— Par Culture Égalité —
– Vous arrivez où, Madame ?
– A Rodate. J’attends un bus depuis tellement longtemps !…
– Madame, je peux vous déposer ?
– Je veux bien : je ne sais pas s’il y aura un bus. Je suis aide à domicile. J’ai fait deux heures à Chateauboeuf et là je vais près de la rivière. J’habite à Didier…
Elle fera maximum 5 heures de travail et autant de temps de trajet d’un point à l’autre. Qui dit mieux ? C’est le quotidien d’un nombre très important de femmes qui vont s’occuper de nos aîné.es.
– Ah madame, c’est mon fils qui est venu me chercher aujourd’hui. Ça fait 30 ans que j’habite Desrochers, toujours pareil. Man pa ka voté ba pèson anko !… (Elle a 70 ans.)
– Je sors d’un cours sur le Campus et j’ai raté le dernier bus. Je dois faire la route à pied…
– Je vais au lycée de Bellevue. Je suis vraiment en retard, mais le bus n’est pas passé…
Des témoignages de femmes : Oui, sé an méchansté !
Cinéma
« Eureka », un film de Lisandro Alonso
Mardi 23 avril à 19h à Madiana
Jeudi 25 avril à 14h à Madiana
Par Lisandro Alonso, Fabian Casas
Avec Viggo Mortensen, Chiara Mastroianni, Alaina Clifford
28 février 2024 en salle | 2h 27min | Drame
Synopsis :
Alaina est accablée par son travail d’officier de police dans la Réserve de Pine Ridge. Elle décide de ne plus répondre à sa radio.
Sa nièce, Sadie, attend son retour pendant une longue nuit, en vain. Sadie, triste, décide d’entamer son voyage avec l’aide de son grand-père. Elle s’envole dans le temps et l’espace vers l’Amérique du Sud. Elle ne regardera plus de western en noir et blanc, qui ne la représentent pas.
Tout lui semble différent quand elle commence à percevoir les rêves d’autres indiens qui habitent dans la forêt. Ses conclusions sont incertaines…
Les oiseaux ne parlent pas aux humains, mais si seulement nous pouvions les comprendre, ils auraient sans doute quelques vérités à nous transmettre.
La Presse en parle :
Culturopoing.com par Eléonore Vigier
Voyage entre l’espace et le temps abolis, à la chronologie disloquée, Eureka est un adieu au monde, qui le fuit vers l’au-delà, le rêve et l’immatériel.
Religions
Pessah : du lundi 22 avril au mardi 30 avril 2024
Les chroniques de Jean-Marie Nol
L’avenir très incertain de la filière canne en Guadeloupe en raison d’une politique irresponsable de la terre brûlée par les planteurs !
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
La filière canne, subventionnée à hauteur de 80% par l’État, traverse une période de crise sans précédent en Guadeloupe, et nul doute que le tocsin va bientôt résonner durement aux oreilles des Guadeloupéens. La Sucrerie de Gardel, dernier emblème de cette industrie, est contrainte aujourd’hui de fermer ses portes jusqu’à nouvel ordre, plongeant dans l’incertitude un nombre croissant de planteurs et travailleurs. Cette décision fait suite à une série de tumultes et de revendications de la part des planteurs, réclamant une revalorisation du prix de la tonne de canne à hauteur de 120 euros . Depuis la mi-février, un collectif d’agriculteurs a orchestré un mouvement de contestation, retardant ainsi le début de la campagne sucrière 2024. Des opérations escargot et des blocages aux accès des usines de Gardel, au Moule, et de Béron, à Sainte-Rose, ont été organisés, exacerbant les tensions au sein de l’industrie sucrière. Face à cette impasse, le Préfet de région a convoqué sans résultat à ce jour toutes les parties concernées à une réunion d’urgence, témoignant de l’ampleur de la crise qui secoue le secteur.
