M' A

« Bienfaisante amnésie » & « Enfin libre! »

Par Patrice Mathelié-Guinlet

Bienfaisante amnésie

Les souvenirs et les objets
provenant de notre passé
sont comme autant de lourds boulets
nous enchaînant aux choses mortes,

empêchant l’âme de voler
librement vers la nouveauté,
d’ouvrir ainsi toutes les portes
de l’inconnu, l’inespéré,

ce qui fait le sel de la vie
en lui donnant son réel prix
et nous préserve de l’ennui,
des regrets, de la nostalgie…

Vivre dans l’émerveillement
permanent comme les enfants,
ouvrir au monde les yeux neufs
du tout juste sorti de l’œuf,
pas avec un regard de veuf !

Vivre entièrement le présent
en abordant chaque moment
comme s’il était le premier :
l’amnésie, c’est la liberté !

Celui qui a trop de valises
dans les sables du temps s’enlise…
Être un voyageur sans bagage
ni mémoire, quel que soit l’âge !

→   Lire Plus

Appel pressant à Patrice Talon pour la libération de Reckya Madougou et de tous les prisonniers politiques détenus au Bénin

Monsieur le Président,

La Martinique, au nom des liens intangibles qui la lie au Bénin, a la responsabilité morale de prendre position en faveur de la démocratie et des droits humains.

La situation actuelle au Bénin suscite une profonde inquiétude au sein de la communauté internationale, notamment en ce qui concerne la détérioration de la démocratie et des droits humains depuis 2016. Le Bénin, autrefois considéré comme un exemple démocratique en Afrique de l’Ouest, connaît actuellement une régression alarmante sous votre présidence, Monsieur le Président Patrice Talon.

Depuis 2016, les observateurs internationaux ont constaté la dégradation de la démocratie béninoise, marquée par des actes répressifs, des violences policières et des manœuvres visant à museler toute opposition légitime. La condamnation de l’opposante Reckya Madougou à une peine de 20 ans de prison pour des accusations de terrorisme soulève de sérieuses préoccupations quant à l’équité et à l’indépendance du système judiciaire.

→   Lire Plus

MSF suspend ses opérations à Turgeau après l’exécution choquante d’un patient

En Haïti, Médecins sans Frontières (MSF) a été contrainte de suspendre ses activités au Centre d’Urgence de Turgeau, un quartier proche du centre-ville de Port-au-Prince, à la suite d’une attaque brutale perpétrée le 12 décembre. Un groupe d’individus armés a arrêté une ambulance de l’organisation, extrait violemment un patient gravement blessé et l’a exécuté de plusieurs balles à bout portant, avant de prendre la fuite.

Cet incident a conduit MSF à analyser les causes de l’attaque et à réévaluer les risques sécuritaires pesant sur ses opérations. En conséquence, le Centre d’Urgence de Turgeau restera fermé pour une durée indéterminée. Benoît Vasseur, Chef de Mission pour MSF, a déclaré : « MSF demeure l’une des dernières organisations internationales à fournir des soins de santé dans la capitale haïtienne. Pour travailler, nous avons besoin que les structures médicales, le personnel et les patients soient respectés et protégés. Nos équipes ne peuvent pas continuer à soigner sans un minimum de sécurité. »

Les faits se sont déroulés lorsqu’un convoi de deux ambulances transportant des patients, dont l’homme récemment admis en état critique, a été attaqué à quelques mètres du Centre d’Urgence MSF.

→   Lire Plus

Toni Negri, figure emblématique de l’extrême gauche italienne, meurt à 90 ans

Le décès de Toni Negri dans la nuit du 15 au 16 décembre 2023 à son domicile parisien marque la fin d’une époque, celle d’un intellectuel engagé et figure emblématique de l’extrême gauche italienne. Né le 1er août 1933 à Padoue, en Vénétie, Negri a laissé une empreinte indélébile sur la pensée révolutionnaire et la critique marxiste.

