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« Imaginer la libération : des femmes noires face à l’empire » par Annette Joseph-Gabriel

À propos
Au milieu du XXe siècle, tandis que se joue la fin de l’empire colonial français, des penseuses et militantes noires s’engagent au cœur des grands mouvements de décolonisation. Encore bien trop méconnues, Suzanne Césaire, Paulette Nardal, Eugénie Éboué-Tell, Jane Vialle, Andrée Blouin, Aoua Kéita et Eslanda Robeson sont pourtant des protagonistes majeures de la contestation de la domination impériale et raciste. Explorant leurs écrits et archives, Annette Joseph-Gabriel raconte leur parcours et la diversité de leur positionnement. Toutes ont en commun d’imaginer de nouvelles identités, tant panafricaines que pancaribéennes, et permettent de construire une histoire complexe du féminisme noir.

Autrice et universitaire états-unienne, Annette Joseph-Gabriel enseigne la littérature française à l’université Duke. Spécialiste de l’étude des interactions entre culture, politique et littérature, elle explore notamment les héritages du colonialisme et de l’esclavage dans l’espace atlantique francophone. Son travail met en valeur les voix et les expériences d’autrices noires engagées dans l’anticolonialisme pour montrer combien leurs écrits peuvent nous offrir de nouvelles façons de penser les questions culturelles et politiques contemporaines.

« Imaginer la libération : des femmes noires face à l’empire » par Annette Joseph-Gabriel

Prologue
Annette Joseph-Gabriel

​​Je suis devenue citoyenne française en 2017, tandis que j’écrivais ce livre.

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« Carte noire nommée désir », texte et mise en scène Rébecca Chaillon

Sur le plateau, huit femmes. Elles sont artistes et noires. Elles nous regardent avant de prendre la parole et, avec la plus grande des sincérités, déposent devant nous leurs trajets de vie en enchaînant des numéros sortis d’un conte afro-futuriste Leur sujet ? La figure de la femme noire comme objet de fantasmes. Une image bien lointaine de leur quotidien au creux d’une société française qui ne les autorise à être qu’au service des autres. Ensemble, dans un joyeux chaos, elles construisent un spectacle vérité qui fait magistralement voler en éclat l’imaginaire colonial et son cortège de clichés. Des clichés tenaces, racistes, sexistes… Rien de lénifiant ni de moralisateur pourtant. Ces huit guerrières de la performance irradient de leurs incroyables présences ce brillant et féroce brûlot qui dynamite nos repères dominants. D’une danse endiablée à une acrobatie aérienne ou à une session de twerk frénétique, Rébecca Chaillon, metteuse en scène, autrice et performeuse afro-militante noire née à Montreuil, a choisi ici un tout autre registre pour bouleverser nos repères : l’humour baroque, le détournement carnavalesque et surtout faire sororité.

Boudin Biguine Best of Banane de Rébecca Chaillon est publié aux éditions L’Arche (juin 2023).

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D’industrie polluante à mode durable, la nécessaire prise de conscience des consommateurs

— Par Edith de Lamballerie(*) & Valérie Guillard(*) —

La production de matières textiles, dont la première destination est l’industrie de la mode, n’a cessé d’augmenter depuis le début du siècle. Celle-ci est passée de près de 60 millions de tonnes par an en 2000 à près de 110 en 2020, avec des prévisions estimant les volumes à près de 130 millions de tonnes par an en 2025, près de 150 en 2030. On est loin de la mode durable pourtant régulièrement vantée par les marques.

Cette croissance exponentielle est vivement préoccupante car la production des matières textiles a de multiples impacts : sur le climat avec une contribution avérée au réchauffement climatique, sur la biodiversité du fait de pratiques de déforestation, de surexploitation des sols et de pollution de l’air, des sols et de l’eau, et sur le bien-être et la santé des personnes travaillant dans l’industrie, avec des risques relatifs à la salubrité et la sécurité sur le lieu de travail, la précarité de l’emploi voire des cas avérés de non-respect du droit du travail, des droits humains et de l’enfant.

