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Renaissance culturelle en 2023 : Les musées battent des records de fréquentation post-covid

En 2023, le monde de l’art à Paris semble renouer avec le succès, démontrant une renaissance post-Covid pour les grands musées parisiens. Les chiffres recueillis révèlent que le musée d’Orsay, avec son pendant l’Orangerie, a atteint un « record historique » en accueillant près de 3,9 millions de visiteurs, portant le total à 5,1 millions. Des expositions notables telles que « Manet-Degas », « Pastels, de Millet à Redon », et « Van Gogh à Auvers-sur-Oise, les derniers mois » ont suscité un engouement particulier, attirant un public principalement français.

Le musée du Louvre a également connu une année florissante en 2023, accueillant près de 8,9 millions de visiteurs, soit une augmentation de 14% par rapport à 2022. Cette fréquentation se rapproche du niveau pré-pandémique de 2019, marquant un retour significatif. Cependant, le Louvre adopte une approche plus axée sur la qualité des visites plutôt que sur des records de fréquentation, cherchant à améliorer l’accueil du public.

La diversité du public du Louvre en 2023 est remarquable, avec 68% de visiteurs étrangers et 32% de visiteurs français, dont 62% de franciliens.

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Financement du système éducatif haïtien : les puissantes institutions internationales alimentent-elles la corruption en Haïti ?

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue

Ces dernières années, les bonnes nouvelles n’ont pas cessé de pleuvoir d’abondance sur la toiture du ministère de l’Éducation nationale d’Haïti. À ce chapitre en effet, l’on a constaté que le Partenariat mondial pour l’éducation, la Banque mondiale, l’Union européenne, la Banque interaméricaine de développement et l’Agence française de développement continuent de se presser au chevet d’un système éducatif haïtien dont les tares et les maux sont diagnostiqués sous toutes les coutures depuis plusieurs décennies. En chœur ces puissantes institutions internationales trompettent, à coup de millions de dollars et d’euros, qu’elles œuvrent dans le but d’assurer, comme il est mentionné sur le site de la Banque mondiale, la « Promotion d’une éducation plus équitable, durable et plus sûre en Haïti ».

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Lettre ouverte au mouvement social martiniquais

— Le n° 330 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Il y a une soixantaine d’années, en 1967 exactement, un groupe de militant·e·s martiniquais·e·s, autour de Marcel Manville et Victor Permal, lancèrent, à partir de « l’émigration » en France, l’idée d’un Congrès du peuple en Martinique. L’idée suscita un espoir certain dans une partie de la population, mais buta sur les divisions politiques de la gauche d’alors.

Quelques années plus tard, en 1971, ce fut la Convention du MorneRouge pour l’autonomie qui produisit un document important qui resta sans suite notable. Bien qu’elle impliquât des forces militantes bien plus conséquentes que le projet de Congrès du peuple, cette initiative ne fut réellement débattue qu’entre des équipes militantes, et sans les « larges masses ». Elle ne résista donc pas davantage aux divisions entre les principaux partis.

Les tentatives ultérieures d’échanges programmatiques ne virent le jour entre partis qu’à l’occasion d’élections diverses, en particulier autour de « l’union de la gauche » française de 1981.

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Quels seront les bons et mauvais auspices sur le plan économique en Guadeloupe de l’année 2024 ?

— Par Jean-Marie Nol, économiste —

Aujourd’hui, la Guadeloupe fait face aux nouveaux défis comme le changement climatique, la transition écologique, et les nouvelles technologies telles que la digitalisation des tâches, la robotisation et l’intelligence artificielle. Et le problème est qu’en Guadeloupe et en Martinique, les dangers à court terme du risque de déclassement d’une économie sous perfusion publique sont occultés par nos responsables politiques du fait d’une absence de vision prospective. Nous ne le répéterons jamais assez, l’économie de la Guadeloupe est une économie sous serre dépendant quasi exclusivement des flux financiers en provenance de la France hexagonale. En ce sens, la France hexagonale a méthodiquement procédé au verrouillage du système Ainsi, les financements publics extérieurs, l’État et les institutions publiques représentent près de 70% du PIB de la Guadeloupe selon notre propre évaluation à partir des données macroéconomique en notre possession. En l’absence de cette irrigation publique, point de salut pour une économie mise sous cloche !
Et dans tous les cas de figure sans la présence des transferts publics, c’est toute l’économie de la Guadeloupe dans son fonctionnement actuel qui s’écroulerait comme un château de cartes..

