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Haïti en crise : une escalade de la violence, une crise humanitaire sans précédent et des défis politiques inextricables

— Par Jean Samblé —
Depuis juillet, la situation en Haïti se dégrade malgré des efforts internationaux et l’activation de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), dirigée par le Kenya. Maria Isabel Salvador, cheffe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a dressé un bilan inquiétant au Conseil de sécurité des Nations Unies, soulignant la brutalité croissante des violences, l’ampleur des déplacements forcés et la dégradation générale des conditions de vie. Elle a aussi noté que le processus politique, malgré quelques avancées initiales, se heurte aujourd’hui à des obstacles de plus en plus importants.

Aggravation des violences et de la crise sécuritaire

La situation sécuritaire, déjà précaire, a atteint un niveau critique avec des pics de violence sans précédent. Le massacre de Pont-Sondé, survenu le 3 octobre, illustre cette escalade : des membres du gang « Gran Grif » ont tué au moins 115 civils et blessé des dizaines d’autres. Cet acte brutal témoigne de l’intensification des activités criminelles, qui ne se limitent plus à la capitale, Port-au-Prince, mais s’étendent désormais aux zones rurales.

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« Alhambra, le trésor du dernier sultanat d’Espagne », un film de Marc Jampolsky

Samedi 26 octobre à 20h50 sur Arte

Le documentaire de Marc Jampolsky, diffusé sur Arte le samedi 26 octobre à 20h50, nous emmène au cœur de l’Alhambra de Grenade, site emblématique du dernier sultanat musulman en Espagne. À travers cette exploration de 92 minutes, le réalisateur nous fait découvrir cette forteresse unique, bâtie dès 1238 par la dynastie nasride, et qui résume à elle seule l’apogée de l’art islamique hispano-andalou.

L’Alhambra — « la rouge » en arabe, ainsi nommée pour la teinte de ses murs — se dresse au sommet de la colline de Sabika, dominant la ville de Grenade et offrant un panorama sur la Sierra Nevada. Lieu de résidence des sultans nasrides et joyau de leur savoir-faire architectural, elle fut conçue comme une cité palatiale aux dimensions impressionnantes, s’étendant sur dix hectares, où se mêlent bâtiments défensifs, palais et jardins irrigués. Les murs des palais, ornés de calligraphies arabes, racontent par l’entremise des vizirs, également poètes, l’histoire et la grandeur du dernier royaume musulman d’Espagne.

À travers les interventions d’historiens, archéologues et restaurateurs comme Adelaida Martin Martin, de l’université de Grenade, ou Elena Correa, restauratrice en chef, le film explore les multiples facettes de ce site, notamment ses innovations architecturales et hydrauliques.

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La Guadeloupe doit-elle suivre l’exemple de la Martinique sur les exonérations de l’octroi de mer ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Face à la problématique de la vie chère, la collectivité territoriale de la Martinique a récemment décidé d’exonérer totalement l’octroi de mer sur 6 000 à 7 000 produits alimentaires tout en maintenant ce prélèvement pour les produits non alimentaires, souvent considérés comme « de luxe » : électroménager, téléphonie, habillement, ordinateurs, etc. Cette initiative, qui a pour but de baisser les prix des produits alimentaires, suscite des interrogations pour la Guadeloupe. Faut-il que l’île suive cette voie ? Nous allons voir pourquoi une telle mesure pourrait ne pas être adaptée pour la Guadeloupe et pourrait même exacerber certaines des problématiques actuelles et rendre encore la vie plus chère comme ce qui s’est produit après 2009., et apporter de l’eau au moulin du gouvernement qui veut réformer l’ensemble du dispositif de l’octroi de mer considéré comme un facteur de vie chère. Les guadeloupéens ne peuvent pas prendre le risque d’une exonération de l’octroi de mer sur 7000 produits même dans l’hypothèse hasardeuse d’une péréquation au moment où l’État réduit ses dotations aux collectivités locales et se désengage financièrement.

