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Musique : disparition du chanteur engagé Henri Tachan, connu, entre autres, pour sa chanson « Une pipe à pépé »

Henri Tachan est un auteur-compositeur-interprète français, né le 2 septembre 1939 à Moulins et mort le 16 juillet 2023 à Avignon.

Relativement ignoré par une grande partie des médias dès le début de sa carrière dans les années 1960, ses chansons à texte sont généralement très critiques vis-à-vis de la société et de certains de ses travers, qu’elle soient antimilitaristes (Dans les orchestres militaires) ou féministes (Les Z’hommes, Ma femme).

Biographie
De père arménien, Henri Tachdjian passe sa scolarité au pensionnat catholique de Notre-Dame de Bury à Margency dans le Val-d’Oise, puis dans un lycée à Paris. Ensuite, il rejoint une école hôtelière à Thonon-les-Bains et devient serveur au Ritz à Paris. En 1962, il part pour le Québec.

Boîte d’allumettes du restaurant « Chez Clairette »
Après son travail comme serveur, il se met à réciter des poèmes Chez Clairette, le cabaret-restaurant de la chanteuse et comédienne québécoise Clairette Oddera, au 1124 rue de la Montagne à Montréal. De passage dans cet établissement, Jacques Brel l’encourage à se lancer dans la chanson.

De retour en France, il sort son premier album chez Barclay en 1965 qui obtient le Grand Prix de l’Académie du disque Charles Cros.

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João Donato, chanteur et compositeur brésilien, pionnier de la bossa-nova, est mort

João Donato, né le 17 août 1934 à Rio Branco et mort le 17 juillet 2023 à Rio de Janeiro, est un pianiste, compositeur et chanteur brésilien. La majeure partie de son œuvre appartient au genre musical latin jazz, une passerelle entre la bossa nova, le jazz et la musique cubaine.

Biographie
Jeunesse
João Donato est le fils d’un pilote de l’armée de l’air, joueur de mandoline à ses heures et d’une mère chanteuse amateur. Sa sœur ainée Eneyda a été pianiste et son jeune frère Lysias a travaillé avec lui comme auteur.

Carrière musicale
João Donato débute très tôt. À l’âge de 15 ans, il joue déjà avec des musiciens reconnus comme Dick Farney et Paulo Moura ainsi qu’avec Altamiro Carrilho, figure de la scène musicale de cette époque. Ce dernier a une grande influence artistique sur lui. À partir de 1950, il fréquente le club musical Farney-Sinatra, considéré comme la matrice formatrice pour la génération d’artistes qui créera plus tard la bossa nova, à la fin des années 1950. Dès 1953, il dirige ses propres formations baptisées successivement Donato e Seu Conjunto, Trio Donato et Os Namorados3.

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« L’exercice du super héros », texte Sébastien Nivault & Martin Grandperret, m.e.s. Emmanuel Vérité

—Dominique Daeschler —

— Avignon 2023 —

Depuis quelques années s’est construit autour du théâtre de l’Oulle un ensemble appelé La Factory qui comprend deux autres salles la chapelle des Antonins et la salle Tomasi, permettant à l’année des résidences d’artistes et un lieu attentif aux compagnies régionales ( répétitions, aide logistique…)

La salle Tomasi accueille, parmi d’autres petite formes, L’exercice du super héros , un spectacle conçu et interprété par Sébastien Nivault( comédien) et Martin Grandperret (danseur). A partir de leur quotidien de travail d’ateliers de pratiques artistiques, ils repèrent, dans un groupe peu littéraire , le rétif, celui qui ne voit pas à quoi cela peut lui servir. Patrick le boxeur, c’est le pragmatique de service qui entrevoit une seule ouverture possible : que ces cours l’aident à draguer ! Appréhension par le geste, la parole, Sébastien et Martin se renvoient la balle, l’un danse quand l’autre parle et vice versa et surtout il joue tour à tour Patrick. Un joyeux punching ball entre les méthodes pédagogiques, leur nécessaire adaptation et leur réception se met en route. Bataille complice des approches psychologiques, analyses pleines d’humour, résistances et découvertes de part et d’autre.

