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Lors de leurs rencontres avec Patrice Talon, Serge Letchimy et Didier Laguerre ont-t-ils évoqué le sort des prisonniers politiques détenus au Bénin?

Lors de la réception officielle du président de la République du Bénin, à la CTM, Patrice Talon a exprimé des regrets concernant l’histoire de l’esclavage, reconnaissant la part de responsabilité de l’Afrique dans cette tragédie. Cependant, il encourage la construction de liens solides sur les plans économique et culturel.

Serge Lecthimy a souligné que la dernière visite d’un chef d’État africain remontait à celle de Léopold Sédar Senghor, président du Sénégal, qui avait été invité par Aimé Césaire.

En tenant compte du passé, Serge Letchimy exprime le souhait d’établir une maison en Martinique, envisageant même une possibilité au Bénin.

Patrice Talon a exprimé son désir de voir une liaison aérienne régulière établie entre le Bénin et la Martinique.

Bien que les deux hommes soient d’accord sur l’essentiel, Patrice Talon inaugurera l’exposition consacrée aux artistes béninois à l’Habitation Clément sans la présence de Serge Letchimy. Ce dernier n’apprécie pas l’endroit, le considérant toujours hanté par les âmes tourmentées des esclaves.

Poursuivant sa visite le Président du Bénin a rencontré ce samedi matin le maire de Fort-de-France, Didier Laguerre. L’entretien a eu lieu à l’Hôtel de Ville aux environs de 9 heures, où le Maire et son conseil municipal ont accueilli le dignitaire béninois.

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L’Appel de la Martinique des écrivaines francophones

— Par Faouzia Zouari, présidente du Parlement des écrivaines francophones (PEF) —

Attendu que ce pays a vu éclore tant de pensées offertes au monde, tant d’écrits à résonance universelle, il est normal que notre appel y trouve sens.

Attendu qu’une pensée doit rejoindre un lieu, la nôtre a jailli ici, comme si elle ne pouvait trouver ailleurs racine et ancrage. Attendu que ce pays est une île et que vers les îles convergent les égarés de toutes les mers.

Attendu que chaque petite poignée de cette terre semble contenir le limon de toutes les terres et qu’une main semble y avoir semé les gènes de l’humanité tout entière. Ici, nous sommes à la porte de la Martinique. Le lieu du « Tout Monde » aurait dit Glissant.

Ici, où la grande Histoire s’est faite histoires au pluriel, migrations continuelles, forcées ou volontaires, prisons sans fenêtres et frontières illimitées.

Ici sont passés peuples et ethnies, hommes et femmes poussés sur ces rivages, libres ou enchaînés, conquérants ou vaincus, laissant leur vie derrière eux, tenant dans le creux de la main, obstinément, une graine d’avenir à semer, une ligne d’horizon à dessiner.

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Noël 2023 : Près d’un jouet sur cinq présente un danger avertissent les autorités

Sécurité et conformité au cœur des préoccupations

Introduction:

Alors que la magie de Noël enveloppe les foyers de son éclat, un avertissement crucial émerge des bureaux de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Le bilan annuel dévoilé récemment souligne que près d’un jouet sur cix contrôlé en 2022 présente des risques de non-conformité et de dangerosité. Cette mise en garde revêt une importance particulière, mettant en lumière les défis persistants liés à la sécurité des jouets, un enjeu incontournable, notamment en période de festivités.

Le Cadre Général

Le taux de non-conformité global atteint 17%, se hissant à 41% pour les jouets issus des places de marché en ligne. Les dangers identifiés comprennent l’accès non sécurisé aux piles, l’intensité excessive des LED, l’inflammabilité des déguisements et les risques d’étouffement avec le rembourrage des peluches. La DGCCRF, dans son rôle de vigie, insiste sur l’importance de ne pas compromettre la sécurité des jouets. L’année dernière, 120 000 jouets ont été détruits suite à ces constats.