Dès sa jeunesse, Negri s’engage dans le mouvement ouvrier, mais son départ en 1956 témoigne de son rejet de l’influence soviétique sur ce mouvement. Les années 60 le voient devenir une figure clé de l’opéraïsme, un mouvement militant cherchant à insuffler la critique marxiste au cœur des usines et sur le terrain social. Toutefois, son parcours prend un tournant tragique en 1979 lorsqu’il est accusé, à tort, d’avoir participé au meurtre d’Aldo Moro. Cette accusation le conduit à quatre ans et demi d’incarcération préventive dans des prisons de haute sécurité, une épreuve qui forgera son engagement.

Élu député en 1983, sa fuite en France grâce à l’immunité parlementaire offre un répit temporaire à cette période tumultueuse. Ses quatorze années d’exil (1983-1997) sont marquées par un enseignement émérite à l’École normale supérieure, à l’université Paris-VIII, et au Collège international de philosophie.

→   Lire Plus

L’opéraïsme : entre théorie marxiste et praxis révolutionnaire

L’opéraïsme, parfois qualifié d’« ouvriérisme », émerge comme un courant marxiste italien dissident au début des années 1960. Son origine remonte à la revue Quaderni Rossi fondée en 1961 par le socialiste dissident Raniero Panzieri, avec des figures majeures telles que Mario Tronti, Alberto Asor Rosa, Romano Alquati et Toni Negri. Ensemble, ils créent la revue Classe Operaia en 1964, symbolisant leur engagement envers la classe ouvrière.

Ce mouvement trouve ses racines dans le contexte particulier de l’Italie des années 1960, marquée par des tensions croissantes entre les revendications ouvrières et la pratique des syndicats. L’opéraïsme émerge de l’« enquête ouvrière », une méthode de « sociologie militante » menée aux portes des usines au début des années 1960. Cette approche vise à critiquer le socialisme traditionnel et à identifier une nouvelle figure, l’« ouvrier-masse », éloignée du mouvement syndical conventionnel.

L’année 1964 marque un tournant théorique majeur avec la publication du texte de Mario Tronti, « Lénine en Angleterre », qui renverse la relation entre le développement des moyens de production et les luttes ouvrières. Selon Tronti, ce sont ces luttes qui impulsent le développement capitaliste.

→   Lire Plus

Le 17 décembre 2001, Aimé Césaire et « l’arbre de la Fraternité »

Le 17 décembre 2001, Aimé Césaire plantait, à l’Habitation Clément, à l’invitation de Bernard Hayot, un courbaril, dont il rappelait la symbolique : « Le courbaril, la démarche lente, mais résolue vers l’avenir ». 12 ans plus tard, le mardi 17 décembre 2013, Bernard Hayot et Serge Letchimy rappelaient le sens de cet acte et les leçons à en tirer. Un geste plus que symbolique pour eux… Et tout un débat.

La plantation d’un courbaril !
22 juillet 2008 Actualités créoles, Un peu d’histoire

Aimé CESAIRE
Voici le texte historique lu par Aimé CESAIRE le 17 décembre 2001, à l’occasion de la plantation d’un courbaril symbolique à l’habitation Clément, à l’invitation de Bernard HAYOT.

La plantation d’un courbaril !
Un des plus beaux arbres martiniquais, menacé et sans doute en voie de disparition.
Merci à vous d’essayer de le sauver et d’en rappeler toute l’importance.
Importance réelle, économique sans doute.
Importance sociale, mais à mes yeux, plus encore importance symbolique.
Le courbaril, c’est à dire l’enracinement dans le roc s’il le faut, mais vainqueur grâce à l’entêtement et au vouloir vivre.

→   Lire Plus

« Amore », texte et m.e.s. de Pippo Delbono

— Par Michèle Bigot —

Le point de départ, pour l’écriture de ce spectacle, c’est le Portugal, c’est le Fado et une tentative de traduire la « saudade » qu’il exprime en mariant chant, lumière, couleur et danse. Incarner la poésie du fado, la faire vivre sur scène en usant de tous les moyens de l’art dramatique. La tension entre le manque et l’espoir est matière dramaturgique.