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« Marguerite : le feu », texte et m.e.s. Emilie Monnet.

— Par Dominique Daeschler —

— Avignon 2023 —

Emilie Monnet, artiste multidisciplinaire autochtone travaille au Québec où elle a fondé une plate-forme nomade pour les arts vivants dédiée à la rencontre des artistes des peuples autochtones. Le chant, la danse, la performance sont au cœur de ses créations théâtrales, utilisant des processus collaboratifs et multilinguistiques.

Découvrant la vie de Marguerite Duplessis, née d’une mère autochtone libre et d’un père français et mise en esclavage, elle se penche sur un Canada raciste et colonialiste où les propriétaires pratiquaient la vente et l’achat d’êtres humains . Une mémoire toujours occultée, comme le montre en 2015, le refus du gouvernement conservateur d’ouvrir une enquête sur les femmes autochtones assassinées ou disparues.

Une Marguerite chorale ( 4 comédiennes d’origines différentes) va naître sous la plume d’Emilie, créant un dialogue entre le passé et le présent. Elle renvoie le combat de Marguerite Duplessis qui engage un procès pour faire reconnaître sa liberté et ne pas être déportée en Martinique, à toutes les oppressions faites aux femmes autochtones et afrodescendantes, à la violence des « starlight tours ».

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Princess Erika en concert

Mardi 18 Juillet 2023 à 18h
Sunset
60 Rue du Petit Pavois Pointe de la vierge, 97200 Fort-de-France

Erika Dobong’na, dite Princess Erika, est une chanteuse et actrice française.
Elle est surtout connue pour ses chansons teintées de ragga, notamment ses titres Trop de bla bla ou Faut qu’j’travaille ou encore l’Amour Illimté en duo avec Diana King.
Biographie
Princess Erika est née à Paris de parents camerounais. Sa mère, Marie-Claire Matip, fille d’un chef traditionnel, est l’une des premières femmes d’Afrique subsaharienne à avoir publié un livre, et quitte le Cameroun avec son mari pour vivre en exilée politique en France. Princess Erika a une sœur aînée chanteuse et musicienne : Estha Divine (née Esther Dobong’Na Essiene).
C’est d’abord à l’athlétisme qu’elle se consacre. En 1979, elle remporte le championnat de France pour la course de haies et le saut en longueur
Musique
En 1982, Erika fait partie avec deux de ses trois sœurs du groupe Blackheart Daughters fondé par sa grande sœur Esther (Estha Divine), puis évolue avec Princess and the Royal Sound, avec qui elle effectue plusieurs tournées en première partie du Jamaïcain Dennis Brown.

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Master class bèlè

Mercredi 19 Juillet 2023 à 18h

Think Tank
61 Boulevard Soweto – Berges de la Rivère Monsieur
Volga-Plage, 97200 Fort-de-France
Le Think Tank lance ses Master Class Bèlè avec Christian Valejo et La Sosso. Chaque mercredi de 18h à 20h ! Plongez-vous dans une ambiance conviviale et découvrez les danses traditionnelles de nos mornes pour célébrer et promouvoir notre patrimoine culturel et identitaire.
Rejoignez-les pour une expérience inoubliable où vous pourrez apprendre les mouvements authentiques et les rythmes du Bèlè, une danse profondément enracinée dans nos traditions martiniquaises. Leurs instructeurs experts, Christian Valejo et La Sosso, vous guideront à travers les pas et partageront leur passion pour cette forme d’art unique.
Préparez-vous à vous connecter aux rythmes envoûtants et à vous plonger dans la richesse du tissu culturel de nos ancêtres. Que vous soyez débutant ou que vous ayez déjà de l’expérience, leurs Master Class Bèlè sont ouvertes à tous les amateurs de danse qui souhaitent explorer notre patrimoine culturel à travers le mouvement.
Ne manquez pas cette occasion de rejoindre une communauté qui chérit et préserve son identité culturelle. Rendez-vous chaque mercredi de 18h à 20h au Think Tank pour une expérience enrichissante et agréable qui vous laissera une appréciation plus profonde de notre patrimoine.

