À Emmanuel Macron, Monsieur le Président de la République
2 822 enfants, dont près de 700 de moins de 3 ans, sont refusés chaque soir par le 115. Privés d’un hébergement d’urgence, ils sont amenés, avec leurs parents, à passer la nuit à la rue, dans une voiture ou sous une tente.* Le soir, après l’école, ils n’ont aucun endroit où aller.
Aujourd’hui en France, 2 822 enfants sont privés de conditions de vie dignes et sécurisantes.
Ce chiffre représente une augmentation de 41% en seulement un an. Et pourtant, il ne reflète que la partie émergée de l’iceberg. Il ne rend compte que des situations des enfants dont les parents ont réussi à joindre le 115, sans succès.
“Je préférerais avoir une maison, ce serait le plus meilleur” Yasmine, 6 ans
“Je me couche par terre. Je fais des cauchemars qui sont très compliqués à avoir” Ange, 5 ans**
Entre la fermeture de places d’hébergement, l’inflation, le déficit de logements sociaux et l’intensification des expulsions des bidonvilles et squats, les chiffres explosent et la précarité s’intensifie.
Si nous banalisons cette situation inacceptable, c’est une nouvelle digue morale qui s’effondre.