Ce roman débute par l’annonce de l’assassinat d’un propriétaire de terres, membre éminent du syndicat patronal. Un ouvrier de sa plantation, immédiatement appréhendé, avoue en être l’auteur. La rédaction de l’article concernant ce fait divers est confiée à Kamo, un vétéran de
l’hebdomadaire La Clameur. Le journaliste, proche de la retraite, est peu intéressé par une affaire déjà résolue. Il rédige sans originalité l’article attendu.
En revanche, il se pose de nombreuses questions sur le lieu-dit Nòlfòk où s’est déroulé le drame.
Il profite de sa retraite pour aller au contact des habitants de ce dernier. On pourrait s’attendre à un polar, mais le narrateur s’ingénie à dévier son propos. Il mêle roman, témoignages de vies et récit, dans une polyphonie où s’entrecroisent des voix multiples. De la Guadeloupe à Paris, une galerie de portraits contrastés se dévoile. …Et coule la rivière chagrin, tel un personnage à part entière, traverse le récit en nous embarquant dans son lot de malheurs et de joies.
Au fil des pages…
Un chant matinal de pipirit, ça change du radioréveil. De la douche trop froide au bar du port de pêche, Kamo savourait sa bonne idée d’attendre un ou deux jours avant de contacter Sadvi.