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La loi, les normes et la vie

— Par Robert Saé, du CNCP —

Bien sur, il faut des règles et des lois pour régenter la vie en société. Évidemment, des institutions doivent être mises en place pour les faire respecter afin de garantir l’harmonie sociale. Une fois cela admis, qui peut ignorer que, dans la société, existent des classes sociales dont les intérêts sont divergents ? Qui ne sait pas que celles qui s’emparent du pouvoir par la violence imposent des lois visant à perpétuer leur domination sur les classes exploitées ? Le coup de force perpétré par le gouvernement Français pour imposer le saccage des retraites nous donne l’occasion de déconstruire la propagande menée par les classes dominantes pour légitimer leurs exactions.

Dans l’opinion publique, s’est imposée comme une évidence, l’idée que le respect de la Constitution, de « l’état de droit » et des lois ne peut ni ne doit, en aucun cas, être remis en cause. C’est le résultat d’un endoctrinement qui commence à l’école et qui est entretenu par la propagande de ceux qui contrôlent le pouvoir. Pourtant, la quasi totalité des lois régissant la propriété, les brevets, le droit des affaires, les rapports entre salariés et patrons, les relations commerciales entre pays (etc.)

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« Je verrai toujours vos visages », un film de Jeanne Herry

Dimanche 16 avil à 11h15 à Madiana   

Par Jeanne Herry
Avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Miou-Miou, Elodie Bouchez, Soliane Brahim, Jean-Pierre Darroussin, Denis Podalydès, Fred Testo, Birane Ba, Dali Bensalah

Synopsis :
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.
Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.
Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation…

La presse en parle :

Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Avec Je verrai toujours vos visages, Jeanne Herry se confirme grande cinéaste. Tout en faisant œuvre de pédagogue, elle allie art et humanisme, civisme et sensibilité, au service de l’évolution de la société.

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De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe :les irois d’origine irlandaise. (3ème partie)

— Par Jean-Marie Nol, économiste et chroniqueur de l’histoire de la Guadeloupe —

Clichés , faux en écriture des chroniqueurs , falsifications et destructions des archives à des fins politiques et idéologiques surtout sous les révolutions et changement de régimes et des institutions, et stéréotypes racistes , des généralités incontournables qui sont le lot commun lorsque l’on s’imagine l’histoire des pays du monde . Cette loi d’airain n’échappe pas à ces imaginaires collectifs, fruits d’échos et d’illusions qui déforment souvent la réalité bien plus amère de ce pays Guadeloupe qui suscite tant de passions, comme si la Guadeloupe mythique des « luttes contre les discriminations sociales » ou des « mille et un rêves de liberté des esclaves » devait à tout prix assouvir nos chimères et nos fantasmes les plus envoutants. Mais il suffit de regarder à l’ombre du passé pour anéantir la légende des bienfaits de la colonisation : extermination, racisme structurel , pauvreté extrême, insalubrité, persécutions , discrimination ou viols impunis…

Lire aussi :

De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

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La mort d’Anthony Curvin Serrant

Un des géants des Grammacks, Anthony Curvin Serrant, ancien guitariste, auteur, compositeur, arrangeur et chanteur est décéd le 14 avril 2023.

Gramacks est un groupe de calypso, reggae et cadence issu du village de Saint-Joseph, en Dominique, actif entre 1972 et 1985, puis refondé par l’un de ses membres, le célèbre artiste dominicain Jeff Joseph, en 1997.

Historique
Ce groupe réunit à sa fondation en 1972 plusieurs amis, étudiants pour les uns à la Dominica Grammar School, à la Saint Mary’Academy pour les autres. Sa tendance musicale rassemble à la fois du reggae, du calypso et de la cadence, ce qu’on appellera plus tard la cadence-lypso.

En 1985, le groupe se dissout, chacun s’installe de son côté, en Dominique pour certains, aux États-Unis pour les autres. Seul Jeff Joseph prendra la décision de refonder le groupe en 1997 avec de nouveaux membres : Gramacks New Generation.