Féminismes
Quatre-vingts ans après l’obtention du droit de vote par les femmes, un deuxième acte de la parité en politique est nécessaire
— Collectif —
Le 21 avril 1944, les Françaises obtenaient le droit de vote et celui de se présenter à des élections. Un collectif de militantes engagées pour la parité en politique et d’élues propose cinq mesures pour permettre aux femmes de s’investir davantage dans la vie démocratique.
Il y a quatre-vingts ans, le 21 avril 1944, les femmes françaises sont enfin devenues citoyennes. L’article 17 de l’ordonnance du gouvernement provisoire de la République française, basé à Alger,le promulgue : « Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. » C’est là une particularité française : droit de vote et droit d’être élue ne furent pas acquis par des votes parlementaires, mais par une ordonnance dans la foulée de la Résistance,après cent cinquante ans de mobilisations civiques de militantes opiniâtres.
Quatre-vingts ans plus tard, où en sommes-nous dans la parité en politique ? Force est de constater que si ce droit d’éligibilité a été une étape nécessaire, il est loin d’être suffisant dans le contexte de l’histoire et des mentalités françaises. Des lois contraignantes ont été, et sont encore nécessaires pour qu’évoluent les pratiques et la réalité.
Théâtre
« Kaligula », d’après Albert Camus, m.e.s. Patrice Le Namouric
26 avril à 19h30 Tropiques-Atrium
New Babylon, 2048. Un jeune empereur accédant à un pouvoir sans limites s’en sert sans limites pour sauver son monde.
Inspiré par les mythologies africaines caribéennes — à l’instar d’œuvres comme Le meilleur des mondes (Aldous Huxley) ou 1984 (George Orwell) —, l’univers dystopique de Kaligula questionne le devenir de la Terre, en mettant en lumière les tendances totalitaires et cataclysmiques d’une rationalité économique et technologique poursuivant ses propres fi ns au détriment de la vie, et de son sens même.
Yann Gaël : Kaligula / Daniely Francisque : Kaysonia / Guillaume Ruffi n : Hélikon / Julien Béramis : Chipion / Patrice Le Namouric : Kéréa / Et toute la distribution : Sénektous, Métélous, Lépidous, Oktavious, Patrikious, Méréya, Moukious, Prèmié gad, Dézienm gad, Prèmié sèvit, Dézienm sèvit, Twazienm sèvit, Madanm Moukious, Prèmié powet, Dézienm
powet, Twazienm powet, Katrienm powet, Senkienm powet, Sizienm powet
Inspirée par les mythologies africaines, l’histoire se déroule ici en 2048 dans la Cité flottante de New Babylone, au dessus d’une Terre recouverte par les eaux, constellée d’une multitude d’archipels et de ville-plateformes reliés les uns aux autres par de gigantesques tubes sous-marins.
Politiques
Haïti : meurtres en hausse de 50% au premier trimestre, selon un rapport de l’ONU
— Communiqué de presse du BINUH(*) —
Port-au-Prince, le 19 avril 2024 : Au cours du premier trimestre de l’année 2024, le BINUH a enregistré 2.505 personnes de meurtres et de blessures à la suite de violences liées aux gangs, une augmentation de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), faisant des trois premiers mois de 2024 la période la plus violentedepuis au moins le début de 2022.Parallèlement, au moins 438 personnes ont été enlevées contre rançon, dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Le plus grand nombre de victimes de meurtres et de blessures a continué d’être documenté dans la capitaleoù, dans la continuité des violences documentées à la fin de l’’année 2023, des affrontements extrêmement violents entre gangs se sont multipliés en janvier et février, motivés principalement par l’expansion territoriale.
Cependant, à partir du 29 février, avec l’intention autoproclamée d’expulser le gouvernement en place, la plupart des gangs ont changé de tactique et coordonné des attaques d’envergure contre des institutions publiques et les infrastructures stratégiques.Plus de 4.600 détenus se sont évadés des deux principales prisons de la capitale, au moins 22 commissariats et sous-commissariats et bâtiments de police ont été saccagés ou incendiés, et 19 officiers de police ont été tués ou blessés.