Le Focus sur les Contrôles et les Anomalies

En 2022, 2 200 professionnels, incluant 140 sites internet et places de marché, ont été soumis à des contrôles approfondis.

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Plus aucun enfant à la rue !

À Emmanuel Macron, Monsieur le Président de la République

2 822 enfants, dont près de 700 de moins de 3 ans, sont refusés chaque soir par le 115. Privés d’un hébergement d’urgence, ils sont amenés, avec leurs parents, à passer la nuit à la rue, dans une voiture ou sous une tente.* Le soir, après l’école, ils n’ont aucun endroit où aller. 

Aujourd’hui en France, 2 822 enfants sont privés de conditions de vie dignes et sécurisantes. 

Ce chiffre représente une augmentation de 41% en seulement un an. Et pourtant, il  ne reflète que la partie émergée de l’iceberg. Il ne rend compte que des situations des enfants dont les parents ont réussi à joindre le 115, sans succès. 

Je préférerais avoir une maison, ce serait le plus meilleur” Yasmine, 6 ans

Je me couche par terre. Je fais des cauchemars qui sont très compliqués à avoir” Ange, 5 ans**

Entre la fermeture de places d’hébergement, l’inflation, le déficit de logements sociaux et l’intensification des expulsions des bidonvilles et squats, les chiffres explosent et la précarité s’intensifie. 

Si nous banalisons cette situation inacceptable, c’est une nouvelle digue morale qui s’effondre. 

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COP28 : un verre à moitié plein ou à moitié vide?

La COP28, qui s’est tenue à Dubaï, a abouti à un accord complexe suscitant des réactions divergentes au niveau international. Cet accord, résultat de négociations tendues, est salué comme une avancée historique par certains, mais critiqué pour ses compromis et son langage ambigu, notamment en ce qui concerne les énergies fossiles.

Le gouvernement français a qualifié l’accord de victoire pour le climat, soulignant une avancée historique et un langage fort sur la sortie des énergies fossiles. Cependant, une lecture approfondie du texte révèle des éléments de langage ambigus dictés par les lobbyistes du pétrole. L’Union européenne, le Costa Rica, et la Colombie, prônant une sortie coordonnée des énergies fossiles, ont exprimé leur déception face à la formulation plus timide adoptée.

TotalEnergies, une entreprise pétrogazière, a salué l’accord, affirmant qu’il confortait sa stratégie de transition, en mettant particulièrement l’accent sur le rôle du gaz. Cependant, cette approche est critiquée par des organisations environnementales telles que le WWF, considérant le gaz comme une distraction dangereuse et les vrais gagnants comme les producteurs de combustibles fossiles.

Le compromis autour de l’inclusion du gaz comme énergie de transition suscite des inquiétudes quant à d’éventuels abus.

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La délégation « Interreg CAP 3D II » de retour de Jamaïque !

La coopération régionale revêt une importance capitale dans le développement des territoires ultrapériphériques de la Caraïbe. À cet égard, INTERREG V Caraïbes se positionne comme un programme phare de coopération, établissant des ponts entre les régions ultrapériphériques et les pays voisins. Ce programmeenglobe des partenariats diversifiés et des objectifs stratégiques. Dans cette dynamique de collaboration, émerge le projet Interreg Caribbean Animation Project 3D II (CAP 3D II), une initiative ambitieuse visant à structurer l’industrie de l’animation et du jeu vidéo dans la Caraïbe. Parallèlement, le retour récent d’une délégation de PARALLEL 14 Academy, à la suite d’une mission en Jamaïque, souligne les avancées concrètes résultant de cette collaboration. Cette exploration approfondie examinera l’articulation de ces trois éléments, mettant en lumière les synergies entre INTERREG V Caraïbes, le projet CAP 3D II, et les retombées de la mission de PARALLEL 14 Academy.

INTERREG V Caraïbes : Une vision de coopération régionale

Le programme INTERREG V Caraïbes, déployé sur la période , incarne une vision audacieuse de coopération entre les régions ultrapériphériques de Guadeloupe, Guyane, Martinique et St Martin, ainsi que des pays tiers et territoires d’outre-mer (PTOM) du bassin caribéen.

