Dans le monde de la justice, il était une figure qui évoquait à elle seule l’indépendance et le courage. Renaud Van Ruymbeke, ancien juge d’instruction, s’est éteint à l’âge de 71 ans, laissant derrière lui un héritage de détermination et d’intégrité. Sa disparition a suscité une onde de tristesse dans les cercles judiciaires et au-delà.
Issu de l’École nationale de la magistrature en 1977, Renaud Van Ruymbeke a rapidement été confronté aux arcanes du pouvoir politique. Son premier dossier retentissant fut celui de l’« affaire Robert Boulin », une sombre affaire de vente de terrain à Ramatuelle, alors qu’il n’était encore qu’un jeune juge d’instruction à Caen. Malgré les turbulences politiques qui ont émaillé cette enquête, il a résisté avec détermination, posant ainsi les bases de sa réputation de magistrat intrépide.
Tout au long de sa carrière, il a été investi de dossiers sensibles, naviguant avec habileté à travers les eaux troubles de la corruption et du crime financier. De l’affaire Urba au scandale des frégates de Taïwan, en passant par les affaires Clearstream et Elf, son nom résonnait à travers les titres des journaux, symbolisant la lutte acharnée pour la justice.