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Invasion de sargasses : et si ces algues servaient à éliminer le CO2 de l’atmosphère ?

—Par Florence Santrot —

Et si, pour capturer les gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique, les algues avaient un rôle à jouer ? C’est le pari de la société britannique Seafields. Comment ? En cultivant des champs de sargasses puis en les faisant couler au fond de l’eau. Sachant que les scientifiques estiment que les algues, dans leur ensemble, captent environ 1,3 milliard de tonnes de carbone par an, l’idée n’est pas aussi incongrue qu’il y paraît.

Dès le XVe siècle, Christophe Colomb rapportait déjà avoir observé de véritables champs flottants de sargasses au milieu de l’Atlantique. Mais on a constaté depuis le début des années 2010 une expansion inédite et d’ampleur de cette algue dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes. Bienfait ou fléau ? D’un côté, ces algues flottantes servent d’abri à nombre d’espèces marines. De l’autre, en trop grande quantité dans une zone, elles viennent asphyxier les écosystèmes en captant trop de CO2 dans l’eau. En outre, en s’échouant sur les côtes et en se décomposant, elles émettent une odeur pestilentielle (due au sulfure d’hydrogène).

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Fondation Clément : ateliers créatifs gratuits

Autour de l’exposition  « Révélation ! Art contemporain du Bénin »

Sur inscription obligatoire à inscription.clement@gbh.f

2 janvier 2024
10h-11h30 : Colle-moi ton histoire

Suivant l’exemple des applications en tissu par les artistes Yves Apollinaire Pédè et Emo de Mondeiros créez vos œuvres. Petites histoires ou encore compositions abstraites, l’atelier permet la sensibilisation aux textures, couleurs et motifs. Venez coller votre propre histoire
11h-12h30 : Héro.ine ! 
À partir de 5 ans 
Comme les artistes de l’exposition représente ton héro.ine. Qui est-ce ? Et à quoi ressemble une sculpture de ce personnage ? Créé le avec des matériaux divers en trois dimensions
14h30-16h : Portraits en encre et aquarelle
Et si aujourd’hui on se dessinait ? Au cours de cet atelier nous allons aborder le portrait et l’autoportrait. La technique de l’aquarelle et l’utilisation de l’encre permettent de créer des impressions rapides et légères – expérimente comment les utiliser pour créer des portraits parlants.

3 janvier 2024
10h-11h30 : Retour vers le futur

Les participants de cet atelier sont invités à continuer une carte postale ancienne dans un univers futuriste ou imaginaire
11h-12H30 : Zoo’collage
Lion, caméléon ou encore requin, les œuvres de l’exposition montrent toutes sortes d’animaux.

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Indépendance d’Haïti 1er janvier 1804

— Par Claude Ribbe —

Établie dès le XVIIe siècle dans la partie occidentale d’Haïti (l’île aux montagnes), rebaptisée Hispaniola (la petite Espagne) par Christophe Colomb, la colonie française de Saint-Domingue, où l’on produisait du sucre et du café, était devenue, à la veille de la Révolution, le modèle envié de la colonisation européenne. Mais cette prospérité reposait entièrement sur l’esclavage et la déportation massive de centaines de milliers d’Africains.

Quand, en 1791, les colons voulurent secouer le joug de la métropole qui se réservait leurs marchandises grâce au privilège de l’Exclusif, les esclaves en profitèrent pour se soulever et les « sang-mêlés » revendiquèrent la citoyenneté française. Ils l’obtinrent en 1792, l’esclavage étant aboli sur place l’année suivante, à la faveur de la guerre contre l’Angleterre et l’Espagne.

Après s’être emparé du pouvoir, Napoléon Bonaparte, une fois la paix rétablie en Europe, voulut abattre son rival Toussaint Louverture, qui était devenu le chef incontesté de Saint-Domingue et venait d’adopter une constitution accordant l’autonomie à la colonie. Une armée de vingt mille hommes débarqua en février 1802.

Malgré quelques succès militaires et l’enlèvement de Toussaint Louverture, l’expédition française, à laquelle le Premier consul demanda bientôt de rétablir l’esclavage, fut décimée par la fièvre jaune et se heurta à un peuple qui combattait pour sa liberté et son indépendance.