Evitare l’amore, abbracciare l’amore
« éviter l’amour, embrasser l’amour »

clame le poète, après son homologue brésilien Carlos Drummond De Andrade. Amore fait ce voyage sentimental qui partant d’Italie, nous conduit vers le Portugal en passant par le Brésil, l’Angola et le Cap-vert. Les langues romanes se combinent dans cette ode à l’amour, psalmodiée au micro par Pippo Delbonno, qui fait répondre la musique de la langue italienne aux accents mélancoliques du fado. La poésie lyrique qu’il scande mêle poèmes brésiliens, portugais, allemands, français. Tous chantent cette aspiration désespérée à l’amour, qui nous fait le rechercher tout en le craignant et souvent en le fuyant.

Pour intense et vibrante qu’elle soit, portée comme une mélopée par la voix du dramaturge, la poésie ne suffirait pas à occuper l’espace, n’était la scénographie qui l’accompagne.

→   Lire Plus

« Révélation ! Art contemporain du Bénin », à la Fondation Clément

— Par Fernand Tiburce Fortuné —

Bernard Hayot, Président et fondateur de la FONDATION CLEMENT, espace muséal et historique, a invité dans ce cadre prestigieux (et aussi chargé d’histoire) de grands artistes béninois et le Président de la République du Bénin.

L’affiche de l’événement est somptueuse et a toute la magnificence de celle, en 1989 déjà, composée par l’artiste trinidadienne Carol Maugé, lors de la rencontre à l’Université de Howard, Washington DC, qui célébrait la communion extraordinaire « Fwomajé-Africobra ».

A la baguette, le téléphone en action, l’œil partout sur l’organisation qui fut remarquable, le Maître de cérémonie, l’incontournable Florent Plasse.

On a voulu transformer cette invitation en événement politique, et la violente polémique contestataire autour de cette manifestation culturelle de haut niveau pictural, intellectuel, spirituel et esthétique a révélé que certains d’entre nous, assurément de bonne foi et campés sur leurs intimes convictions, veulent nous faire accroire, en 2023, que les différences sont toujours irréductibles, alors que Bernard Hayot, notre hôte, un Martiniquais, clamait haut et fort que les différences ne sont pas des contraires.

Je ne veux retenir de l’un des contestataires, un vieux camarade de combat à Zanma, la Parole au Peuple, le MIM et l’Assaupamar, que l’image du brillant rapporteur efficace, rassembleur au moment décisif des débats sur l’adoption par le Congrès de l’article 74, qui nous gardait – malgré tout -dans le giron de la France néo-coloniale.

→   Lire Plus

La lexicographie créole en Haïti : pour mieux comprendre le rôle central de la méthodologie dans l’élaboration du dictionnaire créole

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

À la suite de la publication le 11 décembre 2023 de notre article « La lexicographie créole en Haïti : retour-synthèse sur ses origines historiques, sa méthodologie et ses défis contemporains », un enseignant du Cap-Haïtien nous a demandé par courriel d’éclairer plus amplement le rôle central de la méthodologie d’élaboration des dictionnaires créoles. Plus largement, cet enseignant à l’instar de plusieurs de ses collègues désire être mieux renseigné sur notre constant plaidoyer ciblant la nécessité d’exfiltrer le créole de l’univers carcéral de « l’idéologie linguistique haïtienne » afin que toute approche du créole, l’une des deux langues de notre patrimoine linguistique historique, se fasse rigoureusement et de manière soutenue sur la base des sciences du langage.

Pour mettre en perspective la pertinence de la requête que nous a adressée cet enseignant, il est utile de rappeler que –à contre-courant des dérives idéologiques des Ayatollahs du créole qui font l’impasse sur la didactique du créole et sur la didactisation du créole–, nous avons consacré à la lexicographie créole, ces trois dernières années, un total de 28 articles de vulgarisation incluant notre « Essai de typologie de la lexicographie créole de 1958 à 2022 » paru en Haïti dans le journal Le National du 21 juillet 2021.

