Un bilan encourageant mais des défis persistants
Les violences faites aux femmes demeurent un fléau majeur en France, et la lutte contre ce phénomène est au cœur des priorités des autorités publiques. Le ministère de la Justice, en amont de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, a dressé un bilan de l’utilisation des dispositifs de protection, tels que les « téléphones grave danger » et les bracelets anti-rapprochement. Si ces outils montrent des signes d’efficacité croissante, des défis subsistent pour assurer une réelle protection et prévention des violences.
Le téléphone grave danger : un dispositif en plein essor
Introduit en 2009 en Seine-Saint-Denis et étendu à l’échelle nationale en 2014, le « téléphone grave danger » constitue une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Ce dispositif permet aux victimes de violences de signaler immédiatement leur situation en appuyant sur un simple bouton. Doté d’un système de géolocalisation, il permet de relier instantanément la victime à un professionnel formé, et d’alerter les forces de l’ordre. En février 2024, 4 911 téléphones étaient en service, marquant une augmentation significative par rapport aux années précédentes.