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Gestion de la Caisse Générale de Sécurité Sociale en Martinique : un rapport accablant de la Cour des Comptes

— Par Jean Samblé —
Dans un récent rapport, la Cour des comptes a dénoncé la gestion défaillante de la Caisse Générale de Sécurité Sociale (CGSS) de la Martinique, pointant un fonctionnement inefficace et une qualité de service largement insuffisante pour les assurés. Ce constat accablant, fondé sur des évaluations précises de la gestion des prestations de santé et de retraite, révèle une série de dysfonctionnements administratifs, financiers et humains. La Cour insiste sur l’urgence d’une réforme structurelle pour garantir un service de qualité aux Martiniquais.

Des délais de traitement démesurés et des préjudices pour les assurés

La Cour des comptes révèle que les Martiniquais font face à des délais de traitement bien au-dessus de la moyenne nationale. En effet, le temps nécessaire pour examiner une demande de retraite atteint 183 jours, soit 60 % de plus que les standards nationaux. Ces retards ne se limitent pas aux pensions, la branche maladie étant également touchée. Les feuilles de soins non remboursées représentent un montant de 300 000 euros, laissant de nombreux assurés dans une situation de précarité. La juridiction relève que ces dysfonctionnements, bien que légèrement atténués en 2024, restent préoccupants.

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« Union libre », d’André Breton

Union libre
Ma femme à la chevelure de feu de bois
Aux pensées d’éclairs de chaleur
À la taille de sablier
Ma femme à la taille de loutre entre les dents du tigre
Ma femme à la bouche de cocarde et de bouquet d’étoiles de dernière grandeur
Aux dents d’empreintes de souris blanche sur la terre blanche
À la langue d’ambre et de verre frottés
Ma femme à la langue d’hostie poignardée
À la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux
À la langue de pierre incroyable
Ma femme aux cils de bâtons d’écriture d’enfant
Aux sourcils de bord de nid d’hirondelle
Ma femme aux tempes d’ardoise de toit de serre
Et de buée aux vitres
Ma femme aux épaules de champagne
Et de fontaine à têtes de dauphins sous la glace
Ma femme aux poignets d’allumettes
Ma femme aux doigts de hasard et d’as de cœur
Aux doigts de foin coupé
Ma femme aux aisselles de martre et de fênes
De nuit de la Saint-Jean
De troène et de nid de scalares

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Le réchauffement climatique : une crise sanitaire aux conséquences alarmantes

— Par Sabrina Solar —

Le 8e rapport annuel « Lancet Countdown », publié le 30 octobre 2024, met en évidence l’impact croissant du réchauffement climatique sur la santé mondiale. Ce rapport, élaboré par un panel de 122 experts issus de 57 institutions académiques et d’agences onusiennes, souligne que la crise climatique constitue une menace sérieuse et immédiate pour le bien-être des populations.

Augmentation de la mortalité liée à la chaleur

Parmi les constats les plus préoccupants, le rapport révèle une augmentation significative des décès attribués aux vagues de chaleur. En 2023, le nombre de décès chez les personnes âgées de plus de 65 ans a grimpé de 167 % par rapport aux années 1990, bien au-delà des 65 % attendus si l’on tenait uniquement compte du vieillissement de la population. Les jeunes enfants, les personnes atteintes de maladies chroniques, et les populations vivant dans des zones urbaines précaires sont également particulièrement vulnérables aux effets néfastes des températures élevées.

L’exposition prolongée à la chaleur ne se limite pas à la mortalité : elle entraîne aussi une perte significative de qualité de vie.

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« 3 fous dans la rue parlent », texte Francine Narèce, m.e.s. Sylvie Monlouis-Bonnaire

Samedi 9 novembre à 19h / au T.O.M. (Téyat Otonom Mawon)

Avec les comédiens de l’atelier théâtre du SERMAC.

