Roland Sabra

L’éphéméride du 10 juin

Massacre de Myall Creek le 10 juin 1838

Le massacre de Myall Creek fut un massacre commis à l’encontre de vingt-huit Aborigènes d’Australie par douze colons blancs le 10 juin 1838, sur les terres d’un éleveur de moutons à Myall Creek, près d’Inverell, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. De tels massacres n’étaient pas inhabituels, mais celui de Myall Creek eut ceci de particulier que sept des meurtriers furent reconnus coupables, condamnés à mort et exécutés par pendaison. Ce fut la première fois que des Blancs furent exécutés pour avoir assassiné des Aborigènes pour des questions de propriété (vol de bétail).

En l’an 2000, un mémorial fut érigé en souvenir des victimes.

Le massacre
Le 10 juin 1838, un groupe composé de onze forçats et d’un homme libre, John Fleming, arrive à une cabane de la station de la Myall Creek appartenant à Henry Dangar. Ces hommes font part à un ouvrier de la station, George Anderson, de leur intention de rassembler tous les autochtones qu’ils pourraient trouver, affirmant vouloir agir en représailles pour des vols de bétail, sans pour autant avoir tenté d’en identifier les auteurs.

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L’éphéméride du 9 juin

Act Up-Paris est créée le 9 juin 1989

Act Up-Paris (AUP) est une association militante de lutte contre le sida, issue de la communauté homosexuelle, créée le 9 juin 1989 par Didier Lestrade, Pascal Loubet et Luc Coulavin, suivant le modèle américain, né deux ans plus tôt. Ce modèle a essaimé essentiellement dans le monde occidental (New York, Philadelphie, Bâle, etc., en France : Paris et Toulouse), chaque association bénéficiant d’une totale autonomie, et se caractérise par un certain nombre de techniques activistes relatives tant à la visibilité de la lutte engagée qu’au mode de fonctionnement interne du collectif (prise de décision au consensus par exemple).

Origines et objectifs
Les objectifs d’Act Up consistent :

à alerter les médias sur l’épidémie de sida, à faire pression sur les personnalités politiques pour améliorer l’image et la prise en charge des malades quels que soient leur genre, leur sexualité ou leur inclusion dans la démocratie représentative (toxicomanes, prisonniers, étrangers en situation irrégulière, personnes prostituées) ;
suivant le modèle américain des Principes de Denver, à partager, transmettre, reprendre et réinvestir dans le réel le savoir des malades.

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L’éphéméride du 8 juin

Phan Thị Kim Phúc est brûlée au napalm le 8 juin 1972 et devient un symbole de la guerre du Viêt Nam.

Phan Thị Kim Phúc [ɸɐːn33.t̺ʰɪj31.kim33.ɸúk͡p̚35] (connue aussi sous le nom de Kim Phuc), née le 2 avril 1963 à Trảng Bàng, est une vietnamienne célèbre pour avoir été prise en photographie, hurlant de douleur après avoir été gravement brûlée dans le dos1 à la suite d’une attaque au napalm du Sud-Viêt Nam, lors de la guerre du Viêt Nam.
Biographie
Phan Thị Kim Phúc est née le 2 avril 1963 dans le village de Trảng Bàng. Lors de l’attaque de son village 8 juin 1972, qui est alors sous le contrôle des communistes, elle est brûlée par le napalm des bombes de l’armée sud-viêtnamienne qui brûlent alors ses vêtements. Elle a été transportée à l’hôpital de Saïgon par Huỳnh Công Út, plus connu sous le nom de Nick Ut, le photographe de l’agence Associated Press à l’origine de la photographie (World Press Photo, 1972). Il a été diagnostiqué que ses brûlures étaient si sévères qu’elle n’aurait pas pu survivre sans une prise en charge immédiate.

