M' A

Vivre et mourir pour Haïti

— Par Stéphane Martelly(*) —

« Oncle Gabriel et moi, nous ne tarderons pas à démarrer en trombe et à nous engouffrer dans les venelles du bord de mer : “Non, mille fois non, grommelle-t-il, comme un cri rentré, ce peuple mérite davantage que la pitié, l’obole ou la condescendance. Il y a d’autres horizons que celui de la dépossession des choses du monde”. […] Et moi, Narcès Morelli, j’ai vingt ans. Je vis dans un monde dément, plein de turbulences, de tapages et de bras de flammes. J’ai beau écarquiller les yeux, je ne vois pas poindre l’aube nouvelle. Mes oreilles tendues n’entendent pas les premiers accords de la fête depuis si longtemps promise. J’ai vingt ans. Comment faire pour balancer la nuit et contempler quelque part au loin, la vertigineuse blancheur du petit matin ? » – Émile Ollivier

« Que la femme soit l’adieu devenue, navrure entre les froissements de ses propres entrailles ; qu’elle ne s’attarde plus dans l’attente de l’aurore puisque l’aurore est retardée. » – Yanick Jean

Il est temps ici de prendre un moment une parole, depuis la diaspora, qui n’est certes pas à nous.

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Vers un nouveau modèle économique et social pour réinventer l’avenir de l’archipel guadeloupéen !

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

La Guadeloupe qui possède bien le potentiel minier Marin pour devenir un des joyaux des Caraïbes, fait pourtant aujourd’hui face à des défis économiques et sociaux majeurs alors que le modèle de départementalisation montre des signes de fatigue. Avec une économie fortement dépendante de l’agriculture primaire canne/banane et du tourisme ainsi que des subventions publiques, l’archipel se trouve à un carrefour crucial où l’innovation et la réinvention sont impératives pour assurer un avenir durable et prospère.Depuis son intégration en tant que département français en 1946, la Guadeloupe a bénéficié de nombreux avantages liés à son statut, notamment des infrastructures développées et un accès aux services de santé et sociaux. Cependant, ces avantages sont devenus insuffisants pour répondre aux besoins croissants de la population guadeloupéenne, confrontée à des taux de chômage élevés, une précarité économique persistante et des inégalités sociales grandissantes.Avec le changement des institutions il ne faut certainement pas s’attendre ni à une révolution dans le développement de la Guadeloupe, ni à un renversement de tendance de la problématique identitaire. Aussi pour certains intellectuels antillais et je les cite à dessein  » ce besoin de faire bouger les lignes, de faire émerger de nouvelles légitimités n’est pas propre à la Guadeloupe et à la Martinique.

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Les rendez-vous de la retraite du 23 au 29 mars 2024

Vous envisagez de prendre prochainement votre retraite et vous souhaitez faire le point sur votre situation personnelle et vos droits ? L’Assurance retraite, l’Agirc-Arrco et la MSA organisent conjointement cette nouvelle édition des Rendez-vous de la retraite du 23 au 29 mars 2024 afin de répondre à toutes vos questions.

Deux fois par an, pendant une semaine, ce dispositif complet d’information organisé par les trois organismes à la fois en agence, au téléphone et sur internet, est proposé aux actifs, qu’ils soient ou non plus ou moins proches de la retraite. Cette édition des Rendez-vous de la retraite se déclinera en trois temps :

  • des créneaux de rendez-vous avec des conseillers, dans un point d’information retraite proche de chez vous ou par téléphone. Vous pouvez déjà prendre rendez-vous ;
  • des webinaires thématiques animé en direct par un expert de l’Assurance retraite et un expert de l’Agirc-Arrco. Des modérateurs pourront répondre à vos questions pendant toute la durée de ces deux webinaires :
    1. Le premier aura lieu le lundi 25 mars à 14h sur le thème « La retraite progressive et le cumul emploi-retraite ».

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Rappel des évènements de mars 67 à Basse-Terre : Honneur et respect au combattants basse-terriens

20, 21 et 22 maws 1967, Nou Pa Ka Oubliyé.

— Communiqué de l’UPLG —

Du lundi 20 mars au mercredi 22 mars 1967, la ville de Basse-Terre a connu 3 jours d’émeutes qui ont vu les jeunes du Bas du bourg et des Mornes  faire face aux képis rouges, force de répression Françaises.