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Les ateliers Numériklub / Summer Camp 2023

Jusqu’au 11 août 2023 au Centre d’affaires de Californie

L’école Parallel 14, école supérieure spécialisée dans le numérique, organise pendant la période des grandes vacances ses ateliers ludo-pédagogiques appelés Numériklub by Parallel 14

Les profils : Pour les 10 à 17 ans jeunes passionnés du numérique et des adolescents curieux de découvrir le monde de la 3D, du jeu vidéo et de l’animation.

L’objectif : sensibiliser les plus jeunes au travail créatif dans le domaine du numérique, et pourquoi pas, faire naître des vocations, dans un secteur économique en plein essor.

Quels ateliers ?

* Atelier PROGRAMMATION : « Programme des JEUX VIDEO et des ROBOTS »

* Atelier BIZNESS KID : « Deviens entrepreneur »

* Atelier ANIMATION 2D : « Dessine et crée ton ANIMÉ comme un vrai MANGAKA »

* Atelier MODELISATION 3D : « Crée et imprime ton AVATAR 3D »

* Atelier PRO GAMING / LIVE TWITCH : « Apprends à jouer comme un PRO GAMER ! »

Quand ?

Toutes les semaines jusqu’au 11 août/ de 9h à 16h

Avec qui ? Les formateurs sont des professionnels en activité qui pour la plupart travaillent avec Parallel 14 depuis plusieurs années.

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Le silence des moutons

Par Guy Flandrina

Inflation, vie chère, coût de l’essence… Chacun y va de son couplet larmoyant sur la hausse des prix et la pwofitasyon.

Pourtant, des compétitions de sports mécaniques, aussi coûteuses en énergie que pétaradantes et polluantes, sont organisées à grand renfort de communication ; avec la bienveillance de collectivités publiques et de « responsables » politiques.

C’est la grande distraction des vacances au grand air !

Des familles entières sont massées aux abords des routes, avec parfois des enfants en bas âge, pour respirer le bon air, agrémenté de particules fines des pots d’échappements de bolides déchaînés.

A l’heure où nous sommes tous, théoriquement, supposés lutter pour une plus faible empreinte carbone,

A l’heure où nous sommes tous appelés à faire des économies d’énergie,

A l’heure où chacun doit faire preuve de responsabilité vis-à-vis de la planète : des collectivités publiques encouragent la tenue de compétitions automobiles…

Des politiques sensés prendre soin de la population, sont ceux-là même qui contribuent à les exposer à des risques sanitaires.

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« Antigone in the Amazon », conception & m.e.s. Milo Rau

— Par Michèle Bigot —

Milo Rau et sa troupe du NT Gent een compagnie de l’atelier des activistes du MST revient en Avignon, aprè avoir présenté en 2018 La Reprise- Histoire(s) du théâtre (I). Si le festival d’Avignon n’a pas accueilli comme il l’aurait dû Augusto Boal, avec son Théâtre de l’Opprimé dont Milo Rau est le meilleur héritier, en revanche il a accueilli Christiane Jatahy par deux fois en 2019 et 2021. Or les points communs entre ces deux dramaturges sont légion. Outre le fait de travailler la vidéo de façon originale et de puiser aux sources grecques ( Notre Odyssée 1 &2 pour Jatahy, Antigone et Oreste à Mossoul pour Milo Rau) les deux se nourrissent de l’histoire et de l’actualité du Brésil, depuis la dictature (1964 à 1885) jusqu’à la lutte contre l’extrême droite de Bolsonaro et le soutien au MST (Mouvement des sans-terre). Dans Antigone in the Amazon, l’action se situe dans l’État de Parà, où la forêt amazonienne est en grand danger, victime du pillage organisé par l’agro-industrie. Le coeur du drame est constitué par le massacre de 1996.