L’hommage de Gordon Henderson, chanteur et musicien de la Dominique, fondateur du groupe Exile One, et co-créateur du rythme cadence-lypso.
J’ai rencontré Curvin Serrant lorsque les Grammacks sont venus en Guadeloupe en 1972 à l’époque de la Cadence-Lypso.

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Festival de Cannes 2023: six réalisatrices en compétition, un record

La française Justine Triet fait partie des six réalistrices en lice pour la Palme d’Or lors de la 76e édition du Festival de Cannes.
La française Justine Triet fait partie des six réalistrices en lice pour la Palme d’Or lors de la 76e édition du Festival de Cannes. (Photo Ian Langsdon/EPA-EFE)
Six réalisatrices seront en lice pour la Palme d’or lors de la 76e édition du Festival de Cannes qui doit se tenir du 16 au 27 mai 2023 sur la Croisette, un record dans l’histoire du Festival, selon la liste dévoilée ce jeudi 13 avril par le délégué général du Festival Thierry Frémaux.

Parmi ces six réalisatrices en lice pour la Palme d’or lors de la 76e édition du Festival de Cannes, deux Françaises : les réalisatrices Catherine Breillat et Justine Triet.

Dix ans après son dernier film « Abus de faiblesse », basé sur son roman autobiographique éponyme, la réalisatrice d’« Une vieille maîtresse » retrouvera la Croisette avec l’histoire d’une mère de famille dont la vie bascule suite à une liaison avec son beau-fils.

Habituée de Cannes, Justine Triet est de retour en compétition après « Sibyl » en 2019.

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Ensemble chorégraphique du Conservatoire National de Danse de Paris

Samedi 15 avril 19h30 – Tropiques-Atrium
L’Ensemble Chorégraphique est l’équivalent d’une compagnie professionnelle, mais dont les danseurs et danseuses de haut niveau sont en master d’interprètes au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, qui est une des meilleures écoles au monde.

Chaque année, ils et elles interprètent des pièces issues du répertoire de la danse néoclassique et de la danse contemporaine, ainsi que des créations commandées à des chorégraphes actuels.

Ce spectacle propose 3 pièces de chorégraphes : Trisha Brown, Jacopo Godani, Dominique Bagouet.

SET AND RESET / RESET (1983)
Auteure : Trisha Brown
Transmission : Kathleen Fisher
Musique : Laurie Anderson – “long time no see”
Costumes : d’après Robert Rauchenberg
Remerciements à Romain Pannasié pour le prêt des costumes
Lumières : d’après Beverly Emmons

Durée : 20’

La Trisha Brown Dance Company présente pour la première fois Set and Reset en 1983 à la Brooklyn Academy of Music (BAM) à New York. Cette pièce signature de la compagnie a confirmé Trisha Brown en tant que leader de la chorégraphie abstraite. Composée avec la complicité de Robert Rauschenberg à la scénographie et aux costumes, et celle de Laurie Andreson à la musique, cette pièce marque la consécration de la gestuelle fluide de la chorégraphie et de ses trajectoires complexes.

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 » Mémoires et Révoltes au féminin »

— Par Yonban Ladouce & Naelle Nanda & Sarah Sambin & Marie Annick M’Nemosyme & Valiha Rakotonirainy —

Cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe

Anthologie de recueils

Avant propos par Thierry Sinda

Conçue pour commémorer le 20e anniversaire du Printemps des Poètes des Afriques et d’Ailleurs, cette anthologie publie cinq lauréates du Grand Prix Martial Sinda de la poésie francographe. Elle est la première anthologie francophone de l’Afrique, de la Caraïbe et de l’Océan Indien au féminin. « Elle n’est pas, nous dit le maître d’œuvre Thierry Sinda, représentative de toute la poésie féminine des Afriques, ce qui serait par ailleurs illusoire, mais d’une tendance non négligeable de ce qui se fait en toute authenticité, et non sans talent, par les poétesses vivant dans ces aires géographiques ayant comme matrice l’Afrique-mère ». Y figurent des poétesses de tout âge, de différentes origines, de différents tempéraments qui méritent d’être lues et entendues : Yonban Ladouce du Cameroun, Naelle Nanda du Gabon, Sarah Sambin de Guadeloupe, Marie Annick M’Nemosyme de la Réunion, et Valiha Rakotonirainy de Madagascar. Elles mettent en exergue leur mémoire lointaine ou immédiate pour exprimer leurs révoltes.

