martinique va connaître en 2020 le plus fort recul de son activité depuis au moins la crise sociale de 2009 , avec une chute envisagée du produit intérieur brut (PIB) de – 15, 2% .

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«Les médias américains ne comprennent pas la gravité de la lutte dans laquelle la France est engagée»

— Par Eugénie Bastié —

ENTRETIEN – La gauche américaine ne fait pas l’effort de s’informer sur la laïcité française et plaque la grille de lecture du «racisme systémique» sur une réalité française très différente, déplore le journaliste américain Thomas Chatterton Williams.

Thomas Chatterton est un écrivain et journaliste américain qui vit à Paris. Son livre «Autoportrait en noir et blanc: désapprendre l’idée de race» sera publié chez Grasset en janvier.

Figarovox.- «La police française tire et tue un homme après une attaque meurtrière au couteau»: tel est le premier titre qu’a donné le New York Times pour qualifier la décapitation de Samuel Paty par un djihadiste. Que vous inspire le traitement médiatique de la question terroriste en France par les médias progressistes américains?

Thomas CHATTERTON WILLIAMS.- Cette façon de présenter l’évènement a vraiment inquiété beaucoup de gens. Américains comme non Américains, car, que ce soit ou pas intentionnel (et nous devons prendre en compte la possibilité que ça ne le soit pas, après tout, nous regardons tout de très près aujourd’hui, mais parfois il s’agit juste d’une erreur irréfléchie), ce titre semblait imposer de façon maladroite la grille de lecture américaine autour de la violence policière et ce qui est appelé «racisme systémique» envers les citoyens de couleur à un exemple étranger de djihad.

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Didier Laguerre, demande au préfet « des mesures concrètes à la hauteur de la gravité de la situation en Martinique »

Fort-de-France, le 31 octobre 2020.
Didier LAGUERRE
Maire de la Ville de Fort-de-France

À

Monsieur le Préfet de Martinique
Stanislas CAZELLES
Monsieur le Préfet,

Comme vous l’avez annoncé au cours de votre allocution du jeudi 29 octobre 2020, la Martinique est de nouveau confinée. Tel que je vous l’ai déjà exprimé, je comprends cette décision au regard de la situation sanitaire et des prévisions d’hospitalisation.

Cependant, l’application du décret du 29 octobre 2020 à la Martinique, suscite quelques incompréhensions quant à la détermination des commerces non essentiels mais aussi à la rupture d’égalité entre les hypermarchés, nos commerçants et nos artisans de proximité. Cette rupture crée un sentiment d’injustice et peut susciter de la défiance, voire une envie de contourner la règle.

Cette deuxième vague de confinement aura pour conséquence immédiate la dégradation accélérée de la santé financière des entreprises et des activités artisanales situées dans les centres- bourgs mais aussi dans le périmètre concerné par le Plan d’Action Cœur de Ville.

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Prenons garde à la fin de la croissance économique en Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

L’économie de la Guadeloupe devrait nettement marquer le pas en 2020 . Cette détérioration des chiffres serait avant tout liée à une conjoncture défavorable. S’agit-il d’un trou d’air dans l’activité ou d’une tendance sur plusieurs années ?
Seul l’avenir nous le dira, mais pour le moment, l’incertitude gagne et détruit l’économie à petit feu . Jour après jour, la crise sanitaire du Coronavirus se transforme et devient une crise économique et sociale . Plus qu’un virus, la crise du coronavirus est une expérience de décroissance et de démondialisation accélérée. Qui pouvait penser que le coronavirus ferait basculer le pays Guadeloupe entier dans la récession et bousculerait complètement nos certitudes sur le mythe d’un progrès social infini dans le cadre de la départementalisation ?
Parmi ces certitudes, il en va désormais du questionnement de la survie même de l’Etat providence avec un modèle social français en grande difficulté financière . Il en est également de la question de la croissance.
La croissance économique peut se définir comme une augmentation durable de l’activité économique d’un pays. Pour mieux comprendre, c’est la richesse totale produite par la Guadeloupe.

