— Le n° 341 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Côté cour : c’était dans le sourire, le tutoiement, les promesses doucereuses. C’était à la CTM, dans le cadre officiel de la visite ministérielle : on mettra, dixit Darmanin, des radars pour surveiller les côtes par où arrive la drogue. On va mettre des crédits aux budgets des collectivités pour remplacer l’octroi de mer que l’État prévoit de réformer.
Mais aucun martiniquais n’ignore le proverbe : « SÉ SA KI AN FAL-OU, KI TA-W ! ». Le mouvement populaire n’a pas dit son mot sur ces questions, parce qu’il n’en a pas débattu.
À suivre, comme est à suivre aussi, le débat annoncé sur les institutions. Le retard à l’allumage au sein du mouvement ouvrier et populaire est évident.
Côté jardin : l’atmosphère est plus corsée. Les gaz lacrymogènes (ou assimilés !) ont la parole. La cinquantaine de manifestant·e·s du début grossit jusqu’à approcher les 300 personnes. Slogans et prises de parole se succèdent.