Ecologie
Pénurie d’eau : accusé Carême, levez-vous !
— Par Florent Grabin, Président de l’association écologique P.U.M.A. —
Chaque année il nous est re-servi la même information pour justifier la pénurie au robinet, cette récurrence devient indécente et imbuvable. Plus de 90% de notre Eau proviennent de nos Rivières, ce qui permet d’alimenter les différentes usines pour sa potabilisation. Ce n’est pas quand il pleut dans le Sud, ou une partie du centre que nous devons penser que ces usines sont alimentées, le Carême existe uniquement dans les finances de nos collectivités qui sont les propriétaires des usines de traitement et des réseaux de transport et de stockage de l’Eau.
Depuis la nuit des temps l’Île connaît deux saisons bien distinctes : la saison sèche de décembre à avril appelée Carême et correspondant à l’hiver local, la saison humide de juin à novembre appelée hivernage et correspond à l’été local, ces deux saisons offrent des expériences totalement différentes. Alors, comment comprendre cette accusation permanente sur le carême, pour justifier le manque de ce précieux produit à nos robinets ? La Martinique n’a pas de problème de ressource pour alimenter ses usines de production, sauf sur celle de la Durand à Saint-Joseph.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Pointe-à-Pitre : Un appel vibrant à la résurrection économique et sécuritaire .
— Par Jean-Marie Nol, économiste —
Au cœur des Antilles françaises, la ville de Pointe-à-Pitre, autrefois pôle économique florissant, se trouve désormais étreinte par un dilemme complexe. Derrière l’ombre grandissante de la délinquance, gît l’échec économique et sécuritaire, tristement palpable dans chaque rue et chaque quartier. Mais pourquoi cette cité, autrefois vibrante, en est-elle arrivée là ?
Le déclin économique, tout d’abord, se lit comme une chronique annoncée. Le tissu commercial et industriel, jadis animé, s’est émietté au fil des années, cédant sa place à des zones périphériques, tandis que le centre-ville s’appauvrissait. Les entreprises, commerce et administrations ont pris la tangente, vers Jarry et Dothemare,laissant derrière elles une jeunesse prisonnière d’un piège insidieux : celui de la pauvreté et de la violence. Mais cet échec n’est pas le fruit du hasard ; il est le résultat d’une planification urbaine défaillante, marquée par des erreurs de jugement qui ont figé la ville dans un urbanisme trop social. La violence endémique, quant à elle, a trouvé un terrain fertile dans ces quartiers délaissés. Les récentes escarmouches entre jeunes ne sont que le sommet visible d’une réalité plus sombre, où l’absence de perspectives économiques s’entremêle avec la pauvreté croissante pour engendrer un cocktail explosif.
Féminismes
Suite aux 2 décès, dans des circonstances dramatiques, de 2 jeunes femmes en Guyane :
— Communiqué de l’Union des Femmes de Martinique —
L’Union des Femmes de Martinique est solidaire de la population guyanaise, plongée dans l’horreur depuis le meurtre crapuleux, d’une pharmacienne ainsi que le féminicide d’une mère de famille et l’assassinat de ses deux enfants… en une semaine !
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès tragique d’Hélène TARCY-CETOUT, jeune pharmacienne, épouse et mère de 4 enfants. Très engagée en faveur du développement de son pays ; elle laisse un grand vide dans la société guyanaise qui nourrissait de grands espoirs en elle…
Face à ce nouveau drame de la violence, nous nous associons à la douleur de ses proches et à la mobilisation de l’ensemble des pharmacies, lui rendant hommage ce samedi 20 avril 2024…à cette énième victime d’un crime qui aurait pu être évité si l’insécurité était énergiquement combattue par les instances compétentes !
