— Par Pauline Rouquette —
En France comme dans la plupart des pays – notamment européens -, l’allaitement dans les lieux publics n’est pas illégal mais demeure encore une pratique taboue. Un phénomène qui s’explique principalement par des mœurs patriarcales contre lesquelles s’élève une nouvelle génération de mère allaitantes pour qui donner le sein relève de plus en plus de l’acte militant.
Dans un zoo, une agence Pôle emploi, dans les musées du Louvre et d’Orsay, ou encore dans un parc d’attractions… Depuis que la femme est femme, elle allaite. Mais en 2023, en France (et ailleurs), cette vision dans l’espace public fait débat. Accablées, rejetées voire agressées, on leur indique aussi parfois le chemin des toilettes.
Trente-trois ans après la déclaration d’Innocenti (1er août 1990) pour la protection et la promotion de cette pratique, l’allaitement maternel exclusif est pourtant toujours considéré comme le meilleur régime alimentaire pour tous les nouveau-nés et les nourrissons. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) elle-même recommande un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois et la poursuite de l’allaitement (avec une alimentation complémentaire appropriée) jusqu’à 2 ans ou plus.