M' A

« L’absence de projets ? Une fausse excuse pour masquer l’incurie de l’État »

Le président du Conseil exécutif a adressé le 25 novembre 2024 une lettre officielle au préfet de la Martinique pour réagir aux propos de Jean-Christophe Bouvier. Lors d’une émission diffusée sur Martinique La 1ère le 20 novembre 2024, ce dernier a remis en question l’existence de projets structurants menés par les élus martiniquais, affirmant que les Martiniquais n’avaient jamais su travailler ensemble pour élaborer un projet d’avenir.

Dans sa lettre, Serge Letchimy fait part de son vif désaccord face à des déclarations qu’il qualifie de « inacceptables, réductrices et infantilisantes ». Selon lui, ces propos ignorent délibérément les efforts collectifs et les initiatives à long terme portées par les Martiniquais depuis plusieurs décennies, et s’inscrivent dans une logique héritée de l’imaginaire colonial. « Comment peut-on sérieusement affirmer que les Martiniquais n’ont aucun projet pour leur avenir ? », interroge-t-il dans son courrier.

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Monsieur le Préfet,

Lors d’une émission diffusée sur Martinique 1″’le mercredi 20 novembre2024, le représentant de l’Etat que vous êtes, a jugé que les Martiniquais n’ont jamais travaillé ensemble à bâtir un projet d’avenir, projet que vous n’auriez jamais vu de la part de leurs élus.

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Kélia Paulin/José Privat (Invité Grégory Privat) – Titak Jazz

Vendredi 29 novembre – 19h30 Tropiques-Atrium

Kélia Paulin

Chant : Kélia Paulin
Piano, Directeur musical : Élizé Domergue
Basse : Régis Thérèse
Batterie : José Zébina
Percussions : Daniel Dantin
Guitare : Ralph Lavital
Chœurs : Loïsa Paulin, Marie-Céline Chroné
Photos : Guillaume Désir

La chanteuse Kélia Paulin est une valeur montante : Cette dernière a grandi entre un père professeur de chant et une mère choriste. Ingénieure de formation, elle retrouve le micro lors du confinement en 2021, pour des reprises de standards de la musique antillaise et caribéenne postés sur les réseaux sociaux. La musique ne la lâche plus et elle intègre le label Musiciens du Métro, de la RATP. Elle s’accompagne au piano, captive les passants et exalte le répertoire antillais.

Son concept Creole Cover met la langue créole en avant en la chantant, l’écrivant, la traduisant dans ses vidéos. Elle souhaite l’exporter au-delà des frontières et développer des liens intergénérationnels à travers la modernisation des arrangements. De retour au pays, elle creuse ce sillon, compose… Tony Chasseur l’invite et elle fait un passage remarqué au Martinique Jazz en 2023.

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Permis de tuer

— Par Gustavo Torres —

L’immense physicien que fut Albert Einstein aimait à dire : – je ne connais que deux choses infinies : l’univers et la bêtise humaine… et il rajoutait : – encore que pour l’univers je ne suis pas certain.

En fait, nous le savons depuis longtemps, l’homme occidental moderne est un arrogant prétentieux convaincu que le monde est là pour son service et bon vouloir et la nature une pauvre petite chose qu’il faut domestiquer.

Mais puisque nous sommes dotés d’une mémoire de poisson rouge, il est bon que régulièrement, l’un d’entre-nous galvanisé d’un quelconque pouvoir, vienne nous le rappeler.

L’honneur revient aujourd’hui à l’acte de bravoure déterminant pour l’avenir de la planète que fut l’abattage du fromager des Anses d’Arlet par son maire et son conseil municipal.

Notez que pour se donner bonne conscience (il y a toujours cela de fascinant dans les actions des lâches qu’ils soignent la forme) ils ont appelé cela un abattage, comme pour les animaux qu’on tue à l’écart de notre vue trop sensible. Ainsi l’arbre, être vivant méprisé du haut de notre capacité de déplacement, aura été donc mis à terre.