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Entre résistance et mobilisation : les luttes actuelles en Martinique pour la justice sociale et l’émancipation

Le CNCP a organisé une conférence débat le vendredi 25 octobre à la Bourse du Travail de Paris sur le thème « Le Peuple Martiniquais veut faire entendre sa voix ». Voici le texte de l’intervention de Robert Saé, son représentant aux affaires extérieures.

Paris, le Vendredi 25 octobre 2024

Pour la deuxième fois dans l’histoire récente, la Martinique se trouve propulsée dans l’actualité à l’échelle internationale. La première fois c’était quand, le 6 décembre 1987, des milliers de nos compatriotes avaient envahi la piste de l’aéroport pour empêcher l’atterrissage de l’avion à bord duquel se trouvait le néo-fasciste Jean-Marie LEPEN. Aujourd’hui, c’est parce que notre pays s’est trouvé entièrement paralysé dans le cadre d’une mobilisation contre la vie chère.

Dans de nombreux pays étrangers on a évoqué à ce propos la nature des relations entre la France et les territoires éloignés qu’elle contrôle dans le monde. Mais, en France, la grande majorité des médias n’a parlé que de la grogne d’une population qui exige légitimement une égalité de traitement avec les autres français et dont les protestations sont dévoyées par quelques délinquants.

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« Twist À Bamako », un film de Robert Guédiguian

Samedi 26 octobre à 21h sur France 4
Par Robert Guédiguian, Gilles Taurand
Avec Stéphane Bak, Alicia Da Luz Gomes, Saabo Balde
5 janvier 2022 en salle | 2h 09min | Drame, Historique
Synopsis :
1962. Le Mali goûte son indépendance fraîchement acquise et la jeunesse de Bamako danse des nuits entières sur le twist venu de France et d’Amérique. Samba, le fils d’un riche commerçant, vit corps et âme l’idéal révolutionnaire : il parcourt le pays pour expliquer aux paysans les vertus du socialisme. C’est là, en pays bambara, que surgit Lara, une jeune fille mariée de force, dont la beauté et la détermination bouleversent Samba. Samba et Lara savent leur amour menacé. Mais ils espèrent que, pour eux comme pour le Mali, le ciel s’éclaircira…
La presse en parle :
L’Humanité par Marie-José Sirach
Derrière cette trame historique, cette piqûre de rappel d’un moment clé pour l’Afrique où toutes les utopies étaient à l’œuvre et ouvraient tous les champs des possibles, on sent poindre chez Robert Guédiguian une once de mélancolie devant un rêve, le socialisme, stoppé net dans son élan.

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Carjacking : la Martinique est-elle en voie accélérée de « Brésilianisation »  ?

— Par Jean-Michel Salmon(*) —

« Sa ou ka di di sa ? Matinik sé pli bel péyi ? » comme le chantait Francisco. Mé ès i ka viré an ti Brésil ?

Comparaison n’est pas raison ? Et pourtant…

Le phénomène de carjacking est commun au Brésil, à Rio de Janeiro notamment, où l’extrême richesse (comme à Ipanema) est juxtaposée à l’extrême pauvreté (favelas du Complexo do Alemão, ou encore de Jacarezinho, dans le nord de la ville), ceci explique cela, qu’on le veuille ou non. Expliquer n’est pas justifier. C’est identifier les causes.

Ce phénomène vient de se manifester avant-hier soir en Martinique, quartier Batelière, non loin de ce que la bourgeoisie locale aime à qualifier de triangle d’or (Clairière-Cluny-Didier), d’après une comparaison douteuse avec celui de Paris (Montaigne-Champs Elysée-George V)? « Triangle d’or » local quitté depuis longtemps par l’aristocratie béké fuyant une fiscalisation locale foyalaise élevée pour se redéployer où chacun sait dans l’est de l’île.

Certes, dans ce dernier cas, il s’est agi d’un carjacking à connotation politique en quelque sorte, puisque le véhicule fut ensuite ramené pour être volontairement brûlé sur le lieu de la guérilla urbaine.