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RN 5 à Rivière-Salée : pour qui ces m3 d’enrobés(*) ?

— Par Florent Grabin, Président de l’Association Ecollogique P.U.M.A. —

Depuis quelques temps la Nature nous démontre qu’elle est maîtresse des horloges à Rivière-Salée sur la RN 5. A chaque grosse pluie, les eaux de ruissellement peinent à circuler librement vers la baie de Fort-de-France en passant par la Mangrove de Génipa. Les différents remblais dans la zone depuis Génipa, jusqu’au Rond-point du Bourg de Rivière-Salée sont venus perturber le bon écoulement de ces eaux. Les faits nous donnent raison, il fallait tenir compte de tout le bassin versant en respectant les lois de la Nature.

Aujourd’hui il y a un fait nouveau, c’est l’élévation du niveau de la mer, dû aux effets du changement climatique, la RN 5 dans cette zone est actuellement au même niveau que la baie en temps normal. Lors des aléas climatiques (cyclones, fortes précipitations), les vagues de submersion nous donnent des hauteurs qui inévitablement vont aggraver la situation actuelle.

Ce phénomène a fait prendre des mesures politiques à la CTM qui consistent à rehausser la RN 5 de 1 m environ, pour quel volume d’enrobés, et surtout avec ce coût très élevé face à l’objectif ?

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Au centre d’une économie insoupçonnée

— Par Christian Boutant(*)  —

Dans l’événementiel, la culture, les loisirs, le spectacle, que de flux générés, que d’intervenants, que d’investissements, que d’initiatives activant un entrepreneuriat bien réel mais encore et toujours ni évalué, ni mesure et peu encadré.

La période post-Covid a encore favorisé l’émergence de ce secteur économique sur le plan hexagonal mais aussi dans nos territoires où les manifestations se multiplient… Expositions d’arts graphiques et plastiques, investissements dans l’audiovisuel, musiques, spectacles, animations diverses, festivals, carnaval, Noël… On ne finira pas de citer toutes ces manifestations qui animent la vie de tous les jours et faisant intervenir des privés et aussi le secteur public. Combien d’emplois sont concernés, quelles sommes générées, quels budgets engagés… On a du mal à connaître les flux financiers générés par exemple par Tropiques Atrium, par le Grand Carbet, à mesurer le nombre de séances organisés par les établissements privés, à connaître le nombre d’artistes employés par le secteur hôtelier, à évaluer la production littéraire dont l’activité et la production n’ont jamais été aussi importantes et volumineuses dans notre histoire.

Nos artistes, par ailleurs, sont de plus en plus présents en France et leur influence pénètre les pays africains… Le zouk s’impose de plus en plus et est copieusement imité, copié, chanté propageant la langue créole vers des sommets jamais atteints.

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Seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021

En France, la libération de la parole autour des violences faites aux femmes révèle un sombre constat : selon une enquête conjointe du ministère de lseulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021’Intérieur et de l’Insee, seulement 6 % des femmes victimes de violences sexuelles ont osé porter plainte en 2021. Ce chiffre inquiétant soulève des questions cruciales sur les obstacles qui entravent la quête de justice pour ces victimes souvent silencieuses.

L’enquête estime que 422 000 personnes, principalement des femmes, ont été victimes de violences conjugales en France en 2021. Cependant, seules 15 % des victimes de ces violences ont franchi le seuil du commissariat pour déposer plainte. Les raisons de cette hésitation sont variées, mais deux motifs principaux se dégagent : le sentiment que les violences ne sont pas assez graves (24 %) et le doute quant à l’efficacité d’une plainte (24 %). Par ailleurs, 16 % des femmes craignent que leur témoignage ne soit pas pris au sérieux par les autorités judiciaires.

L’étude met en exergue la complexité psychologique des victimes, révélant que 70 % des personnes touchées par des violences conjugales ont subi des dommages psychologiques significatifs.

