Pour une Martinique plus belle, il est temps pour nous d’aller à l’essentiel.
— Jean-Pierre Maurice —
Une Martinique de carte postale
Du chlordécone aux déserts médicaux en passant par le départ de ses forces vives, la Martinique aurait de quoi faire des cauchemars la nuit.
Mais ce serait sans compter sur le fatalisme bien heureux de l’âme antillaise si prompte à se tourner vers les défilés de mode, concerts ou fêtes en tout genre, neutralisant ainsi bien des velléités de révolte et de contestation.
Vous aves dit révolution ?
Trop tard donc pour une quelconque révolution soviétique ou vietnamienne, cubaine ou algérienne, se disent ceux qui ont pu en leur temps rêver au réveil des damnés de la terre.
C’est qu’ils n’ont pas tort, car les temps ont changé. Et nos populations, anesthésiées par la consommation, attendent un juste partage des richesses collectives.
La Martinique est en danger
Pourtant, dans notre île au soleil si prisée des touristes, plusieurs dangers nous menacent et la vie n’est pas si rose pour ceux d’entre nous qui n’ont pas toujours tout.
Car, depuis des années, la Martinique s’enfonce inexorablement sous le poids
d’autorités d’ici ou d’ailleurs au principal mot d’ordre : laisser-aller et laisser-faire.