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L’éphéméride du 7 juin

Première abolition de l’esclavage par Victor Hugues en Guadeloupe le 7 juin 1794

Le 7 juin 1892 Homer Plessy monte dans une voiture réservée aux Blancs. Cela conduira à la décision Plessy vs. Ferguson. qui rendra légale la ségrégation aux USA

1761-1826 . Personnage énigmatique, le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent a épousé tous les méandres de son époque. À la Guadeloupe, il usa de l’émancipation des esclaves noirs comme d’une arme dans la guerre contre l’Angleterre, ralliant à son armée les nouveaux libres acquis à la cause républicaine, faisant tomber les têtes des colons blancs royalistes. Le même, huit ans plus tard, fit appliquer avec zèle, à la Guyane, le décret de Bonaparte rétablissant l’esclavage.

«Cette nuit j’ai vu se dresser à nouveau la Machine. C’était, à la proue, comme une porte ouverte sur le ciel. » Sur le pont du navire qui transporte le commissaire civil délégué par la Convention aux Isles-du-Vent, une guillotine se dresse, redoutable instrument enfanté par la terreur et la vertu. La lugubre vision ouvre le Siècle des Lumières, le roman que le Cubain Alejo Carpentier consacra à l’équivoque personnage de Victor Hugues.

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L’éphéméride du 6 juin

Guy Cornely :  » Me voici Schœlcher. Je libère la France après que tu m’eus libéré! » le 6 juin 1944
Début des révélations d’Edward Snowden le 6 juin 2013

Guy Cornely de son vrai prénom Guy André Lazart Cornely est né en 1921 à Point-à-Pitre. Sa passion pour les connaissances lui a permis de faire le tour dans de nombreux domaines sans jamais être égalé. C’était une personne chaleureuse qui aimait partager ses connaissances en matière de biologie, d’histoire, de botaniste ou encore militaire.

Alors âgé de 18 ans, Guy Cornely décide d’intégrer la marine nationale notamment l’équipage Courbet. De ce fait le 6 juin 1944, il participe au débarquement en Normandie. cet à ce moment qu’il pense « «  Me voici Schœlcher. Je libère la France après que tu m’eus libéré! » Leur mission consistait à saborder leur navigation pour installer un pont et nourrir l’offensive contre les Allemands. C’était une figure emblématique, par conséquent il participe à un documentaire où il explique entre autres son vécu durant la Seconde Guerre mondiale. Il avait reçu une mission difficile, celle d’aller chercher de précieux document à l’intérieur du bateau partiellement inondé.

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L’éphéméride du 5 juin

Mort de Marcel Lollia dit « Vélo » le 5 juin 1984

Marcel Lollia dit Vélo, né le 7 décembre 1931 et mort le 5 juin 1984, est un percussionniste guadeloupéen, maître tanbouyé (joueur de tambour) de la Guadeloupe.
Biographie
Marcel Lollia fait ses débuts à Pointe-à-Pitre, auprès du grand maître Carnot, François Mauléon. Joueur de tambour ka, ou gwoka, respecté, Vélo a inauguré une école de cet instrument typiquement guadeloupéen.

Marcel Lollia, communément appelé Vélo était et est resté dans les pensées de tous comme étant un personnage hors du commun. Il faut embrasser les différentes facettes de sa personnalité pour vraiment comprendre qui était cet homme « inspiré par Dieu pour libérer les Guadeloupéens de l’esclavage à travers son Gwo Ka » : Il était, à la fois, nomade, professeur, poète, orateur inspiré, et aussi, un percussionniste de talent.
Malgré sa rapide notoriété, il émanait de son être une sincère simplicité.
Il vivait avec très peu d’argent et n’avait pas de maison. C’est une certaine « madame augustine » qui l’hébergeait.
Vélo ne savait ni lire, ni écrire, pourtant ces textes étaient articulés comme de la poésie.

