— Par Jean Gabard —
Nous ressentons de plus en plus la nécessité de l’autorité mais le simple fait de l’évoquer fait penser à un retour en arrière, à un passé que nous avons rejeté. Alors comment trouver une véritable autorité qui, à la fois, soit efficace, et respectueuse des femmes, des hommes et des enfants ?
Il n’y a pas si longtemps encore, la femme, mise en position d’infériorité, cédait l’autorité à un homme qui avait tendance à en abuser. En s’enfermant dans le sérieux et le rigorisme, il se comportait plus en dictateur qui « faisait sa loi » pour son plaisir, qu’en père qui se contentait de la dire, pour le bien de l’enfant. En ne provoquant chez ses enfants que l’envie de se rebeller, il ne leur apprenait pas à assumer la frustration : il ne jouait pas la fonction de père et ne leur permettait pas de grandir.
La « révolte contre le père » des années 60-70 a bouleversé la donne. Aujourd’hui, parce que nous avons réagi contre l’autoritarisme et un sexisme inadaptés, la situation est souvent totalement inverse.