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« Droits linguistiques » et « droit à la langue » en Haïti, la longue route d’une conquête citoyenne au cœur de l’État de droit

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article s’inspire amplement de la lecture du livre « Droits linguistiques » et « droit à la langue » : identification d’un objet d’étude et construction d’une approche », un exceptionnel ouvrage de référence paru sous la direction de Ghislain Potriquet, Dominique Huck et Claude Truchot et qui rassemble les Actes du colloque international de Strasbourg organisé les 25 et 26 septembre 2014. Publié avec le concours de l’Université de Strasbourg, l’ouvrage de 248 pages est paru en 2016 aux Éditions Lambert-Lucas. Un collègue enseignant basé au Cap Haïtien et qui s’intéresse à la question des droits linguistiques en Haïti, a été invité à commenter les temps forts de cette publication que nous lui avions auparavant acheminée. Après l’avoir consultée, il a formulé une objection majeure qui mérite d’être écoutée et mise en perspective. Quel est l’intérêt, dit-il, de discuter de droits linguistiques aujourd’hui en Haïti alors que le pays tout entier –mis en coupe réglée par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste depuis onze ans et soumis à la fureur des gangs armés qui contrôlent de larges portions du territoire national–, voit s’éteindre à petit feu le droit à la vie et à la sécurité pourtant garanti par la Constitution haïtienne de 1987 ?

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Analyse de «  La Désapparition » de  Gerry L’Etang

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

« A un moment où la société est ébranlée par des événements décisifs, il paraît inévitable que la création littéraire s’en empare pour interroger les diverses facettes de la transformation en train de se produire »

(Maria Graciete Besse).

La désapparition, ce roman (tantara) de Gerry L’Etang n’est pas anodin. Il est complexe, surprenant, déroutant, apparemment inintelligible, parfois terrible. Je me suis posé deux questions après l‘avoir lu :

Faut-il le mettre entre les deux oreilles de certains ?

Faut-il le mettre entre les mains de tous ?

Cet ouvrage de 123 pages, comprend 14 chapitres et, à la page 107, un remarquable poème qui tant sur le rythme que sur le fond -à ne pas en douter- résume la pensée de l’auteur.

Comment mieux décrire avec autant de violence, survolée par un humour grinçant, ce chaos et cette désagrégation qui nous menacent? Comment mieux décrire, dans une actualité perturbante, nos divisions, nos déchirures, nos illusions «malpapaye», nos combats perdus et peut-être nos regrets?

Comment mieux étaler, dans des scènes incroyablement cruelles, nos turpitudes, nos incohérences, notre simulacre d’unité et de vivre ensemble.

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Dormez braves gens ! on s’en occupera Demain…

—Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A.—

Dormez braves gens ! nous ferons DEMAIN le nécessaire et d’un seul coup… pas nous bien sûr, mais… nos enfants, car il faudra bien qu’ils se débrouillent s’ils veulent continuer des vies acceptables ! C’est le message que nous pouvons entendre dans la sournoiserie ambiante dans nos instances.

Prenons le cas de l’Eau au niveau mondial dans toute son acception : qu’elle vienne du ciel, de nos bassins versants, de son traitement sanitaire ou de nos plages, il y a une attaque permanente qui la rend agressive et destructive. Finalement, elle commence à se manifester dangereusement en participant au dérèglement climatique, le constat a été fait il y a 4 ans depuis rien n’a évolué… sauf les glaciers qui maintenant basculent dans de l’eau plus chaude qu’imaginée et avec des circulations dans leurs pieds plus puissantes que prévue …

Les grands référents nous informent que l’élévation du niveau de la mer se fait plus rapidement, les Îles sont les plus menacées. Cependant nos dirigeants, ils nous disent sournoisement Dormez braves gens ! on s’en occupera DEMAIN.

