La dengue et les diarrhées aiguës connaissent une augmentation alarmante au Soudan où la guerre a entraîné la fermeture de 100 hôpitaux, alertent des médecins lundi, appelant à endiguer « une propagation catastrophique » ayant fait « des centaines de morts ».
L’Etat le plus durement touché est celui de Gedaref, frontalier de l’Ethiopie, où « la vitesse de propagation de la dengue est catastrophique » et a déjà fait « des centaines de morts et des milliers de cas de contamination », prévient le syndicat des médecins.
La saison des pluies au Soudan, marquée chaque année par la propagation d’épidémies de paludisme ou de dengue, est encore plus dévastatrice cette année après plus de cinq mois de guerre entre les deux généraux au pouvoir à Khartoum.
« Les hôpitaux sont déjà pleins et les cas continuent d’augmenter, la situation est particulièrement compliquée pour les enfants malades car si certains sont hospitalisés, la plupart sont traités chez eux », indique à l’AFP un praticien à Gedaref sous couvert d’anonymat.
Amal Hussein, une habitante de Gedaref, assure à l’AFP que « dans chaque maison, il y a au moins trois personnes malades de la dengue », une maladie transmise par le moustique qui entraîne de fortes fièvres puis des hémorragies, mortelles si elles ne sont pas traitées.