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« A son ombre » : les hontes de Claude Askolovitch

Le journaliste signe un texte déchirant et lumineux sur son épouse défunte.

— Par Raphaëlle Leyris —
« A son ombre », de Claude Askolovitch, Grasset, 320 p., 20,90 €, numérique 15 €.

Elle disait souvent : « Il n’y a rien de plus beau que deux petits vieux qui se donnent la main. » Valérie et son époux n’auront pas eu le temps de devenir ces amoureux chenus : elle est morte à 44 ans, le 24 juillet 2009. Dix ans plus tard, son veuf, Claude Askolovitch, a commencé l’écriture d’A son ombre, texte déchirant, tourmenté, qui retrace une décennie passée à vivre sans pouvoir se le pardonner. Vivre, c’est-à-dire aimer à nouveau, en s’éprenant très vite de Kathleen, puis avoir avec celle-ci deux enfants, qu’une génération sépare de la fille et du fils nés de son mariage avec Valérie.
En exergue, le journaliste (aujourd’hui à France Inter et Arte) a placé une phrase tirée de Chaos calme, de Sandro Veronesi (Grasset, 2008). Ce roman italien sur un veuf arborait, lui, cette citation de Beckett : « Je ne peux pas continuer.

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Sciences sociales : les nouveautés du 1er novembre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La Charte de la Laïcité à l’École

Vincent Peillon a dévoilé le lundi 9 septembre 2013, la charte de la laïcité à l’école, dans un lycée de La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). La « vocation » de ce texte est « non seulement de rappeler les règles qui nous permettent de vivre ensemble dans l’espace scolaire mais surtout d’aider chacun à comprendre le sens de ces règles, à se les approprier et à les respecter », explique le ministre de l’Education dans un courrier aux chefs d’établissement.

Voici l’intégralité du texte :

La République est laïque. La Nation confie à l’École la mission de faire partager aux élèves les valeurs de la République.

1. La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi, sur l’ensemble de son territoire, de tous les citoyens. Elle respecte toutes les croyances.

2. La République laïque organise la séparation des religions et de l’État. L’État est neutre à l’égard des convictions religieuses ou spirituelles. Il n’y a pas de religion d’État.

3. La laïcité garantit la liberté de conscience à tous. Chacun est libre de croire ou de ne pas croire. Elle permet la libre expression de ses convictions, dans le respect de celles d’autrui et dans les limites de l’ordre public.

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Cinémartinque festival : le palmarès

Palmarès des compétitions

Courts métrages

❖Prix du public du meilleur court-métrage

La K-Z

de Enricka MH (France / Martinique)

Ex-aequo

Fuego Olimpico de Ricardo Soto (Mexique)

❖Mention spéciale du Jury

Planeta Fabrica

de Julia Zakia (Brésil)

❖Prix Antilles-Guyane du meilleur court-métrage

Timoun aw

de Nelson Foix (Guadeloupe)

❖Grand Prix du meilleur court-métrage

Mortenol

de Julien SILLORAY

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L’impossible transformation de l’agriculture martiniquaise ?

— Par Nicaise Monrose, maire de Sainte-Luce —
C’est désormais une évidence : une autre agriculture est souhaitable et attendue.
L’enjeu de cette autre agriculture n’est plus seulement la diversification de la production pour l’autosuffisance alimentaire.
Les enjeux sont aussi désormais : la modification des pratiques culturales par l’agroécologie ; la vitalité des territoires ruraux ; la résilience face au changement climatique ; l’identité et la qualité de l’offre alimentaire et malheureusement… la disparition à bas bruit de la paysannerie martiniquaise.
Étude après étude, enquête après enquête, le désir de la population en faveur d’une autre agriculture se confirme.

Face à cette évidence, les autorités publiques semblent prendre position.

En réponse, sans doute préoccupé par la contestation du « modèle agricole » qui a cours à la Martinique, l’État n’hésite plus à reprendre à son compte le mot d’ordre « d’autonomie alimentaire ». Une révolution…
Le président du Conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, dans son discours devant l’Assemblée de Martinique du 5 mai 2020, affirmait que « la réflexion sur un nouveau modèle de développement est incontournable »…
Dès l’année 2000, la Chambre d’agriculture de Martinique organisait un colloque caribéen sur le thème de « l’Agriculture autrement ».