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Aller découvrir des artistes béninois à la Fondation Clément

Jusqu’au 31 mars 2024

L’exposition actuelle à la Fondation Clément, intitulée « Révélation ! Art contemporain du Bénin », se distingue de celle présentée antérieurement au Bénin et au Maroc. L’exposition originale à Cotonou, inaugurée le 20 février 2022, mettait en lumière l’art classique du Bénin, avec les vingt-six trésors royaux restitués par le musée du Quai Branly, en parallèle avec la scène artistique contemporaine du Bénin et de sa diaspora. Le volet contemporain, en itinérance, subit quelques ajustements à chaque étape.

Le choix du titre, « Révélation ! », traduit la volonté de présenter la diversité de la scène artistique contemporaine béninoise au peuple béninois et au monde entier. L’objectif est de mettre en avant le potentiel créatif de la nation à travers les talents et l’inspiration de ses artistes, tout en soulignant l’ancrage de cette créativité dans l’histoire et la tradition.

Quant à la présence notable du président de la République du Bénin et du ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts lors de l’inauguration à la Martinique, elle s’explique par les liens historiques entre le Bénin et la Martinique, ainsi que par la volonté de renforcer la coopération culturelle et artistique entre les deux nations.

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1er janvier 1994 : « Basta ! », les zapatistes lancent le soulèvement armé au Chiapas

L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), également connue sous le nom d’Ejército Zapatista de Liberación Nacional, est une organisation révolutionnaire militaire basée dans l’État du Chiapas au Mexique. Fondée en 1983, l’EZLN s’est fait connaître mondialement lors de son soulèvement armé le 1er janvier 1994. Cette organisation a été inspirée par des idéaux socialistes agrariens, libertaires et autonomistes, tout en mettant en avant le zapatisme, un mouvement politique et social centré sur les droits des populations indigènes.

Contexte social chiapanèque : Le Chiapas, l’un des États les plus pauvres du Mexique, a longtemps été marqué par l’analphabétisme, la dénutrition, la mortalité infantile et d’autres indicateurs sociaux négatifs. Jusqu’aux années 1970, les populations autochtones du Chiapas étaient soumises à des formes d’exploitation proches du féodalisme. Les années 1970 et 1980 ont vu l’intensification des luttes paysannes, influencées par des mouvements d’extrême gauche et des réfugiés politiques.

Origines de l’EZLN : Fondée en 1983 sur le modèle des guérillas marxistes-léninistes, l’EZLN a émergé après des années de clandestinité. Son nom est un hommage à Emiliano Zapata, figure révolutionnaire du Mexique, et à la résistance indigène contre l’impérialisme occidental.

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Tri à la source des biodéchets obligatoire à partir du 1er janvier 2024

Collecte en porte à porte, apport dans des bornes spécialisées… À partir du 1er janvier 2024, les ménages auront l’obligation de trier leurs déchets alimentaires et les déchets verts de jardin afin qu’ils soient valorisés en solutions de compostage par les collectivités. Cette mesure fait partie de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC).

Bonus réparation, indice de réparabilité, impression du ticket de caisse à la demande, suppression de l’emballage plastique pour certains fruits et légumes, fin de la vaisselle jetable dans les fast-foods… depuis 2020, toutes ces mesures mises en place dans le cadre de la loi AGEC du 10 février 2020, et conformément au droit européen, font partie du quotidien des ménages. D’autres mesures sont prévues à partir de 2024, parmi lesquelles l’obligation de tri des biodéchets par les ménages et les professionnels.

Un tiers du contenu des poubelles ménagères des Français est constitué de déchets alimentaires, soit 83 kg de déchets résiduels par habitant/an. C’est dans ce cadre que, conformément à la loi AGEC, la généralisation du tri à la source doit prendre effet au 1er  janvier 2024 pour tous les producteurs de déchets en France (collectivités et administrations, ménages, professionnels, etc.).