La parole ne s’enferme pas. Quand bien même on chercherait à l’emprisonner, elle se libérerait derrière le paravent de la folie. Elle se clamerait encore plus fort dans la rue. Quand il n’existe plus rien, le retour aux origines devient cathartique : au commencement était le verbe. Les personnages que Francine Narèce dépeint dans cette pièce n’attendent plus rien de la vie. Pilone, Ligote et Dédicace se sont installés dans la rue où ils vont reconstruire une existence en se racontant, en s’écoutant, en prenant le temps qui s’évanouit aussi léger que les mots.

Ils ne supporteraient pas d’être emprisonnés entre les cloisons protectrices d’une maison, mais accueillent comme un nouvel épiderme cet ultime refuge, où chaque fou y trouve son compte, que leur offre l’œuvre de Maxime Jean-Baptiste. S’ils portent un masque, ce sont les autres qui les voient, c’est leur regard qui les rend fous. Ce n’est pas rien de ne plus s’accommoder des lambeaux crasseux d’un monde qui foule au pied les valeurs de la justice et de prendre, d’accaparer la parole en pleine rue.

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Les Etats-Unis, un pays faux

—Par Gary Klang —

J’ai soudain compris que ce qui me gênait avec les États-Unis, c’était la fausseté. Tout m’y paraît faux : les sourires cheese, le faux rêve américain, tout est faux. Car enfin, comment parler de rêve alors que des millions de gens ne peuvent pas se soigner à cause des coûts prohibitifs des soins de santé ? Deux ou trois jours à l’hôpital et la note peut vous réduire à la mendicité. Tous les pays occidentaux ont un système de sécurité sociale, à l’exception des États-Unis. Vous trouvez ça normal ? Comment parler de rêve américain lorsque des milliers de gens ont pour maison la rue ou leur voiture ? Qu’est-ce que ce pays de rêve où les gens vivent dans la peur, à cause des assassins qui pullulent ? Sans oublier la vente libre des armes de guerre pour engraisser les patrons de la NRA. Oui, tout me semble faux dans ce pays car il n’a de rêve que le nom.

Quant à la prétendue démocratie, me dira-t-on ce que contient ce terme alors que le vote du peuple peut être annulé par quelques bourgeois repus, baptisés du terme ronflant de Grands Électeurs ?

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Sécheresse en Guyane : mise en place d’un dispositif d’urgence

La Guyane, et en particulier le bassin du Maroni, fait face à une crise hydrique sans précédent. Depuis mai 2023, le fleuve, le plus grand du département, connaît un déficit pluviométrique significatif, selon les données de Météo-France. La préfecture a récemment annoncé des mesures d’urgence pour assurer la sécurité sanitaire des habitants face à cette situation préoccupante.

Actuellement, la région subit un étiage historique, plus sévère que celui de 2009, une année déjà marquée par des conditions extrêmes. La saison sèche se révèle particulièrement rigoureuse cette année, avec des prévisions indiquant qu’elle sera encore plus sèche que d’habitude. À mi-septembre, Météo-France évoquait déjà un niveau d’étiage « alarmant ».

Le niveau de vigilance a été porté au rouge, annonçant des restrictions pour au moins un mois, à moins d’une amélioration des conditions climatiques. Cette baisse des niveaux fluviaux complique l’approvisionnement en eau et perturbe la navigation, rendant l’accès aux ressources vitales encore plus difficile pour les communes riveraines.

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Des ombres du passé aux lumières de l’avenir : parlons de la Vie Chère…

(Guadeloupe – Martinique – Guyane).

— Par Bernard N’Dendelé Leclaire —

                  Ce concept de Vie Chère demeure dans nos régions depuis l’abolition de l’esclavage. Jusqu’en 1848, tant qu’il fallait travailler sans salaire, sous les coups de fouet et les brûlures d’un soleil ardent afin de produire du sucre et du rhum, jamais le Pays n’a été aussi riche. Évidemment, une richesse pour ceux qui portaient des pantalons et qui avaient des poches aussi vastes que l’Atlantique pour percevoir toute l’abondance du monde. C’est bien cette manne qui est à l’origine du statut de grand argentier de certains. 