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Pawol kont la kovid

— Par Daniel M. Berté —

An lavéyé Klédòw ki kovid kapoté, an kontè ka konté…

 

Yié krik ! Yié krak ! Yié mistikri ! Yié mistikra !

La kovid dòw ? NON la kovid dòw pa !

Si la kovid dòw pa, révéyé-vou pou pòté pwa

Pawol Nèg-soubarou-bwa-mitan-mwen

Péchè o kat van, bivèw de twa gòjé dlo béni…

Pawol-mwen ki ka fofilé kon ravet afolé ki wè poul pou di :

« Bonjou-bonswè san bo ni ba’y lanmen “

Yié krik ! Yié krak ! Yié mistikri ! Yié mistikra !

La kovid dòw ? NON la kovid dòw pa !

Si la kovid dòw pa, révéyé-vou pou ékouté ma pawol

Pawol-mwen sé pa an maskarad kannaval an défilé mawdi-gra

Pawmi lé Nèg-gwosiro, lé Maria’n lapo-fig, lé Mas anti-korona…

Pawol-mwen ki ka dansé kon moun dédjizé adan an toumbélé pou di :

« Bien mété lé mas a tou lé kou ! »

Yié krik ! Yié krak ! Yié mistikri ! Yié mistikra !

La kovid dòw ? NON la kovid dòw pa !

Si la kovid dòw pa, révéyé-vou ek bouché zié ek fèmen zorèy

Pou tann ek wè lakansiel pawol-mwen ka chivoché

Lé twa Lanmérik pou rivé an tjè la Pelé ki dévoré Senpiè…

Pawol-mwen ki ka brilé kon latjé pwèl moun ka tjenbé pou di :

« Tousé ek étèwnié adan koud !

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Lettre à un élève croyant

— Par Sarah Roubato —

Cette lettre se veut un outil pour les enseignants pour aborder cette rentrée difficile, qui tente de faire des élèves croyants des interlocuteurs et non plus les objets d’analyse d’articles d’opinions qui ne les atteignent pas. 

Quel titre affreux. Avec un titre pareil je t’isole du reste des élèves, je pointe mon stylo vers toi spécifiquement parce que tu es croyant. C’est justement le contraire de ce qu’est la laïcité et l’idéal d’égalité. Mais il arrive un moment où le réel rattrape les grands principes, un moment où il faut dire les choses. « Porter la plume dans la plaie » comme disait Albert Londres, un grand reporter que tu aimerais sûrement, qui a fait le tour du monde pour parler des opprimés et des exclus.  Rassure-toi, je ne dis pas que tu es une plaie. Tu sais, parfois on dit « J’ai mal à l’humanité » ou « J’ai mal à la France. » Ça veut dire : « J’ai mal à quelque chose que j’aime et qui est menacé ». 

Je sais que je dois faire très attention en écrivant ces lignes.

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De l’eau pour tous, tout de suite !!!

—Par Florent Grabin de l’Association écologique P.U.M.A. —

Le carême 2020, nous a donné un aperçu des conséquences, prévisibles, du réchauffement climatique sur la distribution de l’Eau au robinet, l’irresponsabilité collective de ceux qui nous dirigent n’est plus à démontrer, c’est sans scrupule qu’ils ont organisé, avec mépris, la distribution de ce précieux liquide.

Cela fait onze années que nos élus, toutes tendances confondues, sont incapables de réparer 83 m de tuyaux, il a fallu que nous, PUMA, qui suivons cette affaire depuis l’origine avons poursuivi la médiatisation pour dénoncer ce scandale ; nous avons constaté l’arrivée d’un quarteron de juristes et ingénieurs du dimanche ‘’dégainés’’ sur ce sujet.