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Accès à l’IVG en Outre-mer : disparités persistantes malgré la reconnaissance constitutionnelle

— Par Sarha Fauré —

Un rapport sénatorial la situation en Outre-mer concernant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) met en évidence des disparités préoccupantes par rapport à la France métropolitaine. Bien que le droit à l’IVG ait été consacré par la Constitution en mars 2024, les obstacles locaux entravent encore l’accès égal à ce service essentiel, notamment en Guadeloupe, en Guyane et à La Réunion. Un récent rapport sénatorial souligne les défis majeurs rencontrés par les femmes dans ces territoires ultramarins, où les réalités géographiques et l’insuffisance des infrastructures médicales rendent l’IVG difficilement accessible.

Des disparités géographiques marquées

Malgré une augmentation générale du nombre d’IVG en France, avec 243 600 interventions en 2023 contre 234 000 en 2022, l’accès à cette procédure varie énormément selon les régions, et les départements d’Outre-mer ne font pas exception. En Guadeloupe, certaines zones sont situées à plus d’une heure d’un centre proposant l’IVG, un délai de transport qui devient un véritable obstacle pour de nombreuses femmes, en particulier celles des îles du Sud comme Marie-Galante, La Désirade et Les Saintes. Ces zones nécessitent des trajets maritimes ou aériens vers le CHU de la Guadeloupe, le seul établissement capable de réaliser des IVG chirurgicales.

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L’île aux fleurs Des longues- herbes

(Lettre ouvert aux autorités responsables des abords de nos routes)

— Par Térèz Léotin—

L’île aux fleurs des longues herbes le long des routes, telle aurait pu être l’appellation actuelle de ce pays, la Martinique, tant vantée autrefois dans certaines poésies dites doudouistes, qui disaient simplement d’elle qu’elle était l’île aux fleurs. Aujourd’hui, si l’expression semble s’être ennoblie de particules inutiles qu’elle ne possédait pas autrefois, en revanche, la réalité messieurs et dames est incroyablement triste à voir. En effet, du nord au sud et de l’est à l’ouest, l’île, dorénavant île aux fleurs des longues herbes le long des routes, gît là sans états-d’âme .

Certes, ces jours-ci, nous avons d’autres préoccupation sur des questions non moins indispensables, mais lorsque nous savons que notre pays est celui où le bothrops, notre longue bête nationale, se sait le mieux chez lui, et lorsque nous savons en outre que l’herbe des bords de route mesure largement un mètre, comment en ces moments de barrage, en ces moments où marcher à pied redevient presque une nécessité pour certains qui ne peuvent faire autrement, comment se sentir tranquille et ne pas se demander pourquoi on ne peut plus marcher le long des routes ?

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Analyse et réflexions sur le poème « Complaintes d’esclave » de Massillon Coicou

— Par Fortenel Thélusma, linguiste et didacticien du FLE —

I
Pourquoi donc suis-je nègre ?
Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m’eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N’accourut-elle pas l’enlever de la terre ?
Je n’aurais pas connu tous ces tourments affreux ;
Mon cœur n’aurait pas bu tant de fiel, goutte à goutte.
Au fond de mon néant, oh ! je serais, sans doute,
Moins plaintif, plus heureux.
Mais Dieu m’a condamné, le sort doit me poursuivre ;
De mon sang, de mes pleurs, il faut que tout s’enivre !…

II
Pourquoi donc suis-je nègre ?
Oh ! pourquoi suis-je noir ?
Lorsque Dieu m’eut jeté dans le sein de ma mère,
Pourquoi la mort jalouse et si prompte au devoir
N’accourut-elle pas l’enlever de la terre ?
Car libre l’oiseau vole et redit ses concerts ;
Car libre le vent souffre au gré de son caprice ;
Car libre, l’onde limpide, harmonieuse, glisse
Entre les gazons verts.
Esclave, il n’est pour moi nul bonheur, nulle fête,
Et je n’ai pas de place où reposer ma tête.

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Le déni de réalité économique  n’est -t-il pas le principal frein à une sortie de crise de la lutte contre la vie chère ? 

