— Par Jean-Marie Nol —
La dégradation de la note souveraine de la France par l’agence de notation Moody’s, qui rétrograde le pays à Aa3 avec une perspective stable, reflète une profonde inquiétude quant à la capacité de l’État français à maîtriser ses finances publiques. L’annonce intervient dans un contexte de crise politique et économique marqué par une dissolution de l’Assemblée nationale en juin dernier, et l’arrivée récente de François Bayrou à la tête du gouvernement. Ce climat d’instabilité politique alimente les doutes quant à la possibilité d’une consolidation budgétaire significative dans les années à venir en raison de l’augmentation inexorable de la dette. La dette publique française est la somme des déficits publics annuels cumulés. Depuis 1975, le budget de l’État français a toujours été en situation de déficit. C’est une situation très délicate voire même dangereuse pour la France car il faut savoir que l’endettement public a connu au cours de son histoire de grandes variations, et est l’une des causes de la Révolution française.
La dette publique française, estimée par l’INSEE ( l’Institut national de la statistique et des études économiques) , a connu une trajectoire ascendante continue depuis les années 1980, en valeur absolue comme rapportée au PIB.