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Semaine Culturelle Migandaj Kilti Jé

Du Lundi 24 au Samedi 29 juillet 2023 à l’Ajoupa Bouillon

Espace Man Na et quartiers
Venez découvrir ou redécouvrir les jeux d’antan (Chouval bwa, Ti chouval, Ti loto, course en sac…), et les jeux traditionnels du monde en bois.
N’hésitez pas ! Informations, découverte et amusement avec Artfêtes SARL  »Créateurs de Spectacles » et Chouval Bwa Traditionnel Germany.
Lundi 24 juillet à 18h30 – ouverture officielle
Départ : Espace Man Na, Route Madeleine de Grandmaison, Deschamps, RN3
Arrivée : Place du 22 Mai E. Jean-Elie
Place du 22 Mai E. Jean-Elie
19h30 Discours d’ouverture
20h15 CONTE avec Jocelyn Regina
21h00 LIVE avec Roro Kaliko

Mardi 25 juillet 2023 de 09h00 a 12h00
Ecole élémentaire
Venez découvrir ou redécouvrir :
Les jeux d’antan avec les ateliers de jeux traditionnels « AN NOU JWE »
Les jeux traditionnels du monde en bois avec @Artfêtes SARL  »Créateurs de Spectacles »
L’atelier Galets Peints « Woch Balawou » avec Anbabwa Arts
16h – 18h : Jeux inter-associatifs
19h : Groupe de danse Infinity
20h : Concours de chant
21h : Live rétro Jean-Michel Jean-Louis et son band.

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C’est la DEAL qui défigure le paysage martiniquais et non pas nos marins-pêcheurs

— Communiqué du CNCP —

Bel exemple de la malfaisance de la domination coloniale ! Des marins pêcheurs installés depuis des décennies sur une plage de Schoelcher ont reçu un courrier de la DEAL (Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement) les sommant de déplacer leur bateau sous un délai d’une semaine, délai après lequel ils devraient payer une amende de 100 euros par jour. La DEAL est l’une des administrations françaises qui sévit dans notre pays. Celles-ci, bien sur, sont toutes dirigées par des représentants du pouvoir colonial ou, si vous préférez, par ceux qui se qualifient eux-mêmes d’« expatriés ». Dans cette affaire, le Préfet français a tenu à rappeler la loi :  « L’occupation du domaine public maritime et la réalisation de travaux sans autorisation préalable constituent des infractions (…) pouvant faire l’objet de poursuites. » (communiqué du 13 juillet 2023)

Parlons donc du respect de la loi ! Il y a d’abord celle des envahisseurs colonialistes qui ont massacré les habitants de « Jouanacaera » – rebaptisée « Martinique » – afin d’occuper l’île ; il y a encore la loi au titre de laquelle ils se sont octroyé la propriété des «  5O pas du roi », devenus sournoisement « 50 pas géométriques » sous la « République ».

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« Welfare », d’après Frederik Wiseman, m.e.s. Julie Deliquet, avec Astrid Bayiha, Salif Cisse…

Dimanche 23 juillet 21h10 sur France 4 ★ ★ ★ ★

La captation vidéo de Welfare en ouverture du Festival d’Avignon 2023 corrige certaines critiques qui portaient sur l’inadéquation du thème abordé avec le gigantisme de la Cour d’honneur du Palais des Papes (Cf nos articles). Les gros plans de la caméra contribuent grandemant à l’individualisation des personnages et des propos qu’ils tiennent. On aura plaisir a retrouver Astrid Bayiha, une habituée des plateaux martiniquais, remarquable, très investie dans le rôle de Mme Turner.

Frederick Wiseman, documentariste américain mondialement connu, a confié à Julie Deliquet, metteuse en scène passionnée de cinéma, le soin d’adapter l’un de ses chefs-d’oeuvre, Welfare, une fresque sociale foisonnante d’humanité. Tourné en 1973, Welfare est le portrait d’une institution, un centre d’aide sociale à New York, dont Frederick Wiseman filme tous les occupants et les rituels. S’y croisent travailleurs sociaux, sans-abris, mères célibataires, enfants et vieux. L’ahurissante diversité des problèmes sociaux, liés à l’absence de travail, d’argent ou à l’incapacité de certains à prendre soin d’eux mêmes, donne lieu à des rencontres et des dialogues puissants, tour à tour tristes, drôles ou étranges.