En effet, un commerçant blanc, vendeur de chaussures dans le magasin « Le Sans Pareil » d’origine TCHEQUE, le dénommé SNRSKY   barbouze du régime Gaulliste  de l’époque, s’est cru autorisé à lancer son chien berger allemand sur un pauvre « ferreur » de souliers, BALZINC, une personne porteuse de handicap, qui travaillait devant le magasin .

Balzinc sé té on Gwadloupéyen andikapé, ki té ka klouwé soulyé douvan magazen a misyé-la pou’y pé touvé dèkwa manjé. Pèp Basyè Pa pwan menm, menm, menm jès a blan-la.

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La mort du compositeur et pianiste Aribert Reimann

— Par Sarha Fauré —

Aribert Reimann, compositeur et pianiste passionné, s’est éteint le mercredi 13 mars à Berlin, sa ville natale, à l’âge de 88 ans. Né dans une famille imprégnée de musique religieuse, Reimann s’est rapidement tourné vers une carrière dédiée à l’art lyrique et à la composition. Sa mère contraltiste et son père organiste lui ont transmis cette passion dès son plus jeune âge, et son initiation précoce à la scène à l’âge de dix ans lors d’une production théâtrale a façonné sa trajectoire future.

Après des études au conservatoire de Berlin, où il a été formé en écriture, en piano et en composition, Reimann a débuté une carrière remarquable en tant que pianiste de lied. Sa collaboration avec des artistes éminents tels que Dietrich Fischer-Dieskau et Brigitte Fassbaender a marqué le début d’une série de créations musicales remarquables. En parallèle, son intérêt pour le théâtre et la poésie l’a amené à explorer le domaine de l’opéra.

Son premier opéra, « Un Songe », inspiré d’une pièce d’August Strindberg, a été suivi par une série d’œuvres mettant en musique des textes littéraires majeurs, notamment « Lear », d’après Shakespeare, qui reste l’un de ses ouvrages les plus célèbres.

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L’équerre et le compas

— Une chronique de Jean-Pierre Maurice —

Le 8 novembre 2023, Emmanuel Macron lui-même s’est rendu ouvertement, dans les locaux du Grand Orient de France à Paris, à une réunion avec les dirigeants des organisations franc-maçonnes.

Plus près de nous, en février 2024, le grand Maître du Grand Orient de France, Guillaume Trichard, était en conférence publique à Fort-de-France sur les principes républicains.

C’est que la franc-maçonnerie, institution mystérieuse et séculaire, suscite l’intérêt et la curiosité à travers le monde, y compris en Martinique. Mais quel rôle peut-elle jouer dans l’apport de paix, de sagesse et de justice dans notre île si troublée en ces temps qui s’annoncent difficiles ?

La franc-maçonnerie et ses valeurs

 Les valeurs de la franc-maçonnerie sont des éléments importants de cette organisation mystique et philosophique dont les symboles et les outils les plus emblématiques sont sans doute l’équerre et le compas.

L’équerre symbolise la rectitude des actions et des pensées. Elle incarne la notion d’équité et d’égalité, invitant ainsi les Francs-Maçons à agir avec droiture et à respecter les principes moraux et éthiques.

Quant au compas, il représente la maîtrise de soi et la capacité à trouver un équilibre entre les différentes dimensions de la vie.

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L’innovation sans crainte

La différenciation des politiques publiques : Enjeu du XXIème siècle

— Par Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Hector Élisabeth , Danielle Laport, Philippe Palany (Atelier des Socios) —

atelierdessocios.martinique@gmail.com

Dans sa relation avec la France, la Martinique s’est construite à la fois sur l’extermination, la colonisation, la départementalisation dont l’une des caractéristiques a été l’exode des Martiniquais vers la France, la régionalisation et la territorialisation.

En 2017, la loi sur l’égalité réelle pour l’outre-mer et « son plan de convergence » illustrent les limites et difficultés de l’application des droits issus de la départementalisation. La régionalisation, pour sa part, tente timidement et à la marge de donner un droit à l’initiative locale à travers les habilitations avec la complexité et les limites constatées. La territorialisation, issue du choix de fusionner les conseils régional et général, n’amène rien de substantiel en termes de droit à l’initiative. Il s’agit tout simplement des mêmes compétences déployées par une seule collectivité.

Ces évolutions statutaires et institutionnelles sont le résultat d’une logique fondée sur l’ordre colonial ; cette logique descendante qui impose un cadre dans lequel doit « se mouvoir » la Martinique sans réelle prise en compte de son identité, de ses enjeux, ou de la possibilité d’un quelconque devenir.