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« Jeanne Dielman », un chef-d’œuvre de l’ennui et de la répétition

Mercredi 27 novembre à 20h55 sur Arte

— Par Hélène Lemoine —

Sorti en 1975, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles est un film majeur de la réalisatrice belge Chantal Akerman, qui s’impose rapidement comme l’un des chefs-d’œuvre incontournables du cinéma contemporain. Salué comme l’un des films les plus influents de tous les temps, il est régulièrement classé parmi les plus grandes œuvres cinématographiques de l’histoire du septième art. Son approche audacieuse et radicale de la narration, ses choix formels novateurs et sa lenteur quasi insupportable font de ce film une expérience unique, qui interroge profondément sur la condition humaine, l’aliénation et la place des femmes dans la société moderne.

Un cinéma de la répétition

Le film se centre sur la vie de Jeanne Dielman, une veuve bruxelloise dans la cinquantaine, qui vit seule avec son fils Sylvain dans un appartement bourgeois. Jeanne mène une existence apparemment banale et sans histoire : elle accomplit des tâches ménagères quotidiennes – faire le ménage, cuisiner, faire la vaisselle, s’occuper de son fils –, mais elle pratique également la prostitution à domicile pour subvenir aux besoins de sa famille.

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L’éphéméride du 27 novembre

Invention des allumettes à friction par John Walker le 27 novembre 1826

Une allumette est une petite tige de bois (généralement du peuplier, parfois de saule), de carton ou de chiffon, destinée à créer une flamme par friction avec son extrémité enduite d’un produit chimique inflammable, après quoi elle n’est plus utilisable.

Le mot « allumette » date des environs de l’an 1200 pour désigner une petite bûche destinée à faire prendre le feu.

Les allumettes sont vendues généralement en nombre, conditionnées en boîtes ou en pochettes de carton.

Historique
Les origines
Les allumettes datent de l’Antiquité.

Il a été retrouvé, à Saintes, datés du iie siècle, de petits bâtonnets de bois carbonisés à une extrémité2. On ne sait pas si ces « allumettes » ont simplement servi à transporter une flamme, à éclairer, ou si elles ont participé à la production de feu.

En revanche, en Chine est attesté dès le vie siècle, l’existence de bâtonnets de pin imprégnés de soufre, qui auraient eu cet usage3.

Contrairement aux allumettes actuelles, ces allumettes au soufre ne peuvent s’enflammer que secondairement, au contact d’une braise préalablement obtenue par les moyens classiques (briquet d’acier, par exemple, déjà connu des Romains).

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La place des femmes dans le mouvement social

Culture Égalité et la lutte contre la vie chère en Martinique : un combat féministe et structurel

Depuis plusieurs semaines, la Martinique est le théâtre d’une mobilisation sociale intense contre la vie chère. L’association féministe Culture Égalité (CE) prend sa part de cette lutte et s’engage non seulement contre les inégalités économiques, mais aussi contre les structures patriarcales, coloniales et capitalistes qui les perpétuent. Car le combat pour une société plus juste ne saurait être séparé de celui pour l’égalité des sexes et l’émancipation.

Une société débarrassée du colonialisme, du capitalisme et du patriarcat : un défi à relever

Le combat contre la vie chère ne peut se dissocier de l’histoire coloniale et capitaliste de la Martinique. La « pwofitasyon » – exploitation économique systémique – a fait de notre pays un marché à exploiter, renforçant les inégalités sociales et économiques.

Pour Culture Égalité, dénoncer cet héritage ne suffit pas : il est impératif d’opérer une transformation structurelle en brisant les logiques d’exploitation et de domination.

Le rôle réservé aux femmes dans notre société

En Martinique, où les femmes occupent souvent des rôles centraux au sein des foyers, notamment dans la gestion du budget familial, elles sont particulièrement vulnérables face à la précarité.