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Festival des Enfants

Mercredi 19 juillet ➽ 14h/20h au Parc Culturel Aimé Césaire

Pour cette édition, lumière et féerie éblouissent les yeux des plus petits.
Retrouvez les Dragons Géants et les Robots Lumineux
Un village d’animations avec de nombreuses surprises pour leur plus grand plaisir Un spectacle lumineux unique en son genre
au Grand Carbet
Les arts se croisent dans les ateliers, ils dialoguent à travers les spectacles, Magie et émerveillement sont attendus dans des spectacles grandioses et lumineux
Village des enfants
➽ 14h/18h
– Won manèj : Chouval bwa
– Ballons transformés et sculptés de Kokof
– “Mawot”- Cerfs volant Traditionnel (confection et pratique du filé) par Georges PLUTON
– Jeux traditionnels autour de la Martinique avec Sabine ANDRIVON-MILTON
– Atelier peinture sur carton avec ANIMORGANE (souvenirs à ramener à la maison)
– Atelier Danse par la compagnie CRS (hip-hop)
– Show de bulles de savon géantes par Agreabulles de Bretagne
– Atelier des arts du cirque par Lezard ti show
– Les mini vidés du Parc code couleur Jaune soleil
– Atelier maquillage avec Marthe-Elisabeth LINA
Théâtre Toupiti

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Le 52ème Festival Culturel de Fort-de-France

Télécharger le programme en pdf en bas de page

Lundi 17 Juillet ➽ 19h
➜ Ermitage Ecole primaire “Pomme cannelle”
“Lojé pa jé” Trio téat
Les tribulations des locataires et des concierges dans “les cités” Foyalaises.
Avec : Cindy Jannot, Latitia Savariama, Felix Ferraty et Nestor Mijere
15 €

Mardi 18 juillet 9h30/10h30 & 10h30/12h
Du 11 au 23 juillet les mardi/mercredi/jeudi
Mizik an tjè-nou !
Stage de “Dansé bal” 20 E
➜ Trénelle : Centre Culturel F. Pavilla
➽ 9h/10h30 et 10h30/12h
Stage de “Dansé bal” animé par F. Prospa
La musique et le spectacle proposés se nourrissent aussi d’autres influences : Jazz, Gospel, Zouk…
Les instruments « racines » sont là : le Tanboupak, Le Doumpak, Le Bwapitak. Le batteur concourt à l’harmonie de cet ensemble rythmique. Le style inventif du pianiste, le groove syncopé de la basse et les accents mi blues, mi rock de la guitare ajoutent à l’émotion ! Et puis ces femmes, aux voix puissantes et douces à la fois.

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Krazman

— Par Daniel M. Berté —

Ki malè latè ka péyé
Kanada jòdi pri-difé
Koré-di-sid li ka néyé
Konsi lanati détratjé

Kisa ka fè latè vin fol
Konsidiré i ped kontrol
Ka fè labankiz fonn o pol
Ka fè’y jwé an si mové rol

Kou latè za pran an plim fal
Kalamité za ka ba’y bal
Katastrof ka suiv an pagal
Kriz ka suiv kriz an gran rafal

Koz latitid lé zabitan
Koupé-raché fet san manman
Krim ki fet dépi si lontan
Klima vin chanjé atjolman

Krizman ka vini pli frékan
Krazé-brizé pres permanan
Kalot latè ka pran souvan
Kan lé zéléman an mouvman

Kisa ki fo fè aprézan
Konsians sitiyasion a pran
Konprann ki fo pa nou ped tan
Kolé kò pou rété krazman

Daniel M. Berté 160723

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«  La mort de Nahel M. s’inscrit dans la continuité historique des crimes racistes commis à l’encontre des Noirs et des Arabes de ce pays »

— Par Hicham Benaissa, Sociologue —

Le sociologue Hicham Benaissa rappelle, dans une tribune au « Monde », qu’il est vain de croire que le calme revenu après les émeutes en banlieue est durable. Selon lui, la colère se manifestera tant que nos institutions ne regarderont pas notre passé colonial en face.