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Le Salon du Livre Africain de Paris 2024 : Une fenêtre ouverte sur la diversité littéraire

— Par Hélène Lemoine —

La troisième édition du Salon du Livre Africain de Paris a fermé ses portes ce dimanche 17 mars 2024 après trois jours d’échanges, de découvertes littéraires et de célébration de la richesse culturelle du continent africain. Depuis vendredi, la mairie du 6e arrondissement de Paris, place Saint-Sulpice, a vibré au rythme des mots, des idées et des réflexions partagées par près de 200 auteurs et 80 éditeurs venus des quatre coins du monde.

Cette édition ambitieuse, qui s’est déroulée dans un contexte de mondialisation de la littérature africaine, a rassemblé des voix venant d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et des Caraïbes. Sous le thème évocateur « Décloisonner les imaginaires, repenser les futurs », le salon a proposé une trentaine de conférences et de tables rondes, abordant des sujets divers dans les domaines de l’histoire, de la littérature, des contes, de l’actualité, de la bande dessinée et de la littérature jeunesse.

Un des moments forts de cette édition a été l’hommage rendu à deux figures majeures de la littérature africaine du vingtième siècle : Henri Lopes et Tchicaya U Tam’si.

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 » La maison de Bernarda Alba » par Yves Beaunesne : Une maison de l’ennui!

— Par Roland Sabra —

Yves Beaunesne, après des études en droit et lettres, se forme à l’Institut national supérieur des arts du spectacle de Bruxelles et au Conservatoire national supérieur d’art dramatique de Paris . Il débute sa carrière de metteur en scène en 1995 avec « Un mois à la campagne » d’Ivan Tourgueniev, récompensé par le prix Georges-Lerminier. Il crée ensuite des œuvres de Paul Claudel à la Comédie-Française et à la Colline. En 2002, il fonde la Manufacture-Haute École de théâtre de Suisse romande et dirige le CDN de Poitou-Charentes de 2010 à 2020. Il enseigne dans diverses institutions prestigieuses et ses réalisations, dont « L’Annonce faite à Marie » de Claudel en 2014, sont saluées par la critique. C’est donc un metteur en scène chevronné, reconnu par l’ensemble du métier qui nous propose en 2020 sa lecture de la Maison de Bernarda Alba » jouée ce samedi 16 mars à Tropiques-Atrium à Fort- de-France.

Cette dernière pièce de Federico García Lorca, , fut rédigée en 1936 pendant son emprisonnement par les Phalangistes, juste avant son exécution.

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Pour une réelle transition en Haïti

— Par Guy Taillefer —

Il aura fallu l’hyperviolence des gangs criminels pour que Washington, et à sa traîne Ottawa, se résigne enfin à lâcher le premier ministre Ariel Henry et à envisager la formation d’un gouvernement de transition, ce que toutes les voix au sein de la société civile réclamaient depuis plus de deux ans. Que n’ont-elles été entendues plus tôt ? Les bandes armées contrôlent aujourd’hui 80 % de Port-au-Prince, les déplacés fuyant l’insécurité se comptent par centaines de milliers, la famine guette au moins un million d’Haïtiens. Il y a eu les tontons macoutes des Duvalier, les chimères de l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, il y a maintenant les gangs fédérés autour du puissant « G9 et famille », dont le contrôle territorial est tel que le chef, Jimmy « Barbecue » Chérizier, ex-policier, est aujourd’hui en mesure de peser politiquement sur la suite des choses. Ceux qui ont instrumentalisé les gangs au sein de la classe politique et de l’oligarchie actuelles ont fini par créer un monstre qui s’est autonomisé.

La crise est doublement grave puisqu’elle est simultanément politique et sécuritaire.

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« It’s a Sin », série, réalisée par Peter Hoar

Sur France 2 le 18 mars 2024 à 21h10

« It’s a Sin » est une série britannique qui sera diffusée , à l’occasion du 30e Sidaction. Cette série, réalisée par Peter Hoar, offre une perspective poignante sur l’impact du VIH dans les années 1980 à Londres.

L’histoire suit Ritchie, Roscoe, Colin, Ash et Jill, cinq jeunes amis qui se retrouvent à Londres, chacun avec ses rêves et ses aspirations. Mais alors qu’ils entament leur vie adulte, un nouveau virus se répand dans la communauté gay, apportant avec lui la peur, la discrimination et la tragédie.