Une seconde femme à été tuée à Macouria ainsi que ses deux enfants, par un homme qui serait son compagnon, libéré de prison en novembre dernier, après une incarcération pour des faits de violences !
Etudes Créoles
Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption
Le Fonds national de l’éducation en Haïti, un système mafieux de corruption créé par le PHTK néo-duvaliériste
— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —
L’article de Jean Ronald Joseph paru en Haïti dans Le Nouvelliste du 16 avril 2024, « Le Fonds national de l’éducation dénonce une « campagne de dénigrement » et annonce des recours judiciaires », a surpris et estomaqué nombre de lecteurs. Cet article, bricolé à l’aune d’une molle paresse intellectuelle et dénué de la moindre perspective analytique, offre une tribune complaisante et à sens unique à Jean Ronald Joseph, l’actuel directeur du Fonds national de l’éducation (FNÉ), sans donner en contrepartie la parole aux voix autorisées de la société civile haïtienne, notamment celles des enseignants œuvrant dans le secteur de l’éducation. Installé en décembre 2021 par le PHTK à la direction du Fonds national de l’éducation, Jean Ronald Joseph a inauguré le 16 avril 2024, lors d’une conférence de presse, un plaidoyer en défense de l’« intégrité » de son institution et dénoncé une « campagne de dénigrement sur les réseaux sociaux » contre sa personne et des cadres » du FNÉ.
Echos d'éco, Sociologie
Le GIP SITM : un facilitateur de la régularisation foncière en Martinique
— Par Jean Samblé —
Le Groupement d’Intérêt Public (GIP) « Sortie de l’indivision et titrement Martinique » (GIP SITM) occupe une place cruciale dans le paysage juridique martiniquais, s’attaquant de front aux défis complexes liés à la gestion foncière dans l’île. Son mandat, instauré en vertu de la loi du 27 décembre 2018, connue sous le nom de « loi Letchimy », en fait un acteur central dans la résolution des situations d’indivision et de succession qui affectent de nombreuses familles martiniquaises.
Au cœur de son action se trouve une mission primordiale : faciliter le processus de régularisation foncière en aidant les individus à constituer des dossiers complets à soumettre aux notaires. Ces dossiers revêtent une importance capitale, car ils servent de base à la rédaction d’actes juridiques essentiels, tels que la notoriété après décès et la prestation de propriété. La présidente du GIP souligne l’importance de cette démarche en insistant sur le caractère souvent complexe des successions, nécessitant parfois des recherches sur plusieurs générations pour déterminer les droits des héritiers.
La tâche du GIP ne s’arrête pas là. Il s’engage également dans une démarche active de collecte d’informations auprès de diverses sources, qu’il s’agisse des registres d’état civil, du cadastre ou des archives foncières.
Musiques
Trois artistes martiniquais nommés à la cérémonie des Flammes 2024
Jeudi 25 avril au Théâtre du Châtelet
— Par Hélène Lemoine —
La deuxième édition des Flammes, également connue sous le nom de Flammes Awards, s’annonce comme un événement incontournable dans le paysage musical français. Célébrant les cultures urbaines, cette cérémonie prestigieuse récompense les artistes, producteurs et compositeurs évoluant dans les sphères du rap, du R&B et de la nouvelle pop. Elle vise à combler un vide dans le paysage des récompenses musicales françaises en offrant une vitrine aux talents souvent sous-représentés dans les grands médias et les cérémonies traditionnelles.
Initiée en 2023 par les médias de culture populaire Yard et Booska-P, en partenariat avec Spotify, cette cérémonie a rapidement suscité l’intérêt et l’enthousiasme des amateurs de musique urbaine. Elle s’est imposée comme un rendez-vous annuel incontournable, attirant l’attention des artistes, des fans et des acteurs de l’industrie musicale.