Soucieux de cette inqualifiable situation, Catherine CONCONNE et Fred LORDINOT se sont saisi du volet politique qui a débouché sur l’amendement LORDINOT, voté démocratiquement par des élus de l’Assemblée de Martinique à la CTM ; cette délibération a été soumise au contrôle de la légalité, comme le veut la loi.

Nous avons attendu qu’un élu ou n’importe quelle organisation défèrent devant le Tribunal Administratif de Fort-de-France cette décision, dans le délai des deux mois, prévus par les textes de procédures administratives.

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Un transport qui fonctionne  : sé sa nou lé !

Trois jours de retrait de la part des conducteurs de la Régie des Transports de Martinique,  rien n’est proposé pour palier au manquement sur 21 lignes.


Lors d’un entretien du 16 Octobre 2020 avec le président de la Régie,  Mr Lucien Adenet disait   qu’il y avait des conducteurs de réserve,  qu’il y avait plus de conducteurs que de bus !  Alors que fait la Régie ?

Les usagers jugeront sur pièces.


AUTM exige :

La confirmation de la gratuité du mois de Novembre

Des informations sur la défaillance de certaines lignes dès l’ouverture du réseau et

Un affichage dans les abris bus et sur les poteaux,

Une écoute téléphone puisque les kiosques sont fermés.

La présidente,

Manuéla AMABLE-POTIRON

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Kréyol djok, kréyol Jek

Pou la Jek (Jounen enternasional kréyol 28 oktob )

— Par Daniel M. Berté —

Lè Bondié té tifi kivédi tan pasé
Menm anman té ka di, mon fi si’w lé rivé
Fopa’w palé Kréyol, sèvi plito Fransé
Mé dan tout lakanpan’y, tout lakou, tout mawché
I té ka rété met, i té ka fofilé
Sé li ki té douvan, li té ka dirijé

A fout ! Kréyol pa té kòkòdò misié !
Kréyol rété djok, Kréyol pa ladjé !

Be-a-ba jou baré’y, yo mété’y a koté
An didan lékol-yo, yo défann-li palé
Men sé li ki té wa adan tout jé nou jwé
Woulé mab, jwé topi, soté kod, zwèl-séré
Péché kribich ek krab, trapé tout ti gibié
Planté létjèt an dlo, sé pa té an Fransé

A tonnen ! Kréyol pa té kaka-kok misié !
Kréyol rété djok, Kréyol rézisté !

Pou yo pa té toufé’y, i goumen piétapié
Manmay met grif-an-tè pou i té sa matjé
Yo ba’y an bel balan, pli douvan i vansé
Ek pititapiti adan liv i antré
Nan radio i palé ek lékol i alé
Jiskatan i pwenté a liniversité

A fout !

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Comment les enfants choisissent-ils leurs amis ?

—Par Kevin DITER, post-doctorant, chaire « enfance, bien-être et parentalité », École des hautes études en Santé publique (EHESP) —

À l’instar des adultes, les enfants sont loin d’avoir des pratiques démocratiques quand il s’agit d’amitié et sont très sensibles aux jugements de leur entourage. Explications.

« Il manque un temps à ma vie / Il manque ton rire, je m’ennuie / Il me manque toi, mon ami, mon alter ego », chantait Jean‑Louis Aubert en 2001. Si cette chanson de Jean‑Louis Aubert est peu connue des enfants – et est souvent associée « à un truc de vieux » comme ils me l’ont agréablement fait remarquer lors d’un cours de musique – son titre et son refrain sont en revanche très présents dans leur réalité quotidienne.

C’est le cas notamment lorsqu’ils s’amusent à classer leurs camarades par niveau d’affinité dans des catégories aussi différentes, précises et hiérarchiques que « meilleur ou vrai ami », « ami », « copain » ou « juste copain ».

À l’instar de celles des adultes, les pratiques affectives et amicales des enfants ne sont pas démocratiques, tant s’en faut. Les garçons et les filles reconnaissent très difficilement pouvoir « tomber ami ou tomber même meilleur ami » (sic) de tout un chacun, quels que soient son âge, son sexe, ses activités récréatives préférées ou encore son apparence.

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