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L’éphéméride du 4 juin

La loi somptuaire du 4 juin 1720 codifie l’habillement aux Antilles

Les lois somptuaires (en latin : sumptuariae leges) sont des lois qui réglementent ou imposent des habitudes de consommation (alimentation, mobilier et notamment la manière de se vêtir spécifique en fonction de la catégorie sociale à laquelle un individu appartient).

Elles servent principalement à rendre visible l’ordre social et, généralement, à interdire la consommation ostentatoire, l’usage de produits de luxe ou d’importation, dans une optique mercantiliste de protection des industries nationales et de protection de la balance commerciale. Cette interdiction frappe en priorité les membres du commun et vise à les empêcher d’imiter l’aristocratie.

En Martinique dans la loi somptuaire du 4 juin 1720, les « mulâtres, Indiens ou nègres affranchis ou libres de naissances » n’ont pas exactement les mêmes obligations que leurs homologues esclaves. Le texte différencie les obligations de chacun dans la hiérarchie sociale en place : Blancs, Libres de couleur, esclaves.

Pour bien marquer la différence de classe et l’infériorité des libres, la loi somptuaire réglemente la tenue vestimentaire de ces derniers, leur interdisant les trop belles parures.

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L’éphéméride du 1er juin

Première publication de Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles le 1er juin 1967

Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est le huitième album studio des Beatles, publié le 1er juin 1967 en Grande-Bretagne et le jour suivant aux États-Unis. Enregistré sur une période de 129 jours, cet album est souvent considéré par les critiques comme leur plus grande œuvre et l’un des albums les plus influents de l’histoire de la musique populaire, figurant entre autres à la première place dans la liste des 500 plus grands albums de tous les temps du magazine Rolling Stone.

Par son retentissement, par la façon dont il a révolutionné l’industrie du disque, par sa durée de vie dans les hit-parades et par la force avec laquelle il a capté l’air de son temps, Sgt. Pepper reste encore à ce jour une pierre angulaire de l’histoire de la musique et de la culture populaire de la seconde moitié du xxe siècle.

Genèse et enregistrement

Les Beatles avec le disc-jockey Jimmy Staggs en octobre 1966.
Sgt. Pepper’s Lonely Hearts Club Band est enregistré alors que les Beatles s’extraient de la pression liée à la Beatlemania.

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L’éphéméride du 27 mai

Naissance d’Amélia Bloomer le 27 mai 1818

Amelia Bloomer (27 mai 1818 – 30 décembre 1894) était une militante américaine du droit des femmes et du mouvement pour la tempérance.

Biographie

Employée des postes, elle édita la revue The Lily, consacrée principalement à la tempérance mais qui ouvrit largement ses colonnes aux militantes du droit des femmes comme Elizabeth Cady Stanton.

Bloomer devint célèbre en raison de son combat pour la réforme vestimentaire, en défendant un « ensemble composé d’une jupe courte portée sur un pantalon à la turque » qui devait permettre une aisance de mouvement que n’offraient pas les longues robes de l’époque. Ces culottes bouffantes, qui prirent le nom de « bloomers », furent largement décriées et raillées par la société de son temps qui dénonçait leur inconvenance mais trouvèrent leur usage à partir des années 1890-1900, notamment dans la pratique de la bicyclette.

Hommage
Elle est inscrite au National Women’s Hall of Fame.

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L’éphéméride du 21 mai

Début de la Semaine Sanglante le 21 mai 1871

Retour de l’ordre bourgeois dans le sang, la Semaine sanglante reste l’un des évènements les plus sombres du mouvement révolutionnaire français. Environ 30.000 communard.es seront tué.es dans les combats et 46.835 seront fait prisonnier.es. Ils et elles seront ensuite 95 à être condamné.es à mort, 4586 seront déporté.es, pour beaucoup en Nouvelle Calédonie, 1 247 seront condamné.es à la réclusion perpétuelle et 3 359 à des peines de prison variables. Si elle avait débuté dans la liesse populaire et l’union entre le peuple de Paris et les bataillons de l’armée [1], la Commune finit dans le sang. L’espoir suscité par l’expérience révolutionnaire régnant sur Paris depuis déjà deux mois était une défiance impardonnable pour le vieux monde. La réponse d’Adolphe Thiers fut sans pareil dans l’Histoire de Paris. En une semaine, du dimanche 21 mai au dimanche 28 mai, l’armée versaillaise reprend Paris dans ce qui reste l’évènement le plus meurtrier de l’Histoire de la ville.