Avec cinq épisodes de 45 minutes chacun, « It’s a Sin » explore les différentes facettes de la vie de ces personnages, mettant en lumière l’amour, la perte et l’amitié. La série est portée par une bande originale culte qui accompagne les spectateurs dans cette époque où la vie brillait malgré la menace constante du VIH.

Au casting, on retrouve des acteurs talentueux tels qu’Olly Alexander, Nathaniel Curtis, Omari Douglas, Lydia West, Keeley Hawes, Neil Ashton, Shaun Dooley, Callum Scott Howells, Toto Bruin et David.

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Aya Nakamura ou la symphonie d’une vie et d’une voix

— Par Hélène Lemoine —

Au cœur de la ville bruyante de Bamako, au Mali, le 10 mai 1995, Aya Nakamura voit le jour. Elle est née dans un berceau de culture et de tradition, imprégnée des mélodies envoûtantes des griots, ces conteurs-chanteurs qui tissent les récits de l’histoire avec les notes de leurs voix. Son nom, Aya Nakamura, résonne comme une mélodie, un prélude à une carrière musicale qui transcendera les frontières.

Cependant, son destin la mène loin de ses terres natales. Alors qu’elle est encore une enfant, ses parents décident de déménager en France, cherchant de nouvelles opportunités pour leur famille. Aya Nakamura grandit dans la banlieue animée d’Aulnay-Sous-Bois, où les sons de sa nouvelle vie se mêlent aux échos lointains de sa patrie africaine.

Dans ce foyer baigné de musique, Aya nourrit sa passion pour l’art dès son plus jeune âge. Inspirée par l’héritage musical de sa famille, elle explore les différents styles et genres, forgeant ainsi son identité artistique unique. Son nom de scène, Nakamura, est un hommage à son admiration pour Hiro Nakamura, un personnage de la série télévisée « Heroes », dont les pouvoirs s’étendaient au-delà des limites du temps et de l’espace.

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La lutte des Kali’na : Préservation de la terre sacrée et justice environnementale

— Par Sabrina Solar —

Au cœur de la luxuriante forêt amazonienne, parmi les murmures des feuilles et le chant des cours d’eau, se dresse Prospérité, un havre de paix où réside le peuple autochtone Kali’na depuis des temps immémoriaux. Pour eux, la terre n’est pas seulement un endroit où vivre, mais une part intégrante de leur identité, de leur histoire, et de leur spiritualité. Cependant, leur mode de vie est menacé par le projet ambitieux de la Centrale Électrique de l’Ouest Guyanais (CEOG), une entreprise colossale qui cherche à s’approprier les terres ancestrales des Kali’na au nom du progrès.

Le chef coutumier, Roland Sjabere, incarne la voix de la résistance. Avec détermination, il a porté leur cause devant les Nations Unies, implorant le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de mettre un terme à cette entreprise dévastatrice. Aux côtés de l’Organisation des Nations Autochtones de Guyane Française et de l’International Service for Human Rights, il plaide pour que la voix des Kali’na soit entendue au-delà des frontières de la forêt.

La CEOG, présentée comme un projet de développement, représente en réalité une menace existentielle pour les Kali’na.

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Marché de l’Art 2023 : tendances et performances

— Par Hélène Lemoine —

Le marché de l’art en 2023 a été marqué par des tendances contrastées, mais néanmoins dynamiques. Malgré un contexte mondial complexe, le marché a maintenu un niveau d’activité élevé, avec un nombre record d’adjudications et une stabilité générale des ventes.

Premièrement, le segment des enchères a connu une croissance significative, avec un nombre total de lots vendus en hausse de 5 %. Cependant, le segment très haut de gamme a ralenti, avec une baisse de 25 % des transactions dépassant les 10 millions de dollars. Cette tendance s’explique en partie par l’absence d’œuvres majeures sur le marché, notamment dans le domaine du 19ème siècle.

Malgré ces défis, certaines performances remarquables ont été observées. Par exemple, le marché des NFT a connu un succès sensationnel, avec des adjudications millionnaires pour des œuvres d’art génératif de créateurs tels que Dimitry Cherniak et Tyler Hobbs. De plus, les artistes femmes ont été mises en avant, avec des records personnels pour des figures telles que Yayoi Kusama, Joan Mitchell et Louise Bourgeois.