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Les cinq « républiques » de la Cinquième

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Il est stupéfiant que lorsque Jean-Luc Mélenchon réclame une 6ème république, qu’aucun journaliste ne lui demande s’il prévoit de supprimer le vote du président de la République au suffrage universel, ce qui constitue la clé de voûte de la 5ème République. Or sans la suppression de ce mode d’élection, pourrait-on vraiment parler de changement de la constitution ?

Tandis que dans les démocraties comme le Royaume-Uni et les Etats-Unis la règle fondamentale est la même depuis plusieurs siècles, celle-ci a changé en France à cinq reprises. La Vème République a supplanté la IIIème dans la longévité sans qu’on puisse parler pour autant de stabilité. Car depuis sa création, le monde politique n’a pas cessé d’y apporter des modifications et des ajouts dont certaines sont à ce point importantes qu’on pourrait presque parler de changements de la constitution.

La période de 1958 à 1962, n’était-ce pas en réalité une période de transition entre la IVème et la Vème République, comme l’avait été le gouvernement provisoire, en 1944 ? En effet, c’était celle de l’Homme providentiel qui termina la guerre d’Algérie et fit usage de l’article 16 de la constitution lui accordant des pouvoirs exorbitants.

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Sciences sociales : nouveautés du 23 juillet 2023

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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La Station Culturelle : Appel à Candidatures projet 490

“490” est un projet de résidence de création d’artistes sur un mois.

Dans le cadre du projet “490”, l’association La Station Culturelle, en partenariat avec le Conservatoire du Littoral, le Parc Naturel Marin de Martinique et le BRGM Martinique, lance un appel à candidature pour une résidence de création de trois artistes.

Le projet a pour objectif de mettre en dialogue les travaux des trois artistes contemporains s’inspirant de quatre sites du littoral martiniquais.
Il s’articule autour des trois axes temporels : le passé, le présent et le futur.

La résidence de création s’effectue sur une période d’un mois à raison d’une semaine par site.

Chaque semaine, les trois artistes rencontreront des acteurs locaux et des scientifiques afin de comprendre les enjeux liés à chaque site. De la documentation pourra également être fournie.

Chacun des artistes sélectionnés délivrera quatre œuvres soit une par site selon l’axe temporel choisi.

Les résidences auront lieu du 8 septembre au 8 octobre 2023.

La bourse allouée est de 3000€ par artiste. Elle couvre, outre le travail réalisé pendant le mois de résidence, les droits de représentation et de diffusion des œuvres.

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Un continuum de vraies-fausses incohérences

Par Yves-Léopold Monthieux

Le dernier épisode de dégradation de monuments aux morts, à la veille du 14 juillet 2023, me rappelle la contre-chronique parue ici à la suite de l’incendie criminelle de trois restaurants au Carbet et à Ste Luce : La main invisible du désordre, un mouvement désordonné et un mouvement ordonné.

Le mouvement désordonné qui affecte tour à tour en Martinique les activités commerciales, les symboles religieux, les monuments aux morts ou les radars routiers, s’accompagne donc d’un mouvement ordonné fait de moments et de gestes significatifs comme la suppression des items et de la sémantique (métropole, outre-mer et leurs variantes) rappelant la colonisation, la prééminence des signes de rupture institutionnelle sur les marques d’appartenance à l’ensemble français, les demandes de compétences accrues ou l’élection d’indépendantistes aux élections nationales.

Certes, face au mutisme kremlinesque des élus de la CTM et à l’indifférence glaciale de la population, il est possible de considérer comme absurde chacun de ces comportements, pris séparément. En effet, les équipées des activistes dans les supermarchés ont pu paraître contre-productives ; la destruction des statuts de l’impératrice Joséphine de Beauharnais et de Schoelcher, historiquement injustifiée ; l’incendie de restaurants, fermée à toute perspective positive ; l’adoption officielle du drapeau rouge-vert-noir ou de la langue créole, étrangère au vœu des Martiniquais ; la distinction de président de Martinique, contraire au statut de la Collectivité.

