Le livre de Stéphane François, intitulé « L’écologie politique à l’extrême droite », offre une analyse approfondie et nuancée des relations entre l’idéologie écologique et les mouvements politiques d’extrême droite en France. L’ouvrage soulève des thèmes peu explorés jusqu’alors, notamment la corrélation entre la pensée écologique et les idées nationalistes au sein de l’extrême droite. En déployant une réflexion argumentée, l’auteur remet en question l’idée préconçue selon laquelle l’écologie serait intrinsèquement associée à la gauche politique.
L’analyse débute en remettant en cause l’axiome établissant que l’écologie serait automatiquement une cause de gauche. Selon François, l’écologie repose davantage sur la préservation de valeurs conservatrices, telles que le respect envers la nature, les cycles naturels et les traditions. Cette perspective transcende les orientations politiques, ce qui amène l’auteur à souligner que des mouvements de droite, dès le XIXe siècle, ont également manifesté un intérêt précoce pour les thématiques écologiques, associant la protection de l’environnement à la préservation des valeurs traditionnelles et au rejet de la modernité.
L’extrême droite, en particulier en Allemagne, a entretenu une relation précoce avec l’écologie, ce qui a débuté à la fin du XIXe siècle avec l’émergence de mouvements écologistes au sein des cercles de la « réforme de la vie » et du mouvement « Völkisch ».