→   Lire Plus

Lors de leurs rencontres avec Patrice Talon, Serge Letchimy et Didier Laguerre ont-t-ils évoqué le sort des prisonniers politiques détenus au Bénin?

Lors de la réception officielle du président de la République du Bénin, à la CTM, Patrice Talon a exprimé des regrets concernant l’histoire de l’esclavage, reconnaissant la part de responsabilité de l’Afrique dans cette tragédie. Cependant, il encourage la construction de liens solides sur les plans économique et culturel.

Serge Lecthimy a souligné que la dernière visite d’un chef d’État africain remontait à celle de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal, qui avait été invité par Aimé Césaire.

En tenant compte du passé, Serge Letchimy exprime le souhait d’établir une maison en Martinique, envisageant même une possibilité au Bénin.

Patrice Talon a exprimé son désir de voir une liaison aérienne régulière établie entre le Bénin et la Martinique.

Bien que les deux hommes soient d’accord sur l’essentiel, Patrice Talon inaugurera l’exposition consacrée aux artistes béninois à l’Habitation Clément sans la présence de Serge Letchimy. Ce dernier n’apprécie pas l’endroit, le considérant toujours hanté par les âmes tourmentées des esclaves.

Poursuivant sa visite le Président du Bénin a rencontré ce samedi matin le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. L’entretien a eu lieu à l’Hôtel de Ville aux environs de 9 heures, où le Maire et son conseil municipal ont accueilli le dignitaire béninois.

→   Lire Plus

L’Appel de la Martinique des écrivaines francophones

— Par Faouzia Zouari, présidente du Parlement des écrivaines francophones (PEF) —

Attendu que ce pays a vu éclore tant de pensées offertes au monde, tant d’écrits à résonance universelle, il est normal que notre appel y trouve sens.

Attendu qu’une pensée doit rejoindre un lieu, la nôtre a jailli ici, comme si elle ne pouvait trouver ailleurs racine et ancrage. Attendu que ce pays est une île et que vers les îles convergent les égarés de toutes les mers.

Attendu que chaque petite poignée de cette terre semble contenir le limon de toutes les terres et qu’une main semble y avoir semé les gènes de l’humanité tout entière. Ici, nous sommes à la porte de la Martinique. Le lieu du « Tout Monde » aurait dit Glissant.

Ici, où la grande Histoire s’est faite histoires au pluriel, migrations continuelles, forcées ou volontaires, prisons sans fenêtres et frontières illimitées.

Ici sont passés peuples et ethnies, hommes et femmes poussés sur ces rivages, libres ou enchaînés, conquérants ou vaincus, laissant leur vie derrière eux, tenant dans le creux de la main, obstinément, une graine d’avenir à semer, une ligne d’horizon à dessiner.

→   Lire Plus

Noël 2023 : Près d’un jouet sur cinq présente un danger avertissent les autorités

Sécurité et conformité au cœur des préoccupations

Introduction:

Alors que la magie de Noël enveloppe les foyers de son éclat, un avertissement crucial émerge des bureaux de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le bilan annuel dévoilé récemment souligne que près d’un jouet sur cix contrôlé en 2022 présente des risques de non-conformité et de dangerosité. Cette mise en garde revêt une importance particulière, mettant en lumière les défis persistants liés à la sécurité des jouets, un enjeu incontournable, notamment en période de festivités.

Le Cadre Général

Le taux de non-conformité global atteint 17%, se hissant à 41% pour les jouets issus des places de marché en ligne. Les dangers identifiés comprennent l’accès non sécurisé aux piles, l’intensité excessive des LED, l’inflammabilité des déguisements et les risques d’étouffement avec le rembourrage des peluches. La DGCCRF, dans son rôle de vigie, insiste sur l’importance de ne pas compromettre la sécurité des jouets. L’année dernière, 120 000 jouets ont été détruits suite à ces constats.

Le Focus sur les Contrôles et les Anomalies

En 2022, 2 200 professionnels, incluant 140 sites internet et places de marché, ont été soumis à des contrôles approfondis.