Déroulement de la Semaine Sanglante
Dimanche 21 mai
Le dimanche 21 mai, entre 14 et 15 heures, Jules Ducatel, piqueur des Ponts et Chausées et indicateur de l’armée versaillaise, découvre que la porte de Saint-Cloud et ses environs ne sont plus gardés.

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L’éphéméride du 16 mai

Début de la G.R.C.P. le 16 mai 1966

Début de la Grande Révolution Culturelle Prolétarienne : la circulaire du 16 mai 1966 dénonce tous les « révisionnistes » présents dans la culture, la politique et l’armée en Chine.

La grande révolution culturelle prolétarienne (en chinois : 无产阶级文化大革命, pinyin : wúchǎn jiējí wénhuà dàgémìng), plus couramment la grande révolution culturelle (文化大革命 wénhuà dàgémìng), ou simplement la révolution culturelle (文革 wéngé) (1966-1976), représente l’un des événements marquants de l’histoire de la République populaire de Chine, dont le retentissement international est considérable.

En 1966, Mao Zedong décide de lancer la révolution culturelle afin de consolider son pouvoir en s’appuyant sur la jeunesse du pays. Le dirigeant souhaite purger le Parti communiste chinois (PCC) de ses éléments « révisionnistes » et limiter les pouvoirs de la bureaucratie. Les « gardes rouges », groupes de jeunes Chinois inspirés par les principes du Petit Livre rouge, deviennent le bras actif de cette révolution culturelle. Ils remettent en cause toute hiérarchie, notamment la hiérarchie du PCC alors en poste.

Les intellectuels, de même que les cadres du parti, sont publiquement humiliés, les mandarins et les élites bafoués, les valeurs culturelles chinoises traditionnelles et certaines valeurs occidentales sont dénoncées au nom de la lutte contre les « Quatre Vieilleries ».

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L’éphéméride du 14 mai

Parution de Mrs Dalloway de Virginia Woolf le 14 mai 1925.

Mrs Dalloway est un roman de Virginia Woolf, publié en 1925, décrivant la journée d’une femme de la haute société dans l’Angleterre d’après la Première Guerre mondiale. Il s’agit d’un des romans de Woolf les plus connus.

Genèse
Woolf avait initialement intitulé cet ouvrage The Hours. Ce titre fut repris en 1998 par Michael Cunningham pour un roman qui met en scène Virginia Woolf au moment de l’écriture de Mrs Dalloway.

Résumé
Le récit décrit une journée de Clarissa Dalloway, dans l’Angleterre d’après la Première Guerre mondiale1, en juin 19232. Elle se rend d’abord chez le fleuriste, mais loin de se centrer sur ce seul personnage, Virginia Woolf offre une fresque de la ville de Londres et de ses habitants, vie rythmée pour tous par Big Ben. Peu après, Mrs Dalloway revient chez elle, et alors qu’elle fait le point sur le choix qu’elle a fait des années plus tôt d’épouser Richard Dalloway au lieu de Peter Walsh, elle reçoit la visite impromptue de ce dernier soupirant. La conversation avec ce dernier est émaillée par le ressac d’anciens souvenirs qui jaillissent dans l’esprit de Clarissa.

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L’éphéméride du 13 mai

La loi d’or qui abolit l’esclavage au Brésil est signée le 13 mai 1888

La Loi d’or (Loi impériale no 3353), signée le 13 mai 1888, est la loi qui a aboli l’esclavage au Brésil. Elle avait été précédée par la loi no 2040 (Loi du ventre libre) du 28 septembre 1871, qui libérait tous les enfants nés de parents esclaves, et par la loi no 3270 (Loi Saraiva-Cotejipe ou Loi des sexagénaires), du 28 septembre 1885, qui réglementait « l’extinction graduelle de l’élément servile ».