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« Là où va la main… » par la Cie Les Bayadères

Samedi 16 décembre – 18h Tropiques-Atrium. Salle La Terrasse COMPLET
Spectacle solo à l’attention des jeunes publics
« Là où va la main, vont les yeux
Là où sont les yeux, est l’esprit
Là où est l’esprit, jaillit l’émotion
Là où est l’émotion, naît le sentiment » – extrait du Natya Shastra

Ce spectacle introduit le Bharatanatyam à un regard curieux.
La danse tout d’abord qui suit les codes très précis de ce style classique, danse sacrée du Sud de l’Inde. La maîtrise du geste ; la narration à travers les expressions du visage.
La musique ensuite, entre tradition et modernité qui fait le lien entre le spectateur et cette “histoire des temps anciens”.
La danseuse en solo est aidée de la lumière et aussi de la voix off souhaitée pour accompagner l’immersion du spectateur.
La danse est exécutée par Tessa Permal, danseuse expérimentée issue de la Cie Suryakantamani de Suzy Manyri et diplômée de l’Ecole Tala Sruti de Raghunath Manet.

Interprète : Tessa Permal
Chorégraphie : Tessa Permal, Raghunath Manet
Assistance à la mise en scène : Marion Phipps

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« La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain » par Anaïs Stampfli 

Anaïs Stampfli : La coprésence de langues dans le roman antillais contemporain, Berne, Éditions Peter Lang, 2020. Études romanes – Série : Modern French Identities, Volume 136

(Oxford, Bern, Berlin, Bruxelles, New York, Wien, 2020.  454 p., 1 ill. en couleurs)

Résumé

Le roman francophone est souvent considéré comme le lieu d’enjeux stratégiques concernant la coprésence d’usages de langues. À cet égard, les Antilles présentent une situation tout à fait originale dans laquelle une « cacophonie » pourrait être envisagée, pour ce qui est des oeuvres de Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant comme un moyen d’expression des différentes tensions (narratives, énonciatives ou linguistiques) qui habitent le texte. Cependant, d’autres auteurs tels qu’André et Simone Schwarz-Bart, Maryse Condé, Daniel Maximin et Ernest Pépin adoptent une autre approche. Bien que leur écriture soit influencée par une certaine culture créole, ils livrent une différente vision de l’identité linguistique antillaise.
Cet ouvrage analyse la structure linguistique du roman antillais francophone en prenant autant en compte les différents partis pris des auteurs que la réception. Nous proposons ici une mise en perspective de l’écriture en coprésence de langues en mettant en relation les oeuvres des auteurs antillais contemporains avec des tentatives antérieures de superposition de langues.

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Vini épi mwen

— Par Daniel M. Berté —

Vini épi mwen pou fè-nou
vwayajé kon voltijè lwen
An lapot lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Volé wo kon vòlovan
An lasous lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vansé an vwa lavérité
An lémosion lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Viv kon volan anba ek anlè dlo
An lanmè lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Valsé dan an vals a-twa-tan
An lajwa lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vadrouyé kon vakabon
An lavi lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Vlopé épi vapè
An ladousè lanmou… Vini…
Vini épi mwen pou fè-nou
Viré an vibrasion
An lenfinité lanmou… Vini…
Daniel M. Berté 271123

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Parcoursup : découvrez toute l’offre des formations !

Dès le 20 décembre 2023, les lycéens et les étudiants qui souhaitent s’inscrire en première année d’études supérieures peuvent découvrir sur Parcoursup toutes les formations disponibles en 2024. Comment fonctionne la plateforme, quelles sont les dates à retenir ? 

Découvrir l’offre de formations

La première étape démarre pour les élèves de terminale et les étudiants en réorientation le 20 décembre. C’est à partir de cette date qu’ils pourront découvrir sur la plateforme Parcoursup l’ensemble des formations proposées et le fonctionnement du site.