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«  Pa pè di yo pou nou pa pèdi yo » : Le tout dernier recueil poétique de Jean-François Liénafa

— Par Georges-Henri Léotin —

Le tout dernier ouvrage de l’écrivain martiniquais Jean-François Liénafa se présente comme à la fois un recueil de poèmes en (excellent) créole, et un petit condensé de proverbes, mots et expressions qui eux-aussi disent « l’âme créole ». Il est à noter que les mots créoles que recueille Liénafa sont aussi des prénoms. L’auteur s’intéresse à leur charge poétique (Atansioniz, Nowéliz…) ; il relève aussi des surnoms, parfois explicites, souvent énigmatiques (Agodom-dachin, Blengendenng, Bofio, Granzonng, Lotomangous, Twakadjab…). Le ti-non créole à partir d’un prénom peut être création, comme dans les exemples suivants : Mano (de Emmanuel), Fayo ou encore Afarel (de Raphael), Milo (de Émile), Silot (de Cécile) etc.

* Point important :la démarche poétique de Liénafa a une dimension morale et politique.

On dira peut-être : « Tousa gran mo pou an ti liv powézi ! ». Men liv Liénafa a sé pa an ti liv. I pa ni lépésè an bidim dikchonnè, men i dwet ni otan nannan lè’w gadé lowizon i ka wouvè ba pep-nou, é nou pé menm di : ba tout pep.

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Continuité territoriale: les défaillances de l’État français

— Par Henri Clavier —

Il s’agit d’un sujet brûlant pour les outre-mer, l’aide à la continuité territoriale vise à ne pas isoler les territoires et découle du principe d’égalité entre les citoyens. Par définition, les outre-mer ne peuvent pas disposer d’une offre de services (qu’ils soient sportifs, économiques ou scolaires) équivalente à celle existante en métropole. Identifiée de longue date comme une solution, la continuité territoriale peine de plus en plus à produire les effets attendus. La faute principalement à un manque de budget de l’organisme chargé de faciliter la continuité territoriale, l’Agence de l’outre-mer pour la mobilité (LADOM). Pour les rapporteurs, Catherine Conconne, sénatrice socialiste de la Martinique, et Guillaume Chevrollier, sénateur Les Républicains de la Mayenne, la continuité territoriale est aussi un enjeu d’attractivité et de cohésion des territoires. Un sujet relativement transpartisan selon Stéphane Artano (RDSE), président de la délégation sénatoriale aux outre-mer, conçoit le rapport comme une « prise de pouls des territoires ». Ce dernier pointe la nécessité d’une réforme « systémique », pour « faire en sorte que la continuité territoriale ne soit pas perçue comme un facteur d’isolement ».

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L’avenir sera intergénérationnel ou ne sera pas

La retraite, une affaire de jeunes”, “Retraitée, mais inquiète pour l’avenir de nos jeunes”, “Je veux profiter de papi et mamie”, “+2 ans, les vieux au boulot, +2°C les jeunes sous l’eau”… Récemment, dans les cortèges contre la réforme des retraites, les panneaux et les slogans portés par toutes les générations ont montré que les revendications allaient bien au-delà de la date de pot de départ.

Entre les lignes rédigées au marqueur, derrière les chants scandés aux mégaphones, la même envie de préserver ce qui constitue le socle de notre société : un précieux cordon d’engagement, de solidarité et de réciprocité qui lie les générations entre elles. Un genre de pacte de vie qui n’a d’existence que dans la continuité des générations, qu’elles soient précédentes ou futures.