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Atelier-résidence du GREC. Scénario de court métrage Perfectionnement de l’écriture

Inscriptions jusqu’au 30 août 2023

Le GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques) produit de premiers court métrages – fiction, expérimental, film d’art, animation, essai – en veillant à leur caractère singulier et innovant.

Créé en 1969 par Jean Rouch (cinéaste), Pierre Braunberger et Anatole Dauman (producteurs) pour développer la création de premiers films de court métrage, le GREC a soutenu plus de 1200 films et produit une vingtaine de films par an, permettant de découvrir de nombreux cinéastes.

Depuis quelques années, le GREC propose un Diplôme Universitaire à l’IUT de Corse, et des ateliers de réécriture et de montage en Régions.

Le GREC est soutenu par le CNC et par les industries techniques depuis son origine.  Depuis quelques années, le GREC développe de nouveaux partenariats : résidence de réalisation au Musée de l’histoire de l’immigration, Concours de scénario 5×2 minutes Mini-série avec la Cinémathèque et le Festival du film court en plein air de Grenoble, Collections La 1ère image et l’Animal avec le Cnap, et s’ouvre ainsi à des formes nouvelles.

Les films du GREC sont diffusés en festivals, en salles, plateformes web et pour certains sur les chaînes de télévision.

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Haïti : l’amènagement du créole à l’épreuve de l’amateurisme et du « showbiz »

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

L’aménagement du créole dans l’École haïtienne à l’épreuve de l’amateurisme et du « showbiz » cosmétique du ministère de l’Éducation nationale

L’année scolaire 2022-2023 s’est achevée en Haïti sur le constat très largement partagé entre les parents d’élèves, les directeurs d’écoles et les enseignants : l’échec est flagrant à tous les niveaux dans l’École haïtienne. Un tel constat confirme la réalité qu’un grand nombre d’écoles privées (80% de l’offre scolaire) et d’écoles publiques (20% de l’offre scolaire), –elles forment le dispositif institutionnel d’un système scolaire très largement défaillant et reproducteur d’inégalités sociales–, est aux abois et que ces écoles éprouvent d’énormes difficultés à accomplir leur mission éducative. En 2022-2023, le système scolaire haïtien s’est encore fortement dégradé, des écoles ont dû fermer les portes, l’État n’arrive toujours pas à verser régulièrement leur maigre salaire aux professeurs du secteur public, nombre d’enseignants sont pris dans la spirale de la migration-sauve-qui-peut à destination des États-Unis et du Canada, tandis que les parents et les directeurs d’écoles sont systématiquement « rakettés » par les gangs armés qui, sous le regard complaisant voire complice du Core Group et du gouvernement illégal et inconstitutionnel d’Ariel Henry, contrôlent de larges portions du territoire national.

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Outre-mer : un plan de «déchoquage» nécessaire contre la vie chère, plaident des parlementaires

Une commission d’enquête avait été créée en février dernier pour trouver des solutions pour réduire les inégalités entre l’Hexagone et les territoires d’outre-mer.

Pour remédier au «problème historique» de la vie chère dans les territoires d’outre-mer, l’État doit engager un plan de «déchoquage économique et social», plaide jeudi une commission d’enquête de l’Assemblée nationale. «Lorsque le patient est en état d’arrêt cardiaque, il n’est plus temps de prendre des mesures palliatives», écrit le rapporteur Johnny Hajjar, député du groupe socialiste à l’initiative de cette commission créée en février 2023.

Présidée par Guillaume Vuilletet (Renaissance), cette commission a été chargée de trouver des solutions pour réduire les inégalités entre l’Hexagone et les territoires d’outre-mer, où la vie est plus chère, alors que l’écart des prix (de 10,3 à 15,8%) s’est accentué de 2015 à 2022, selon une étude de l’Insee publiée mi-juillet. Les prix sont plus élevés de «manière exorbitante en ce qui concerne l’alimentaire» et de nombreux autres biens et services dans ces territoires, où «80% de l’approvisionnement de la distribution provient d’Europe et en particulier de l’Hexagone», rappellent les députés.

