L’octroi de mer, un impôt aux origines séculaires, connaît une évolution complexe et suscite des débats passionnés sur sa pertinence et son avenir. Instauré en 1670 par Jean-Baptiste Colbert sous le règne de Louis XIV, cet impôt avait à l’origine pour vocation de financer les colonies d’outre-mer et de protéger les productions locales des régions d’outre-mer (DOM) en rendant les importations plus coûteuses. Toutefois, au fil des siècles, son rôle et son impact ont évolué, et aujourd’hui, il soulève des questions quant à son efficacité économique, sa complexité administrative et sa conformité aux règles de libre-échange de l’Union européenne.
Initialement conçu comme un droit de douane, l’octroi de mer a évolué en un mécanisme fiscal complexe et différencié d’une région à l’autre. L’objectif principal de cet impôt est de soutenir la production locale en favorisant les produits fabriqués sur place par rapport aux produits importés. Pour atteindre cet objectif, l’octroi de mer est appliqué à différentes étapes de la chaîne économique, depuis l’importation jusqu’à la vente au détail. Cela se traduit par des taux variables en fonction des produits, de leur provenance et de leur destination.