→   Lire Plus

Plus aucun enfant à la rue !

À Emmanuel Macron, Monsieur le Président de la République

2 822 enfants, dont près de 700 de moins de 3 ans, sont refusés chaque soir par le 115. Privés d’un hébergement d’urgence, ils sont amenés, avec leurs parents, à passer la nuit à la rue, dans une voiture ou sous une tente.* Le soir, après l’école, ils n’ont aucun endroit où aller. 

Aujourd’hui en France, 2 822 enfants sont privés de conditions de vie dignes et sécurisantes. 

Ce chiffre représente une augmentation de 41% en seulement un an. Et pourtant, il  ne reflète que la partie émergée de l’iceberg. Il ne rend compte que des situations des enfants dont les parents ont réussi à joindre le 115, sans succès. 

Je préférerais avoir une maison, ce serait le plus meilleur” Yasmine, 6 ans

Je me couche par terre. Je fais des cauchemars qui sont très compliqués à avoir” Ange, 5 ans**

Entre la fermeture de places d’hébergement, l’inflation, le déficit de logements sociaux et l’intensification des expulsions des bidonvilles et squats, les chiffres explosent et la précarité s’intensifie. 

Si nous banalisons cette situation inacceptable, c’est une nouvelle digue morale qui s’effondre. 

→   Lire Plus

COP28 : un verre à moitié plein ou à moitié vide?

La COP28, qui s’est tenue à Dubaï, a abouti à un accord complexe suscitant des réactions divergentes au niveau international. Cet accord, résultat de négociations tendues, est salué comme une avancée historique par certains, mais critiqué pour ses compromis et son langage ambigu, notamment en ce qui concerne les énergies fossiles.

Le gouvernement français a qualifié l’accord de victoire pour le climat, soulignant une avancée historique et un langage fort sur la sortie des énergies fossiles. Cependant, une lecture approfondie du texte révèle des éléments de langage ambigus dictés par les lobbyistes du pétrole. L’Union européenne, le Costa Rica, et la Colombie, prônant une sortie coordonnée des énergies fossiles, ont exprimé leur déception face à la formulation plus timide adoptée.

TotalEnergies, une entreprise pétrogazière, a salué l’accord, affirmant qu’il confortait sa stratégie de transition, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle du gaz. Cependant, cette approche est critiquée par des organisations environnementales telles que le WWF, considérant le gaz comme une distraction dangereuse et les vrais gagnants comme les producteurs de combustibles fossiles.

Le compromis autour de l’inclusion du gaz comme énergie de transition suscite des inquiétudes quant à d’éventuels abus.

→   Lire Plus

La délégation « Interreg CAP 3D II » de retour de Jamaïque !

La coopération régionale revêt une importance capitale dans le développement des territoires ultrapériphériques de la Caraïbe. À cet égard, INTERREG V Caraïbes se positionne comme un programme phare de coopération, établissant des ponts entre les régions ultrapériphériques et les pays voisins. Ce programmeenglobe des partenariats diversifiés et des objectifs stratégiques. Dans cette dynamique de collaboration, émerge le projet Interreg Caribbean Animation Project 3D II (CAP 3D II), une initiative ambitieuse visant à structurer l’industrie de l’animation et du jeu vidéo dans la Caraïbe. Parallèlement, le retour récent d’une délégation de PARALLEL 14 Academy, à la suite d’une mission en Jamaïque, souligne les avancées concrètes résultant de cette collaboration. Cette exploration approfondie examinera l’articulation de ces trois éléments, mettant en lumière les synergies entre INTERREG V Caraïbes, le projet CAP 3D II, et les retombées de la mission de PARALLEL 14 Academy.

INTERREG V Caraïbes : Une vision de coopération régionale

Le programme INTERREG V Caraïbes, déployé sur la période , incarne une vision audacieuse de coopération entre les régions ultrapériphériques de Guadeloupe, Guyane, Martinique et St Martin, ainsi que des pays tiers et territoires d’outre-mer (PTOM) du bassin caribéen.