Maintenir et entretenir les liens entre les générations

S’il n’y a pas d’intergénération, il n’y a pas de transmission, et s’il n’y a pas de transmission, il n’y a plus de société… On ne peut faire une société à partir d’une page blanche,” explique le sociologue Serge Guérin auteur de La Guerre des générations aura-t-elle lieu ?

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Répartition vraie ou transition vers la capitalisation ?

Par Max Dorléans (GRS) —

A observer la macronie, les LR, et le Modem, tous ne jurent apparemment très sincèrement depuis l’écriture de la réforme des retraites pondue ces derniers mois, que par la répartition. On aurait même oublié la réforme par points – qui ouvrait largement la porte à la capitalisation – proposée en 2019 par Macron, tant lui et ses partisans apparaissent comme les plus ardents défenseurs de la répartition. Pourtant, lorsqu’a été créée la Sécurité sociale en 1945, tout ce que la droite comptait comme réactionnaires, a combattu celle-ci, précisément parce que c’était un système par répartition, à l’opposé de la capitalisation dans lequel c’est la capacité pécuniaire individuelle qui prime, et pas les besoins de chacun. Avec la Sécu et la répartition, on passait alors au moins partiellement, de « à chacun selon ses capacités » à « à chacun selon ses besoins ». Sauf que leur apparente sincérité tiendrait la route si tous, depuis des décennies, n’avaient pas combattu et cherché en permanence à casser la Sécu, au point de la rendre dans son état actuel, presque « hostile » aux intérêts du plus grand nombre.

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« Toute la beauté et le sang versé », un film de Laura Poitras

Vendredi 14 avril à 15h
0Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
Toute la beauté et le sang versé
Lion d’or du meilleur film 2022
Etats-Unis – 2023 – 1h 57
Documentaire
De : Laura Poitras
Titre original : All The Beauty And The Bloodshed

Synopsis:
Nan Goldin a révolutionné l’art de la photographie et réinventé la notion du genre et les définitions de la normalité. Immense artiste, Nan Goldin est aussi une activiste infatigable, qui, depuis des années, se bat contre la famille Sackler, responsable de la crise des opiacés aux États Unis et dans le monde. Toute la beauté et le sang versé nous mène au cœur de ses combats artistiques et politiques, mus par l’amitié, l’humanisme et l’émotion.

La presse en parle:
Le Parisien par La Rédaction
Cet affrontement à la David contre Goliath va progressivement porter ses fruits : une belle histoire, doublée de celle, fascinante, de l’une des plus grandes artistes vivantes…

Le Point par Florence Colombani
Neuf ans après l’événement « Citizenfour », la documentariste revient avec un film splendide autour de Nan Goldin.

Les Fiches du Cinéma par Michael Ghennam
Un Lion d’or notable et mérité pour Laura Poitras, qui livre un grand documentaire, à la fois politique et intime.

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Retraites, misères et grandes menaces : quelles statégies pour une résistance victorieuse ?

— Le n° 294 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La peur du débat et le refus de l’unité des masses, relèvent d’une même faiblesse : le manque de confiance dans le mouvement populaire et dans son rôle central dans le combat émancipateur. Ces peurs entretiennent les malentendus et nourrissent l’impuissance des tiraillements stériles.

Sans prétendre détenir des vérités d’évangile, nous soumettons sous une forme très ramassée, quelques axes de réflexion.

1. Devant la gravité des menaces qui nous assaillent, tant chez nous qu’au niveau mondial, le premier devoir est de résister. Sans le combat immédiat, aucun plan ne vaut.

2. La confrontation engagée en France, et suivie avec intérêt et sympathie dans bien des pays, décidera largement des conditions des luttes à venir.

3. Le rôle principal est joué par les forces sociales de France, mais notre participation à ce combat est une question d’intérêt pour nousmêmes, pour les générations à venir, et une question élémentaire de dignité.

