Dans une tribune au « Monde », un collectif de personnalités, parmi lesquelles l’académicien Erik Orsenna, les anciennes ministres Aurélie Filippetti, Elisabeth Moreno et Françoise Nyssen, l’ancien ministre Jack Lang, l’ancien ministre et ancien défenseur des droits Jacques Toubon, apportent leur soutien au ministre de l’éducation Pap N’Diaye, déplorant qu’il soit « si peu et si mal défendu » après ses déclarations au sujet de CNews.
L’affirmation du ministre de l’éducation, Pap N’Diaye, selon laquelle le média CNews « était clairement d’extrême droite » a suscité des réactions violentes, notamment des journalistes et éditorialistes de cette chaîne. Celles-ci mêlent attaques ad hominem, confusion dans l’argumentation et absence d’objectivité de manière consternante, dans une rhétorique familière à l’extrême droite. Ce qui ne peut que rappeler le climat d’extrême droite des campagnes de presse visant à abattre un adversaire dans l’entre-deux-guerres.
L’enjeu dépasse la situation d’un ministre si peu et si mal défendu face à ce genre d’attaque. En premier lieu, il faut rappeler que l’existence d’une presse indépendante (en interdisant la concentration des pouvoirs entre les mains de quelques financiers et en garantissant l’indépendance des rédactions), est un des piliers nécessaires d’une société démocratique.