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Pathologie de la pleurnicherie

Par André Lucrèce —

Un intellectuel de Guadeloupe m’a envoyé un message me disant à quel point mon texte intitulé Propos sur l’âge de la colère et sur l’âge de la régression avait été apprécié en Guadeloupe car les rappels de Fanon étaient les bienvenus. Les mêmes appréciations me sont venues en Martinique, court, instructif et clair me disait-on à propos de mon texte. Mais je me demandais si tout de même un individu quelque peu chagrin ne trouverait à redire. Et bien c’est fait : un individu inconnu, se disant auteur, et pourtant, j’ai présenté pendant 40 ans sur les antennes de ce qui est aujourd’hui Martinique 1ère des livres d’auteurs divers et variés en donnant la priorité aux auteurs de la Caraïbe. Il est pour moi inconnu.

Cet individu, dont la parole se déclare en défaut sans aucune précaution oratoire, prétend me donner des leçons sur ce que doit être la sociologie et comment je devrais traiter mon analyse, concernant la polémique qui a émergé à propos de l’exposition d’art contemporain du Bénin qui s’est tenue à l’Habitation Clément.

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Démographie : Regards sur les disparités régionales et le rôle central des territoires d’Outre-mer

La dynamique démographique de la France entre 2015 et 2021 est un tableau complexe, où se dessinent des tendances divergentes entre les différentes régions et territoires, notamment dans les départements et régions d’outre-mer (DROM). Les données de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) permettent de détailler ces évolutions et d’appréhender les facteurs qui les sous-tendent.

Dans ce panorama, la Guyane émerge comme une région où la croissance démographique atteint des sommets exceptionnels, avec un taux annuel de +1,6%. Cette performance positionne la Guyane en tête du classement national en termes de croissance. Cette expansion est largement alimentée par un solde naturel positif, témoignant d’un excédent de naissances par rapport aux décès. Cependant, cette croissance s’est légèrement ralentie par rapport à la période 2010-2015, où la population guyanaise avait augmenté de 2,6% en moyenne chaque année.

La Corse suit une trajectoire similaire, enregistrant une croissance démographique significative de +1,0% par an. Là encore, un solde naturel positif contribue à cette augmentation de la population. Toutefois, il est intéressant de noter que la contribution du solde naturel à la croissance démographique baisse dans toutes les régions, sauf en Guyane, indiquant des évolutions démographiques différentes selon les territoires.

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Une exposition dans un lieu de fierté

— Par Aimé Charles-Nicolas —

De nombreux médias (leur nombre dépasse 70 sur Google ! je n’ai pas pris le temps d’aller plus loin) soulignent que La Martinique occupe la deuxième place parmi les pays étrangers qui ont eu le privilège d’accueillir l’exposition prestigieuse intitulée Révélation ! Art contemporain du Bénin. Et tous retiennent que l’exposition est exceptionnelle. Il est probable que le déplacement du chef de l’état béninois a renforcé la dimension internationale de l’évènement. On note que la plupart des médias internationaux s’intéressent davantage au contenu de l’exposition qu’à la polémique sur l’Habitation Clément.

Elle est pourtant intéressante, cette vieille polémique que nous connaissons par cœur qui conteste le choix du lieu et dont le retour est dû sans doute à l’éclat international de l’exposition. À ce propos, ce sont les historiens Philippe Pierre-Charles et Gilbert Pago qui écrivent, ce 20 décembre au sujet de l’Habitation Clément « haut-lieu, dit-on, de l’abomination esclavagiste ; on est tout de même contraint de s’interroger : dans un pays qui a vécu deux siècles sous la rigoise, existe-t-il un lieu où le claquement du fouet n’a pas résonné, ne s’est pas gravé dans la mémoire historique ?

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Contre-tribune de 2 600 artistes

Après le Président de la République, venu au secours de Depardieu, c’est donc au tour du « monde de la culture », enfin d’une petite partie (d’un vieux monde qui s’écroule) , de s’exprimer : 55 personnalités qui prétendent laisser la justice faire son travail et s’opposent au « lynchage » du monstre sacré du cinéma français. Lorsqu’on s’en prend à Depardieu, ce serait à l’art que l’on s’en prendrait ! Comme si Depardieu représentait l’art en France. Comme si le statut d’artiste ou le talent justifiait un traitement singulier.

Nous souhaitons avec cette contre-tribune manifester notre désaccord avec cette idée.

En plus des propos abjects découverts dans Complément d’Enquête, qui sexualisent en permanence les femmes, y compris une petite fille de 12 ans, rappelons que Depardieu est visé – à ce jour – par 3 plaintes pour viols et agressions sexuelles. Médiapart a également publié 13 témoignages de femmes accusant Depardieu de violences sexuelles.

Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles.

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Le vrai traumatisme du BUMIDOM

—  Par Yves-Léopold Monthieux  —

Seul le témoignage poignant et public de Mme Firmine RICHARD me conduit à écrire à nouveau sur ce que personne n’ose appeler par son nom, le « traumatisme du BUMIDOM ». En effet, ayant décidé de ne plus aborder ce sujet, qui semble n’intéresser que par ses traits négatifs, ce n’est qu’au hasard d’un clic d’insomnie que je me suis retrouvé à regarder le film des extraits de la rencontre organisée récemment à l’Assemblée nationale par Olivier SERVA. Sauf un abus de langage qui pourrait faire croire que l’institution existe encore, il ne s’est pas agi des 60 ans du BUMIDOM qui n’a vécu que 18 ans, mais du 60ème anniversaire de sa création. A moins de considérer qu’il se poursuit encore, en plus moderne, au travers de substituts nommés ANT puis LADOM.

Une expérience différenciée des Antillais et des Réunionnais

Les déclarations enregistrées dans la salle de l’Assemblée nationale m’ont paru sincères. Sauf l’apparition d’un nouveau chiffre, 10 000 départs annuels pour l’ensemble des DOM. Comment comprendre, dès lors, que la population de la seule Martinique ait augmenté de plus de 50 000 habitants pendant ces 18 ans ?

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Droite , droite extême, extrême droite : Les rois de l’hypocrisie

— Le n° 329 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Écoutez-les : ils célèbrent Noël, fête de la paix. Ils proclament les « racines judéo-chrétiennes de la France ». Ils chantent les louanges de l’amour du prochain. Ils portent aux nues l’universel. Ils encensent « le dialogue », seule méthode « civilisée » pour régler les conflits. Ils défendent comme la prunelle de leurs yeux l’innocence des enfants. Ils sont les grands protecteurs de « LA » femme contre « l’islamisme ». Ce sont les parangons de « l’amitié entre les peuples », du droit international, de la liberté de la presse, de la vie des embryons ou des personnes désirant achever librement leur vie dans la dignité.

 Mais regardez leurs actes : ils assistent sans broncher à un génocide qui laisse sous les décombres les enfants, les malades, les vieillards, et en réalité tous les civils. Ils s’assoient sans vergogne sur le droit humanitaire et les décisions de l’ONU. Ils jettent un voile pudique sur les dizaines de journalistes sacrifiés dans l’exercice de leur mission, sur les hôpitaux, les écoles, les centres de culture et de vie bombardés à l’aveugle.

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« Soutien de Macron à Depardieu : MeTooMedia dénonce une culture du viol validée au sommet de l’État »

Dans une tribune poignante publiée par Le Monde le 27 décembre 2023, les membres engagés de l’association MeTooMedia expriment leur profonde consternation à l’égard du soutien apporté par le président de la République, Emmanuel Macron, à l’acteur Gérard Depardieu, accusé de viols.

Les auteurs de la tribune débutent en rappelant les engagements de Macron dans la lutte contre les violences faites aux femmes, qualifiant ces promesses de simples « mots vides de sens » pour les victimes et les militants. Ils pointent du doigt la récente prise de parole du président dans l’émission « C à Vous », où il se positionne en « grand admirateur » de Gérard Depardieu, soulignant qu’il n’est « pas là pour faire la morale » au sujet des accusations portées contre l’acteur.

Les signataires critiquent vigoureusement l’insistance de Macron sur le principe de présomption d’innocence, arguant que « un présumé innocent n’est pas nécessairement un innocent ». Ils soulignent que Gérard Depardieu est mis en examen depuis 2020, indiquant que des indices graves et concordants ont été relevés par le juge d’instruction.

La tribune reproche au président son choix de soutenir l’acteur plutôt que de montrer de la compassion envers les victimes présumées.