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« Julie se tait » : projection spéciale le 26 novembre au cinéma Madiana

— Par M’A —

Dans le cadre de la campagne internationale de sensibilisation aux violences faites aux femmes, qui a débuté le 25 novembre, les clubs Soroptimist de l’île se sont associés au cinéma Madiana pour offrir une projection spéciale du film Julie se tait de Leonardo Van Dijl, le mardi 26 novembre à 18h, salle 5 de Madiana. Cette projection s’inscrit dans un effort collectif pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, en particulier dans des milieux parfois insoupçonnés, comme celui du sport.

Le film Julie se tait raconte l’histoire d’une jeune joueuse de tennis, Julie, au sein d’un prestigieux club d’élite. Alors que son entraîneur est suspendu après une enquête liée au suicide d’une autre joueuse, Julie, pourtant au cœur de l’affaire, choisit de rester silencieuse, refusant de témoigner sur ce qui pourrait avoir lieu dans l’ombre. Son mutisme, lourd de sens, interroge : protège-t-elle son entraîneur ou se protège-t-elle elle-même d’une vérité trop difficile à affronter ? À travers ce personnage complexe, le film explore l’emprise et les mécanismes de silence dans des situations de violences.

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Lettre ouverte d’une martiniquaise à la presse hexagonale

— Par Marie-Laurence Delor —

Le rapport du martiniquais à la presse hexagonale relève tout à la fois d’un principe de réalité, tirage et audience, et, sans verser dans l’argument convenu de la « colonialité », de l’effet prestige. La presse écrite et audiovisuelle hexagonale, tout au moins celle dite de référence, à grand tirage ou à forte audience est pourvoyeuse, au niveau symbolique, d’un surplus de sens, de valeur – le « pouvoir symbolique » tel que défini par P. Bourdieu. C’est ce constat qui justifie notre interpellation : s’il est bien vrai que vous avez, comme toute presse, une responsabilité vis-à-vis de vos lecteurs, celle-ci ne doit-t-elle pas être plus vigilante lorsque certains subissent, comme c’est actuellement le cas depuis plus de deux mois en Martinique, une crise sécuritaire majeure ? Et ne sommes-nous pas en droit d’exiger une information plus respectueuse des faits ? Autrement dit, qui fasse la part des choses entre, d’une part, la petite minorité qui vandalise, brule, pille et rackette tout en se proclamant pacifiste en lutte contre la cherté de la vie, d’autre part, la majorité qui condamne, les nombreuses victimes et les conséquences, sociales, économiques et écologiques.

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Le risque d’une crise systémique pour l’Outre Mer en cas de censure du gouvernement Barnier sur le budget.

— Par Jean-Marie Nol —

L’irresponsabilité budgétaire qui prévaut en France ne cesse d’inquiéter, et les récents développements autour du projet de budget 2025 en témoignent amplement. Alors que le gouvernement semble résolu à recourir à l’article 49.3 pour imposer son texte, le spectre d’une crise institutionnelle et financière plane sur le pays, avec des répercussions inquiétantes pour l’outre-mer, souvent en première ligne des difficultés économiques et sociales.

Le débat budgétaire, qui aurait dû être une opportunité pour engager enfin les réformes nécessaires, s’enlise dans des affrontements politiques et des compromis avortés. Malgré des ajustements probables lors de l’examen au Sénat et la perspective d’une commission mixte paritaire, les désaccords profonds entre les deux chambres laissent peu d’espoir d’un consensus. Si le Premier ministre, conformément à son annonce du 23 octobre, choisit de recourir au 49.3, il s’exposera mécaniquement à une motion de censure, arme ultime de l’opposition. Dans ce contexte, un rejet du gouvernement et du budget ouvrirait une brèche institutionnelle sans précédent. La loi organique relative aux lois de finances, pourtant cadre législatif clé, ne prévoit aucun mécanisme clair pour gérer une telle impasse.