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Martinique et la Guadeloupe sont confrontées à une multitude de défis économiques : cherté de la vie, dégradation des terres agricoles, absence de développement industriel, défaillance de l’administration locale dans la gestion de la crise de l’eau et des transports, et affaiblissement des finances publiques. Cependant, derrière ces problèmes divers, se cache un problème fondamental : l’absence de culture économique et financière au sein de la population et l’appauvrissement du débat sur les concepts économiques en provenance des intellectuels dans la sphère publique. Cet affaiblissement est symptomatique d’une plus grande crise de nature identitaire touchant l’ensemble de la société antillaise : la mauvaise presse de l’entreprise au sein du peuple et la perte de culture économique et scientifique, en particulier parmi les élites gouvernantes.

La crise de la culture Économique est un mal ancien et profond en Martinique et Guadeloupe qui resurgit lors de la crise actuelle de la vie chère. La problématique de la vie chère en Martinique est un sujet récurrent qui provoque régulièrement des tensions sociales, dont les manifestations et les barrages.

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Les heures sombres…

— Par Max Orville —

«Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants, lorsque les fils ne tiennent plus compte de leur parole, lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter, lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne, alors c’est là en toute beauté et toute jeunesse le début de la tyrannie. » (Platon, La République) Le déferlement de violence qui a sévi ces derniers jours en Martinique, les saccages sur les biens publics et privés, les pillages, les appels à la haine sur des descendants de colons, un meurtre non élucidé, des morts de jeunes en moto roulant en sens inverse, les voitures brûlées, les armes de gros calibre qui circulent allègrement,… Tout cela ne peut incarner raisonnablement la lutte contre la vie chère. Cette demande exigeante, juste et fondée. Aujourd’hui, l’économie martiniquaise déjà fragile est à terre. Combien de familles martiniquaises se retrouvent au chômage du fait de la destruction de leur entreprise ? On lutte contre la vie chère et le prix des assurances va flamber compte tenu des dégâts occasionnés !

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« Monsieur Aznavour », un film de Mehdi Idir, Grand Corps Malade

À voir(?) à Madiana

Avec Tahar Rahim, Bastien Bouillon, Marie-Julie Baup
23 octobre 2024 en salle | 2h 13min | Biopic, Drame
Synopsis
Tout public
Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières. Découvrez le parcours exceptionnel et intemporel de Monsieur Aznavour.
La presse en parle ( en 🙂 bien et en 😈 ):
Ouest France par Michel Troadec
Ce biopic se regarde avec bonheur tellement on se retrouve plongé dans une époque à suivre l’ascension d’un artiste qui a gagné le haut de l’affiche.

Public par Sarah Lévy-Laithier
Un hommage superbe et puissant.

Closer par J.B.
Musical et grisant.

Elle par Françoise Delbecq
Tahar Rahim est « for me formidable ».

Femme Actuelle par La Rédaction
Le résultat se révèle particulièrement convaincant dans les scènes émouvantes : Tahar Rahim rend bien la tension entre la pudeur, le masque social et les douleurs rentrées.

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World Creole Music Festival 2024 : le programme

25, 26 & 27 octobre à La Dominique
Le World Creole Music Festival (WCMF) revient pour sa 24e édition, offrant aux amateurs de musique un aperçu diversifié de la culture créole. Organisé au Windsor Park Sports Stadium de Roseau, en Dominique, ce festival coïncide avec les célébrations de l’indépendance de l’île et se déroulera du 25 au 27 octobre 2024. Artistes locaux, caribéens et internationaux s’y retrouveront pour interpréter une variété de genres allant du bouyon et de la cadence au reggae, dancehall, zouk, kompa, soca et afrobeats.

Soutenu par des partenaires tels que le Gouvernement de la Dominique, Discover Dominica Authority, Montreal Management Consultants Development Ltd et la National Bank of Dominica, le WCMF 2024 propose un programme enrichi par la diversité musicale des Caraïbes et d’ailleurs.

