— Le n° 353 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Au lendemain du 1er mai, une lettre ouverte avait interpellé la direction de Martinique la 1ère concernant le reportage sur la manifestation intersyndicale unitaire du 1er mai. Ce reportage donnait la parole à tout le monde sauf aux organisateurs/trices de l’événement : les confédérations, centrales et unions syndicales.
Face au 14ème congrès de la CDMT, il s’agit du boycott des travaux de l’une des principales organisations syndicales du pays et la première parmi les organisations non rattachées à une centrale ou confédération de France. Un pas a donc été franchi dans l’inacceptable : aucun média (ni Martinique la 1ère, ni ATV, ni RCI, ni France-Antilles) n’a cru nécessaire de couvrir l’événement.
Cette « curieuse abstention », dans un pays où fusent si facilement des diatribes sur telle ou telle action syndicale, semble une véritable première. Dans tous les pays non soumis à une dictature extrême, une rencontre où pendant trois jours, des délégué·e·s représentant un nombre significatif de travailleurs et travailleuses, font le bilan de leurs activités et en définissent l’orientation pour les années à venir, est un sujet important pour la population.