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Un amour de TikTokeur ! ( Parties 1, 2 & 3)

— Par -Myrna Nérovique —

Partie 1

Il me plaisait, mais je ne savais pas comment lui parler. J’étais une jeune femme sans expérience. Apparemment, il avait fait Harvard et moi, je me sentais toute petite avec mon niveau master à l’Université des Antilles.

Non, toute fac a ses honneurs, mais il me plaisait et avec mon anglais rudimentaire, je me demandais s’il verrait plus que de la plastique, chez moi.

Il était polonais, moi, j’étais martiniquaise. Je ne savais pas si je pouvais lui plaire. La reine du France-Antilles, la princesse des éditions Baudelaire, la duchesse de Madinin’art.

Pour moi, c’était le roi de TikTok et de Harvard, peut-être. Un homme simple et distingué, que j’aurai aimé avoir auprès de moi.

Je n’avais plus vingt ans. Je pensais à des choses un peu plus sérieuses. Il avait une copine. Une blondinette aux yeux gris et moi, j’étais juste une jolie chabine aux yeux noirs, belle en rouge et belle en orange. Et, défrisée par-dessus le marché.

Pendant qu’on discutait, mon cœur se réchauffait en plein hivernage et s’attristait de l’éloignement de ce beau prétendant, irrésistible et cuisinier.

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L’éphéméride du 26 novembre

Le Gwo Ka est inscrit au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité le 26 novembre 2014

Le gwoka (ou gwo ka) est un genre musical de la Guadeloupe. Il est principalement joué avec des tambours appelés « ka », famille d’instruments de percussion. Les autres instruments sont le chacha (une sorte de maraca) et le tibwa (instrument formé de deux baguettes de bois qu’on frappe sur l’arrière d’un tambour ou sur un morceau de bambou)1, qui lui, ne fait pas partie du gwoka guadeloupéen mais du bèlè martiniquais. Le gwoka authentique, pratiqué en Guadeloupe, est joué sans les baguettes de bois pour frapper à l’arrière du tambour ou du bambou .

Les différentes tailles des tambours établissent la base. Le plus grand : le boula joue le rythme central et le plus petit : le marqueur (ou makè) marque la mélodie et interagit avec les danseurs, le chanteur et les chœurs; ces derniers sont repris généralement par les spectateurs lors de prestations en public.

Les chants du gwoka sont généralement gutturaux, nasaux et rugueux, bien qu’ils puissent également être lumineux et lisses.

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« L’affaire Dussaert » : une réflexion déconcertante sur l’art contemporain et ses dérives

Jeudi 28, Vendredi 29 Samedi 30 novembre à 19h30 au T.A.C.

Le théâtre a toujours été un lieu où la réalité se mêle à l’imaginaire, où les illusions prennent forme pour interroger notre compréhension du monde. Mais quand ces illusions se transforment en contre-vérités, que reste-t-il de notre capacité à penser ? Cette question, fondamentale pour l’art et le théâtre, est soulevée par Jacques Mougenot dans L’affaire Dussaert, une conférence théâtrale qui plonge le public dans les profondeurs d’un scandale artistique où le vide devient une œuvre.

À travers cette performance, Mougenot nous entraîne dans l’histoire d’un peintre français, Philippe Dussaert, dont l’œuvre a fait basculer le monde de l’art contemporain. Dussaert, ce créateur du « vacuisme », un mouvement artistique aussi énigmatique que son nom, a choisi de repousser les frontières de l’art traditionnel en sculptant le vide, en peignant l’absence. Un geste radical, qui a secoué les certitudes du marché de l’art et des institutions culturelles, au point de menacer les fondements mêmes du système artistique.

En nous présentant l’affaire Dussaert, Mougenot s’attaque à la vacuité du discours sur l’art contemporain.