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Précarité : 9 millions de Français en situation de privation matérielle et sociale en 2022, un record!

— Par Victor Tribot Laspière (France Bleu)

Selon une étude de l’Insee publiée jeudi, 9 millions de personnes étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, un niveau jamais atteint jusqu’à présent.

En France métropolitaine, 9 millions de personnes étaient en situation de privation matérielle et sociale en 2022, selon une étude de l’Insee publiée ce jeudi. Cela représente 14% des personnes vivants en logement ordinaire et c’est le « plus haut niveau depuis 2013, première année où elle a été mesurée« . L’Insee précise que « cet indicateur repère les personnes ne pouvant pas couvrir les dépenses liées à au moins cinq éléments de la vie courante parmi treize critères« . Parmi ces critères, on retrouve notamment le fait de ne pas avoir les moyens de maintenir son logement à bonne température ou de partir en vacances pendant une semaine durant l’année.

L’Insee constate que cette augmentation du taux de privation matérielle et sociale intervient alors qu’en 2021, « l’indicateur atteignait un niveau historiquement bas en raison de la crise sanitaire« . Selon l’institut, cela peut s’expliquer par une « reprise des habitudes de vie antérieures à la crise sanitaire » et à « l’inflation [qui] est venue éroder le pouvoir d’achat des ménages« .

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Exposition Verre de Terre

Par Philippe Charvein —

« Verre de Terre » : expression allusive, construite sur un rapprochement phonique entre les deux termes qui la constituent et qui suggère d’emblée une correspondance entre ces deux matières…d’où la vie a surgi ; d’où tout a commencé en somme. La paronomase (Verre/Terre) nous rappelle que le minéral, la silice, qui constitue une majeure part de la croute céleste, entre dans la composition du verre ; comme si le retour à un élément premier de la Nature portait en lui une puissance créatrice, signifiée ici par des formes arrondies, des contenants, des objets…procédés suggérant la créativité humaine. Les maîtres verriers ne sont-ils pas, symboliquement, investis du pouvoir magique de transformer l’épaisseur de la matière en pure transparence comme en cristaux colorés ?

Le verre, ce médium privilégié au moyen duquel les artistes conviés-conviées s’efforcent de restituer une présence, de saisir une identité – tant intérieure que collective -, de figer ce mystère de notre condition humaine ; mystère qui lui donne son assise, même confrontée aux périls qui la menacent.

Autant de déclinaisons du verre, donc, comme autant de déclinaisons d’une humanité en quête de sens et de perspectives ; une humanité d’autant plus « forte » qu’elle est « fragile » (menaçant de se casser) et dont chaque tracé, chaque contour, chaque tesson, chaque éclat évoque une permanence de la vie.

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Concert Bel’Entre-Nous avec Icess Madjouba

Samedi 22 juillet de 16h à 18h au Domaine d’Emeraude

Dans le cadre du Programme des vacances 2023, le Parc naturel régional de la Martinique (PNRM) propose un rendez-vous culturel au cœur du Bèlè ; une expérience auditive originale entre mots et musique, entre « tradition et modernité.

C’est Icess Madjoumba qui lancera les premiers concerts de ces grandes vacances avec le PNRM. Un nouveau cadre, une nouvelle formule, un Bel’Entre Nous pour un bèlè entre nous, ce samedi 22 juillet de 16h à 18h au Domaine d’Emeraude

Cette artiste chanteuse « tambouyèz » (joueuse de tambour Bèlè) nous fera vivre une expérience vocale à travers des outils numériques modernes. Son chant juste et puissant aux variantes mélodiques lui confère une voix particulièrement époustouflante. Son style unique se situe dans l’articulation entre la musique traditionnelle et une instrumentation plus moderne. Sa créativité donne une certaine sonorité originale à sa musique qui devient un «Art».