Programme

Vendredi 25 octobre :
La soirée d’ouverture mettra en avant Extasy Band et TK International, ainsi que des artistes internationaux tels que T-Vice d’Haïti, Nadia Batson de Trinité-et-Tobago, Valiant de Jamaïque et Rotimi des États-Unis, dans une atmosphère musicale variée.

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Contes et Musiques dans la Cité en Martinique : le programme!

Jusqu’au 27 octobre 2024

— Présentation par Valer’Egouy —

Cette dix-huitième édition du Festival International « Contes et Musique dans la Cité » sera belle comme une belle respiration de Paroles culturelles de la Martinique avec nous AMI. Cette année, le directeur artistique (Valer’EGOUY) met à l’honneur un des conteurs – le doyen – de l’atelier Pratique du Conte : Daniel CIBRÉLUS.
Homme sage et apprécié de toutes et tous. Un bijou d’AMI.
Du 15 au 27 octobre 2024, des artistes testés qualités venus de plusieurs pays et d’ici vont répandre leurs histoires, musiques sur l’ensemble du territoire de la Martinique.
Le festival accueille :
Theresa AMOON (Liban/France), Boubacar NDIAYE (Sénégal), Ulrich N’TOYO (Congo-
Brazzaville), Christine BOLDUC, Claire JEAN, Sylvie PROULX et Jessica PARADIS (Sherbrooke/
Québec), Apollinaire DJOUOMOU (Cameroun/Belgique), Alberto GARCIA SANCHEZ (Espagne/
Belgique), Sylvain MICHEL, Muriel REVOLON (France), Caroline A. RIVAS (Colombie/Saint-
Martin), Nicolas PIERREL, Appoline STEWARD et Michel PLATON (Martinique).
Angie, Daniel, Déborah, Fabienne, Gladys, Kati, Lydia, MGG, Hervé, Gaël, Lilas – Les conteurs de l’atelier Pratique du Conte de l’AMI accompagneront la caravane festivalière.
Il y aura une « Causerie-Débat » invitant les artistes locaux et invités à bokanté leurs Paroles sur le thème « La tradition Orale d’hier à aujourd’hui » ou « Le Conte, Pont entre les Cultures ».

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« L’Amour ouf », un film Gilles Lellouche

À Madiana
Par Gilles Lellouche, Ahmed Hamidi
Avec : Adèle Exarchopoulos, François Civil, Mallory Wanecque
Genre :Comédie, Romance, Thriller
Tous publics avec avertissement • 2h 40min
Synopsis:
Tout public avec avertissement
Certaines scènes violentes peuvent heurter un jeune public
Les années 80, dans le nord de la France.
Jackie et Clotaire grandissent entre les bancs du lycée et les docks du port. Elle étudie, il traine. Et puis leurs destins se croisent et c’est l’amour fou. La vie s’efforcera de les séparer mais rien n’y fait, ces deux-là sont comme les deux ventricules du même cœur…
La presse en parle en 🙂  et en 😈 :
Closer par Justine Boivin
C’est fort, brutal, dansant. Passionnant.

Elle par Nathalie Dupuis
Après Le Grand bain, Gilles Lellouche confirme qu’il est un immense directeur d’acteurs et un cinéaste de ouf.

Marie Claire par Juliette Hochberg
Un cocktail qui étonne, tant il détonne des propositions du septième-art français.

Public par Sarah Lévy-Laithier
A la fois coup de cœur et coup de poing.

20 Minutes par Caroline Vié
Le résultat, pharaonique, vibre de la passion de Gilles Lellouche pour le 7e art.

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Délires Verbaux : Une fusion entre Slam et Rap

Vendredi 25 octobre à 19h30 & Samedi 26 à 18h30 Tropiques-Atrium

Délires Verbaux vous invite à une soirée inédite où les frontières entre le slam et le rap s’effacent, laissant place à une rencontre vibrante entre poésie et rythme. Sur scène, quatre artistes singuliers se rejoignent pour explorer les profondeurs de la langue, chacun avec son univers, son style et ses émotions.

