— Le n° 334 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Il y a une certaine naïveté quand on parle de « trahison du mouvement des agriculteurs » par « les syndicats », pour parler du retrait du mouvement rural qui secoue la France après l’Allemagne, les Pays-Bas, etc.
En réalité, il y a dans les campagnes européennes, une coupure qui n’est pas, toutes nuances sacrifiées, sans points communs avec la situation antillaise.
Cette coupure sépare très nettement les gros de l’agri-business avec la majorité des paysans, dont la misère et les journées de travail sans limites, ont été largement montrées dans les reportages.
Chez nous, on ne peut confondre la masse des paysans vivant du vivrier ou occupant une place subalterne dans la banane, face au lobby qui domine ce secteur !
Le problème commence quand les premiers manipulent les seconds, en se faisant passer pour les dévoués défenseurs de tous !
Ce qu’il y a lieu de construire, c’est un front de toutes celles et tous ceux, dont l’objectif est de vivre dignement d’une activité nourricière pour la population, et non de vivre de spéculation et de subventions.