Un fait devient social et historique, nous enseigne Emile Durkheim, lorsqu’il est régulier, objectif, général. C’est d’ailleurs à ce titre que le sociologue s’est intéressé au crime en tant qu’objet qui répond aux critères d’un phénomène social. Indépendamment de la volonté des uns et des autres, un fait social s’impose à nous de l’extérieur, à tel point que nous pouvons en donner des prévisions.

La sociologue Rachida Brahim a fourni un travail de recherche précieux qui a consisté à recenser le nombre de crimes racistes commis entre 1970 et 1997. Elle a listé, au total, 731 actes, soit une moyenne de 27 cas par an. Dans le cadre d’un débat critique et universitaire, on peut, si on le souhaite, débattre des chiffres et des concepts, mais il sera difficile de contester la constance et la régularité de ce phénomène.

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La mort de Jane Birkin, chanteuse, comédienne, scénariste et réalisatrice

Avec son mélange de séduction et d’intelligence, sa facilité à étaler ses sentiments sous des dehors pudiques, l’artiste, qui occupait une place à part dans la cartographie des stars françaises, est morte à Paris, dimanche.

Jane Birkin, née le 14 décembre 1946 à Londres (Royaume-Uni) et morte le 16 juillet 2023 à Paris (France), est une actrice et chanteuse britannique, francophone, installée en France depuis la fin des années 1960, puis naturalisée française. Elle est également scénariste et réalisatrice.

Après des débuts cinématographiques en Angleterre notamment dans le film Blow-Up, elle entame une carrière en France où elle rencontre son futur mentor, compositeur de chansons et partenaire, Serge Gainsbourg. L’une de ses premières collaborations avec Gainsbourg, le 45 tours Je t’aime… moi non plus, devient un succès international et atteint la première place au Royaume-Uni.

Dans les années 1970, elle devient une actrice reconnue par le grand public en jouant dans des comédies de Claude Zidi puis de Michel Audiard. Elle apparaît alors dans plusieurs publicités.

À la fin des années 1980, elle donne une série de concerts pour la première fois à Paris, en interprétant le répertoire que Gainsbourg a écrit pour elle.

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Climat: Une coalition de pays réclame une «sortie urgente» des énergies fossiles

Une coalition de dix-huit pays menée par les Îles Marshall a réclamé vendredi « une sortie urgente des énergies fossiles » et « un pic des gaz à effet de serre d’ici à 2025 » au terme d’un sommet sur le climat à Bruxelles à cinq mois de la COP28.

« Nous devons accélérer la transition énergétique mondiale hors des énergies fossiles », objectif affiché du G7, et « nous devons atteindre le pic d’émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2025 au plus tard », affirme le texte signé par des ministres représentant l’Allemagne, la France, le Sénégal, la Colombie et plusieurs États insulaires.

« Cela nécessite des transformations systémiques dans tous les secteurs, entraînées par une sortie urgente des combustibles fossiles, en commençant par un déclin rapide de leur production et de leur utilisation dans cette décennie », écrivent-ils dans une déclaration finale du 7e sommet ministériel pour l’action climatique (MoCA) à Bruxelles.

Ces affirmations dessinent en creux les lignes de négociations qui s’affrontent dans les préparatifs de la conférence climat de l’ONU à Dubaï, où l’humanité doit s’accorder sur les moyens de sauver l’objectif en péril de l’accord de Paris: contenir le réchauffement « bien en deçà de 2°C » par rapport à la période pré-industrielle et si possible à 1,5°C.

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Énergies renouvelables : l’éolien et le solaire n’ont jamais produit autant d’électricité

— Par Florence Santrot(*)

Le déploiement des énergies renouvelables, notamment l’éolien et le solaire, augmenté de 50 % entre 2010 et 2020 dans le monde. Un nouveau rapport du RMI (Rocky Mountain Institute, un ONG américaine), en partenariat avec le Bezos Earth Fund et Systems Change Lab, met en lumière la croissance exponentielle de l’énergie solaire et éolienne depuis une décennie. Une tendance qui se poursuit depuis 2020.

Les prévisions des experts, dévoilées le 12 juillet dernier, anticipent que la part des énergies renouvelables (EnR) dans le mix énergétique atteindra plus d’un tiers d’ici 2030 (contre environ 12 % actuellement). En outre, les baisses importantes des coûts du solaire et de l’éolien au cours des dix dernières années devraient se poursuivre. Ils devraient à nouveau être divisés par deux environ d’ici la fin de cette décennie.