Ce samedi 22 juillet de 16h à 18h au Domaine d’Émeraude, venez vivre #MartiniqueMerveilleduMonde au cours d’un évènement culturel original, une immersion dans le monde bèlè d’Icess MADJOUMBA.

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Annonce pour casting

Dans le cadre des ateliers Passeurs d’Images 2023, nous recherchons des actrices et acteurs amateurs ou professionnels pour un casting à Ciné Woulé Company dans le bâtiment du Tropiques Atrium en salle Case à vent, au 1er étage, pour le tournage d’un pilote de série réalisé entre le mercredi 26 juillet et le mercredi 02 Aout 2023. Attention pas de rémunération, juste un défraiement en fonction des circonstances du tournage.

Merci de vous présenter au casting, salle case à vent du 1er étage du Tropiques Atrium :

• Le vendredi 21 Juillet de 8h30 à 16h30.

• Et le samedi 22 juillet de 8h30 à 12h30 (si nécessaire)

Nous souhaitons trouver les profils suivants dans le cadre du tournage d’un pilote de série :

LUNA (Personnage principal) Jeune fille qui doit avoir l’air d’avoir entre 16 et 18 ans, plutôt fine et élancée, entre 1m65 et 1m75. Elle doit avoir la démarche gracieuse, avoir une posture droite, si possible connaître les bases de la danse classique.Elle doit avoir une bonne éloquence et une bonne diction. Ne pas avoir de tatouages et de piercings trop apparents.

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L’Alliance française, un réseau de diffusion des Lumières

Sur TV5 Monde Plus

— Par Grégory Marin —

Sur TV5 Monde Plus, les réalisateurs Jean-Pierre Bertrand, Antoine Rivière et Ronan Barbot vont à la rencontre de l’ Alliance Française et de ceux qui y sont passés. L’ONG, qui fête ses 140 ans, est un instrument du soft power tricolore permettant à des centaines de milliers de personnes dans le monde d’accéder à la culture de la République.
De Paris à Pondichéry, en passant par Rio, Buenos Aires ou Tsiroanomandidy, rencontre avec des femmes et des hommes qui font rayonner la langue française et la culture francophone à travers le monde. Avec les témoignages d’Irina Bokova, Bernard Cerquiglini, Laurent Fabius, Julia Kristeva, Erik Orsenna, Sebastião Salgado…

Réalisation : Antoine Rivière (France, 2022)

Même Che Guevara est évoqué, pour s’être opposé à la fermeture de l’Alliance française de La Havane parce qu’il avait « lu les grands révolutionnaires Robespierre et Danton » à celle de Buenos Aires, explique Bernard Cerquiglini, le vice-président de la Fondation des Alliances françaises. D’ailleurs, le film raconte aussi comment, dans des pays sous régime dictatorial, on trouvait un peu de liberté en entrant à l’Alliance française locale pour lire la presse étrangère, par exemple, « sans être soupçonné de déviance ».

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Passer des beaux discours au tumulte de la rue !

— Le n° 307 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La tribune de Serge Letchimy dans le journal Le Monde, audelà de ses envolées littéraires, est un acte politique révélateur des limites de « l’appel de Fort-de-France » lancé par les responsables des collectivités territoriales de Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Martin, et Réunion, à l’initiative du même.

 Il apparaît clairement que la stratégie s’appuie fondamentalement sur « le poids des élus » qui l’ont signée ou validée.

Ce poids serait suffisant pour provoquer la « sagesse » supposée du colonialisme, sermonné par la force de l’héritage césairien surabondamment convoqué par Serge Letchimy.

Ainsi, nous obtiendrions du gouvernement, selon l’auteur, l’application de principes fondamentaux (droit à la différence et principe dégalité), dont le contenu concret reste assez vague pour le commun des mortels.

On voit bien le vice fondamental de cette stratégie : elle ne s’appuie pas sur la mobilisation des masses. Cellesci n’ont pas été associées à la définition des contenus, pas plus quà la définition des tactiques.

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2023, oser notre dernière chance ?

-Par Guy Lordinot

Un peuple occupait la Martinique lorsque des aventuriers venus d’Europe, l’ont exterminé et pris possession de l’île.