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Autres petites histoires fantaisistes, de Jean-Bernard Bayard (2)

L’île des ombres / L’île du conflit
J’étais là, seul, sur cette plage déserte, assis sur le sable blanc de mon Île natale. Mon regard essayait en vain de capturer l’étendue d’un bleu azur de la Mer des Caraïbes qui semblait envahir tout l’horizon. Un soleil ardent m’authoctonisait la peau et même mes yeux, mais mon âme était bien loin de mon corps, je ne ressentais rien, j’étais ébahi, dans une transe qui me paralysait. Comment un paradis terrestre avec une nature si riche peut-être si destructive? Qu’est-il arrivé à ce peuple qui a pu causer cette cassure socio-politique? Tout d’un coup, au coin de mon oeil, je vis un petit lézard vert qui me regardait. C’est alors que j’ai repris mes sens, et que j’ai éprouvé un malaise. Je mis mon chapeau de paille sur la tête et me mis à boire de l’eau. Le petit lézard s’approcha de moi sans aucune crainte, je me baissai, en lui offrant ma main, et il sauta dessus. Je me redressai, et lui parlai tout bas. Il me regardait déconcerté essayant de comprendre ce que je disais.

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Pourquoi le Mercosur est une chance à saisir pour la Guadeloupe ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le Mercosur, c’est l’accord commercial que l’Europe veut signer avec les pays d’Amérique du Sud.

En discussion depuis plus de vingt ans, ce traité commercial de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay et Uruguay) doit être de nouveau sur la table des discussions lors du G20, qui va débuter ce 18 novembre au Brésil.  S’il est conclu, cela créerait la plus grande zone de libre-échange de la planète, avec un marché englobant 780 millions de personnes.

Que pourrait changer ce traité pour le secteur agricole de la Guadeloupe déjà très mal en point ?

Si les agriculteurs et le monde politique français sont vent debout contre le traité du Mercosur, la Guadeloupe pourrait y trouver un certain avantage dans le cadre de la création d’un nouveau modèle économique. Ce nouveau modèle économique ne serait non plus basé sur la dépendance aux importations, mais sur un développement économique endogène à partir de l’importation de matières premières primaires destinées à développer une industrie agroalimentaire en Guadeloupe. En effet, d’après la théorie des avantages comparatifs énoncée par les économistes Adam Smith et David Ricardo, lorsqu’un pays se spécialise dans la production pour laquelle il est, comparativement à ses partenaires, le plus avantagé ou le moins désavantagé, il est alors assuré d’être gagnant au jeu du commerce international.En

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Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le PHTK néo-duvaliériste

Le rôle des « intellectuels serviles » dans l’arsenal idéologique érigé par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Dans un compte-rendu de lecture à la fois rigoureux et sobre, « L’État haïtien et ses intellectuels : socio-histoire d’un engagement politique (1801-1860) », la directrice de la FOKAL, Michèle Duvivier Pierre-Louis, offre un regard particulièrement éclairant sur le livre de Délide Joseph issu de sa thèse de doctorat soutenue en 2014 et qui a été publiée en conservant le titre original de sa recherche doctorale, « L’État haïtien et ses intellectuels / Sociohistoire d’un engagement politique 1801 – 1860 » (Imprimerie Le Natal, Port-au-Prince, 2017). L’article de Michelle Duvivier Pierre-Louis est paru dans l’excellente « Revue d’histoire haïtienne » que publie le Cidihca à Montréal (voir le dossier « La Révolution haïtienne et ses influences dans le monde Atlantique », vol. 1, no 1, 2019). En raison de sa pertinence, nous citons longuement ce texte.

« En livrant au public une version abrégée de sa thèse d’histoire soutenue en avril 2014 à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS-Paris), Délide Joseph nous ouvre un champ où peu d’historiens haïtiens s’étaient jusqu’ici engagés de manière spécifique, celui de la généalogie et du positionnement des deux premières générations d’intellectuels haïtiens.