8 pays particulièrement en pointe dans l’éolien et le solaire

Pour espérer rester dans la limite des +1,5 °C de l’Accord de Paris, il faut que, au niveau mondial, l’éolien et le solaire passent d’une part de 12 % aujourd’hui à 41 % d’ici 2030, selon l’IEA (Agence Internationale de l’Énergie).

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Avignon 2022 & Almada 2023 : « Ulysse de Taourirt », texte & m.e.s. Abdelwaheb Sefsaf

— Par Michèle Bigot —

« O Muse, conte-moi l’homme aux mille tours qui erra longtemps sans répit… » Cet inventif des temps modernes, c’est Areski le père, autant qu’Abdelwaheb, le fils. Le premier est né à Taourirt en 1948, le second à Saint-Etienne. Le premier découvre la France, le second découvre le théâtre. Deux adolescences racontées en parallèle, sur le mode de l’épopée. Aventure, guerre, périls, souffrances et joies jalonnent les deux odyssées. Chacun incarne un héros contemporain, héros du travail et de la libération pour le père, héros du théâtre pour le fils. Et comme dans toute épopée, la poésie le dispute au drame, grandeur et misère s’y cotoient, l’humour et le pittoresque nourrissent le texte. Dense, riche, le texte est encore enrichi par la musique. Le récit est rythmé par la musique, le chant, la danse. Peu à peu le puzzle de ces deux vies parallèles se dessine, à la faveur d’un récit alternant les deux intrigues. Par une habile construction narrative, les scènes font alterner la vie au village de Kabylie et la vie à St-Etienne. Abdelwaheb raconte sa vie et celle des siens, la famille, les amis.

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Le 14 juillet 1953, la police tuait des Algériens et un militant CGT à Paris

La manifestation du 14 juillet 1953 à Paris est le traditionnel défilé organisé par le PCF et la CGT pour célébrer les « valeurs de la République » le jour de la fête nationale, au cours duquel la police tira sur le cortège algérien, faisant sept morts et environ 50 blessés graves.

Contexte

Depuis 1936, avec une interruption sous Vichy et l’occupation allemande, le Parti communiste français (PCF), la Confédération générale du travail (CGT) et divers mouvements proches organisaient à Paris, le 14 juillet, un défilé pour célébrer les « valeurs de la République » le jour de fête nationale.

Depuis le début des années 1950, les indépendantistes algériens du Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), dirigé par Messali Hadj, prenaient part au défilé, malgré leurs divergences avec des communistes français alors défavorables à l’indépendance de l’Algérie.

En 1953, le contexte est tendu. Les manifestations de la fête du Travail le 1er mai ont été l’occasion de violences policières. Un an plus tôt, le 28 mai 1952, le communiste algérien Hocine Bélaïd a été tué lors de la manifestation contre la venue en France du général américain Matthew Ridgway, accusé d’utiliser des armes bactériologiques dans la guerre de Corée.

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HeadMade Factory : appel à candidature

Desssin contemporain / Photographie / Performance

FACTORYHeadMade Factory est un collectif d’individus, artistes ou non, vivantsà St Martin, d’autres vivent à l’extérieur mais entretiennent des liens forts avec l’île. Fondé en 2010 par Florence Poirier Nkpail se propose de fédérer les énergies autour du développement de la création contemporaine- de et à-St Martin,en Caraïbes et ailleurs. Objets statutaires:

Sensibiliser à l’histoire de l’art, à l’Art en général, à l’Art Contemporain et au patrimoine culturel et artistique de -et à Saint Martin de soutenir et promouvoir la création contemporaine de à-St Martin, et à l’international.

Concevoir des outils de diffusion de la création artistique contemporaine de Saint Martin.

Concevoir des évènements culturels et artistiques sur mesure aptes à favoriser le développement de l’art à Saint Martin et le rayonnement de l’art contemporain saint martinois / caribéen à l’international.

Promouvoir le tourisme culturel à St Martin et en Caraïbes.