À partir du 17 janvier 2024, les lycéens et les étudiants pourront ensuite s’inscrire et constituer leur « dossier candidat ».

23 000 formations sont proposées sur Parcoursup en 2024. Elles sont accessibles via un moteur de recherche permettant de retrouver, par exemple, des licences, des brevets de technicien supérieur (BTS) ou des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).

Pour chaque formation, une fiche détaillée vous indique :

  • les dates des journées portes ouvertes ;
  • les critères d’analyse des candidatures ;
  • les possibilités de poursuite d’études après cette formation ;
  • les débouchés professionnels,
  • le statut de la formation (public ou privé) ;
  • les taux d’insertion ;
  • les frais éventuels de formation.

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Pas de convocation à l’état des lieux 7 jours avant, pas de partage des frais

Vous n’êtes pas parvenu à établir un état des lieux amiablement ? Vous pouvez faire réaliser cet état des lieux par un commissaire de justice (anciennement huissier de justice), à frais partagés moitié bailleur, moitié locataire. Cependant, le commissaire de justice doit en informer l’autre partie au moins 7 jours avant pour que vous puissiez exiger le partage des frais. C’est ce qu’a confirmé la Cour de cassation dans sa décision du 26 octobre 2023.

L’article 3-2 de la loi du 6 juillet 1989, qui tend à améliorer les rapports locatifs, indique qu’à défaut d’état des lieux amiable, ce dernier peut être réalisé par un commissaire de justice, à frais partagés. Dans ce cas, les parties en sont informées par le commissaire de justice au moins 7 jours à l’avance, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception.

Une propriétaire saisit le tribunal pour obtenir de ses locataires le remboursement de la moitié du coût de l’état des lieux de sortie établi par un commissaire de justice. Les locataires refusent de signer l’état des lieux établi amiablement, et un commissaire de justice est mandaté par la propriétaire pour le réaliser.

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« La pli bèl anba la bay »

Jusqu’au 22 décembre 2023

« La pli bèl anba la bay » signifie : « La plus belle est sous le tonneau ».
Je me suis inspirée d’un conte antillais qui raconte l’histoire de deux sœurs : Joséphine et Cècène. Cècène était mal aimée. Elle était condamnée à des tâches domestiques. Mais, plus elle travaillait, plus elle devenait belle. Un jour Cècène partit travailler dans les champs. Tandis qu’elle coupait la canne, un élégant jeune homme s’approcha d’elle et lui offrit une fleur d’hibiscus. Rentrée à la maison, elle raconta à sa mère ce qu’il s’était passé.
La mère qui désirait, avant tout, marier Joséphine sa fille aînée, mit en place une stratégie pour écarter Cècène. Elle cacha celle-ci sous un tonneau. Le lendemain, lorsque le jeune homme se présenta et voulut voir Cècène, la mère lui répondit qu’elle n’était pas là et lui présenta Joséphine parée de sa plus belle robe. Á ce moment, un perroquet aux couleurs chatoyantes se mit à crier : « La pli bèl anba la bay !!! ».« La pli bèl anba la bay !!!

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Up Sapiens : l’art de l’upcycling

Devant le succès, « Up Sapiens sublimer le recyclage », la nouvelle exposition du PABE se prolonge jusqu’au 25 janvier 2024  au Créole Arts Café de Saint-Pierre.

— Par Philippe Charvein —

Célébrer l’art dans ses multiples facettes créatrices : tel est le leitmotiv de cette exposition collective, articulée autour de la question centrale du recyclage des matériaux. Le recyclage des matériaux qui s’impose comme une urgence au regard des dérèglements auxquels l’humanité est confrontée. Élément capital de cette exposition : montrer que le recyclage n’est pas uniquement une action à entreprendre en réaction aux phénomènes qui nous menacent. Il est aussi – et peut-être surtout – un art en lui-même ; susceptible de dégager et révéler la beauté et la quintessence inhérentes aux choses, aux objets dont nous ne voyons plus l’usage… choses et objets qui se réinscrivent donc dans une dynamique vitale… et salutaire.