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L’éphéméride du 25 novembre

Albert Einstein présente sa théorie de la relativité générale le 25 novembre 1915

La relativité générale est une théorie relativiste de la gravitation, c’est-à-dire qu’elle décrit l’influence sur le mouvement des astres de la présence de matière et, plus généralement d’énergie, en tenant compte des principes de la relativité restreinte. La relativité générale englobe et supplante la théorie de la gravitation universelle d’Isaac Newton qui en représente la limite aux petites vitesses (comparées à la vitesse de la lumière) et aux champs gravitationnels faibles.

Elle est principalement l’œuvre d’Albert Einstein, qui l’a élaborée entre 1907 et 1915 et elle est considérée comme sa réalisation majeure. Le 25 novembre 1915, il soumet son manuscrit de la théorie de la relativité générale à la section de mathématique et de physique de l’Académie royale des sciences de Prusse, qui la publie le 2 décembre.

Les noms de Marcel Grossmann et de David Hilbert lui sont également associés, le premier ayant aidé Einstein à se familiariser avec les outils mathématiques nécessaires à la compréhension de la théorie (la géométrie différentielle), le second ayant franchi conjointement avec Einstein les dernières étapes menant à la finalisation de la théorie après que ce dernier lui en eut présenté les idées générales dans le courant de l’année 1915.

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Kouté Pou Tann’ : Annou stopé violans anlè Fanm ❗️

Pour sa 25ᵉ édition, la Campagne pour l’Élimination des Violences faites aux Femmes en Martinique (CEViFeM) se déroule du 23 au 30 novembre 2024. Sous le thème « Kouté pou tann » (« Écoutez pour entendre »), cet événement rassemble associations, institutions et citoyens autour d’un programme riche alliant sensibilisation, prévention et actions collectives.

Cette nouvelle édition de la CEViFeM se distingue par une amplification des actions et une identité visuelle marquante.

Le slogan choisi cette année, « Kouté pou tann, annou stopé violans anlè fanm ! » (« Écoutez pour entendre… arrêtons les violences faites aux femmes ! »), souligne l’importance d’écouter les victimes et de sensibiliser l’ensemble de la population aux différentes formes de violences.

Contrairement aux éditions précédentes, aucune thématique unique n’est imposée cette année. Chaque partenaire est libre de définir ses actions selon ses priorités locales et ses réalités. Le comité de pilotage précise : « L’objectif global demeure inchangé : sensibiliser et communiquer sur les violences faites aux femmes et aux filles, sans stigmatiser ni victimiser, tout en interpellant le grand public sur les multiples formes de violences ».

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Toutes les 10 minutes, une femme est tuée

Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes : Une urgence mondiale qui exige des actions concrètes

Le 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, le monde est appelé à faire face à une réalité qui demeure trop souvent ignorée ou minimisée : la violence envers les femmes et les filles est l’une des violations des droits humains les plus répandues, et elle se manifeste sous des formes multiples et variées. En dépit des avancées en matière de droits humains, cette violence continue de faire des ravages, causant des souffrances physiques, psychologiques et émotionnelles à des millions de femmes chaque année. La violence de genre prend de nombreuses formes : violences physiques, sexuelles, psychologiques, harcèlement, exploitation, mais aussi féminicides, ces meurtres atroces d’une femme tuée par son partenaire ou un membre de sa famille.

Les chiffres sont édifiants et terrifiants. À l’échelle mondiale, près d’une femme sur trois a été victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. En 2023, au moins 51 100 femmes ont été tuées à la suite de violences de genre, soit l’équivalent d’une femme tuée toutes les 10 minutes.

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Titak Jazz

Du 26 au 30 novembre à Tropiques-Atrium

Titak Jazz est le temps fort Jazz de cette fin d’année.
Au programme : Concerts, Cinéma et Gastronomie à travers une programmation qui met en lumière les talents martiniquais, de manière intergénérationnelle et dans la pluralité des écritures musicales.
Titak Jazz est un condensé de Jazz à vivre du 26 au 30 novembre (avec un Before, le 20 novembre) !