Elle fut signée par Isabelle de Bragance, princesse impériale du Brésil, et par le ministre de l’Agriculture de l’époque, le conseiller Rodrigo Augusto da Silva (pt). Le conseiller Rodrigo Silva faisait partie du cabinet ministériel présidé par João Alfredo Correia de Oliveira , du Parti conservateur  et appelé « Cabinet du 10 mars ». Dona Isabel a signé la Loi d’or dans sa troisième et dernière régence, alors que l’empereur Dom Pedro II du Brésil était en voyage à l’étranger.

Promulgation de la Loi d’or au Brésil.
Le projet de loi qui abolissait l’esclavage au Brésil fut présenté à la Chambre générale (l’actuelle Chambre des députés), par le ministre Rodrigo Augusto da Silva (pt) le 8 mai 1888.

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L’éphéméride du 12 mai

Journée des Barricades le 12 mai 1588

La journée des Barricades désigne le soulèvement populaire qui éclate à Paris le 12 mai 1588, durant la huitième guerre de Religion. Ce soulèvement est mené par le « Conseil des Seize » ainsi que par le duc de Guise.

Cause
Ce soulèvement a pour cause principale l’animosité du peuple à l’égard du roi Henri III, soupçonné de vouloir désigner comme successeur Henri de Navarre (futur Henri IV), un protestant. Dès lors, le peuple de Paris se range derrière le duc de Guise, chef de la Sainte Ligue. Celui-ci est en effet, malgré l’interdiction royale, revenu à Paris. Dès lors, méfiant et craignant pour sa vie, Henri III fait venir dans la capitale plusieurs bataillons des régiments de Gardes suisses et de Gardes françaises. Le roi ayant violé un privilège qui veut qu’aucune troupe étrangère n’ait le droit de séjourner à Paris, et les Parisiens craignant de voir les chefs catholiques arrêtés, les esprits s’échauffent.

Le soulèvement
Le 9 mai 1588, malgré la défense du roi, Henri duc de Guise qui était parti à Soissons arrive à Paris, se rend au Louvre et passe au milieu des compagnies des Gardes françaises.

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L’éphéméride du 11 mai

Capture d’Adolf Eichmann par le Mossad à Bancalari, au nord de Buenos Aires, en Argentine, le 11 mai 1960

Adolf Eichmann, né à Solingen le 19 mars 1906 et exécuté dans la prison de Ramla, près de Tel Aviv-Jaffa, le 31 mai 1962, est un criminel de guerre nazi, haut fonctionnaire du Troisième Reich, officier SS Obersturmbannführer et membre du parti nazi.

Nommé pendant la guerre à la tête du RSHA Referat IV B4, qui s’occupe des affaires juives et de l’évacuation, il est responsable de la logistique de la « solution finale » (Endlösung). Il organise notamment l’identification des victimes de l’extermination raciale principalement dirigée contre les Juifs prônée par le NSDAP et leur déportation vers les camps de concentration et d’extermination.

Ayant réussi à échapper à la justice après la capitulation allemande, et notamment au procès de Nuremberg, il est retrouvé, puis capturé par des agents du Mossad en mai 1960 à Buenos Aires, en Argentine, où il vivait depuis dix ans sous le nom de Ricardo Klement. Dans des conditions rocambolesques, il est exfiltré en Israël, où il est condamné à mort et exécuté à l’issue d’un retentissant procès tenu à partir d’avril 1961 à Jérusalem
[…]

Capture

Durant les années 1950, de nombreux juifs s’emploient à retrouver les criminels nazis en fuite, et Eichmann fait partie des premiers sur la liste.