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« Cry Macho », un film de Clint Eastwood

Vendredi 21 avril à 19 heures, sur la Savane

La ville capitale et Cinéwoulé invitent à la projection en plein air du film « Cry Macho ».
 Gratuit / Apporter chaise, coussin, ti ban, tapis, etc
Cry Macho, un film de Clint Eastwood
De Clint Eastwood
Par N. Richard Nash, Nick Schenk
Avec Clint Eastwood, Dwight Yoakam, Daniel V. Graulau
10 novembre 2021 en salle / 1h 44min / Drame, Western

Synopsis :
Mike, star déchue du rodéo, se voit confier une mission a priori impossible : se rendre au Mexique pour y trouver un adolescent turbulent et l’amener jusqu’au Texas. Il lui faudra pour cela affronter la pègre mexicaine, la police et son propre passé.

La presse en parle :
20 Minutes par Caroline Vié
Ce film touchant permet de retrouver de nombreux thèmes chers au cinéaste.

CNews par La rédaction
Cry Macho est une belle histoire de rédemption, de transmission, qui donne aussi à réfléchir sur la représentation de la virilité et le temps qui passe. Ce n’est pas son film le plus abouti, mais il n’en demeure pas moins tendre et précieux.

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Religions : la foi recule en France, avec 44 % de croyants, dit un sondage

Athéisme

Selon cette étude Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio, la proportion de croyants varie fortement en fonction de la tranche d’âge, le lieu d’habitation ou le niveau de revenus

La foi religieuse recule en France selon un sondage publié vendredi, avec 44 % des personnes interrogées qui disent croire en Dieu contre 49 % en 2021, et avec des différences marquées selon les tranches d’âges, le lieu d’habitation et le niveau de vie notamment.

À la question, « vous personnellement, croyez-vous en Dieu ? », une majorité de 56 % répondent non et 44 % répondent oui, selon ce sondage Ifop-Fiducial réalisé pour Sud Radio. Une majorité de sondés répondaient encore par l’affirmative lors d’enquêtes précédentes : ainsi, 55 % se disaient croyants en 2004 et 56 % en 2011.

La tranche des 18-24 ans est celle qui croit le moins en Dieu (36 % contre 64 % qui n’y croient pas), mais la tranche d’âge juste au-dessus, celle des 25-34 ans, compte 47 % de croyants. Puis on retombe à 38 % de croyants dans la tranche 35-49 ans. Ils sont 46 % dans la tranche 50-64 ans, et 50 % chez les 65 ans et plus.

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« Le capitaine Volkonogov s’est échappé », un film de Natalya Merkulova & Aleksey Chupov

Le capitaine Volkonogov s’est échappé
De Natalya Merkulova, Aleksey Chupov
Avec Yuriy Borisov, Timofey Tribuntsev, Nikita Kukushkin
Titre original Kapitan Volkonogov bezhal
29 mars 2023 en salle / 2h 05min / Drame, Historique
Synopsis :
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
URSS, 1938. Au pic de la Grande Terreur, Staline purge ses propres rangs. Les hommes qui mettent en œuvre la répression sont eux-mêmes arrêtés et exécutés. Se sachant à son tour condamné, le capitaine Volkonogov s’échappe. Dans sa fuite, il est frappé d’une vision : pour sauver son âme, il devra se confronter aux familles de ses victimes et obtenir leur pardon.

La presse en parle :
Le Figaro par Eric Neuhoff
Un film dense et fiévreux dont on sort bouleversé.

Positif par Pierre Eisenreich
Une splendide leçon de cinéma, mêlant la fièvre épique et le picturalisme flamboyant au thriller moral.

Transfuge par Jean-Noël Orengo
Originale et splendide réalisation historique traitant des purges staliniennes.

CinemaTeaser par Hugo Boudsocq
Une fable « rétro-chronique » puissante sur la quête d’humanité et le pardon.

Culturopoing.com par Michaël Delavaud
Film imposant, audacieux du fait de son mysticisme trouble, « Le Capitaine Volkonogov s’est échappé » montre avec un talent formel indéniable les coulisses d’une Union Soviétique staliniste pré-Seconde Guerre mondiale déjà inique et criminelle, faisant de l’ensemble de la population […] un corps traumatisé, traqué, exsudant la peur de la mort ou d’une violence laissant des traces physiques et psychologiques indélébiles.