En termes de géographie, le marché asiatique a redémarré tandis que l’Occident s’est réajusté.

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Contrefaçons : plus de 20 millions de produits retirés du marché en 2023

Avec près de deux fois plus de saisies que l’année précédente (11 millions pour 2022), l’année 2023 est une année record pour les douanes françaises. Jouets, vêtements, cosmétiques… les contrefaçons représentent un risque économique, sanitaire et sécuritaire à la fois national et international.

Le nombre élevé de produits saisis atteste de l’ampleur des contrefaçons. Dans ce contexte, un nouveau plan national anti-contrefaçons 2024-2026 a été présenté, le 1er mars 2024, par Thomas Cazenave, ministre délégué chargé des comptes publics. 

Une menace qui évolue avec le commerce en ligne

Depuis la crise sanitaire, les transports par fret express et services postaux se sont considérablement accrus avec l’essor du commerce en ligne. La croissance « exponentielle » du nombre de transactions effectuées sur les sites de vente en ligne ou les réseaux sociaux en fait le vecteur « privilégié » des contrefacteurs.
La vente de contrefaçons dissimulées derrière des annonces relatives à des marchandises légales (dropshipping) se perfectionne à travers l’utilisation de
liens cachés. 

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« Dégoût et Douleur » & « Dégénérescence »

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Dégoût et Douleur

Des goûts et des couleurs
ne se discute guère
bien que le goût du jour
soit vraiment trop amer…

La société m’écœure :
c’est une poudrière
où règne la misère,
les abus et la guerre
et ce manque d’amour
soulève la colère !

Délétère atmosphère
dont la mauvaise odeur
provoque le dégoût…
Face à tant de laideur,
une jeunesse à bout
dans la drogue se perd !

On ne peut rien y faire,
sinon se mettre au vert,
fuir au-delà des mers
où un meilleur s’espère

au loin, très loin du pire
et c’est ce qui inspire
la critique sévère
du poète en ces vers…

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« La Maison de Bernarda Alba » de Federico García Lorca, m.e.s. d’Yves Beaunesne

Samedi 16 mars à 19h 30 Salle Frantz Fanon Tropiques-Atrium

Un petit village andalou, dans les années 1930. A la mort de son second mari, Bernarda Alba impose à ses cinq filles célibataires un deuil où l’isolement complet est exigé : pendant huit ans, « le vent des rues ne doit pas entrer dans cette maison ». Derrière les volets clos, la femme sera coupée du monde et des hommes et, de toute façon, « les hommes d’ici ne sont pas de leur rang. » Seule pourvue d’une importante dot, Angustias, fille aînée du premier mariage, est fiancée à Pepe le Romano, un beau garçon du village appâté par sa dot. Mais la belle Adela, la cadette des sœurs, s’est rapprochée de lui depuis longtemps. Autour de ce jeune homme, objet de convoitise pour toutes ces jeunes femmes, La Maison de Bernarda Alba donne à voir, sous la forme d’un huis clos, la violence d’une société verrouillée de l’intérieur, que la passion fait voler en éclats.

Note d’intention du metteur en scène
La chèvre n’a pas dit son dernier mot

Il a suffi qu’un théâtre de guignol ambulant passe un jour par le village natal de Lorca pour que sa vocation soit signée et qu’il se mette à fabriquer un théâtre de marionnettes.

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Éveil chromatique : Tropique du Képone :

— Par Hélène Lemoine —

Dans l’éclatant tourbillon des notes et des mouvements, Tropique du Képone se dresse comme un phare d’alerte, éclairant l’horizon de la conscience collective. La fusion de la danse contemporaine et de l’engagement environnemental érige un spectacle d’une puissance saisissante, révélant les stigmates et les espoirs d’une région en quête de guérison.

Marlène Myrtil et Myriam Soulanges, éminentes figures de la scène artistique antillaise, tissent avec habileté un récit où le poison du chlordécone se mêle aux rythmes hypnotiques de la danse. Telles des alchimistes du mouvement, elles façonnent un univers où l’urgence écologique devient matière à réflexion, où les émotions se dansent autant qu’elles se ressentent.

Dans l’antre de leur création, les spectateurs sont conviés à une expérience sensorielle inédite. Avant que les corps ne s’élancent dans la chorégraphie, un prologue subtil, teinté d’ironie, éveille les consciences endormies. Assises, telles des sentinelles contemplatives, les danseuses dégustent lentement une banane, emblème ambigu de fertilité et de poison, sous les pulsations d’une musique énigmatique. Costumées en cosmonautes du futur, elles évoquent avec audace les mystères de l’afrofuturisme, réclamant une réinvention des possibles.