→   Lire Plus

RN 5 à Rivière-Salée : pour qui ces m3 d’enrobés(*) ?

— Par Florent Grabin, Président de l’Association Ecollogique P.U.M.A. —

Depuis quelques temps la Nature nous démontre qu’elle est maîtresse des horloges à Rivière-Salée sur la RN 5. A chaque grosse pluie, les eaux de ruissellement peinent à circuler librement vers la baie de Fort-de-France en passant par la Mangrove de Génipa. Les différents remblais dans la zone depuis Génipa, jusqu’au Rond-point du Bourg de Rivière-Salée sont venus perturber le bon écoulement de ces eaux. Les faits nous donnent raison, il fallait tenir compte de tout le bassin versant en respectant les lois de la Nature.

Aujourd’hui il y a un fait nouveau, c’est l’élévation du niveau de la mer, dû aux effets du changement climatique, la RN 5 dans cette zone est actuellement au même niveau que la baie en temps normal. Lors des aléas climatiques (cyclones, fortes précipitations), les vagues de submersion nous donnent des hauteurs qui inévitablement vont aggraver la situation actuelle.

Ce phénomène a fait prendre des mesures politiques à la CTM qui consistent à rehausser la RN 5 de 1 m environ, pour quel volume d’enrobés, et surtout avec ce coût très élevé face à l’objectif ?

→   Lire Plus

Au centre d’une économie insoupçonnée

— Par Christian Boutant(*)  —

Dans l’événementiel, la culture, les loisirs, le spectacle, que de flux générés, que d’intervenants, que d’investissements, que d’initiatives activant un entrepreneuriat bien réel mais encore et toujours ni évalué, ni mesure et peu encadré.

La période post-Covid a encore favorisé l’émergence de ce secteur économique sur le plan hexagonal mais aussi dans nos territoires où les manifestations se multiplient… Expositions d’arts graphiques et plastiques, investissements dans l’audiovisuel, musiques, spectacles, animations diverses, festivals, carnaval, Noël… On ne finira pas de citer toutes ces manifestations qui animent la vie de tous les jours et faisant intervenir des privés et aussi le secteur public. Combien d’emplois sont concernés, quelles sommes générées, quels budgets engagés… On a du mal à connaître les flux financiers générés par exemple par Tropiques Atrium, par le Grand Carbet, à mesurer le nombre de séances organisés par les établissements privés, à connaître le nombre d’artistes employés par le secteur hôtelier, à évaluer la production littéraire dont l’activité et la production n’ont jamais été aussi importantes et volumineuses dans notre histoire.

Nos artistes, par ailleurs, sont de plus en plus présents en France et leur influence pénètre les pays africains… Le zouk s’impose de plus en plus et est copieusement imité, copié, chanté propageant la langue créole vers des sommets jamais atteints.

→   Lire Plus

Seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021

En France, la libération de la parole autour des violences faites aux femmes révèle un sombre constat : selon une enquête conjointe du ministère de lseulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021’Intérieur et de l’Insee, seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021. Ce chiffre inquiétant soulève des questions cruciales sur les obstacles qui entravent la quête de justice pour ces victimes souvent silencieuses.

L’enquête estime que 422 000 personnes, principalement des femmes, ont été victimes de violences conjugales en France en 2021. Cependant, seules 15 % des victimes de ces violences ont franchi le seuil du commissariat pour déposer plainte. Les raisons de cette hésitation sont variées, mais deux motifs principaux se dégagent : le sentiment que les violences ne sont pas assez graves (24 %) et le doute quant à l’efficacité d’une plainte (24 %). Par ailleurs, 16 % des femmes craignent que leur témoignage ne soit pas pris au sérieux par les autorités judiciaires.

L’étude met en exergue la complexité psychologique des victimes, révélant que 70 % des personnes touchées par des violences conjugales ont subi des dommages psychologiques significatifs.