 On a bien indemnisé les esclavagistes en 1848, alors que ceux qui, des siècles durant, sous l’emprise de l’asservissement, ont travaillé strictement pour rien au détriment du déshonneur. Celles et ceux qui ont été volés, violés, tués et bien sûr délaissés et enfin lâchés dans les rues, en pâture de la vie comme des bandits de grands chemins. Ironie de l’histoire, ils étaient ensuite arrêtés pour vagabondage. 

Dès lors, il a fallu que chacun se débrouille, cette populace n’est-ce pas vous indiffère. Ainsi, ce monde a avancé, bon gré, mal gré.

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« Le Royaume de Naya », un film de Oleh Malamuzh et Oleksandra Ruban

Jeudi 31 octobre à 18h Place des arts et de la culture de Trou Terre à Cité La Croix au Robert

Le Royaume de Naya (Мавка. Лісова пісня ; Mavka. Lisova pisnya) est un film d’animation ukrainien réalisé par Oleh Malamuzh et Oleksandra Ruban, et sorti en 2023.

Synopsis
« Par-delà les hautes Montagnes Noires se cache un royaume peuplé de créatures fantastiques. Depuis des siècles, elles protègent du monde des hommes une source de vie éternelle aux pouvoirs infinis. Jusqu’au jour où Naya, la nouvelle élue de cette forêt enchantée, rencontre Lucas, un jeune humain égaré dans les montagnes. À l’encontre des règles établies depuis des millénaires, ils vont se revoir, sans prendre garde aux conséquences qui s’abattront sur le royaume. L’aventure ne fait que commencer. »

La presse en parle :
Dernières Nouvelles d’Alsace par Nathalie Chifflet
Un bijou d’animation.

La Voix du Nord par La Rédaction
Ce film d’animation mérite l’attention.

Le Dauphiné Libéré par Nathalie Chifflet
Un antagonisme classique, mais l’animation le rehausse par son inventivité éblouissante et colorée.

Le Figaro par Marie-Noëlle Tranchant
Avec ses riches sonorités, ses résonances joyeuses ou inquiètes, Le Chant de la forêt a le pouvoir envoûtant d’un poème au long cours, qui épouse les mystères de la nature et « la patience du monde », selon une expression indienne.

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Marche unitaire contre la vie chère : dénonciation des abus et solidarité populaire en Martinique

—- Déclaration de la CGTM —

Vendredi 25 octobre 2024, plusieurs organisations (CDMT, CGTM, Associations religieuses, RPPRAC) ont appelé à une marche unitaire allant du Marché de Gros de Dillon jusqu’à la zone commerciale Les Mangles où se trouve le siège du Groupe Bernard Hayot (GBH). Cette manifestation s’inscrivait dans le cadre de la mobilisation pour dénoncer la “vie chère” et exiger l’augmentation des revenus (salaires, pensions de retraite, minima sociaux).

De son point de départ et jusqu’au niveau du concessionnaire Citroën, en passant les zones d’activités de Rivière Roche, de Jambette, de Californie, aucun acte de violence envers des personnes ou des entreprises n’a été rapporté. Plusieurs entreprises ont même baissé leurs rideaux sous la pression de leurs salariés en solidarité avec l’objet de la manifestation : la dénonciation de la vie chère et le bas niveau des revenus des classes populaires.

Arrivée à une centaine de mètres du siège du GBH, les manifestants ont eu droit

  • un accueil musclé des forces de répression sous forme de tirs de gaz lacrymogènes. Ce qui entraina une réaction de ces manifestants qui poursuivirent leur progression, contraignant alors les forces de répression à reculer face à la marée humaine.

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Anatomie d’une crise : « Ce monde a un goût de cendres »

—Par Mireille Pierre-Louis, contribution à titre personnel —

  • Une crise de la « vie chère » ?
  • « Même prix qu’en France !» 
  • Le danger de fragiliser l’Octroi de mer, avec Bercy et le Rassemblement national en embuscade
  • L’exonération de 40 000 produits alimentaires demandée par le Rassemblement pour la Protection des Peuples et des Ressources afro-caribéens (RPPRAC) n’est qu’une variante des ambitions de Bercy et du Rassemblement national s’agissant de l’Octroi de mer
  • La lutte contre la « vie chère » en Martinique : un piège qui se referme sur les DOM?
  • Malgré une baisse des prix, les ferments de la colère resteraient intacts en Martinique
  • Sous les feux croisés de l’ultralibéralisme et du colonialisme
  • L’essor inexorable du populisme

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  • Une crise de la « vie chère » ?