L’art devient ainsi le modèle, la métaphore d’un art de vivre où chaque réalisation, chaque objet est individualisé, personnalisé ; cela, à l’encontre de la production de masse standardisée. Ce n’est pas seulement la nostalgie des temps anciens, où artistes et artisans étaient réunis chez un même concepteur.

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Pour une véritable autorité …

— Par Jean Gabard —

 Nous ressentons de plus en plus la nécessité de l’autorité mais le simple fait de l’évoquer fait penser à un retour en arrière, à un passé que nous avons rejeté. Alors comment trouver une véritable autorité qui, à la fois, soit efficace, et respectueuse des femmes, des hommes et des enfants ?

Il n’y a pas si longtemps encore, la femme, mise en position d’infériorité, cédait l’autorité à un homme qui avait tendance à en abuser. En s’enfermant dans le sérieux et le rigorisme, il se comportait plus en dictateur qui « faisait sa loi » pour son plaisir, qu’en père qui se contentait de la dire, pour le bien de l’enfant. En ne provoquant chez ses enfants que l’envie de se rebeller, il ne leur apprenait pas à assumer la frustration : il ne jouait pas la fonction de père et ne leur permettait pas de grandir.

La « révolte contre le père » des années 60-70 a bouleversé la donne. Aujourd’hui, parce que nous avons réagi contre l’autoritarisme et un sexisme inadaptés, la situation est souvent totalement inverse.

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« Carmen » – Opéra Martinique – FilaOFestival 2023

Du 13 au 17 décembre 2023 à Saint-Pierre. Entrée libre. Voir les horaires ci-après.

La ville de Saint-Pierre accueille le festival Filao pour une semaine artistique avec des artistes de renoms sous la direction artistique de Fabrice di Falco.
Une organisation en partenariat avec la ville de Saint-Pierre, le CNM, le comité du tourisme de Martinique, le ministère des Outre-mer, la DAC Martinique, la Fondation Orange, la collectivité de Martinique, la Fondation Clément, Chanflor et Corsair

Découvrez ou redécouvrez l’opéra CARMEN pour la première fois donné par les Voix des Outre-mer en Martinique dans le cadre du festival FILAO 2023 ! Dans le lieu magnifique du parvis des ruines du Théâtre de Saint-Pierre en Martinique, faisons revivre les pierres de cet Opéra-théâtre par la musique qui a nourri chacune de ses soirées avant l’éruption de la montagne pelée.
Une soirée avec 6 artistes lyriques de la Martinique, de la Guyane et des Outre-mer pour vibrer au fil de la musique de Bizet.
Spectacle créé en Martinique pour le festival FILAO puis à La Réunion, Guadeloupe, Guyane en 2024.

Opéra-comique en quatre actes, sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy d’après la nouvelle de Mérimée.

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Le prestigieux prix Sakharov à titre posthume à Mahsa Amini

Le 13 décembre 2023, le Parlement européen a décerné à titre posthume le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » à Mahsa Amini, une militante iranienne des droits des femmes décédée en 2022 à l’âge de 22 ans. Ce prestigieux prix, institué en 1988, est remis annuellement à des individus ou des organisations qui luttent contre l’oppression, l’intolérance et l’injustice. Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne, était devenue un symbole emblématique de la résistance contre l’obligation du port du voile en Iran.

Le drame a commencé le 16 septembre 2022, lorsque Mahsa Amini a été arrêtée par la police iranienne pour non-respect du strict code vestimentaire imposé aux femmes. Trois jours plus tard, elle perdait la vie, déclenchant des mois de manifestations contre les dirigeants politiques et religieux iraniens. Ce mouvement de contestation a été violemment réprimé, entraînant des centaines de morts et des milliers d’arrestations.

Le Prix Sakharov 2023 a également été attribué à deux militantes du mouvement « Femme Vie Liberté », Afsoon Najafi et Mersedeh Shahinkar, lors d’une cérémonie poignante au Parlement européen à Strasbourg. Ces femmes, toutes deux ayant quitté l’Iran en 2023, ont représenté un mouvement qui s’oppose activement au régime iranien.