→   Lire Plus

« Là où va la main… » par la Cie Les Bayadères

Samedi 16 décembre – 18h Tropiques-Atrium. Salle La Terrasse COMPLET
Spectacle solo à l’attention des jeunes publics
« Là où va la main, vont les yeux
Là où sont les yeux, est l’esprit
Là où est l’esprit, jaillit l’émotion
Là où est l’émotion, naît le sentiment » – extrait du Natya Shastra

Ce spectacle introduit le Bharatanatyam à un regard curieux.
La danse tout d’abord qui suit les codes très précis de ce style classique, danse sacrée du Sud de l’Inde. La maîtrise du geste ; la narration à travers les expressions du visage.
La musique ensuite, entre tradition et modernité qui fait le lien entre le spectateur et cette “histoire des temps anciens”.
La danseuse en solo est aidée de la lumière et aussi de la voix off souhaitée pour accompagner l’immersion du spectateur.
La danse est exécutée par Tessa Permal, danseuse expérimentée issue de la Cie Suryakantamani de Suzy Manyri et diplômée de l’Ecole Tala Sruti de Raghunath Manet.

Interprète : Tessa Permal
Chorégraphie : Tessa Permal, Raghunath Manet
Assistance à la mise en scène : Marion Phipps

→   Lire Plus

« La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain » par Anaïs Stampfli 

Anaïs Stampfli : La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, Berne, Éditions Peter Lang, 2020. Études romanes – Série : Modern French Identities, Volume 136

(Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Wien, 2020.  454 p., 1 ill. en couleurs)

Résumé

Le roman francophone est souvent considéré comme le lieu d’enjeux stratégiques concernant la coprésence d’usages de langues. À cet égard, les Antilles présentent une situation tout à fait originale dans laquelle une « cacophonie » pourrait être envisagée, pour ce qui est des oeuvres de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant comme un moyen d’expression des différentes tensions (narratives, énonciatives ou linguistiques) qui habitent le texte. Cependant, d’autres auteurs tels qu’André et Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé, Daniel Maximin et Ernest Pépin adoptent une autre approche. Bien que leur écriture soit influencée par une certaine culture créole, ils livrent une différente vision de l’identité linguistique antillaise.
Cet ouvrage analyse la structure linguistique du roman antillais francophone en prenant autant en compte les différents partis pris des auteurs que la réception. Nous proposons ici une mise en perspective de l’écriture en coprésence de langues en mettant en relation les oeuvres des auteurs antillais contemporains avec des tentatives antérieures de superposition de langues.

→   Lire Plus

Vini épi mwen

— Par Daniel M. Berté —

Vini épi mwen pou fè-nou
vwayajé kon voltijè lwen
An lapot lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Volé wo kon vòlovan
An lasous lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vansé an vwa lavérité
An lémosion lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Viv kon volan anba ek anlè dlo
An lanmè lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Valsé dan an vals a-twa-tan
An lajwa lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vadrouyé kon vakabon
An lavi lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vlopé épi vapè
An ladousè lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Viré an vibrasion
An lenfinité lanmou… Vini…
Daniel M. Berté 271123

→   Lire Plus

Parcoursup : découvrez toute l’offre des formations !

Dès le 20 décembre 2023, les lycéens et les étudiants qui souhaitent s’inscrire en première année d’études supérieures peuvent découvrir sur Parcoursup toutes les formations disponibles en 2024. Comment fonctionne la plateforme, quelles sont les dates à retenir ? 

Découvrir l’offre de formations

La première étape démarre pour les élèves de terminale et les étudiants en réorientation le 20 décembre. C’est à partir de cette date qu’ils pourront découvrir sur la plateforme Parcoursup l’ensemble des formations proposées et le fonctionnement du site.

À partir du 17 janvier 2024, les lycéens et les étudiants pourront ensuite s’inscrire et constituer leur « dossier candidat ».

23 000 formations sont proposées sur Parcoursup en 2024. Elles sont accessibles via un moteur de recherche permettant de retrouver, par exemple, des licences, des brevets de technicien supérieur (BTS) ou des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).