2009 a ouvert un cycle de révoltes populaires dans les DOM qui, faute de réponses de l’Etat iront crescendo aux Antilles, prêtes à s’embraser à la moindre étincelle ces dernières années : destruction de statues, empoisonnement au Chlordécone, obligation vaccinale, affaire Pinto et « vie chère » aujourd’hui.

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Fwomajé « Les fleurs du Ya Ax Thé » : Quarante ans d’art sous le fromager

Du 01 octobre au 28 décembre 2024 – Salles d’exposition de Tropiques Atrium
Fondé en 1984, le groupe Fwomajé effectue des recherches sur une esthétique caribéenne.
Fwomajé représente un moment fort dans l’histoire des arts plastiques en Martinique et au-delà.
A sa création Fwomajé se compose de : Victor Anicet, Ernest Breleur, François Charles-Edouard, Serge Goudin-Thébia, Yves Jean-François, Bertin Nivor, René Louise.
Cette exposition incontournable retrace 40 ans de création du groupe.

Les fleurs du Ya Ax Thé
Quarante ans d’art sous le Fwomajé
Les fleurs du Fromager volent, elles sont légères, aériennes, rien ne les arrête.
Elles portent en elles un noyau, une substance, la création, et la vie.
Partout dans le monde, elles propagent l’énergie et la puissance de la terre qui les a vues naître ; telles sont les œuvres des maîtres des arts qui ont marqué l’histoire
de la peinture et de la sculpture en Martinique : Le Groupe Fwomajé.
est une nécessité. Il n’était pas concevable que cet anniversaire passe sous silence, alors que le Groupe Fwomajé constitue un phare, un repère incontournable dans le monde des arts plastiques en Martinique, voire dans la Caraïbe.

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L’économie selon Macron : pragmatisme ou pari risqué ?

— Par Jean-Marie Nol —

Le dessous des cartes de la stratégie du président Emmanuel Macron le « Mozart » de la finance pour réformer en secret la France ?

L’étude des sciences économiques est intéressante à plusieurs égards. Elle nous aide à répondre aux questionnements soulevés par le monde de la politique dans lequel nous vivons quotidiennement, à confronter les défis pour trouver des solutions et à profiter des opportunités offertes à nous tout en étant rationnels. En fait, tout relève de l’économie dans le fonctionnement de la société, et cela bon nombre d’hommes politiques et de citoyens n’ont pas encore vraiment compris et intégré cette donnée incontournable. En France hexagonale, la situation économique et financière apparaît très compliqué comme le dénote les difficultés à voter le budget 2025, car selon le journal économique Les Échos même si la croissance économique atteint 0,3 % au troisième trimestre grâce à un « effet Jeux Olympiques », elle ne dépassera pour l’année 2024 que marginalement sa moyenne de 1,15 % sur la période 2001-2024. Or, avec une dépense publique à 57 % du PIB en 2024, soit 8,5 points de PIB de plus que la moyenne de la dépense publique de la zone euro hors France, le pays doit croître à 2 % ou 2,15 % par an pour compenser l’effet de freinage de la lourdeur administrative et créer les emplois industriels ou de service à forte valeur ajoutée qui commandent des salaires élevés.

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Essai actualisé de taxonomie de la lexicographie créole de 1958 à 2024

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

À la mémoire de Pradel Pompilus,
pionnier de la lexicographie créole contemporaine
et auteur, en 1958, du premier Lexique créole-français
(Université de Paris).
À la mémoire de Pierre Vernet,
fondateur de la Faculté de linguistique appliquée
de l’Université d’État d’Haïti et précurseur du partenariat créole-françaisen Haïti.
À la mémoire d’André Vilaire Chery, rédacteur d’ouvrages lexicographiques de haute qualité scientifique et auteur
du Dictionnaire de l’évolution du vocabulaire français en Haïti
(tomes 1 et 2, Éditions Édutex, 2000 et 2002).