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L’affaire Pinto : Une quête de justice et de restitution des terres ancestrales

— Par Jean Samblé  et Sabrina Solar —

Depuis plusieurs décennies, l’affaire Pinto déchire les hauteurs des Trois-Îlets en Martinique, révélant un conflit complexe mêlant héritage, spéculation immobilière frauduleuse et tensions sociales profondes. Au cœur de cette saga juridique et sociale se trouve Hervé Pinto, descendant direct de Félix Grat, qui s’efforce de récupérer les terres ancestrales héritées de son arrière-grand-père, acquises en 1874. Cependant, malgré deux décisions de justice favorables en 2007 et en 2011, le litige persiste, exacerbé par les transactions illégales sur le terrain et les tentatives d’appropriation frauduleuse orchestrées par Hermès Toussaint Ezana, également descendant de Félix Grat.

La parcelle en question, d’une superficie de 16,8 hectares, est devenue le centre d’intérêt de diverses manœuvres frauduleuses. En effet, Ezana revendique de manière frauduleuse la propriété de la terre et entreprend la vente de parcelles à des tiers sans le consentement des héritiers légitimes. Cette situation a entraîné la création de lotissements et de villas sur la propriété contestée, plongeant la communauté dans un conflit aux multiples ramifications.

Sur le plan juridique, la cause de Pinto est solide.

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Haïti : Entre urgence humanitaire et quête de stabilité politique

— Par Jean Samblé —

Depuis la démission du Premier ministre Ariel Henry, Haïti fait face à une série de défis sans précédent, exacerbant une situation déjà critique. Cette analyse  vise à disséquer les multiples dimensions de la crise haïtienne, mettant en lumière les intrications politiques, les urgences humanitaires et les menaces sécuritaires qui entravent le chemin vers la stabilité et la prospérité.

Transition politique et instabilité gouvernementale

La démission d’Ariel Henry a plongé Haïti dans un vide politique, aggravant une instabilité gouvernementale déjà préexistante. L’accord pour former un Conseil présidentiel de transition, bien que salué comme une étape vers une résolution politique, est entravé par des rivalités politiques et des dissensions internes. Les tractations entre les différentes factions politiques et la société civile reflètent les luttes de pouvoir persistantes, compromettant la légitimité de toute nouvelle autorité.

La méfiance envers les élites politiques traditionnelles et les interférences extérieures, nourrie par des décennies de corruption et d’injustice, complique davantage la situation. Les gangs, qui exercent un contrôle quasi total sur certaines zones du pays, sapent les efforts visant à rétablir l’ordre et la gouvernance démocratique, menaçant la stabilité à long terme.

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L’information d’origine des viandes s’étend aux viandes transformées

Restaurants, cantines, livraison de repas… Depuis le 7 mars 2024, les établissements de restauration doivent désormais afficher l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédient dans des produits transformés.

Déjà applicable aux viandes fraîches, l’obligation d’informer les consommateurs de l’origine des viandes s’étend aux viandes transformées. Il s’agit par exemple des saucisses, des nuggets ou des steaks hachés.

Quelles sont les nouvelles obligations d’information ?

Les informations à communiquer au consommateur concernant l’origine des viandes utilisées en tant qu’ingrédients dans des préparations de viandes et des produits à base de viandes sont les suivantes :

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« Walk Up », un flm de Hong Sangsoo

Mardi 19 mars à 19h Tropiques-Atrium

De Hong Sang-Soo | Par Hong Sang-Soo
Avec Hae-hyo Kwon, Hye-Young Lee, Song Seon-mi
Titre original Tab | 21 février 2024 en salle | 1h 37min | Drame
Synopsis :
Byungsoo, un réalisateur célèbre, accompagne sa fille chez une amie de longue date, propriétaire d’un immeuble à Gangnam. La visite des lieux entraîne pour Byungsoo un voyage hors du temps où se dessinent, à chaque étage, ses amours passés et à venir. Fin portraitiste, Hong Sangsoo transforme le quotidien d’un immeuble en puzzle des relations humaines. Un terrain de jeu qui explore les désirs, les regrets, les rêves, et bien sûr, le cinéma.