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L’éphéméride du 10 mai

Louis Delgrès signe et proclame le texte anti-esclavagiste « A l’Univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir » le 10 mai 1802

Louis Delgrès né le 2 août 1766, à Saint-Pierre, Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes.
Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel d’Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, Blanc créole martiniquais de Saint-Pierre qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago.

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L’éphéméride du 9 mai

Début de la Grande Dépression (1873-1896) le 9 mai 1873

La Grande Dépression ou plus exactement Grande Déflation est une période de ralentissement économique mondial entre 1873 et 1896 et qui démarre par un épisode brutal, la crise bancaire de mai 1873, lequel n’est ni à l’origine ni la cause de ce phénomène.

Après la crise de 1929, l’expression Grande Dépression devient inadéquate. Surtout, cette locution ne révèle absolument pas la réalité économique de cette période. Le terme de Longue Dépression lui a été préféré. Mais les deux expressions de Grande Dépression ou Longue Dépression sont aujourd’hui jugées impropres car il s’agit d’un ralentissement économique ou d’une stagnation économique, ponctué par des périodes de déflation, et non d’une dépression, puisque le PNB a continué à croître sur la période qui va de 1880 à 1896.

Il faut raccorder cette période aux profondes mutations industrielles d’alors qui perturbent le champ économique, provoquant de forts mouvements de capitaux se dirigeant vers de nouveaux secteurs d’avenir : entre 1870 et 1910, le volume de la production mondiale va doubler.

Contexte
Article connexe : Histoire des bourses de valeurs.

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L’éphéméride du 8 mai

Décret portant établissement de l’uniformité des poids et mesures, en France le 8 mai 1790.

En 1789, il n’existe aucun système de mesure unifié entre les pays. L’étalonnage des poids et mesures est alors octroyé au Roi, et on dénombre en France près de 700 unités de mesure différentes. Certaines sont liées à la morphologie du corps (pouce, doigt, poignée, brassée, pied, pas), d’autres au travail (hommée, fauchée, journal), d’autres encore au transport (ânée, charge, sac, tonneau)… La complexité vient aussi de ce qu’une même dénomination, le pied, par exemple, correspond à une vingtaine de longueurs différentes selon les lieux et les corps de métier. Ainsi, à Paris, les merciers, les drapiers et les marchands de toile ont chacun leur aune.

Une mesure universelle et invariable, reproductible et vérifiable

Pour y remédier, « Un roi, une loi ; un poids et une mesure » est bien une des doléances inscrites à l’ordre des États généraux de 1789. Les projets d’unification de Colbert comme de Turgot n’ont jamais abouti. Mais dans la nuit du 4 août 1789, l’abolition au nombre des privilèges de celui d’étalonnage ouvre la voie à une réforme enfin possible des poids et mesures.

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L’éphéméride du 7 mai

Fondation de la Nouvelle-Orléans le 7 mai 1718

Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (23 février 1680 – 7 mars 1767), appelé aussi Sieur de Bienville ou encore Lemoine de Bienville, est un explorateur français de Montréal, deuxième gouverneur de la Louisiane. Il est connu pour avoir été le fondateur de La Nouvelle-Orléans.

Biographie
Natif de Montréal, dans la colonie du Canada en Nouvelle-France, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est considéré comme le « père de la Louisiane » où il domina pendant des décennies la scène politique de la colonie de la « Louisiane ». Son père, Charles Le Moyne, originaire de Longueil près de Dieppe en Normandie, émigra à Montréal où il s’illustra comme défenseur de la cause française face aux Britanniques. Anobli par Louis XIV, Charles Lemoine est devenu le Sieur Lemoine (ou Le Moyne) de Longueuil. Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville est également le plus jeune frère de l’explorateur Pierre Le Moyne d’Iberville. Il tient son pseudonyme de Bienville d’un des villages nommés Bienville, probablement le village de Picardie, situé dans l’actuel département de l’Oise.