Afin de l’exploiter, ils ont fait venir des Africains mis en esclavage, ensuite des travailleurs engagés, et enfin d’autres ouvriers. Ainsi s’est constituée une population composée d’hommes et de femmes sans passé commun jusque-là. Cette population ne constituait donc pas un peuple.

Au fil du temps, une identité martiniquaise s’est construite mais elle n’a jamais pu se constituer en peuple à cause notamment de son statut de colonie de la France.

La Martinique, colonie française, sa population allait-elle un jour devenir un peuple ?

Beaucoup l’ont espéré lorsque du statut de colonie, elle avait fait le choix d’un statut de département. Ce choix était-il une erreur ?… Il s’expliquait par le fait que l’État promettait aux populations concernées qu’elles deviendraient des Français à part entière. A l’époque, il paraissait inconcevable que la « généreuse mère patrie » n’honore pas sa promesse.

Pourtant, à l’occasion des discussions relatives à la loi de départementalisation, le ministre des Finances de l’époque, André PHILIP, exprimait déjà clairement des réserves sur l’aspect budgétaire.

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La Jazz Night 2023 : Quand les musiques traditionnelles Afro-Caribéennes entrent en dialogue avec le Jazz !

Samedi 22 juillet juillet ➽ 18h / Minuit ➜ au Parc Aimé Césaire

Latine Jazz
Yissy Garcia (Bandancha groupe)
Une femme aux multiples récompenses, à la batterie, d’un sourire ravageur, au talent mpressionnant. Ses concerts révèlent un jazz décontracté et rafraîchissant, un nouveau latine -Jazz plein de swing. Yissy García est la fille de Bernardo, fondateur d’Irakere et batteur d’Arturo Sandoval. Elle a grandi avec une batterie, a observé comment était joué la musique qualitative et a vécu le quotidien d’un groupe qui s’est transformé en véritable légende. Ses oncles sont également percussionnistes. Ces derniers années, elle occupe avec son groupe le premier rang du nouveau jazz sur l’île. Ses comparses, aussi talentueux, Miguel Angel de Armas (piano), Braulio Fernández (electric bass), Magela Herrera (flûte), Robertto Vizcaino (percussions) seront là avec elle.

Jazz Bèlè
Bèlèrumba Proj’ect
Sous la direction musicale de Mario Rosabal. Le groupe sonne grave ! La voix bèlè accompagnée du tanbou bèlè est donnée par le Maître Jacky Bajal, Mélodie Spartacus Fuentes (Martinico-Cubaine) à la flûte… un régal ! Fred Vielet est aux conga, cajon, bongos. Et puis Jerry Spartacus à la basse, guitare, trompette, et Alain Cazanas-Santovenia au tambour bata, timbales, batterie, tambour.

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L’Europe relance péniblement ses relations avec l’Amérique Latine et les Caraïbes

— Par Fabienne Schmitt —

Le Sommet entre l’UE et la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes a mis en évidence les querelles qui opposent les deux blocs sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Le Sommet entre l’Union européenne (UE) et la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac), qui s’est tenu ces deux derniers jours à Bruxelles, aura permis de renouer le dialogue entre les deux blocs qui ne s’étaient pas réunis depuis huit ans.

Mais il a aussi et surtout mis en évidence les querelles qui les opposent et le long chemin qu’il reste encore à faire pour reconstruire des relations fructueuses entre les deux régions.

Principal point de discorde, la rédaction des conclusions du Sommet concernant l’invasion de l’Ukraine par la Russie a tourné au casse-tête, avant d’accoucher d’une version très édulcorée par rapport à ce que souhaitait l’UE, à l’origine.

Bruxelles voulait une condamnation forte de cette guerre, ce à quoi se refusaient catégoriquement des pays comme Cuba, le Venezuela ou le Nicaragua, bloquant toute position dure. Au final, le Nicaragua est le seul pays à avoir refusé de soutenir la déclaration commune à l’issue du Sommet en raison du paragraphe sur l’Ukraine.

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