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Mumia Abu Jamal en prison depuis 42 ans : son combat en documentaire

— Par Bruno Odent —

Arrêté il y a 42 ans, Mumia Abu Jamal, membre des Black Panthers et journaliste radio, a été condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Son histoire et son combat pour la justice et la poursuite de son engagement de journaliste militant sont l’objet d’un documentaire, diffusé jeudi 14 décembre.

Obligé de poursuivre son combat, en dépit d’un état de santé qui se détériore, Mumia Abu Jamal a plus que jamais besoin de solidarité.

Depuis le 9 décembre 1981, il y a 42 ans, Mumia Abu Jamal vit derrière les barreaux, victime du système raciste des États-Unis, pour un crime qu’il n’a pas commis. Son histoire, son combat pour la justice et la poursuite de son engagement de journaliste militant sont l’objet d’un documentaire qui sera diffusé ce jeudi 14 décembre à 20 heures au Louxor, dans le 10e arrondissement de Paris (métro Barbès-Rochechouart).

Membre des Black Panthers et journaliste radio, Mumia complétait, au moment de son arrestation, ses modestes revenus en se faisant chauffeur de taxi la nuit. Au cours d’un de ses périples nocturnes, il intervient dans une altercation.

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Quand les vents sont mauvais…

— Le n° 32/ de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Dans un texte célèbre, Che Guevara a parlé de « moment illogique » de l’Humanité. Il fustgeait « la guerre de crocs en jambes » que se livraient L’URSS et la R.P. de Chine tandis que le Vietnam héroïque était « tragiquement seul ».

Aujourd’hui, alors que certains croient naïvement que le monde « multipolaire » serait la solution miracle pour arrêter l’impérialisme, un peuple martyrisé depuis plus de trois quarts de siècle, croule sous les bombes d’une armée coloniale vengeresse, poursuivant, à la face du monde, une opération génocidaire digne des nettoyages ethniques les plus odieux. Gaza et la Cisjordanie symbolisent en ce moment, la négation absolue de l’humanité, du droit des peuples et des lois internationales.

On est au delà de « l’illogique », quand un État terroriste peut se permettre d’évoquer des commandements divins pour justifier la barbarie dont il se rend coupable, sans qu’aucune des grandes puissances qui ont les moyens de lui imposer d’arrêter le massacre, ne fasse rien dans ce sens, et se rient des gesticulations dérisoires de quelques prétendus alliés du peuple palestinien.

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« Illusions perdues », adaptation du roman de Balzac par Xavier Giannoli

Dimanche 17 décembre / 21h10 / France 2
Le film a remporté de nombreux prix, dont sept César en 2022 et, parmi ceux-ci, celui du meilleur film.
Synopsis :
Lucien de Rubempré est un jeune poète idéaliste né sans fortune à Angoulême du début du xixe siècle. Sa relation avec une femme mariée de la petite noblesse locale est l’occasion de monter à Paris pour y satisfaire ses ambitions. Bientôt livré à lui-même dans cette ville trépidante et cruelle, il va découvrir que la vie littéraire, intellectuelle et artistique parisienne n’est que la façade d’un vaste système économique cynique, où « tout s’achète et se vend, la littérature comme la presse, la politique comme les sentiments, les réputations comme les âmes »1. Grâce à ses talents de critique, il entame une ascension au sein de la haute société parisienne. Mais ce système va se retourner contre lui.
La presse en parle :
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Xavier Giannoli a apporté le soin le plus minutieux à son adaptation, pour aboutir à ce que d’aucuns qualifient déjà de chef-d’œuvre. Avec Benjamin Voisin, Cécile de France, Vincent Lacoste, Xavier Dolan, Jeanne Balibar et Gérard Depardieu, le film tient au-delà de ses promesses.