Ciné Jazz
Tarif F 7€ 5€ 3€
Before Titak Jazz

Mardi 26 novembre à 19h
Saravah
Salle Frantz Fanon
10 juillet 2024 en salle | 1h 00min | Documentaire
De Pierre Barouh
Avec Pierre Barouh, Maria Bethânia, Baden Powell
Synopsis
Tout public
Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères du Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire.
La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
C’est beau, édifiant, tonique.

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L’impact du changement climatique sur les inégalités sociales et de genre

— Par Sabrina Solar —

Le changement climatique exacerbe les inégalités sociales, économiques et de genre, particulièrement dans les zones rurales, où les populations les plus vulnérables, notamment les ménages pauvres et les femmes, subissent des pertes de revenus considérables. Les événements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, affectent de manière disproportionnée les populations qui dépendent principalement de l’agriculture pour leur survie, tout en exacerbant les écarts entre les différentes catégories sociales et les sexes.

Les effets du changement climatique sur les revenus des ménages pauvres.

La baisse des revenus des ménages pauvres

Selon un rapport détaillé de la FAO, les ménages pauvres connaissent une diminution significative de leurs revenus en raison du stress thermique et des inondations. En moyenne, les ménages les plus pauvres subissent une perte de 5 % de leurs revenus en raison du stress thermique et de 4,4 % à cause des inondations, par rapport aux ménages plus aisés. Cette différence est particulièrement marquée dans les zones rurales, où les ménages pauvres dépendent davantage des rendements agricoles. En effet, les inondations et les vagues de chaleur peuvent entraîner une perte de 21 milliards d’USD par an en raison des inondations et de plus de 20 milliards d’USD en raison de la chaleur excessive.

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A l’appel de Kamel Daoud, mobilisation internationale pour la liberté d’expression et la libération de Boualem Sansal

— Par Jean Samblé —

Kamel Daoud, écrivain franco-algérien et lauréat du prix Goncourt 2024, a lancé un appel vibrant à la solidarité internationale suite à l’arrestation de son ami et confrère Boualem Sansal, survenue le 16 novembre 2024 à Alger. Cette arrestation, confirmée par l’agence officielle algérienne, a immédiatement suscité une mobilisation de la part de nombreux écrivains et intellectuels à travers le monde, notamment des lauréats du prestigieux prix Nobel de littérature tels qu’Annie Ernaux, Jean-Marie Le Clézio, Orhan Pamuk et Wole Soyinka, ainsi que des figures emblématiques du monde littéraire et de la pensée critique, dont Salman Rushdie, Peter Sloterdijk, Andreï Kourkov, Roberto Saviano et Alaa El Aswany. Ensemble, ils se sont joints à l’appel de Kamel Daoud, signant une pétition demandant la libération immédiate de Boualem Sansal, et exprimant leur profonde inquiétude face à cette nouvelle attaque contre la liberté d’expression en Algérie.

Dans son texte, publié dans le journal Le Point, Daoud exprime une « profonde inquiétude » et dénonce la situation dramatique qui prévaut en Algérie, où la liberté d’expression est de plus en plus réprimée par un pouvoir autoritaire.

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Chikungunya : l’agence européenne des médicaments valide le premier vaccin

Le premier vaccin contre le chikungunya, autorisé en juillet dernier par l’Union européenne, marque une avancée importante dans la lutte contre cette maladie virale transmise par le moustique. Nommé IXCHIQ, ce vaccin vivant atténué présente une efficacité prometteuse et pourrait compléter les stratégies de prévention déjà existantes, notamment contre cette maladie qui, bien que rare en France, reste préoccupante en raison de ses symptômes invalidants et chroniques.