L’APPEL A CANDIDATURES

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« Je ne suis pas d’ici je suis ici », texte, m.e.s. & jeu Véronique Kanor

Festival d’Avignon off 2023

— Michèle Bigot —

Troisième édition de ce spectacle à la Chapelle du verbe incarné. En l’occurrence le lieu n’a jamais si bien porté son nom car Véronique Kanor en est à la fois l’autrice et l’interprète. Ce seule-en-scène est une performance poétique, rythmée de danse, de mélopée et ponctuée d’images vidéo qui soulignent le propos. Incarné au plus haut point, ce spectacle l’est en vertu de la présence physique de l’interprète, de sa voix, de son regard. Le lieu est intime, presque confidentiel et rien n’est perdu de l’émotion de la poétesse, de sa colère, de son espoir, de son amour du langage.

C’est son histoire qu’elle raconte, une histoire vécue dans sa chair, on ne peut s’y tromper. Mais c’est aussi un questionnement sur l’altérité, sur la couleur de la peau comme différence. « Je suis seule en scène…mais il y a mille regards, mille présences, mille paroles qui surgissent derrière moi sur l’écran qui m’accompagne » dit-elle. Ajoutons que l’écran lui-même possède une force d’émotion remarquable. C’est tout sauf une surface neutre, puisqu’il est fait des vêtements, lambeaux d’étoffe qu’on dirait récupérés sur des corps humains oubliés.

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« A Noiva e o Boa Noite Cinderela ». Texte, conception, m.e.s., dramaturgie Carolina Bianchi

— Par Dominique Daeschler—

— Festival d’Avignon — Carolina Bianchi, metteuse en scène, autrice et interprète travaille à Amsterdam avec le collectif artistique Cara de Cavalo. Elle aime mêler performance, danse, théâtre pour entrer dans un univers syncrétique qui crée volontairement ou non une confusion entre réel et imaginaire, entre passé et présent.

Elle entre seule en scène (première partie) et livre en conférencière de l’histoire de l’art, son interprétation de « la chasse infernale » de Botticelli où une femme est dépecée par des chiens et passe vite aux violences sexuelles. Sont évoqués le meurtre et le viol de l’artiste Pippa Bacca qui, dans une performance itinérante avec une partenaire, avait fait le pari de traverser en stop l’Europe habillées en robes de mariée, symbolisant l’union entre les peuples. Une double interrogation est menée sur la place difficile des femmes dans le milieu artistique et les agressions sexuelles qui vont jusqu’au féminicide. Double négation. Carolina Bianchi refuse d’entrée la compassion, la victimisation, la résilience, la sororité . Aller plus loin c’est se mettre en jeu physiquement en entrant à son tour dans une performance qui réveille la mémoire et appuie sur le traumatisme.

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« Maison close, ( Chez Léonie) », texte, m.e.s. & jeu Agnès Chamak et Odile Huleux

— Par Dominique Daeschler —

— Festival d’Avignon —

Une fois n’est pas coutume et la curiosité piquée par une présentation enjouée m’a conduite à aller voir ce que je ne vois jamais : du théâtre de boulevard. Tout y est : la jeune provinciale sans expérience, l’ultra-lucide, la maîtresse femme qui s’illusionne sur sa possibilité de mariage, la tenancière près de ses sous, le commissaire qui a ses habitudes, le rabatteur aux abois, l’inspecteur tatillon et intègre, le fils de préfet maladroit. Ça tourbillonne, un incessant ballet d’entrées et de sorties avec froufrous et retournements de situation va-il pouvoir pallier l’homicide involontaire du jeune homme de bonne famille ? De la dissimilation au fiasco il n’y a qu’un pas. Pas de scrupules et pas de psychologie : le temps d’entrapercevoir une solidarité féminine , le pragmatisme prend le dessus et la maison brûle effaçant toute preuve. Les répliques claquent, les accessoires jouent leurs partitions et les comédiens, excellents, dans une belle complicité de jeu, s’en donnent à cœur joie dans la caricature.

