— Par Raphaël Constant, avocat d’une partie civile dans l’affaire dite « Chlordécone » —
On reparle donc du chlordécone.
Le magistral article du docteur JOS PELAGE sur l’infertilité et les troubles cognitifs chez les enfants montre qu’aujourd’hui encore il reste de nombreux domaines où on ignore les effets exacts de cet empoisonnement imposé à notre pays.
Cette ignorance partielle s’explique surtout par l’opacité du pouvoir sur maints sujets.
Ce ne sont pas les opérations de communication de Mme E. DUCLAY ou les rodomontades négationniste de certains qui vont faire surgir la vérité.
Souvenez-vous d’un un préfet annonçant abruptement que 92% des martiniquais avait du chlordécone dans le sang.
Comment le savait-il ? Depuis quand ?
Dans un tel contexte se demander ce que les services de l’état savent exactement et ce qui n’est pas dit.
Dans ce cadre opaque, les batailles juridiques sur le chlordécone doivent aussi être menées pour établir la vérité.
Il faut mener cette bataille mais ne se faire aucune illusion sur la neutralité et l’objectivité d’un appareil d’Etat avec ses corollaires judiciaire ou administratif.