 

Au cours des dernières années, nous avons étudié de près divers travaux et publications de la lexicographie créole haïtienne et publié une trentaine d’articles traitant de l’un ou l’autre aspect de la production lexicographique créole. Ces articles ont été assemblés et seront bientôt publiés au format livre sous le titre « Plaidoyer pour une lexicographie créole de haute qualité scientifique ». Destinée aux enseignants, aux lexicographes, aux linguistes créolistes et aux rédacteurs de manuels scolaires, cette nouvelle publication paraîtra en Haïti aux Éditions Zémès et au Canada aux Éditions du Cidihca.

Parmi les articles que nous avons publiés au fil des ans sur la lexicographie créole le lecteur (re)lira notamment :

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Nouvelle prolongation du couvre-feu en Martinique

Jusqu’au 4 novembre 2024 👿

Le préfet de la Martinique, Jean-Christophe Bouvier, a annoncé la prolongation du couvre-feu dans cinq communes de l’île, en réponse aux violences urbaines persistantes. Cette mesure, qui s’applique de minuit à 5 heures du matin, restera en vigueur jusqu’au 4 novembre inclus.

Les communes concernées par ce couvre-feu sont :

  • Case-Pilote
  • Fort-de-France
  • Lamentin
  • Saint-Joseph
  • Schœlcher

Cette décision fait suite à l’érection de nouveaux barrages durant la nuit du 27 au 28 octobre, ainsi qu’aux incidents survenus la semaine du 21 octobre. La préfecture souhaite ainsi faciliter l’intervention des forces de sécurité sur les zones les plus vulnérables aux troubles.

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La Guadeloupe face aux défis climatiques

« Sale temps pour la planète » : disponible jusqu’au 02/05/2025 sur France 5

Ce soir sur France 5, le documentaire Guadeloupe, beauté fragile explore les initiatives des scientifiques et des autorités locales pour aider l’île à s’adapter aux changements climatiques grandissants. Cet épisode de la série Sale temps pour la planète expose les impacts du réchauffement climatique en Guadeloupe.

Véritable joyau des Caraïbes avec ses lagons cristallins, plages, mangroves, forêts, et îlots, la Guadeloupe est à la fois paradisiaque et vulnérable. L’épisode met en lumière les efforts pour protéger cet environnement unique.

Préserver le corail et anticiper les cyclones

Le littoral de l’île est confronté à une érosion croissante, qui menace les habitations. La possibilité d’un cyclone de catégorie 5 sème également l’inquiétude. En réponse, la construction d’un nouveau CHU, conçu pour résister aux séismes et servir de refuge en cas de tempêtes extrêmes, symbolise la préparation du territoire face aux catastrophes naturelles.

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Journées de la Harpe : programme de l’hommage à Gabriel Fauré

Mardi 29 octobre à 19h 30 à Tropiques-Atrium

Le mardi 29 octobre à 19h30, la salle Frantz Fanon de Tropiques-Atrium accueillera un concert exceptionnel dans le cadre des Journées de la Harpe, avec une soirée dédiée à l’un des grands maîtres de la musique française, Gabriel Fauré. Ce concert mettra également en lumière la harpe, instrument millénaire dont la beauté et l’universalité n’ont cessé de traverser les époques et les cultures.

Gabriel Fauré, né en 1845 et mort en 1924, est l’un des plus grands compositeurs français de la fin du XIXe et début du XXe siècle. D’abord organiste et maître de chapelle à l’église de la Madeleine à Paris, il devient ensuite directeur du Conservatoire de Paris. Élève de Saint-Saëns, Fauré est un pianiste de talent et un professeur respecté, ayant formé des musiciens comme Maurice Ravel et Georges Enesco.