EDS., au rap incisif et authentique, est accompagné par les riffs puissants de Manuel Mondésir.
Floka, poétesse solaire, marie ses mots enracinés aux rythmes du tambour et de la guitare de Michel Potiron.
Fola déploie sa poésie envoûtante, guidée par les harmonies délicates du pianiste Shorty.
Lola, avec son verbe acéré et plein d’esprit, se laisse sublimer par les notes du pianiste Christophe Césaire.

Ces quatre voix uniques se retrouveront le temps d’un moment de partage et de création, mêlant introspection, humour et engagement. En filigrane, la puissance des mots et des mélodies raconte des histoires, soulève des réflexions, et unit les sensibilités.

Délires Verbaux, c’est une invitation à plonger au cœur de la poésie contemporaine et de la scène urbaine, à écouter, à ressentir et à s’enivrer des mots.

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« Pascal & Descartes », texte de Jean-Claude Brisville, jeu et m.e.s. Mesguich, père & fils

Jeudi 24, Vendredi 25 Samedi 26 octobre à 19h30 au T.A.C.

Le 24 septembre 1647, les deux philosophes les plus célèbres de leur temps se sont rencontrés à huis clos durant plusieurs heures, au couvent des Minimes à Paris. Blaise Pascal, déjà très malade, n’avait alors que 24 ans, René Descartes, 51.
De cet entretien historique, rien n’a filtré, sinon une ou deux courtes notes jetées sur le papier par l’un et l’autre.
Jean-Claude Brisville a imaginé librement la conversation qu’ont pu avoir ces deux hommes, à l’opposé l’un de l’autre, et qui se découvrent progressivement. Descartes, rationaliste, réaliste, pragmatique, grand voyageur, bon vivant ; Pascal, mystique ardent, intransigeant, malade, tourmenté, exaltant la souffrance et la mort.
Ces lointaines paroles échangées sont un exact miroir tendu à notre propre temps. Que ceux que n’intéressent ni la Raison, ni le Sentiment, ni la Foi, ni la Science et ni Dieu ni le Vide, et ni le Monde, ne viennent pas les entendre

La presse en parle :
Le Monde
Oui, c’est vraiment magnifique !

Le Figaro
« Deux hommes dissemblables, et tous deux d’une intelligence supérieure.

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« Petite collection de grandes pensées », un livre de Nina Simon

— Par Jean-Robert Léonidas —

L’auteure de ce petit livre d’une étonnante profondeur m’a personnellement épaté. D’une double façon. Tout d’abord, je me crois en face de deux identités. C’est que j’ai déjà lu avec grand bonheur un premier texte en anglais, signé par la même personne, sous une autre appellation, son nom de naissance. Je l’avais bien apprécié et j’en ai déjà donné mon sentiment dans un court article publié par Madinin’Art (1). Me voici ensuite en présence d’une autre production que je viens de recevoir de la même personne, cette fois-ci sous un nom de plume. Pas seulement un changement de nom. Tenez-vous bien : Un changement de langue. Elle écrit cette fois-ci en français avec la même aisance. Il est vrai qu’elle est canadienne. Mais ceci n’explique pas cela.

En des mots simples, dans ce nouveau texte, l’auteure présente une intéressante conversation entre soi et soi-même. De façon surprenante, comme en un tour de passe-passe, la porte s’ouvre sur l’autre. Le lecteur se sent alors engagé dans un dialogue avec un penseur qui remue des idées qui nous intéressent toutes et tous.

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La chasse aux Haïtien.nes en République Dominicaine : Une tragédie ignorée

 — Communiqué —
Le 2 octobre dernier, le président Luis Abinader a présidé un conseil militaire dit de défense où il a été décidé de procéder à l’expulsion de 10000 haïtien.es par semaine.

Il faut rappeler que depuis plusieurs années, la République Dominicaine mène une campagne de répression systématique contre les Haïtien.nes et qu’en 2023, elle a expulsé plus de 250000 d’entre eux, soit environ 5000 par semaine.
Depuis le début du mois d’octobre 2024 ils sont déjà plus de 6000 migrant.es d’origine haïtienne refoulé.es vers Haïti dans des conditions dégradantes et en violation de droits humains.