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« L’esclavage raconté aux enfants », un grand livre illustré de Frédéric Régent

Sortie en librairie le 14 avril 2023

Un grand livre illustré d’une centaine de photographies, pour expliquer l’esclavage aux enfants.
Cet ouvrage a pour ambition de proposer une première approche de l’histoire de l’esclavage dans le monde et des luttes abolitionnistes, de l’Antiquité jusqu’à aujourd’hui.
Frédéric Régent y explique la traite négrière et ses héritages politiques, culturels et humains. Il revient également sur l’esclavage colonial, sa réglementation, et le quotidien difficile des hommes, des femmes et des enfants dans les plantations, qu’ils soient esclaves domestiques, esclaves dits à talent (commandeurs) ou encore « nègres de pioche » (cultivateurs).
Les textes sont accompagnés de nombreuses photographies, documents officiels ou dessins.
Depuis 2008, ce sujet est inscrit au programme scolaire, pour lutter contre le racisme et les discriminations.
documentaire collection « Le Monde raconté aux enfants »
dès 8 ans
28,5 x 25,5 cm – 72 pages
14,90 euros
979-10-401-1278-5
en librairie
le 14 avril 2023

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« Women talking », un film de Sarah Polley

Vendredi 21 avril à 14h / Jeudi 27 avril à 14h / Dimanche 30 avril à 19h / Mercredi 3 mai à 19h
À Madiana
Women talking
États-Unis | 2023 | 1h44
Drame de : Sarah Polley
Avec : Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley

Synopsis :
Un groupe de femmes mennonites dans une colonie religieuse isolée se rassemblent pour lutter et concilier leur foi avec une série d’agressions sexuelles systémiques commises par les hommes de la colonie. Le film s’inspire des évènements d’agressions sexuelles dans la communauté mennonite en Bolivie.
Le seul homme qui tient une place importante dans le film est August, joué par Ben Whishaw. Il est l’instituteur de la communauté religieuse et établit le procès-verbal de la réunion, car ces femmes mennonites ne savent ni lire ni écrire..
Il s’agit d’une adaptation du roman Ce qu’elles disent de Miriam Toews.

La presse en parle :
CNews par La rédaction
Signé par la réalisatrice canadienne Sarah Polley et sublimement interprété par Claire Foy, Rooney Mara, Jessie Buckley et Frances McDormand, ce drame féministe sublime les mots, lesquels semblent être la meilleure arme pour combattre les maux.

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« Suzume », un fim de Makoto Shinkai

Samedi 29 avril à 16h
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon

Suzume
Japon – 2023 – 2h02
Animation, Aventure de : Makoto Shinkai
Avec : Eri Fukatsu, Koshiro Matsumoto, Shôta Sometani
Titre original : Suzume no Tojimari

Synopsis:
Dans une petite ville paisible de Kyushu, une jeune fille de 17 ans, Suzume, rencontre un homme qui dit voyager afin de chercher une porte. Décidant de le suivre dans les montagnes, elle découvre une unique porte délabrée trônant au milieu des ruines, seul vestige ayant survécu au passage du temps. Cédant à une inexplicable impulsion, Suzume tourne la poignée, et d’autres portes s’ouvrent alors aux quatre coins du Japon, laissant entrer toutes les catastrophes qu’elles renferment. L’homme est formel : toute porte ouverte doit être fermée. Là où elle s’est égarée se trouvent les étoiles, le crépuscule et l’aube, une voûte céleste où tous les temps se confondent. Guidée par des portes nimbées de mystère, Suzume entame un périple en vue de toutes les refermer.

La presse en parle:
20 Minutes par Caroline Vié
« Suzume » est une réussite totale emportée par un réalisateur au sommet de son talent.