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Touni

— Par Daniel M Berté/ —

YO té za tou touni
Douvan gran kon piti
Anlè plaj pa isi
Di Mardi o Lendi

Ni yonndé moun ki ri
Pas an bann kochonni
Mété kò-YO touni
Pou fè fotografi

An lot konpanyi di
Sé respé YO pa ni
Ba moun ek ba péyi
Ki di-YO bienvini

Dot kriyé sa sifi
Ka sòti la’w sòti
Ensilté lanati
Trop vakabonajri

Dji di si sété li
Sé fret anlè zizi
Epi dé kout fizi
Pou pran lavol disi

Si nou pa réyaji
Nou tout ka’y rété pri
Kon an bann titiri
Adan filet lelmi

Pliziè fwa nou sirpri
Pas nou té ka dòmi
YO chayé no piti
Adan lamèw patri

Ejèn Mona té di
An janr de profési
Sé vérité jòdi
« An tet YO lé’w touni »

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« Silence ! On tourne… » &

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

Silence ! On tourne…

Le silence est une toile vierge
sur laquelle on peint les couleurs de nos mots
ou bien un bloc de marbre immaculé
auquel on donne la forme de nos rêves
avec le ciseau de nos mots…
Le silence est cette matière noire de l’espace originel
au sein de laquelle éclosent les étoiles brillantes de nos lumineuses pensées…
Le silence, c’est l’absence et la solitude,
d’un refus de parler l’attitude
ou parfois simplement de la timidité,
surdité ou bien langue coupée…
Cette bulle temporelle est pourtant si fragile et facile à briser !
Mais il est aussi potentialité infinie de paroles futures et musique envoûtante,
la liberté absolue d’avant le déterminisme qu’impliquent nos choix :
en fait, ce rien où tout est encore possible !

Décadence

Ce monde n’est vraiment plus drôle
où l’on ne tient plus sa parole
car sans cesse on y joue un rôle…
Monde où l’on vit dans le mensonge,
virtuellement comme en un songe…

On sacrifie l’être au paraître
et le savoir au fait d’avoir
soit de l’argent, soit du pouvoir,
plus importants que de connaître…

Le sexe aussi devient virtuel,
l’intelligence, artificielle !

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Quid de la quête de la diagonale du pouvoir pour changer le visage de la France à horizon 2027 ?

— Par Jean-Marie-Nol, économiste —

Un grand chambardement  d’ampleur aura lieu autour du 15 janvier 2024 en France hexagonale et les cartes risquent d’être totalement rebattues en matière politique tant en Guadeloupe qu’en Martinique sur la question en suspens de l’évolution statutaire ou institutionnelle.

Emmanuel Macron se projette déjà dans l’après. Comme si le président ne fondait que peu d’espoir dans la capacité de la classe politique actuelle à réformer en profondeur la Guadeloupe et la Martinique ainsi d’ailleurs que la France hexagonale au vu des mutations technologiques et sociologiques de la société antillaise et française. 

Si les faits politiques et les sondages d’opinion ont encore un sens, Emmanuel Macron devrait pouvoir, sauf accident malencontreux, se sortir sans trop de dommages de la séquence de la loi immigration en procédant dès le début de l’année prochaine à un profond renouvellement de la vie politique française.

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Les Boucans de la baie 2023

Samedi 30 décembre
9h : visites guidées de l’Espace muséal Aimé-Césaire – Contact : 0596 59 61 24 Tarifs : Adulte 4€, + de 65 ans : 3€ , enfant (- de 18 ans) gratuit
19h : Illumin(é)sens ou la mise en lumière de différents sites à admirer depuis le centre-ville
* La chapelle du Calvaire par David Gumbs
* La Bibliothèque Schœlcher, le lycée Schœlcher et la Tour Lumina se mettent en résonance Gratuit

Samedi 30 décembre

16h-20h : nocturne des sites patrimoniaux et musées partenaires (voir détail ci-dessous) 19h : avant-feu musical by Maleïka Concert gratuit 20h30 : feu d’artifice tiré depuis les remparts du Fort-Saint-Louis 20h45 : interlude by Borispercus (Boris Reine-Adelaïde) – Gratuit 21h05 : JiKann vient vous dousiné Concert gratuit

Ribotte culturelle : trois sites à découvrir

1-Vendredi 29 et samedi 30 à 9h et 10h15

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Pathos et révélation au détriment de la sociologie

 — Par Jean-Marc Terrine, auteur —
C’est quoi être sociologue?

Dans une définition simple, le « sociologue essaie de comprendre et d’expliquer les mécanismes qui régissent l’organisation et l’évolution de la société, en particulier les phénomènes et comportements sociaux « .

Dans l’article de l’écrivain sociologue André Lucrèce, paru sur Madinin’Art, à propos de l’exposition d’art contemporain du Bénin ; on est loin de la posture de cet enquêteur du social.