En 1699, les deux frères, Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville et Pierre Le Moyne d’Iberville fondèrent une première colonie au fort Maurepas (aujourd’hui Ocean Springs, tout près de Biloxi).

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L’éphéméride du 6 mai

Les nazis attaquent et pillent l’Institut de sexologie (Institut für Sexualwissenschaft) le 6 mai 1933

Magnus Hirschfeld, né le 14 mai 1868 à Kolberg et mort le 14 mai 1935 à Nice, est un médecin allemand. Premier à étudier la sexualité humaine sur des bases scientifiques et dans sa globalité (il a fondé l’Institut de sexologie à Berlin), il est l’un des pères fondateurs des mouvements de libération homosexuelle. Hirschfeld a lutté contre la persécution des homosexuels allemands soumis au paragraphe 175.

Débuts
Magnus Hirschfeld est né dans une famille de confession juive et était le fils du médecin Hermann Hirschfeld. De 1888 à 1892, il étudie à Breslau puis à Strasbourg, Munich, Heidelberg et Berlin, où il obtient son doctorat en médecine1. Puis, il ouvre à Magdebourg un cabinet en naturopathie et médecine générale. Deux ans plus tard, il s’installe dans le quartier de Charlottenburg à Berlin.

Comité scientifique-humanitaire
En 1896, Hirschfeld publie sous pseudonyme la brochure intitulée Sappho et Socrate, sur l’amour entre personnes de même sexe.

Le 15 mai 1897, il fonde dans son appartement de Charlottenburg avec l’éditeur Max Spohr, l’avocat Eduard Oberg, l’écrivain Franz Joseph von Bülow (de) et Adolf Brand, venu avec d’autres personnes de la revue Der Eigene, le Comité scientifique-humanitaire (WHK, en allemand : Wissenschaftlich-humanitäres Komitee) dont il prend la direction.

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L’éphéméride du 5 mai

Arrestation de Sacco et Vanzetti le 5 mai 1920

L’affaire Sacco et Vanzetti est le nom d’une controverse judiciaire survenue dans les années 1920 aux États-Unis, concernant les anarchistes d’origine italienne Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti, condamnés à mort et exécutés. Leur culpabilité fut extrêmement controversée aussi bien à l’époque que par la suite, et plusieurs œuvres artistiques leur rendent hommage. Ils sont officiellement absous et réhabilités par le gouverneur du Massachusetts Michael Dukakis le 23 août 1977.

Contexte
Comme en Europe, les années 1919 et 1920 sont difficiles aux États-Unis car il faut reconvertir l’économie de guerre et faire face à l’inflation. La fin du dirigisme étatique mis en place en 1917 et la montée du syndicalisme provoquent de nombreuses grèves dans tout le pays. En 1919, on recense 4,1 millions de grévistes qui réclament de meilleurs salaires et une réduction du temps de travail. Les grèves dégénèrent en violences et donnent lieu à des affrontements dans plusieurs grandes villes, comme à Boston1.

Dans ce climat social, l’année 1920 est marquée par de nombreux attentats anarchistes. Les responsables politiques sont touchés, comme le maire de Seattle ou celui de Cleveland, chez lequel une bombe explose.

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L’éphéméride du 3 mai

Victoire du Front Populaire le 3 mai 1936.

Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de mai 1936 à avril 1938. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche : la SFIO, le Parti radical et le Parti communiste (qui soutenait les deux premiers sans participer directement au gouvernement), mais également toute une nébuleuse d’autres mouvements1.

Le gouvernement Léon Blum, premier issu de la nouvelle majorité, fut surtout le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Il initia plusieurs réformes sociales importantes et constitue encore actuellement une des références incontournables de la mémoire et de l’histoire de la gauche française : les congés payés (15 jours), la réduction du temps de travail avec la semaine de quarante heures et l’établissement des conventions collectives. Il fut suivi de trois autres (deux dirigés par un radical, Camille Chautemps, et un dernier dirigé à nouveau par Léon Blum).