Son œuvre se distingue par la finesse de sa mélodie et son langage harmonique novateur, dont l’élégance et la profondeur marquent la musique française. Parmi ses pièces les plus célèbres figurent La Pavane, dédiée à la comtesse Greffulhe, et le Requiem, chef-d’œuvre de douceur et de recueillement spirituel.

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Hélas, hélas, hélas : la Guadeloupe peyi mêlé et la Martinique peyi mawé : alors il va falloir durcir le ton !

— Par Jean-Marie Nol —

L’origine de « Hélas, trois fois hélas ! », est ancienne.C’est vieux comme tout. Ces mots figurent dans un sonnet de Ronsard sur la mort du roi Charles IX (« Comme une belle fleur… ») qu’on trouve sur Google livres, mais le dictionnaire Littré cite une traduction de la Bible : « Alors le roi d’Israël dit : hélas, hélas, hélas ! au moment de la perte de son royaume et de l’exil des juifs ». Mais pour les guadeloupéens et surtout martiniquais c’est surtout le souvenir du refrain d’une chanson martiniquaise empreinte de tristesse.C’est à notre avis une exclamation qui exprime l’étonnement, la colère, la douleur et j’ai l’impression que le « hélas, trois fois hélas » peut rendre compte dans le contexte actuel de déliquescence de cette exclamation dans certains cas comme dans le combat inachevé contre la vie chère et vraisemblablement les errements et dérives des organisations syndicales en Guadeloupe. Il convient aujourd’hui de revisiter l’analyse du livre fameux de Clausewitz, intitulé « De la guerre ». L’idée clé du stratège prussien qui est ainsi mise en exergue, est celle de « montée aux extrêmes ».

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« The reader », un film de Stephen Daldry

Mardi 29 octobre à 20h55 sur Arte
Avec Kate Winslet, Ralph Fiennes.| Par David Hare |

15 juillet 2009 en salle | 2h 03min | Drame
Synopsis
Dans l’Allemagne de 1958, Michael, un adolescent de 15 ans, vit une passion intense avec Hanna, une femme bien plus âgée qui lui demande de lui faire la lecture. Cette relation marque profondément Michael, mais Hanna disparaît soudainement. Des années plus tard, il la retrouve dans un tribunal où elle est jugée pour ses crimes en tant qu’ancienne gardienne de camp de concentration. Il découvre alors qu’Hanna est analphabète, un secret qu’elle cache par honte, et qui a façonné bien des choix dans sa vie.
Durant son procès, Hanna assume certains actes mais ne se défend pas entièrement, préférant préserver son secret, ce qui la conduit à une condamnation à perpétuité. Michael, devenu avocat, lui envoie des cassettes de lecture en prison, et Hanna commence à apprendre à lire pour communiquer avec lui. Juste avant sa libération, Hanna se suicide, laissant un testament en faveur d’une survivante. Finalement, Michael, désormais père, parvient à partager son histoire avec sa fille, révélant l’impact durable de cette relation.

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Antilles: vers une exonération de la TVA sur des produits « essentiels »

Samedi soir, l’Assemblée nationale a adopté en première lecture une disposition pour alléger la charge fiscale sur les produits de première nécessité en Martinique et en Guadeloupe. Cette mesure, incluse dans le projet de loi de finances pour 2025, vise à exempter ces produits de TVA dans les deux départements d’outre-mer jusqu’à la fin de l’année 2027. Cette décision fait suite à un accord conclu mi-octobre à Fort-de-France entre l’État et les acteurs de la grande distribution, dans un effort de lutte contre la vie chère, notamment en réduisant les prix de 20 % en moyenne en Martinique.

Ce dispositif prévoit néanmoins une contrepartie : certains produits actuellement exonérés de TVA, comme les équipements électroniques et nautiques, devraient à l’avenir être soumis à cette taxe. La députée martiniquaise Béatrice Bellay a souligné que cette réforme marque un changement dans la répartition des exemptions fiscales, visant à cibler davantage les produits de première nécessité.