On ne voit pas dans le texte une démarche sociologique qui cherche à comprendre le fonctionnement de la société.
Ni qui cherche les indices qui pourraient RÉVÉLER, après analyse et croisement des informations recueillies, tenter de comprendre les individus qui critiquent cette relation entre un chef d’État du Bénin et un groupe économique béké, GBH.

Comment un sociologue, qui sans interroger le réel, sort de son chapeau quelques fragments de la pensée d’un penseur, Franz Fanon, pour en faire une révélation-vérité dans une sorte de conclusion hâtive, empreinte davantage de pathos?

C’est étrange qu’il affirme sans questionner et rechercher pourquoi des Martiniquais qui désapprouvent cette rencontre? Et pourquoi seraient-ils de l’autre bord?

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Bonnes fêtes de fin d’année : Partage, solidarité, responsabilité

— Communiqués de presse de l’UPLG —

Nous abordons cette période particulière avec beaucoup d’énergie et de positivité. La Guadeloupe déploie toute sa créativité et nous saluons tous les artistes, les associations, les agro transformateurs, les agriculteurs, les artisans qui profitent de cette période pour montrer leur savoir-faire et mettre en valeur les potentialités du pays.

L’UPLG profite de l’occasion pour adresser ses vœux les meilleurs à toute la Guadeloupe, à tous les militants de la cause guadeloupéenne, à tous les Patriotes guadeloupéens, à tous ceux qui se battent pour faire émerger la Guadeloupe nouvelle que nous voulons pour nos enfants.

Cette période particulière nous appelle à renouveler notre solidarité envers notre pays.

L’UPLG lance un appel à ses militants, aux Patriotes et à tous les Guadeloupéens qui le peuvent à faire don de leur sang pour aider à assurer les besoins dans cette période toujours délicate.

C’est une période où nous avons tendance à manquer de vigilance, période où les accidents sont plus nombreux. Nos routes sont encombrées de jour comme de nuit.

Nous appelons à la prudence et à plus de respect des règles de la sécurité routière pour éviter des situations dramatiques.

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Quand nous ne sommes pas condamnés par la chlordécone…

— Par Emmanuel de Reynal —

Plus de 30 ans après l’interdiction de la chlordécone aux Antilles française, force est de constater que nos esprits sont encore contaminés par des idées aussi solides que reçues. Ainsi sommes-nous convaincus que 92% des Martiniquais sont définitivement empoisonnés, qu’ils vivent au sursis d’un cancer qui surviendra forcément, et qu’ils n’ont rien d’autre à faire que d’attendre l’heure fatidique.

Ces affirmations désespérantes laissent entendre que nous serions condamnés, qu’il n’y aurait plus d’espoir pour nous et nos enfants ! Elles sont en réalité totalement fausses ! Elles ne visent qu’à nous maintenir dans un climat d’impuissance et de découragement.

Dans cette crise majeure où se percutent les enjeux écologiques, sanitaires, économiques, judiciaires, sociaux et sociétaux, il est bon de rappeler quelques vérités simples :

  • Le président de la République a reconnu solennellement la responsabilité de l’État dans l’affaire dite de la Chlordécone. C’était en 2018.
  • L’État a renforcé massivement son plan d’actions afin de traiter toutes les conséquences de cette pollution sur nos territoires. Pas moins de 130 millions d’euros ont été alloués à ce quatrième plan.

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Appel : « Monsieur le Président, ne promulguez pas la loi immigration ! »

À l’initiative de l’Humanité, des élus, des syndicalistes, des intellectuels et des artistes exhortent Emmanuel Macron à renoncer à une législation qui « fracture les fondements de la République, en instillant le poison xénophobe de la préférence nationale ».

À la dernière élection présidentielle, des millions de voix se sont reportées sur Emmanuel Macron au second tour pour faire barrage à Marine Le Pen. « Ce vote m’oblige », avait assuré le président élu. La loi immigration, véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite, est une trahison de cet engagement solennel pris devant les Français.

Soutenu par le RN, ce texte, adopté sans réel débat au Parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre République. En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale, en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle.

Cette loi de haine et de division fait peser une lourde menace sur le sort de nos semblables, étrangers ou immigrés, donc sur la cohésion de notre société. Elle ouvre la voie au pire.

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