L’assemblée élue lors des élections de mai 1936 demeurera en place jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, malgré l’arrestation de 49 députés communistes en septembre 1939[réf.

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L’éphéméride du 2 mai

La bataille de Cut Knife s’est tenue le 2 mai 1885

La bataille de Cut Knife est une bataille de la Rébellion du Nord-Ouest qui s’est tenue le 2 mai 1885 lorsqu’un groupe de guerriers Cris et Assiniboines fut attaquée par une force composée de la police montée, de miliciens et de soldats canadiens. Les guerriers ont défait les forces canadiennes avec des pertes des deux côtés.
Au printemps de 1885, les Métis vivant en Saskatchewan forment un gouvernement provisoire sous Louis Riel, prenant le contrôle autour de Batoche. À ce moment Riel commença à contacter les Cris et les Assiniboines. Le gouvernement canadien décida d’écraser la rébellion, craignant que les tribus de l’ouest joignent celles-ci. Les Cris sous la direction de Poundmaker allèrent à Battleford pour parler à l’agent des Indiens, Rae. Le but de la visite était d’obtenir de Rae plus de vivres car il y avait une famine et de discuter de la situation. La population de Battleford et plusieurs résidents autour, en apprenant que plusieurs Cris et Assiniboines quittaient leur réserve pour venir à Battleford, eurent peur pour leur sécurité.

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L’éphéméride du 1er mai

Répression policière à l’usine McCormick de Chicago le 1 er mai 1886

Le massacre de Haymarket Square, survenu à Chicago le 4 mai 1886, constitue le point culminant de la lutte pour la journée de huit heures aux États-Unis, et un élément majeur de l’histoire de la fête des travailleurs du 1er mai.

Lire aussi : Premiers « 1er mai », de Chicago à Vallauris — Par Philippe Jérôme —

Rassemblements
Tout commence lors du rassemblement du 1er mai 1886 à l’usine McCormick de Chicago. Il s’intégrait dans la revendication pour la journée de huit heures de travail quotidien, pour laquelle une grève générale mobilisant 340 000 travailleurs avait été lancée. August Spies, militant anarchiste, est le dernier à prendre la parole devant la foule des manifestants.

Au moment où la foule se disperse, 200 policiers font irruption et chargent les ouvriers. Il y a un mort et une dizaine de blessés. Spies rédige alors dans le journal Arbeiter Zeitung un appel à un rassemblement de protestation contre la violence policière, qui se tient le 4 mai. Ce rassemblement se voulait avant tout pacifiste.

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L’éphéméride du 29 février

Le film Autant en emporte le vent remporte 8 trophées à la cérémonie des Oscars le 29 février 1940.

Le 29 février est un jour intercalaire. C’est le 60e jour de l’année du calendrier grégorien et du calendrier julien en cas d’année bissextile.Il y a eu un 29 février en 2000, 2004, 2008, 2012, 2016. Le prochain viendra en 2020, ensuite en 2024, 2028, etc.
Ce jour n’existe que tous les quatre ans (rythme des années bissextiles) du calendrier julien. Dans le calendrier grégorien on exclut en outre les millésimes divisibles par 100 mais non par 400, comme 1700, 1800, 1900 ; ainsi les années 2000 et 2400, divisibles par 400, sont bissextiles, en revanche 2100, 2200 et 2300 ne le seront pas.
Dans le calendrier républicain français, le jour intercalaire ajouté lors des années sextiles ne se situait pas à cette période de l’année, mais à l’automne, lors du jour de la révolution, situé au-delà des cinq journées des sansculottides, soit approximativement le lendemain du 21 septembre.
28 février – 29 février – 1er mars (ou, exceptionnellement, 30 février)

Autant en emporte le vent (Gone with the Wind) est un film américain de Victor Fleming réalisé en 1939, adapté du roman du même nom de Margaret Mitchell paru en 1936.

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