Théâtre des Brunes.16h40. Jusqu’au 29 juillet, relâche les 10,17 et 24

Auteurs

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« Vivarium », d’après Roamin Gary, m.e.s. & jeu Fred Cacheux

—Par Dominique Daeschler —

— Festival Avignon —Fred Cacheux s’empare de Gros Câlin, un des romans que Romain Gary publia sous le pseudonyme d’Emile Ajar et en fait un petit bijou : finesse de l’adaptation, bonheur du jeu . Le comédien passé par la Comédie Française, longtemps permanent du Théâtre National de Strasbourg, est sur scène ,seul, comme un poisson dans l’eau faisant de la durée du spectacle (1h30) un argument au service de la connaissance de son personnage Monsieur Cousin, sans redondance. Dans son costume étriqué d’employé de bureau effacé, ce dernier fait consciencieusement son travail et rentre en solitaire dans son petit appartement retrouver son …python surnommé Gros Câlin. Ceci intrigue ses collègues de bureau, suscite des problèmes avec les voisins quand Gros Câlin explorant les tuyauteries pointe sa tête dans les toilettes de l’appartement du dessous. Comment Monsieur Cousin amoureux mais ne souhaitant pas se séparer de son python va-t-il sans sortir ? Le texte de Gary reprend des thèmes qui lui sont chers : la solitude, le spleen, l’ambiguïté, la difficulté du regard de l’autre. Ce n’est pas mièvre mais enveloppé d’humour comme une politesse extrême.

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Un comité interministériel pour « l’Outre-mer » prévu mardi 18 juillet

L’an dernier, les élus des territoires des Outre-mer avaient demandé « un changement profond de politique », pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle

Il était fort attendu par les élus ultramarins. La Première ministre Elisabeth Borne réunira mardi un comité interministériel des Outre-mer (CIOM) qui doit permettre de rendre plus efficace l’action des collectivités ultramarines en actant un certain nombre de mesures législatives ou réglementaires.

En mai 2022, les présidents des régions de Guadeloupe, Réunion, Mayotte, Martinique, Saint-Martin et Guyane, avaient signé l’« appel de Fort-de-France », demandant à rencontrer le président pour discuter d’ « un changement profond de politique » d’aide au développement de leurs territoires frappés par la pauvreté, et de solutions aux problématiques spécifiques aux Français d’outre-mer pouvant aller jusqu’à une réforme constitutionnelle.

Des « solutions sur mesures »

A l’issue d’une réunion en septembre avec une cinquantaine d’élus des collectivités de l’océan Atlantique et de l’océan Indien, Emmanuel Macron avait indiqué qu’il comptait donner à ces collectivités « les marges d’action nécessaires à l’invention de solutions sur mesure » aux problèmes de sécurité et de vie chère, qui touchent leurs territoires.

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« Quel que soit son milieu social et culturel, tout parent est confronté, à un moment ou à un autre, à des difficultés »

— Collectif —

L’Etat compte sur les parents pour contribuer à l’endiguement des violences urbaines commises à la suite de la mort de Nahel M., mais il est urgent de faire du soutien à la parentalité un axe majeur de la politique familiale, soulignent, dans une tribune au « Monde », quinze responsables de réseaux associatifs nationaux.

Etre parent n’est pas une tâche aisée, les familles le disent elles-mêmes : 46 % jugent qu’il est « difficile d’élever [un] enfant », selon un sondage réalisé en 2017 par la société d’études et de conseil BVA pour la fondation Apprentis d’Auteuil. Quels que soient son milieu social et culturel, sa commune ou son quartier, quel que soit l’âge de son enfant, tout parent est confronté, à un moment ou à un autre, à des problèmes. Quelle « éducation » choisir ? Qu’est-ce qu’être un « bon parent » ? L’injonction à la perfection, les recommandations contradictoires et la pression sociale font peser sur leurs épaules une charge mentale épuisante. Pour les familles en situation de fragilité, cette pression s’ajoute à une situation matérielle précaire et à des difficultés sociales ou psychiques qui peuvent obérer leur capacité d’agir pour leurs enfants et pour eux-mêmes.