La presse en parle :
Culturopoing.com par Pierig Leray
Hong Sang-Soo filme cette bête qui rôde (la dépression) avec une telle intelligence (cette inversion architecturale entre l’état dépressif de Byungsoo et sa montée progressive dans les étages de l’immeuble est du génie) prouvant une fois de plus la vitalité sans pareille de son imaginaire métaphysique.

Cahiers du Cinéma par Romain Lefebvre
L’art hongien de la fragmentation consiste d’abord à découper l’édifice par niveaux afin d’y faire se dérouler les différents segments de son récit.

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Numéros surtaxés : comment reconnaître les signes d’un appel frauduleux ?

Vous avez gagné un jeu-concours auquel vous n’avez jamais participé, une fausse urgence vous invite à rappeler un numéro, vous devez renouveler une démarche administrative que vous n’avez jamais commencée… Il peut s’agir d’une tentative frauduleuse vous forçant à rappeler un numéro surtaxé. On fait le point sur ces numéros spéciaux, leur tarification et comment signaler d’éventuels abus.

La surtaxe est un coût supplémentaire qui s’ajoute au prix d’un appel normal. Les coûts liés à des appels vers un numéro surtaxé sont prélevés directement sur votre facture d’abonnement téléphonique.

Lors d’un appel vers un numéro surtaxé, il doit débuter par un message d’information concernant le tarif de l’appel. Ce message ne vous est pas facturé.

Un appel peut vous être facturé :

  • à la minute : par exemple, 0,50 € par minute ;
  • indépendamment de la durée : par exemple 2 € par appel ;
  • à la minute et dès l’appel : par exemple 2 € par appel puis 0,50 € par minute.

  À savoir : pour contacter un service client, un numéro non surtaxé doit obligatoirement vous être proposé.

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« Moi, Tonya », un film de Craig Gillespie

Dimanche 17 mars à 21h sur OCS Max
Par Steven Rogers
Avec Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan
Titre original I, Tonya
21 février 2018 en salle | 2h 00min | Biopic, Comédie, Drame

Synopsis :
En 1994, le milieu sportif est bouleversé en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse artistique promise à un brillant avenir, est sauvagement attaquée. Plus choquant encore, la championne Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d’avoir planifié et mis à exécution l’agression…

La presse en parle :
Femme Actuelle par La rédaction
On a adoré ce biopic explosif à la fois burlesque et tragique porté par Margot Robbie et son interprétation triple axel.

20 Minutes par Caroline Vié
Le réalisateur de « The Finest Hours » n’a pas choisi un format classique, ce qui rend ce biopic passionnant.

CNews par La rédaction
Dans une mise en scène au montage impétueux et haché, « Moi, Tonya » fait usage d’un ton bourré d’ironie. L’écueil du mélodrame est ainsi évité pour livrer un récit agité, qui fait le portrait d’une femme meurtrie et belliqueuse.

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Gillespie offre à ce conte de fées raté un écrin normcore, aussi immoral que sophistiqué : comme la survivante qu’elle est, Tonya Hardmg en sort presque grandie.

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La carte verte d’assurance automobile est supprimée à partir du 1er avril 2024

Vous n’avez plus besoin d’apposer sur le pare-brise de votre véhicule, à compter du 1er avril 2024, le « papillon vert » prouvant que vous avez souscrit à un contrat d’assurance. Les modalités de contrôle de l’obligation d’assurance évoluent pour l’ensemble des véhicules immatriculés en France, à la suite d’un décret publié au Journal officiel le 9 décembre 2023.

À partir du 1er avril, pour vérifier que vous avez bien respecté l’obligation d’assurance de votre véhicule, les forces de l’ordre utiliseront le fichier des véhicules assurés (FVA). Cet outil numérique est alimenté par les assureurs qui y indiquent tout renouvellement de contrat ou toute souscription d’un nouvel engagement.

Cette disposition concerne les différents véhicules immatriculés, autrement dit :

  • les voitures ;
  • les véhicules utilitaires (fourgons, camionnettes…) ;
  • les motos ;
  • les scooters ;
  • etc.

Jusque-là, en cas de contrôle, deux documents vous permettent de prouver votre respect de l’obligation d’assurance :

  • l’attestation d’assurance, aussi appelée « carte verte », que vous devez avoir à portée de main (dans votre véhicule, votre portefeuille…) ;
  • le certificat d’assurance, également dénommé « papillon vert », à apposer sur votre véhicule.

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