La Martinique, haut lieu de la culture caribéenne, se distingue une fois de plus avec dix pré-nommés pour cette édition. Parmi eux, trois artistes émergent avec des nominations significatives. Kalash, originaire de la Martinique mais ayant grandi à Strasbourg, a marqué les esprits avec ses sonorités uniques mêlant reggae, dancehall et rap.
Maryse Condé
18e édition du Festival International « Lire et Dire pour le Plaisir »
Arts Plastiques, Parutions
Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.)
Art et pratiques du détournement, Dominique Berthet (dir.), Paris, L’Harmattan, coll. « Ouverture philosophique », série « Esthétique », 2023.
— Par Alain Joséphine —
Art et pratiques du détournement est un recueil qui rassemble en un peu moins de deux cents pages les textes du colloque intitulé « Art et détournement » qui s’est déroulé en Guadeloupe en novembre 2018. La première de couverture présente une reproduction d’une installation que l’artiste Richard-Viktor Sainsily Cayol a exposée à la Biennale Internationale d’Art Contemporain de Florence en 2017.
L’ouvrage est articulé autour de deux grands axes. Le premier, « Esthétique du détournement », regroupe cinq textes qui interrogent, précisément, les enjeux esthétiques de cette thématique. Le deuxième axe intitulé « Détournements en Caraïbe », se compose de huit textes qui interrogent davantage les modalités du détournement à travers l’analyse de différentes pratiques d’artistes de la Caraïbe.
Qu’est-ce qu’un détournement ? En avant-propos, Dominique Berthet en rappelle quelques particularités : « Le détournement modifie l’apparence d’un objet, d’une chose, d’une œuvre et propose un écart, un décalage, une nouveauté. Il est une modification de l’usage, de la fonction du contexte, du lieu, de la nature, de l’aspect » (p.
Les chroniques de Jean-Marie Nol
Pourquoi derrière le succès de la ZI de Jarry, la ville de Pointe-à-Pitre est -elle en échec économique et sécuritaire ?
— Par Jean Marie Nol, économiste —
Le cœur de Pointe-à-Pitre se désagrège depuis le départ des entreprises et commerces vers la zone industrielle et commerciale de Jarry, de Dothemare et également vers les centres commerciaux, et par voie de conséquence une frange de la jeunesse de la Guadeloupe est désormais prise au piège de la pauvreté et de la violence. C’est là un effet dû au temps long. Je veux dire par là que cela relève de la responsabilité de la rénovation urbaine ratée pour partie avec une erreur de jugement des municipalités successives qui a contribué à un urbanisme par trop social. La récente escalade de violence entre adolescents dans le département a une fois de plus mis en lumière une réalité préoccupante : la jeunesse de Pointe-à-Pitre et des environs est confrontée à une violence endémique et à des défis d’ordre économiques majeurs, accentués par la pauvreté croissante et le manque de perspectives d’avenir. Et c’est dans ce contexte, que les guadeloupéens devraient enfin finir par comprendre qu’aucun développement harmonieux et durable de la Guadeloupe n’interviendra sans prise de conscience sur l’importance des mécanismes économiques.
Féminismes
80 ans de droit de vote des femmes : Seule la lutte paye !
Le droit de vote, c’est un droit conquis par les femmes.
— Par Culture Égalité —
Les femmes martiniquaises se sont associées pendant 50 ans à la lutte mondiale pour le droit de vote des femmes.
Dès 1900, Irma Cécette, présidente de la société « l’Union des ouvrières à Saint-Pierre », se déclare féministe et obtient de l’imprimeur Portel la rédaction d’une brochure sur le féminisme et le droit de vote des femmes. L’éruption de la Montagne Pelée empêcha la sortie de ce document.
En 1919, le député Joseph Lagrosillière inscrit le droit de vote des femmes dans son programme électoral.
En 1925, Camille Fitt-Duval, présidente de l’association des » Dames de Tivoli « , exige le droit de vote pour les femmes.