Pour chaque formation, une fiche détaillée vous indique :

  • les dates des journées portes ouvertes ;
  • les critères d’analyse des candidatures ;
  • les possibilités de poursuite d’études après cette formation ;
  • les débouchés professionnels,
  • le statut de la formation (public ou privé) ;
  • les taux d’insertion ;
  • les frais éventuels de formation.

→   Lire Plus

Pas de convocation à l’état des lieux 7 jours avant, pas de partage des frais

Vous n’êtes pas parvenu à établir un état des lieux amiablement ? Vous pouvez faire réaliser cet état des lieux par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice), à frais partagés moitié bailleur, moitié locataire. Cependant, le commissaire de justice doit en informer l’autre partie au moins 7 jours avant pour que vous puissiez exiger le partage des frais. C’est ce qu’a confirmé la Cour de cassation dans sa décision du 26 octobre 2023.

L’article 3-2 de la loi du 6 juillet 1989, qui tend à améliorer les rapports locatifs, indique qu’à défaut d’état des lieux amiable, ce dernier peut être réalisé par un commissaire de justice, à frais partagés. Dans ce cas, les parties en sont informées par le commissaire de justice au moins 7 jours à l’avance, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

Une propriétaire saisit le tribunal pour obtenir de ses locataires le remboursement de la moitié du coût de l’état des lieux de sortie établi par un commissaire de justice. Les locataires refusent de signer l’état des lieux établi amiablement, et un commissaire de justice est mandaté par la propriétaire pour le réaliser.

→   Lire Plus

« La pli bèl anba la bay »

Jusqu’au 22 décembre 2023

« La pli bèl anba la bay » signifie : « La plus belle est sous le tonneau ».
Je me suis inspirée d’un conte antillais qui raconte l’histoire de deux sœurs : Joséphine et Cècène. Cècène était mal aimée. Elle était condamnée à des tâches domestiques. Mais, plus elle travaillait, plus elle devenait belle. Un jour Cècène partit travailler dans les champs. Tandis qu’elle coupait la canne, un élégant jeune homme s’approcha d’elle et lui offrit une fleur d’hibiscus. Rentrée à la maison, elle raconta à sa mère ce qu’il s’était passé.
La mère qui désirait, avant tout, marier Joséphine sa fille aînée, mit en place une stratégie pour écarter Cècène. Elle cacha celle-ci sous un tonneau. Le lendemain, lorsque le jeune homme se présenta et voulut voir Cècène, la mère lui répondit qu’elle n’était pas là et lui présenta Joséphine parée de sa plus belle robe. Á ce moment, un perroquet aux couleurs chatoyantes se mit à crier : « La pli bèl anba la bay !!! ».« La pli bèl anba la bay !!!

→   Lire Plus

Up Sapiens : l’art de l’upcycling

Devant le succès, « Up Sapiens sublimer le recyclage », la nouvelle exposition du PABE se prolonge jusqu’au 25 janvier 2024  au Créole Arts Café de Saint-Pierre.

— Par Philippe Charvein —

Célébrer l’art dans ses multiples facettes créatrices : tel est le leitmotiv de cette exposition collective, articulée autour de la question centrale du recyclage des matériaux. Le recyclage des matériaux qui s’impose comme une urgence au regard des dérèglements auxquels l’humanité est confrontée. Élément capital de cette exposition : montrer que le recyclage n’est pas uniquement une action à entreprendre en réaction aux phénomènes qui nous menacent. Il est aussi – et peut-être surtout – un art en lui-même ; susceptible de dégager et révéler la beauté et la quintessence inhérentes aux choses, aux objets dont nous ne voyons plus l’usage… choses et objets qui se réinscrivent donc dans une dynamique vitale… et salutaire.

L’art devient ainsi le modèle, la métaphore d’un art de vivre où chaque réalisation, chaque objet est individualisé, personnalisé ; cela, à l’encontre de la production de masse standardisée. Ce n’est pas seulement la nostalgie des temps anciens, où artistes et artisans étaient réunis chez un même concepteur.

→   Lire Plus