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« Les âmes sœurs », un fil d’André Téchiné

Vendredi 28 avril à 19h / Mardi 2 mai à 19h / Jeudi 4 mai à 19h
À Madiana

Les âmes sœurs
France | 2023 | 1h40
Drame
De : André Téchiné
Avec : Benjamin Voisin, Noémie Merlant, Audrey Dana

Synopsis :
David, lieutenant des forces françaises engagées au Mali, est grièvement blessé dans une explosion.
Rapatrié en France, il souffre d’amnésie et commence une longue convalescence sous le regard dévoué de sa sœur Jeanne.
Dans la maison familiale des Pyrénées, entre montagnes et lacs, Jeanne tente de raviver sa mémoire, mais David ne parait pas soucieux de se réconcilier avec celui qu’il était.

La presse en parle :
Les Inrockuptibles par Marilou Duponchel
C’est avec une sidérante virtuosité, que le récit vagabonde à travers le temps et les saisons qui impriment sur le film leurs atmosphères et leurs couleurs, pour inscrire le précipité d’une vie ressuscitée, qui devrait tout revivre en accéléré, sans avoir le temps de s’appesantir sur le passé.

Bande à part par Olivier Pélisson
Le tout juste octogénaire Téchiné continue inlassablement de donner vie à ses fantasmes de cinéma, et d’ausculter la vibration d’une humanité fébrile dans sa détermination à aller de l’avant, à se dépatouiller des embûches pour mieux s’en libérer.

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« L’Eden », un film de Andrés Ramírez Pulido

Jeudi 20 avril à 19h / Lundi 24 avril à 19h / Mardi 25 avril à 14h / Jeudi 4 mai à 14h
À Madiana
L’Eden
Grand prix et prix SACD Semaine de la Critique Festival de Cannes 2022
Colombie-France | 2023 | 1h26
Drame
De : Andrés Ramírez Pulido
Avec : Jhojan Estiven Jimenez, Maicol Andrés Jimenez Zarabanda, Wismer Vasquez

Synopsis :
Eliú, un garçon de la campagne, est incarcéré́ dans un centre expérimental pour mineurs au cœur de la forêt tropicale colombienne, pour un crime qu’il a commis avec son ami El Mono. Chaque jour, les adolescents effectuent des travaux manuels éprouvants et suivent des thérapies de groupe intenses. Un jour, El Mono est transféré dans le même centre et ramène avec lui un passé dont Eliú tente de s’éloigner.

La presse en parle:
Les Inrockuptibles par Théo Ribeton
Outre la grande maîtrise formelle du film, tout en fixités sculpturales et en profondeurs sonores nappant les scènes d’une tension indicible, il faut aussi et surtout saluer la distance parfaite que le réalisateur pose avec ses sujets, et le sentiment de pure vision qui se dégage du résultat.

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« Dalva », un film d’Emmanuelle Nicot

Vendredi 14 avril à 18h / Samedi 22 avril à 20h30
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
Dalva
France, Blegique – 2023 – 1h24
Drame
De : Emmanuelle Nicot
Avec : Zelda Samson, Alexis Manenti, Fanta Guirassy

Synopsis :
Dalva a 12 ans mais s’habille, se maquille et se vit comme une femme. Un soir, elle est brusquement retirée du domicile paternel.
D’abord révoltée et dans l’incompréhension totale, elle va faire la connaissance de Jayden, un éducateur, et de Samia, une adolescente au fort caractère. Une nouvelle vie semble alors s’offrir à Dalva, celle d’une jeune fille de son âge.

La presse en parle :
Bande à part par Olivier Pélisson
Si la vision de Dalva chamboule, c’est parce cette œuvre touche au plus juste d’une enfance volée et abusée, et parce qu’elle prodigue en retour à son héroïne un tremplin salvateur. C’est la nécessité de transmettre cette histoire. C’est le désir impérieux de rendre au cinéma ce qu’il procure, en aidant à s’émanciper par le regard. Et c’est bouleversant.

Elle par Françoise Delbecq
Un incroyable portrait et une double révélation.

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