En 1931, Claude Carbet, écrivaine et franc-maçonne, intervient fermement (quoiqu’en utilisant des arguments qui choquent aujourd’hui) : « Pourquoi des ignorants, des ivrognes, des malades, des incapables sont-ils électeurs et éligibles, alors que tant de femmes distinguées sont systématiquement écartées ? »
En 1932, Paulette Nardal, journaliste et assistante parlementaire, membre de l’UFCV (Union Féminine Civique et Sociale), se mobilise pour le droit de vote des femmes.
Poésies
Filozofi lapli-lavi
— Par Daniel M. Berté —
Si lapli-lavi ka mouyé’w
Fifinman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Sa pa lapli pou mouyé-mwen »
Ek viv lavi’w
Senpleman
Si lapli-lavi ka mouyé’w
Dousètman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gout-dlo ka fè gro lariviè »
Ek viv lavi’w
Jantiman
Si lapli-lavi ka mouyé’w
Lavalasman…
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Tout lariviè ka désann an lanmè »
Ek viv lavi’w
Kalmeman
Si lapli-lavi ka mouyé’w
Britalman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Lariviè pa janmen plen lanmè »
Ek viv lavi’w
Pézibleman
Si lapli-lavi ka mouyé’w
Anrajéman
Pran sa épi filozofi ek di kò’w
« Gro dlo mé pa gro tjè »
EK viv lavi’w
Sèrènman
Politiques, Sociologie
Hommage du Forum France-Algérie aux militants anticolonialistes
Mardi 23 avril 2024 à 19h00 Au Maltais Rouge, 40, rue de Malte, 75011, Paris
Hommage aux militants anticolonialistes Nills Andersson, Allice Cherki et à l’4ACG
Animation : Farid Yaker
Nombre de places limité. Réservation obligatoire ici .
- L’hommage du Forum France-Algérie
Le Forum France-Algérie rend hommage à trois figures du combat anti-colonialiste et de l’action sociale Nils Andersson, Alice Cherki, et Nelly Forget. Un hommage sera aussi rendu à l’association des Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis Contre la Guerre (4ACG) dont les membres anciens appelés reversent leur retraite de combattant pour financer des opérations de développement en Algérie et dans les pays qui souffrent de la guerre.
Nils Andersson
Nils Andersson est né en 1933 à Lausanne d’un père suédois et d’une mère française. En 1958, La Question d’Henri Alleg, qui dénonce la torture que l’auteur a subie dans les mains des militaires français, est interdit par le gouvernement français. Nils Andersson le republie aussitôt en Suisse. De même l’année suivante, avec La Gangrène. Militant anticolonialiste convaincu, Nils Andersson poursuit son combat pendant toute la guerre, en tant qu’éditeur, mais aussi en soutenant matériellement les réfractaires et les combattants algériens dans leur lutte de libération nationale.
Poésies
« Mortel Rafting! & « Résistance ! »
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Mortel Rafting!
On ne remonte pas le cours du fleuve du temps…
Ce n’est pas un long fleuve tranquille
avec de hauts-fonds et des îles,
il s’écoule avec l’impétuosité du torrent :
on ne peut qu’en suivre le courant
en déjouant ses rapides, ses mortels tourbillons
mais on finira dans la mer de toute façon,
celle que les Bretons nomment “mor” avec une certaine justesse…
La vie est un frêle esquif qu’il faut écoper sans cesse,
manœuvrer pour éviter de sombrer dans l’oubli profond.
Les gens, les lieux et les années
défilent à vive allure sur les côtés,
laissant à peine le temps de les graver
dans la mémoire, trop vite effacés…
En un instant, le présent se fait passé,
dévoré par un futur trop pressé de se “présenter”!
