— Par Jean-Pierre Maurice —
C’est l’histoire d’un grand rêve inachevé. Celui d’Aimé CÉSAIRE le poète, auteur de ces vers bien connus : « Quand donc cesseras-tu d’être le jouet sombre au carnaval des autres ? «
J’en prends pour exemple la demande insistante d’une évolution institutionnelle de la part du président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, qui poursuit un objectif louable : celui de la responsabilité martiniquaise. Sauf que la population martiniquaise considère avec méfiance ce projet de ses dirigeants jugés parfois trop souvent occupés à leurs affaires (dans un système où personne n’est puni) et éloignés des réalités du terrain.
Car tous ici connaissent bien les avantages de l’Etat-providence.
Bien sûr il faut mieux faire et la départementalisation décentralisée fourmille de vices cachés ; mais pas seulement ceux qu’on croit.
En effet, à l’opposé des beaux discours, ce sont injustices, inégalités et absence de perspectives d’amélioration qui font le sort quotidien de Monsieur ou Madame tout le monde, « Ti Sonson » comme on dit chez nous, provoquant les coups de gueule citoyens sur les radios de l’île, le désenchantement de beaucoup et la fronde d’une partie de la jeunesse.