Le chikungunya, causé par le virus CHIKV et transmis principalement par le moustique *Aedes albopictus* (moustique tigre), peut entraîner des douleurs articulaires sévères, de la fièvre, des éruptions cutanées et des troubles neurologiques graves dans certaines formes. Ces symptômes peuvent perdurer sur plusieurs mois, voire des années, dans environ 43 % des cas. Bien que la maladie soit rarement mortelle, ses effets à long terme, tels que des troubles articulaires et une fatigue persistante, peuvent profondément altérer la qualité de vie des personnes infectées.

En France, le chikungunya reste une menace principalement sur la façade méditerranéenne, où la prolifération du moustique tigre se poursuit. On estime actuellement que 78 départements de l’Hexagone sont colonisés par ce moustique vecteur.

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« Saravah », un docu de Pierre Barouh

Mardi 26 novembre à 19h Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium
De Pierre Barouh
Avec Pierre Barouh, Maria Bethânia, Baden Powell | 10 juillet 2024 en salle | 1h 00min | Documentaire
Synopsis
Tout public
Hiver 1969. Pierre Barouh retrouve son ami Baden Powell à Rio de Janeiro. Ensemble ils se promènent dans la baie à la rencontre des pères du Samba, João da Baiana, Pixinguinha et de leurs disciples, Maria Bethania, Paulinho da Viola, afin de témoigner de la vitalité de la culture carioca sous l’étau de la dictature militaire.
La presse en parle :
Les Fiches du Cinéma par Gilles Tourman
C’est beau, édifiant, tonique.

Cahiers du Cinéma par Thierry Méranger
Tourné à l’arrache en trois jours pour profiter de la brève disponibilité d’une micro-équipe française à Rio, et jusqu’ici montré, sans être exploité en salles, dans une version approximativement synchronisée et non sous-titrée, le documentaire aujourd’hui ressuscité est un témoignage intime et irremplaçable sur l’effervescence musicale du Brésil de 1969.

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La situation en Haïti : un échec de la MMAS

— Par Jean Samblé —

La situation en Haïti est aujourd’hui un véritable casse-tête pour la communauté internationale. Le pays est plongé dans un chaos sécuritaire sans précédent, largement dominé par des gangs armés qui contrôlent une grande partie de la capitale, Port-au-Prince, et son environnement. Alors que la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS) a été déployée pour lutter contre cette menace, elle est en échec. Seules 400 des 2 500 forces promises sont sur le terrain, une situation alarmante pour le pays et la région. En outre, la MMAS souffre d’un manque crucial de financement et d’équipements, ce qui la rend largement inefficace face à des gangs mieux armés et plus organisés.

La proposition de transformation : une initiative controversée

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti, dirigé par un gouvernement intérimaire, a donc proposé de transformer la MMAS en une Mission de maintien de la paix menée par les Casques bleus. Une initiative qui fait débat au sein de la communauté internationale, et qui se heurte à l’opposition de la Chine et de la Russie.

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Un appel au respect : Monsieur le Président, cessez d’insulter Haïti

Lettre ouvert de Gary Klang au Président Macron

Monsieur le Président,

Vous traitez les Haïtiens de cons.

Quelle arrogance !

Vous ai-je traité de con lorsque vous avez bêtement dissous l’Assemblée Nationale ?

Vous ai-je traité de con lorsque vous armiez bêtement l’Ukraine au risque de déclencher une troisième guerre mondiale ?

Était-ce là votre désir ?

J’ose croire que non.

Battez-vous donc plutôt pour la paix, contre la guerre.

Ne craignez pas de tenir tête à Biden au lieu de le suivre aveuglément.

Libérez-vous de cette tutelle néfaste.

Et puis, prenez exemple sur le Général de Gaulle, cet homme irremplaçable, qui sut, chaque fois qu’il le fallait, s’opposer aux États-Unis d’Amérique.

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