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FAIRE-PAYS, Éloge de la responsabilisation », Patrick Chamoiseau

Nous, de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique, de La Réunion ; gens d’ailleurs et de tous les côtés ; acteurs d’associations ou d’organismes non étatiques ; membres de la société civile ; professionnels de l’éducation, de la santé, de la recherche, de l’information, de la prospective, de la coopération internationale ; pratiquants du travail social, des arts, des lettres, du numérique, de la culture…, considérons que le monde d’aujourd’hui est une alchimie de civilisations, de cultures et d’individus ; qu’il résulte de la traite des Africains, des esclavages du Nouveau Monde et du système des plantations, des grandes guerres européennes et de leurs conséquences, du colonialisme en ses méfaits et de son extension capitaliste planétaire ;
que de cette alchimie ont surgi des peuples-nations demeurés indéchiffrables aux clairvoyances des décolonisations ; que ces peuples nouveaux se sont vus embarqués dans des fictions territoriales, identitaires, historiques et culturelles qui n’étaient pas les leurs ; que ces peuples sont demeurés hors d’atteinte, souvent de leur propre conscience, toujours de la conscience de ceux qui les régentent encore ;
que les insuffisances des décolonisations ont favorisé des Etats-nations souverains, antagonistes, compétitifs, dans un dogme de libéralisme économique où la liberté ne concerne que les marchandises, les capitaux et les lois du profit, cela au détriment de l’humain, du vivant, de la planète en son entier ;

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Noria, exposition collective pour les 110 ans de la naissance d’Aimé Césaire

Jusqu’au 31 août 2023 au Centre culturel Tangamen, sur le site de Gradis à Basse-Pointe

— Par Jean-Marc Terrine, Commissaire d’exposition —

La ville de Basse Pointe ouvre une ronde culturelle, en collaboration avec la Collectivité Territoriale de Martinique, dans le cadre de la célébration des 110 ans de naissance du poète de la blessure sacrée. Les arts visuels sont de la fête avec une exposition collective autour de six plasticiens martiniquais.

Des formes et des couleurs pour émerveiller le poète.

En effet, Aimé CÉSAIRE n’aimait pas les concepts, ni la raison folle des Lumières et sa langue qui enferme. Corset tricoté, étriqué du signe et du sens qui parlent sans dire. Poète plutôt sensible aux images et au langage polysémique qui chante l’imaginaire : le rythme-flux et les métaphores, l’antipoésie.

Alors, pour célébrer les 110 ans d’enfantement du poète dans sa terre de Basse Pointe, qu’Aimé Eyma tant, une exposition d’art et d’expression du visible et de l’invisible, ne pouvait être que le meilleur cadeau.

Les artistes Catherine CÉSAIRE, Norville GUIROUARD-AIZÉE, René LOUISE, Maïmé MASSOL, Christophe MERT et Ricardo OZIER-LAFONTAINE sont là, avec leurs œuvres.

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EXIT ABOVE, after the tempest, d’Anne Teresa De Keersmaeker, Jean-Marie Aerts, Meskerem Mees, Carlos Garbin.

— Par Dominique Daeschler —

Dans cette nouvelle création, la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker associe d’emblée à la construction du spectacle Jean Marie Aerts architecte sonore du groupe fondé par Arno, Meskerem Mees autrice-compositrice-interprète- qui est proche du songwriting et danse aussi sur scène en compagnie du danseur guitariste Carlos Garbin. Plus que jamais, le rapport à la musique qui s’est développé au fil du temps dans ses chorégraphies, est présent : rapport à la pop, à la chanson, au blues, références à la dance et aux beats, amplification des instruments…Les chemins musique et danse sont d’abord tracés de façon parallèle avant une mise en commun qui dessine le corps du spectacle et son âme

Le point de départ est un hommage au bluesman Robert Johnson mâtiné d’une référence à la Tempête de Shakespeare, cœur de cyclone qui déchire l’espace (une grande toile en fond de plateau) et interroge l’humanité dans son devenir. L’univers, qui colle à merveille au grand plateau de la Fabrica, est celui d’un gymnase ( souvent lieu de refuge en cas de catastrophe naturelle), au sol des diagonales, des lignes droites, des courbes de couleurs différentes qui sont dédiées aux parcours singuliers des douze danseurs.

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