Le plus souvent il s’agit d’hommes, de femmes, d’enfants, de familles entières qui vivent en République Dominicaine depuis plusieurs années et même qui ont été dominicains et qu’on a déchus de leur nationalité.
Ainsi certains sont renvoyés dans un pays qu’ils n’ont jamais connu, privés de leurs droits fondamentaux et de leur citoyenneté pour le simple fait d’être des Dominicains noirs.

En effet, la “chasse aux Haïtiens” se transforme le plus souvent en “chasse aux Noirs”.
Il s’agit d’une politique raciste et xénophobe qui permet au gouvernement de camoufler ses difficultés politiques et économiques et de gagner une popularité par démagogie.

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Causerie-Spectacle sur l’Art du Tambour haïtien et hommage au percussionniste Georges Rodriguez

Par Renel Exentus —

A l’occasion de la 23ème édition du mois du créole, la SRDMH et KEPKAA ont organisé le 12 octobre 2024 une causerie-spectacle sur l’Art du tambour haïtien à la Maison de la Culture du Plateau-Mont-Royal, à Montréal1. Dans une salle comble, l’événement a commencé à 7h30 dans un décor simple et convivial. Le jeu des lumières a permis de mettre en évidence le contraste de la trame discursive du musicologue Claude Dauphin, la performance musicale des percussionnistes du groupe Rara Solèy de Ronald Nazaire et de la prestation dansée de la chorégraphe Shérane Figaro2.

L’évènement se composait de deux parties. Animée par Claude Dauphin, la première partie portait sur l’organologie du vodou haïtien. Par souci pédagogique, le conférencier a commencé à définir l’« organologie » comme étant la partie de la musicologie qui étudie « la constitution des instruments de musique, leurs techniques de production de sons, leurs principes acoustiques et leur environnement culturel ». Dans ce contexte, il mettait l’accent sur le patrimoine musicologique de la culture populaire haïtienne.

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La crise sociale de la vie chère n’est autre que le point d’orgue de la fin d’un cycle économique.

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La crise de la vie chère en Martinique, exacerbée par une inflation galopante et une stagnation des salaires, marque un tournant dans l’histoire économique de l’île. Ce phénomène n’est pas seulement la manifestation d’une détérioration du pouvoir d’achat des ménages, mais aussi le point d’orgue de la fin d’un cycle économique basé sur une dépendance aux importations et à une consommation largement soutenue par des flux extérieurs. En effet, cette crise souligne les limites d’un modèle économique qui, durant plusieurs décennies, a reposé sur l’importation de biens de consommation et une faible valorisation de la production locale. Alors que cette crise s’enracine et se complexifie, elle coïncide avec l’émergence virtuelle d’un nouveau paradigme économique qui se dessinera demain autour du développement de la production locale.

Ce nouveau cycle, bien que porteur d’espoir, repose sur des bases fragiles. L’idée est de réduire la dépendance de l’île vis-à-vis des importations en favorisant l’essor d’une économie endogène. L’objectif est d’encourager la création de valeur à partir des ressources locales, que ce soit dans les secteurs de l’agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables ou de la transformation soit des matières premières locales soit de produits primaires importés de l’Amérique du nord ou du sud .

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Eia! Jeunesse téméraire !!

Par Yves Untel Pastel

Il faut les voir nos jeunes gens
Gorgés d’une violente espérance !

Il faut les voir, enflammés d’innocente ardeur
On sait bien que la jeunesse croit à tous les possibles !

Il faut les voir transformer l’ombre du chaos persistant
En cette vaste et lumineuse et si folle utopie !

Il faut les voir pour certains, avides d’apprendre
Croyant en leur destin, prêts à prendre la mer !

Matelots de leur rêve navire, hissant la voile au grand mât
Ils ont soif d’aventure, ils ont faim d’avenir.

Et moi qui ai un peu vécu, je voudrais être leur vigie
Hissé sur le rafiot lucide des marins du grand large.

Je voudrais leur montrer la terre bonne à ensemencer,
Leur offrir les premières semences et les gestes primordiaux.

