La franchise médicale en France est au cœur d’une réforme potentielle visant à responsabiliser les patients quant à leur consommation de médicaments et à générer des économies pour le système de sécurité sociale. Cette mesure, récemment confirmée par la première ministre Élisabeth Borne, suscite un débat complexe et une diversité d’opinions quant à son efficacité et à ses implications.
La proposition d’augmenter la franchise médicale, une contribution financière que les patients doivent payer lors de l’achat de médicaments ou de consultations médicales, découle d’une volonté gouvernementale de rationaliser les dépenses de santé et de responsabiliser les individus face à leur consommation médicale. Dans le cadre de cette réforme, la première ministre a indiqué que l’augmentation de la franchise de 50 centimes par boîte de médicament était envisagée, mais avec des exemptions pour les personnes vulnérables et celles souffrant d’affections de longue durée. Cette mesure, en plus de contribuer aux économies budgétaires, vise à freiner la consommation excessive de médicaments, notamment d’antibiotiques, dont la conséquence est une augmentation considérable des dépenses médicales, atteignant 31,1 milliards d’euros en 2021.
Cependant, cette proposition est loin de faire l’unanimité.