Deux amendements supplémentaires ont également été adoptés, bien que leur inclusion dans le texte final reste incertaine. Le premier propose de supprimer la TVA sur l’ensemble des produits dans les cinq départements d’outre-mer, un régime qui ne s’applique actuellement qu’à la Guyane et à Mayotte.

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« Pascal et Descartes » : une joute philosophie-fiction qui frôle l’intransigeance et… parfois l’ennui

Entre croire et savoir

Dans Pascal et Descartes de Jean-Claude Brisville, le débat central oppose le croire au savoir, révélant une ligne de fracture profonde entre les deux philosophes. Ce dialogue, qui pourrait bien illustrer la dualité universelle entre la foi et la raison, cristallise des visions du monde divergentes : Pascal, dévot et tourmenté, valorise la foi comme la seule véritable connaissance, tandis que Descartes, rationnel et méthodique, place la raison et le doute méthodique au cœur de sa quête de vérité.

Croire pour Pascal, c’est accepter la part d’inconnu et l’insondable, qui échappent à la science et à la logique humaine. Pour lui, la foi n’est pas une absence de pensée, mais un chemin parallèle, une conviction qui repose sur une « chaleur » intérieure que Descartes ne peut appréhender. Ce sentiment est indissociable de l’idée d’abandon, de l’acceptation de limites que l’homme doit reconnaître dans la compréhension du divin et de l’éternel.

Savoir, pour Descartes, repose sur une démarche intellectuelle où l’observation et le raisonnement permettent d’atteindre une forme de certitude. Le philosophe voit dans le doute un outil qui écarte les illusions et les fausses certitudes, amenant l’esprit à progresser vers des vérités démontrables.

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« C’était la guerre d’Algérie » : l’intégrale en 5 épisodes!

Disponible jusqu’au 03/11/24 sur France 5

Documentaire historique français de Georges-Marc Benamou et Benjamin Stora, écrit et coréalisé par Mickaël Gamrasni et Stéphane Benhamou

En juillet 1962, l’Algérie accède à l’indépendance. Des millions de personnes célèbrent à travers tout le pays la naissance d’une nation, la fin de 130 années de présence française, et la conclusion d’un conflit acharné et meurtrier. Dans le même temps, un million d’Européens, les « pieds-noirs », nés en Algérie et souvent enracinés depuis des générations, sont contraints de quitter cette terre dans un exode déchirant. Pour des dizaines de milliers de harkis, musulmans restés fidèles à la France, l’indépendance sera aussi synonyme de massacres et d’abandons. « La guerre d’Algérie, c’est la guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu », disait Ferhat Abbas, premier président du gouvernement provisoire de la République algérienne. Pourtant, cette guerre « sans nom », faite de contradictions et de passions, durera huit longues années, de 1954 à 1962. Elle impliquera un million et demi de jeunes soldats français face à des milliers de maquisards algériens, laissant derrière elle 30 000 morts parmi les militaires français, des centaines de milliers de victimes algériennes, et des milliers d’Européens disparus à l’heure de l’indépendance.

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Derniers jours pour plonger dans l’univers de la bande dessinée au Centre Pompidou !

Derniers jours jusqu’au 4 novembre!

Jusqu’au 4 novembre 2024, le Centre Pompidou vous invite à vivre une célébration exceptionnelle du 9e art, organisée en partenariat avec le Fonds Hélène & Édouard Leclerc. L’événement phare, « La BD à tous les étages », investit les espaces du Centre pour offrir un panorama inédit de la bande dessinée dans toute sa richesse et sa diversité.

De « Bande dessinée et vie quotidienne » en 1977 à l’hommage à Hergé en 2006, le Centre Pompidou a toujours valorisé ce genre artistique, reconnu aujourd’hui comme un pilier culturel majeur. Dans la continuité de cet engagement, l’exposition actuelle propose une plongée immersive à travers plusieurs décennies de création et de révolution graphique.

À découvrir :

– « Bande dessinée (1964 – 2024) » (Galerie 2, niveau 6)
Emblématique, cette exposition rend hommage à l’évolution de la bande dessinée depuis 1964, marquant l’essor de la BD adulte face aux comics jeunesse américains. Elle invite à un voyage captivant en douze thématiques, explorant les univers de l’aventure, du rêve, de la science-fiction, du rire et bien plus encore.