Alors, on ne peut que se laisser flotter
à la surface, par le courant dérivé inéluctablement
vers la dissolution de l’océan…
Cinéma
« Civil War », un film de Alex Garland
À Madiana lundi 22 avril à 19h 15 : seule séance de programmée en VOSTFr
Avec Kirsten Dunst, Wagner
17 avril 2024 en salle | 1h 49min | Action, Thriller
Synopsis : Dans un futur proche, une équipe de journalistes voyage à travers les États-Unis au cours d’une guerre civile qui s’intensifie rapidement et engloutit le pays tout entier, luttant pour survivre dans un pays dont le gouvernement est devenu une dictature dystopique où les milices extrémistes partisanes commettent régulièrement des actes politiques et de violence.
La presse en parle :
Culturopoing.com par Thibault Vicq
Alex Garland condense le temps dans un blockbuster total, à l’analyse éloquente d’une nation en déliquescence. La fresque ne s’autoproclame pas comme telle, elle s’impose par sa variété de points de vue et par sa capture plurielle des instants.
Franceinfo Culture par Jacky Bornet
Un grand film, dans la lignée de ce que donnait le meilleur du cinéma politique américain des années 1970, avec la touche d’un metteur en scène exigeant dans ses sujets et dans leur traitement.
Le Journal du Geek par Allan Blanvillain
Civil War fait partie de ces films qui ne s’oublient pas facilement dans son portrait glaçant, nihiliste et maîtrisé d’une Amérique en proie au chaos.
Arts Plastiques, Disparitions
Faith Ringgold : tisser l’histoire, peindre l’égalité
Politiques
L’indivision successorale, élément majeur de dérégulation de la société martiniquaise
— Par Yves-Léopold Monthieux —
Dans la seconde moitié du siècle dernier est apparu un phénomène qui a consisté à adopter des normes propres au département tout en ignorant des règles constantes touchant au fondement de la société. En réalité, grâce au nouveau vent de liberté, il s’est déployé petit à petit une permissivité, faussement vénielle, tendant à s’affranchir au quotidien de la règle de droit. En effet, le phénomène d’indivision qui fait l’actualité de l’île et des ravages dans les familles voire au sein de la société, elle-même, tient à une pratique connue dans d’autres domaines : l’ignorance du droit au bénéfice d’un aimable empirisme voire un laisser-aller et même la tentation d’un certain défi à la loi, façon Robin des bois.
Incontestablement, l’indivision successorale figure au premier rang des nœuds gordiens nés de cette douce inclination. La plupart des achats fonciers réalisés par nos ancêtres avaient eu lieu vers l’an 1900 : un peu avant, un peu après. Aujourd’hui, lorsqu’on considère le volume du contentieux, l’étendue des surfaces concernées et le nombre de leurs successeurs, c’est la société entière qui s’en trouve impactée.
Echos d'éco
Le SMIC n’est pas un salaire décent
Le groupe Michelin estime payer à travers le monde « entre 1,5 fois et 3 fois le salaire minimum ».
— Par Jean Samblé —
Michelin, un des leaders mondiaux dans la fabrication de pneumatiques, a récemment annoncé une mesure ambitieuse et sans précédent : l’instauration d’un salaire « décent » pour l’ensemble de ses 132 000 employés répartis dans 175 pays. Cette décision, annoncée par le PDG Florent Menegaux, vise à répondre aux préoccupations croissantes concernant les inégalités salariales et le niveau de vie des travailleurs à travers le monde.
Le concept de « salaire décent » adopté par Michelin est basé sur la notion de « living wage » promue par le Pacte mondial des Nations Unies. Concrètement, il s’agit d’une rémunération qui permet à un travailleur de subvenir aux besoins essentiels d’une famille de quatre personnes, tout en leur offrant la possibilité de constituer une épargne de précaution. Ainsi, le salaire décent chez Michelin vise à assurer non seulement la satisfaction des besoins fondamentaux tels que l’alimentation, le logement, la santé et l’éducation, mais également à garantir un niveau de vie digne incluant des loisirs et des vacances.