La croissance du PIB ne permettra pas la préservation d’une Terre viable, révèle une étude d’envergure. La croissance durable étant impossible, il faut adopter une économie post-croissance, estiment les scientifiques.
Cela reste le dogme central, la recette inamovible de nos gouvernants pour résoudre tous les maux : la croissance économique. Y renoncer au nom de l’écologie ne serait « pas raisonnable », balayait Emmanuel Macron d’un revers de main en juin. Le président français venait de signer un pacte pour une « croissance durable » avec le gouvernement néerlandais.
Les faits, malheureusement, contredisent le dogme : une croissance verte n’existe pas et ne sera vraisemblablement jamais possible. C’est ce que conclut une nouvelle étude publiée le 4 septembre dans la revue Lancet Planetary Health, menée par des chercheurs du Sustainability Research Institute (Grande-Bretagne) et de l’Institute of Environmental Science and Technology (Espagne).
Les auteurs se sont intéressés à la capacité des pays développés à réduire suffisamment leurs émissions de CO2 pour limiter le réchauffement climatique sous le seuil des 1,5 °C, tout en continuant à faire croître leur produit intérieur brut (PIB).