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« Mon grand-père ce robot », de Sabine Revillet, m.e.s. Jérôme Wacquiez

Vendredi 15 décembre 19h / Tropiques-Atrium

Jacques vient de mourir et Angie, sa petite fille, est désemparée. Elle imagine qu’il s’est réincarné. Garance, sa mère, s’inquiète pour elle et se réfugie sur Facebook. Si l’on pouvait enrayer la mort, quel soulagement ce serait…
Une publicité de l’entreprise Illusion Robotic lui donne une idée. Et si l’on remplaçait Jacques par un clone robotique ? Damien son mari n’est pas d’accord, mais le robot arrive dans la famille et bouleverse les pensées et la routine de chacun. Cette “chose” s’ingère dans leurs habitudes alimentaires et s’immisce dans leurs intimités…
Et si les objets animés possédaient un cœur comme nous ? Et si la réincarnation existait ? Et si les robots captaient les présences invisibles ?

Autrice : Sabine Revillet
Mise en scène : Jérôme Wacquiez

Comment aider nos ainés ? Est ce qu’il est nécessaire que le robot puisse remplacer l’humain et va t il y arriver ? La question est d’actualité. De plus en plus de centenaires et de moins en moins de soignants dans nos sociétés occidentales. Le robot est il la solution ?

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Économie circulaire et écoles de production, une chance à saisir pour la Guadeloupe !

— Par Jean-Marie Nol économiste —

Les innovations technologiques et d’usage, accompagnées d’un phénomène de déconstruction de notre économie à la fois individualiste et communautaire, imposent une remise à plat de l’organisation de la société au niveau national et local, ainsi que la réinvention d’un nouveau modèle économique et social en Guadeloupe. En effet, l’accélération des transformations induites par le digital et l’intelligence artificielle bouleverse profondément de façon souterraine  la société et les modèles économiques établis. Bientôt plus aucun pan de la vie, aucune activité économique ne semble pouvoir échapper à la nouvelle économie façonnée par la 4 ème révolution industrielle du numérique, de la robotisation, et de l’intelligence artificielle qui se dessine déjà sous nos yeux. La faculté de ce nouveau paradigme semble de nature  à nous desiller les yeux hors des moules de l’idéalisme passéiste des intellectuels contemporains et de l’inertie des élus coupables de cécité. Peut être que cela peut nous aider à comprendre non pas l’utopie de la décroissance, pour l’heure elle a quasiment disparu, mais l’indestructible attrait pour les nouvelles technologies ( Chat GPT entre autres ), et la propension à l’enfermement de ce pays créole-du tout monde qu’est la Guadeloupe qui pourtant se prépare sans doute à une nouvelle mue.

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Presse : Dis-moi qui tu crains, je te dirai où est le pouvoir

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Voilà donc, présentée sous un angle inattendu, une réflexion à propos de la controverse entourant l’interview de Jordan BARDELLA, le président du Rassemblement national, par une journaliste de Guadeloupe, Barbara ZANDRONIS, dont le patronyme est connu de longue date dans l’espace médiatique guadeloupéen, voire martiniquais. Cette jeune journaliste qui vient, à l’occasion, de se faire un prénom est connue des Martiniquais pour avoir présenté le JT de ViàATV pendant quelques mois.

Cette polémique me rappelle celle soulevée lors du passage en Martinique, en mars 2006, de Nicolas SARKOZY, alors ministre de l’Intérieur et candidat à la présidence de la République. Ce dernier avait dû renoncer à une précédente visite après que son discours sur les « bienfaits » de la colonisation avait fait de lui persona non grata en Martinique. C’est peu dire qu’il était attendu par la presse, et pas seulement, trois mois plus tard. En mode de « non… oui », procédé auquel Aimé CESAIRE nous avait habitués, la venue du ministre avait finalement reçu l’agrément du nègre fondamental. D’ailleurs, le jour de son arrivée, en un clin d’œil au ministre de la police, le quotidien martiniquais titrait sa une par un immense « Garde-à-vous ! 

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