— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Faute de se projeter suffisamment dans l’avenir, notre pays est aujourd’hui au bord d’une crise profonde. Mais il n’est pas trop tard pour imaginer ce que sera notre société dans quelques années et faire en sorte de s’y préparer au mieux dès maintenant, car une Guadeloupe isolée de la France hexagonale par la fameuse différenciation prônée par le gouvernement serait inaudible compte tenu des circonstances au moment de la survenue de nouvelles crises, notamment celle de la réduction drastique de la dépense publique et l’endettement public et privé.
L’année 2030 et les suivantes seront -t-elles de nouvelles annus horribilis pour notre vivre ensemble et notre économie ?
Contrairement à d’autres pays, il n’existe en Guadeloupe aucune réflexion sérieuse sur ce que le pays pourra devenir en 2030, dans sept ans, c’est-à-dire demain matin ; et encore moins sur ce qu’il peut choisir de devenir en 2040 ou 2050.
Déplorer plus tard et après coup, la montée exponentielle des crises en Guadeloupe sera stérile, car elles répondent à une logique, celle des perdants de la globalisation et du progrès technologique.