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« 20 000 Lieues sous les mers » : une aventure théâtrale captivante et magique

Retransmission en direct dimanche 27 octobre à 21h sur France 4

Depuis sa première au Théâtre du Vieux-Colombier en 2015, l’adaptation de 20 000 Lieues sous les mers par Christian Hecq et Valérie Lesort, deux figures créatives de la Comédie-Française, continue de fasciner le public. Cette mise en scène du roman culte de Jules Verne, un chef-d’œuvre de la littérature fantastique publié en 1870, a remporté en 2016 le Molière de la création visuelle, récompensant ainsi un travail minutieux et audacieux de scénographie et de manipulation de marionnettes. Ce succès l’a propulsé en tournée dans toute la France, emmenant les spectateurs de tous âges dans un monde sous-marin où l’imaginaire se déploie avec une intensité rare.

Une immersion totale dans les profondeurs marines

L’histoire débute avec le professeur Aronnax, son domestique Conseil, et le harponneur Ned Land, qui, après un naufrage, sont faits prisonniers à bord du Nautilus, le légendaire sous-marin du mystérieux Capitaine Nemo. Refusant de les libérer, Nemo les entraîne dans une odyssée à travers les océans, leur révélant les merveilles et les secrets de cet univers sous-marin inconnu des humains de leur époque.

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« L’arnaque », un film de George Roy Hill

Dimanche 27 octobre à 21h sur Arte
Par David S. Ward
Avec Paul Newman, Robert Redford, Robert Shaw
Titre original The Sting
19 avril 1974 en salle | 2h 09min | Comédie, Policier | Date de reprise 7 mai 2014
Synopsis :
Une bande de trois petits arnaqueurs dépouillent par hasard le convoyeur de fonds d’un des caids de la pègre de New York, Doyle Lonnegan. Celui-ci cherche à se venger et tue Luther, un des arnaqueurs. Avant de se faire assassiner, Luther remet à Johnny Hooker une carte de visite, celui d’un ancien grand faisandier, Henry Gondorff. Johnny se rend donc à Chicago pour rencontrer Henry. Les deux complices cherchent à monter une arnaque pour se venger de la mort de leur camarade. Ils ferrent le pigeon en trichant à une partie de poker et donnent le coup de grâce avec l’arnaque du faux bookmaker et des courses de chevaux.
La paresse en parle en 🙂  et en 😈 :
France Soir par Robert Chazal
Le chef-d’œuvre du genre. 20/04/1974

Télérama par la rédaction
(…) pendant deux heures et neuf minutes, on jubile.

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La mort de Gustavo Gutiérrez, fondateur de la théologie de la libération et défenseur des opprimés

— Par Hélène Lemoine —

Gustavo Gutiérrez Merino, prêtre, philosophe et théologien péruvien, est une figure majeure du christianisme latino-américain et mondial pour avoir initié la théologie de la libération, un courant fondé sur la justice sociale et l’émancipation des pauvres. Il nait en 1928 à Lima où il meurt le 22 octobre 2024. Ordonné prêtre en 1959, il se tourne rapidement vers des études de philosophie, de psychologie et de théologie, notamment en Belgique et en France. De retour au Pérou, il œuvre dans une paroisse de Lima, auprès des plus démunis, et enseigne à l’université catholique du Pérou. Ce contact direct avec la pauvreté et l’injustice sociale sera déterminant dans l’élaboration de sa théologie.

En 1968, Gutiérrez présente pour la première fois l’expression « théologie de la libération » lors du congrès du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) à Medellín, en Colombie. Cette théologie est formellement développée dans son ouvrage majeur, Théologie de la libération : perspectives (1971), traduit en une vingtaine de langues. Ce livre, véritable manifeste, appelle l’Église à s’engager pour une justice sociale radicale et propose une lecture de la foi chrétienne qui place les opprimés au centre de la mission ecclésiale.

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