Je voudrais leur livrer le secret du courage,
La leçon de la chute et celle du recommencement.

Car, j’ai vu la tempête et les voilures déchirées.
J’ai vu les horizons voilés et des rêves envolés.

J’ai vu des téméraires hâtifs échoués au bord des routes.
Mais j’ai aussi vu franchir les rugissants, risquer le naufrage.

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« Plus que jamais, Carpe Diem ! » & « Autant en emporte le temps … »

— Patrick Mathelié-Guinlet —
Plus que jamais, Carpe Diem !

La vie est un voyage passionné,
passionnant bien qu’éphémère,
dont le temps est compté
et difficile à prévoir l’itinéraire…
En fin de compte, est-ce le paradis
ou bien est-ce l’enfer ?
Un dosage subtil est nécessaire
pour éviter l’ennui
mais aussi des regrets
de ce qu’on n’a pas eu le temps de faire…
La vie est un pari,
un risque calculé :
on peut doubler la mise
mais aussi tout perdre sur une bêtise !
Comme une feuille d’arbre emportée par la bise,
face au vent du destin,
il faut trouver l’équilibre
entre la volonté d’être libre
et la faculté de s’adapter
quand il se fait contraire…
Garder le cap sur sa cible
tout en restant disponible,
prêt à toute éventualité…
Savoir où l’on veut aller,
oui, mais ne rien rater
de l’occasion en or qui peut-être plus jamais
ne va se représenter…
Alors : “Carpe diem !”

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Décès de Célia Delver, interprète de « Tu es libre »

Célia Delver, chanteuse guadeloupéenne, s’est éteinte à l’âge de 49 ans ce mercredi. Connue pour son titre « Tu es libre », qui avait marqué les années 2000, elle laisse une empreinte notable dans le paysage musical du zouk.

Discrète et réservée en public, Célia était néanmoins décrite comme chaleureuse et pleine d’humour par ses proches. Son titre « Tu es libre » est rapidement devenu un succès, apprécié pour ses paroles émouvantes et sa mélodie douce. La chanson reste encore aujourd’hui une référence dans le monde du zouk, avec plus de 1,4 million de vues sur YouTube.

Bien qu’éloignée de la scène ces dernières années, Célia Delver n’avait pas abandonné la musique. En 2019, elle avait sorti un nouveau morceau, « Ne me prends pas la tête », marquant un retour discret mais apprécié par ses fans.

Tout au long de sa carrière, elle a travaillé avec plusieurs artistes importants de la scène zouk, notamment Jean-Claude François, alias Dicktam, qui était aussi son producteur. Célia avait également un lien familial avec Victor Delver, une autre figure du zouk, montrant l’importance de la musique dans sa famille.

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« Pourquoi faut-il lire de toute urgence Monchoachi »

— Par Mathieu Yon —

Il faut lire de toute urgence le poète Monchaochi. L’urgence vient de l’imminence où nous sommes d’une perte de parole, que l’omniprésence des mots tente de masquer. Mais entendons-nous bien. Il ne s’agit pas d’en dire plus. « Ils veulent prendre la parole : mais c’est prendre l’écoute qui enivre, déplace, subvertit ».

 La prise de parole est une manière de la taire, de l’empêcher de dire. Et cela, il faut le voir clairement. La lecture de Monchoachi, à travers STREITTI et Retour à la parole sauvage, ouvre une clairière dans l’esprit. Une bouche créole tend la main à l’Occident malade d’une langue, qui ne signifie rien d’autre qu’une signification totale, comme si le monde s’était concrètement réduit, par un usage outrancier des discours ayant le pouvoir presque « surnaturel » de rendre muet.

Dans mon champ pourtant, au toucher de la terre, j’entends le lieu crier. Le lieu ne parvenant plus à se dire (le lieu-dit), il s’est mis à hurler. Mais nulle oreille pour entendre, que des bouches bouchées. Reste les mains. « A la différence de la parole qui passe son temps à courir après elle-même, la main qui œuvre ne sombre jamais dans le ressentiment.

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